Aller au contenu principal

Liberté des médias -presse/réseaux publics: Le Président qui « refuse de s’exprimer face à la presse », et Dupond-Moretti qui « slalome entre les écueils »

MUSE A JOUR DU 06 12 2020

PRESENTATION

«Trop de personnes qui n’ont rien à voir avec la presse viennent profiter du bouclier de la loi de 1881 qui protège la liberté d’expression pour distiller des discours en rupture avec les valeurs de la République », a déclaré Eric Dupond-Moretti.

Quelle liberté, quelle responsabilité pour les médias – Presse et réseaux publics ?

Plusieurs lecteurs/contributeurs souhaitent poursuivre les publications relatives aux libertés et responsabilité pour les médias – Presse et réseaux publics. Ils proposent cet article dans lequel on décrit l’action du garde des Sceaux qui veut revoir indirectement la loi de 1881. Les tensions entre journalistes et ministère de l’Intérieur compliquent sa tâche. ARTCLE 1.

Ils ont également attiré notre attention sur le refus présidentiel de s’exprimer face à la presse. Nous publions un ARTCLE 2 à ce sujet : Le président de la République répond pendant deux heures, en direct sur les réseaux sociaux, aux questions des journalistes de Brut et du public de ce média en ligne, prisé des jeunes et d’une audience moins réceptive aux médias traditionnels.

MISE A JOUR DU 06 12 2020 Les journalistes de l’audiovisuel dénoncent une dérive menaçante pour la liberté d’informer

La profession dénonce des tournages soumis à des conventions de plus en plus intrusives de la part des institutions. Le ministère de l’intérieur a proposé une médiation.

C’est la goutte d’eau qui a fait déborder un vase qui se remplissait silencieusement. « D’habitude, on travaille chacun de notre côté, raconte Elise Lucet, la présentatrice et rédactrice en chef des magazines de France 2 « Envoyé spécial » et « Cash investigation ». Mais quand on a reçu cette convention de tournage, on a commencé à s’appeler les uns et les autres. C’est rarissime. En quelques heures, tout le monde a répondu présent. »


« Les tentatives de contrôle de nos tournages par les pouvoirs publics (police, justice, administration pénitentiaire, gendarmerie notamment) n’ont jamais été aussi pressantes (…). En exigeant une validation de nos reportages, les pouvoirs publics veulent s’octroyer un droit à la censure. »


A l’origine, les conventions de tournage sont destinées à protéger « la sécurité des personnes ou d’institutions dans des cas très spécifiques », rappelle le texte. Etablies entre les équipes de tournage et les institutions qui les accueillent, elles visent, par exemple, à préciser qui ou quoi flouter. « Respecter l’anonymat d’agents du ministère de la défense, dissimuler les caméras de surveillance dans les établissements pénitentiaires, évidemment, tout cela est déontologiquement acceptable, reconnaît Elise Lucet. Mais il y a clairement une dérive. 

« Sécurité globale », liberté des citoyens et de la presse: des rapporteurs de l’ONU demandent à la France une révision « en profondeur » de la proposition de loi

Ils la jugent « incompatible avec le droit international des droits de l’homme ». Cinq rapporteurs de l’ONU ont demandé à la France, jeudi 3 décembre, de réviser sa proposition de loi « sécurité globale ». « Parmi les nombreuses autres dispositions de la proposition de loi qui pourraient limiter les droits de l’homme, l’article 22 autorisant l’utilisation de drones de surveillance au nom de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme permettrait une surveillance étendue, en particulier des manifestants », estiment ces experts de la défense des droits de l’homme, indépendants et bénévoles, dans un communiqué.

« Cela aura de graves implications pour le droit à la vie privée, la liberté de réunion pacifique et la liberté d’expression dans le pays – ainsi que dans tout autre pays qui pourrait s’inspirer de cette législation », ont-ils ajouté. Tout en accueillant la création d’une commission, dirigée par le président de la Commission nationale des droits de l’homme, chargée de formuler des recommandations concernant l’article 24, les experts, parmi lesquels figurent la Rapporteure spéciale sur le droit à la liberté d’opinion et d’expression Irene Khan, ont exhorté la France à entreprendre une évaluation complète de la compatibilité de l’ensemble de la proposition de loi avec le droit international.

« Les images vidéo des abus policiers jouent un rôle essentiel »

L’article 24, le plus controversé, « prohibe l’usage malveillant » de l’image « ou tout autre élément d’identification » des policiers et gendarmes en intervention. Pour les rapporteurs, mandatés par le Conseil des droits de l’homme mais qui ne s’expriment pas au nom de l’ONU, « les images vidéo des abus policiers captées par le public jouent un rôle essentiel dans la surveillance des institutions publiques, ce qui est fondamental pour l’Etat de droit ».

« C’est un bon signe que les membres du Parlement aient déclaré qu’ils réécriraient l’article 24 visant à limiter la publication d’images de policiers, mais il faut aller plus loin et repenser l’objectif de la proposition de loi dans son ensemble », ont-ils jugé. « La simple réécriture de l’article 24 ne résoudra pas ses défauts et cette disposition n’est certainement pas la seule dans la proposition de loi qui porte atteinte aux droits de l’homme », ont-ils insisté, en réclamant une révision « en profondeur ».

La couverture des manifestations semble obséder après des mois de débordements avec le phénomène des Gilets Jaunes

Rappelons que Gérald Darmanin avait déclaré que les journalistes devaient quitter les manifestations après sommation et que ceux qui souhaitent couvrir une manifestation « doivent se rapprocher des autorités, en l’occurrence le préfet ». Une règle écrite nulle part dans la loi et démentie par la préfecture de police de Paris.

Comme le dit l’article 1 que nous vous proposons en lecture, « Dans l’entourage ministériel, on est conscient de la difficulté et l’on cherche à « trouver quelque chose qui définit le journaliste sans définition ».« 

ARTICLE 1

Haine en ligne et liberté de la presse: Dupond-Moretti slalome entre les écueils

Ivanne Trippenbach 19 nov 2020 L’Opinion

« Trop de personnes qui n’ont rien à voir avec la presse viennent profiter du bouclier de la loi de 1881 qui protège la liberté d’expression pour distiller des discours en rupture avec les valeurs de la République », a déclaré Eric Dupond-Moretti au Figaro, mercredi, à propos du futur projet de loi séparatisme. La chancellerie a transmis au Conseil d’Etat, pour expertise, un article permettant de traduire en comparution immédiate les auteurs d’infractions de presse.

Comment une précaution devient-elle un piège ?

Un mois qu’Eric Dupond-Moretti consulte à tout va, après la décapitation de l’enseignant Samuel Paty, pour combler les « trous dans la raquette » de la liberté d’expression, comme il le dit, et mieux réprimer la haine en ligne. Le garde des Sceaux a d’abord recueilli les idées des procureurs généraux, puis rencontré syndicats de journalistes, patrons de presse et directeurs de publication, avocats spécialisés… De quoi mettre la profession de son côté avant de durcir la loi du 29 juillet 1881 qui déroge au droit pénal ordinaire pour encadrer la liberté de communication de tous.

L’intention est louable :

le ministre de la Justice veut pouvoir poursuivre plus vite les auteurs de « délits de presse » — incitation à la haine ou à la violence, apologie de crimes… Alors que la haine se diffuse à la vitesse d’un clic, il faut en moyenne deux ans pour juger l’un de ces délits. En 2019, la justice a été saisie de 998 affaires mais seules 145 procédures ont été engagées devant les tribunaux correctionnels. Pour accélérer la cadence, Dupond-Moretti veut pouvoir appliquer la comparution immédiate. Un autre chemin que la « loi Avia » censurée par le Conseil constitutionnel, mais un même objectif : réprimer la violence sur Twitter, Facebook ou Snapchat.

« Se lover dans la loi ». 

Une « solution d’équilibre », insiste la chancellerie, qui « préserve la loi spécifique sur la liberté d’expression mais en sort les personnes incitant à la haine ». Equilibre formel, d’abord, parce que l’exécutif ne touchera pas à la loi de 1881 elle-même – l’ex-ministre Nicole Belloubet l’avait envisagé avant de reculer. Les délits de 1881 ne seront pas basculés dans le droit pénal commun ; seul sera modifié l’article 397-6 du Code de procédure pénale. La logique reste néanmoins la même : un encadrement plus fort de la liberté d’expression au nom de la sécurité.

«S’il s’exprime sur un compte Twitter personnel et non dans un média, un journaliste ne sera pas traité comme journaliste mais comme citoyen.» Pas toujours évident…

Equilibre de fond, ensuite, parce qu’Eric Dupond-Moretti veille à se montrer respectueux de la liberté de la presse. Il souhaite d’ailleurs évincer de la loi de 1881 « ceux qui ne sont pas journalistes et ne méritent pas de profiter de cette loi, mais qui viennent s’y lover ». Au risque de rallumer un débat explosif : qui est journaliste ? « Les personnes soumises à la responsabilité en cascade d’un directeur de publication ou d’un éditeur », dit-on à la chancellerie. Quand ? « S’il s’exprime sur un compte Twitter personnel et non dans un média, un journaliste ne sera pas traité comme journaliste mais comme citoyen. » Pas toujours évident…

Définir sans définir.

 « Cela donnera le sentiment que l’Etat accrédite les journalistes, alors que ce n’est pas à l’Etat de définir qui est journaliste et qui ne l’est pas, déplore Alexis Lévrier, historien de la presse à l’université de Reims. La loi de 1881 arrache la presse à la tutelle du pouvoir sans dire qui doit en bénéficier. C’est lié au fait que la presse est un ‘‘professionnalisme du flou’’, qui ne se définit pas par la seule carte de presse mais par des points de passage avec la société. » Dans l’entourage ministériel, on est conscient de la difficulté et l’on cherche à « trouver quelque chose qui définit le journaliste sans définition ».

Pour compliquer le tout, Dupond-Moretti navigue sur fond de vives tensions entre l’exécutif et les journalistes.

Mardi, des reporters ont subi menaces et intimidations de la part de policiers lors d’une manifestation contre le projet de loi sécurité globale, qui prévoit de limiter la diffusion des images des forces de l’ordre. Un journaliste de France 3 a passé la nuit en garde à vue. Pressé de s’expliquer, Gérald Darmanin a déclaré mercredi que les journalistes devaient quitter les manifestations après sommation et que ceux qui souhaitent couvrir une manifestation « doivent se rapprocher des autorités, en l’occurrence le préfet ». Une règle écrite nulle part dans la loi et démentie par la préfecture de police de Paris.

« Nous, nous respectons la presse et nous avons consulté »,

se distancie-t-on place Vendôme. Mais après « l’unité de contre-propagande républicaine » de Marlène Schiappa ou la pression de Jean-Michel Blanquer pour retirer une BD de Mediapart, voilà le gouvernement accusé de vouloir restreindre la liberté d’informer et de communiquer. « Les pays peu respectueux de la démocratie camouflent toujours leur volonté de contrôle de l’information sous un discours de protection, avertit Alexis Lévrier. L’Etat dit qui a le droit de couvrir un événement, qui a le droit de publier un message mais ‘‘c’est pour votre bien’’… »

ARTICLE 2

Du refus de s’exprimer face à la presse à l’entretien accordé à Brut : comment la communication d’Emmanuel Macron a évolué depuis 2017

Publié le 04/12/2020 – France Télévisions – Vincent Matalon

Le président de la République va répondre pendant deux heures, en direct sur les réseaux sociaux, aux questions des journalistes de Brut et du public de ce média en ligne, prisé des jeunes et d’une audience moins réceptive aux médias traditionnels.

La scène remonte au mois de septembre 2017, mais semble presque dater d’un autre siècle. En déplacement dans une école de Forbach (Moselle) à l’occasion de la rentrée scolaire, Emmanuel Macron s’en prend alors vertement à un reporter qui l’interroge sur son refus de s’exprimer face à la presse : « Les journalistes ne m’intéressent pas, ce sont les Français qui m’intéressent, c’est ça qu’il faut comprendre ! » Et de reprocher aux journalistes de s’intéresser « trop à eux-mêmes et pas assez au pays ».

Un peu plus de trois ans après, la donne semble avoir bien changé. Qu’il s’agisse d’allocutions et entretiens télévisés durant la crise du Covid-19 ou encore de longs échanges avec la chaîne Al Jazeera pour évoquer les accusations d’islamophobie venues du monde arabe, le président de la République n’hésite plus à se prêter régulièrement au jeu de l’interview. Dernier exemple en date : l’entretien qu’il accorde vendredi 4 décembre au média en ligne Brut (dont France Télévisions est partenaire) pour évoquer les thématiques prisées par la jeunesse. Retour sur l’évolution de la communication du chef de l’Etat durant son quinquennat.

« Imposer le silence » pour redonner du poids à la parole présidentielle

« Les débuts d’Emmanuel Macron vis-à-vis des médias ont été extrêmement crispés », se souvient Arnaud Mercier, spécialiste de la communication politique et professeur à l’université Paris 2-Assas. Soucieux de redonner du poids à la parole présidentielle, le nouveau locataire de l’Elysée tente de raréfier au maximum ses interventions médiatiques et privilégie les réseaux sociaux pour faire passer ses messages. Evoquant un agenda trop chargé, il avait ainsi refusé de se prêter à la traditionnelle interview du 14-Juillet suivant son élection. 

« Rigidifier sa communication, imposer le silence, c’était aussi pour lui un moyen de maîtriser la scénographie du pouvoir et de s’installer dans un costume de monarque qui était un peu surjoué », estime pour sa part Anne-Claire Ruel, enseignante en communication politique à l’université Paris 13.

La quasi-disparition de la parole présidentielle dans les médias durant les premiers mois de son quinquennat a d’autres atouts pour Emmanuel Macron. Elle lui permet de marquer sa différence avec François Hollande, dont la proximité avec les journalistes avait été critiquée après la parution du livre Un président ne devrait pas dire ça. Mais elle lui sert surtout à entretenir son image « de candidat hors du système politique traditionnel » face à une opinion publique de plus en plus critique envers les médias, estime Arnaud Mercier.

« Il était payant électoralement pour lui de se montrer distant avec la presse et de ne pas subir l’accusation habituelle de collusion avec les journalistes. » Arnaud Mercier, professeur en sciences de l’information et de la communication.

Cette mise à distance des journalistes vis-à-vis du pouvoir connaît toutefois quelques ratés. Quelques jours après sa prise de fonction, Emmanuel Macron doit faire face à une levée de boucliers de plusieurs titres de presse après que la présidence a annoncé vouloir sélectionner les journalistes autorisés à couvrir un déplacement au Mali. Face à la colère de l’Association de la presse présidentielle, qui dénonçait une volonté d’être éloignée du cœur du pouvoir, l’Elysée a également dû renoncer, à l’été 2019, à son projet de déménagement la salle de presse hors de la cour du palais présidentiel.

« Les fans Facebook c’est une chose, mais pour atteindre le grand public, la télévision reste indispensable »

Après quelques mois passés à l’Elysée, la cote de confiance d’Emmanuel Macron s’érode, le poussant à consentir à s’entretenir avec les journalistes. Après avoir accordé une première interview télévisée à TF1 en octobre 2017 puis à France 2 deux mois plus tard, le président de la République n’hésite pas à accélérer la cadence. En avril 2018, il donne ainsi coup sur coup un entretien à Jean-Pierre Pernaut dans une salle de classe de l’Orne puis se lance dans face-à-face musclé avec Edwy Plenel et Jean-Jacques Bourdin au théâtre de Chaillot.

« Emmanuel Macron s’est rendu compte, notamment à travers la crise des ‘gilets jaunes’, que son action n’était pas comprise par tous et qu’il avait besoin de renouer avec ceux qui pouvaient l’aider à faire passer son message, analyse Arnaud Mercier. S’adresser à ses fans sur Facebook et ses followers sur Twitter c’est une chose, mais pour atteindre le grand public, la télévision reste indispensable ! »

La pandémie de Covid-19 a entériné ce retour à une communication plus traditionnelle dans l’histoire de la Cinquième République. Interview lors du journal de 20 heures avec Anne-Sophie Lapix et Gilles Bouleau, allocution depuis le palais de l’Elysée pour préciser les contours de la levée du reconfinement… « Il n’a pas eu le choix : dans de telles circonstances, ces modes de communication relèvent de l’exercice obligatoire et deviennent un rituel : le pays a les yeux rivés sur ces interventions, qui rythment les étapes de la crise et annoncent les grandes directives. C’est l’assurance de parler à tous les Français », développe Anne-Claire Ruel

« Il fait du marketing politique : il choisit ses canaux en fonction de la cible à atteindre »

En dehors de ces interventions destinées au plus grand nombre, le président de la République s’est converti aux entretiens accordés à des médias ou émissions spécialisés. Pour parler relations internationales et Europe, il choisit mi-novembre Jeune Afrique et la revue Le Grand Continent, consacrée à la géopolitique. Pour répondre aux accusations d’islamophobie venues de pays arabes, il se tourne vers Al Jazeera. Et lorsqu’il s’agit d’évoquer l’actualité du Tour de France, il n’hésite pas à s’exprimer au micro de francetv sport.

Pas étonnant, dans ce cadre, de voir le chef de l’Etat se tourner vers Brut au moment où les manifestations pour le climat et contre les violences policières ont été marquées par une forte mobilisation de la jeunesse. Les vidéos du média en ligne sont vues par 13 millions de spectateurs quotidiens, et ses fondateurs indiquaient début 2019 que 70% de son audience avait moins de 35 ans.
« Le président fait du marketing politique : il choisit ses canaux en fonction de la cible à atteindre », observe Anne-Claire Ruel. Pour l’enseignante en communication politique à l’université Paris 13, cette stratégie s’explique par le manque, dans la garde rapprochée d’Emmanuel Macron, de lieutenants suffisamment identifiés politiquement par les Français. « Nicolas Sarkozy se servait par exemple d’une Nathalie Kosciusko-Morizet pour s’adresser à sa gauche, ou d’un Brice Hortefeux pour parler à l’électorat de droite », ajoute-t-elle. 

« Faute de figures très marquées politiquement dans son entourage, Emmanuel Macron est obligé de s’adapter et de s’adresser directement à ses cibles électorales grâce à des canaux spécialisés. » Anne-Claire Ruel, enseignante en communication politique 

La partie n’est en tout cas pas gagnée pour l’Elysée. « Il ne suffit pas d’accorder une interview à Brut pour reconquérir les jeunes et les Français qui boudent les médias traditionnels, mais il a quand même intérêt à occuper ce terrain », abonde Arnaud Mercier. « En parlant à Brut, Emmanuel Macron dit aux jeunes et aux ‘gilets jaunes’ qui suivent ce média : ‘Vous méritez ma considération’. Au-delà de ce qu’il pourra dire vendredi, le simple fait que cette interview existe est un message en soi », conclut le spécialiste de la communication politique à l’université Paris 2-Assas.

1 réponse »

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.