
« Conseil national de la refondation : la Bérézina du président Macron »
TITRE LE POINT QUI POURSUIT (Sophie Coignard 5 6 23 ) :
« Faute de notoriété et de soutien des ministères, le CNR, invention macronienne, risque de finir au cimetière des éléphants politico-administratifs.
« Le programme est présenté en termes ronflants. Ce lundi 5 juin, Élisabeth Borne conclut en personne les travaux du CNR (Conseil national de la refondation) consacrés au logement : « Durant plus de six mois, 200 acteurs ont travaillé à faire émerger des propositions », avec toujours « pour ambition de créer un lien plus direct entre les concitoyens et la décision politique en allant à la rencontre du pays ». Rien ne mentionne, bien entendu, que cette cérémonie de « restitution » devait initialement avoir lieu le 9 mai et a dû être reportée en catastrophe parce qu’incompatible avec l’agenda de la Première ministre.
« Mais ce n’est pas la seule vicissitude rencontrée depuis sa création par cette invention macronienne, dont il risque de ne pas rester grand-chose. Et pourtant ! Ça devait être … »
ARTICLE DE L’OPINION
Etat profond – Le grand gâchis du CNR
Par Nathalie Segaunes. 30 mai 2023
En inventant le Conseil national de la refondation (CNR), Emmanuel Macron entendait montrer qu’il est un homme de concertation et d’innovation. Mais la transition entre les idées des acteurs de terrain et l’action publique se heurte à des freins culturels et politiques
Les faits –
Lancé à l’automne 2022 par le chef de l’Etat, le Conseil national de la refondation (CNR) a mobilisé des milliers de personnes dans tout le pays, parmi les acteurs de l’éducation, de la santé, du logement, du climat et de la biodiversité, du numérique ou du travail. Un CNR logement est programmé pour le lundi 5 juin.
Le Conseil National de la Refondation (CNR)bouge-t-il encore? La dernière réunion d’un CNR national, consacré au logement, initialement prévue le 9 mai, a été reportée in extremis à une date ultérieure. Motif : la Première ministre Elisabeth Borne devait présider au même moment un comité interministériel de la transformation publique.
Fureur des acteurs du secteur, en pleine crise du logement, auxquels le ministre Olivier Klein devait annoncer une vingtaine de mesures issues des réflexions de trois groupes de travail pour tenter de sortir de la crise. « Le CNR Logement, ce sont 200 personnes qui ont travaillé pendant cinq mois et produit entre 200 à 300 propositions, a tonné Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre.
Tout était prêt ! » Tout sauf le gouvernement, qui a finalement donné rendez-vous le 5 juin aux professionnels de l’immobilier…