
« Où et quand a-t-on merdé ? En 1969, en répondant «non» à de Gaulle », dit Jean-Louis Borloo.
« Jean-Louis Borloo, jeudi 22 juin sur France Inter, a ressorti une drôle d’hypothèse pour répondre à la question que se posent tous ceux qui ne se résolvent pas à laisser la sale ambiance nationale l’emporter, et qui tentent de résister aux facilités rhétoriques du tout-clash : où et quand a-t-on merdé ? En 1969, en répondant «non» à de Gaulle, dit Jean-Louis Borloo. « EXTRAIT DE L’ARTICLE DU MONDE
« A y regarder de plus près, il n’a sans doute pas tort. La mémoire collective ne retient que l’aspect plébiscitaire de cette consultation nationale perdue par le vieux général. C’était d’ailleurs le nœud du problème : proposer une telle modernisation de la vie publique avec l’instrument le plus archaïque … » EXTRAIT DU MONDE
« On vit en silo »
« On vit en silo ». Sur France Inter, jeudi matin, l’ancien ministre Jean-Louis Borloo, a pointé ce qui à ses yeux constitue l’un des principaux dysfonctionnements français. Des entités, Etat, région, collectivités, qui avancent chacune de leur côté et parfois tirent dans des directions opposées. » EXTRAIT DE L’ARTICLE 1 DE MARIANNE CI CONTRE
« Une réponse lucide à des problèmes toujours actuels »
« Si on retient surtout l’aspect plébiscitaire du référendum organisé en 1969 par le général, et sa défaite, les propositions qu’il avait soumises au vote étaient une réponse lucide à des problèmes toujours actuels. » EXTRAIT DE L’ARTICLE 2 DE LIBÉRATION CI CONTRE
« Puisque cela peut mal finir »
« L’ancien ministre affirmait également que « le sursaut doit être immédiat, ordonné, coordonné, puissant puisque cela peut mal finir. » Un an plus tard, le sursaut a t-il eu lieu ? » EXTRAIT DE L’ÉMISSION CI CONTRE
1. ARTICLE
LA GOUVERNANCE EN SILO

SOAZIG QUÉMÉNER RÉDACTRICE EN CHEF POLITIQUE DE MARIANNE
« On vit en silo ». Sur France Inter, jeudi matin, l’ancien ministre Jean-Louis Borloo, a pointé ce qui à ses yeux constitue l’un des principaux dysfonctionnements français. Des entités, Etat, région, collectivités, qui avancent chacune de leur côté et parfois tirent dans des directions opposées.
Un travers que l’on retrouve aussi au sein de l’Exécutif où l’idée même de collectif semble évaporée. L’Elysée, Beauvau, la forteresse de Bercy : autant de places fortes qui fonctionnent de manière quasi-autonome. Et si l’on zoome encore, on découvre d’autres silos à la présidence de la République. L’Elysée n’est pas toujours d’accord avec… l’Elysée. Il arrive en effet que des informations contradictoires arrivent jusqu’à la majorité, émanant de deux conseillers différents du château, lesquels n’ont visiblement pas échangé.
A Matignon, pas question de silo mais d’une machine grippée qui assiste, impuissante, au départ d’éléments clés : le directeur de cabinet de la Première ministre, puis son adjoint.
Emmanuel Macron n’affiche pas son intention de révolutionner ce système de gouvernance, quelles que soient les nouvelles têtes qui entrent au gouvernement lors du prochain remaniement.
Il a en revanche tenté de créer du consensus autour des conseils nationaux de la refondation. Mais le « machin » s’est dilué en une multitude de CNR locaux ou thématiques. Il se murmure que Emmanuel Macron pourrait reprendre la main pour un CNR global organisé avant la fin des cent jours. Un grand silo ?
2. ARTICLE EXTRAIT
De Gaulle 69, le bon remède dont la France n’a pas voulu
Si on retient surtout l’aspect plébiscitaire du référendum organisé en 1969 par le général, et sa défaite, les propositions qu’il avait soumises au vote étaient une réponse lucide à des problèmes toujours actuels.
par Thomas Legrand. LIBÉRATION 23 juin 2023
Où avons-nous merdé ? Abstention massive, crise de la représentation, constat d’impuissance publique, débats polarisés, dégagisme comme programmed’une bonne partie de la gauche, repli comme programme d’une bonne partie de la droite… et l’extrême droite désormais favorite pour la prochaine présidentielle. Jean-Louis Borloo, jeudi 22 juin sur France Inter, a ressorti une drôle d’hypothèse pour répondre à la question que se posent tous ceux qui ne se résolvent pas à laisser la sale ambiance nationale l’emporter, et qui tentent de résister aux facilités rhétoriques du tout-clash : où et quand a-t-on merdé ? En 1969, en répondant «non» à de Gaulle, dit Jean-Louis Borloo.
3. EMISSION
J L BORLOO SUR FRANCE INTER le 22 06 2023
« Cela peut mal finir. » Voilà ce que disait Jean-Louis Borloo dans un livre publié l’an dernier, « L’alarme ». Un manifeste de 92 pages, une sorte de plaidoyer pour une vraie décentralisation. Il alertait sur le fait que les « poutres essentielles de la république » sont « fissurées », « en danger« . L’ancien ministre affirmait également que « le sursaut doit être immédiat, ordonné, coordonné, puissant puisque cela peut mal finir. » Un an plus tard, le sursaut a t-il eu lieu ?
« Ce n’est pas un acteur qui va régler le problème » JL BORLOO
« Aucun des sujets essentiels ne peut se traiter par un seul acteur »
« Le fond de la question c’est que l’on est dans un imaginaire dans lequel l’Etat est globalement tout puissant », affirme Jean-Louis Borloo. « Sauf que depuis que l’on a cet imaginaire, il y a eu l’Europe, les régions, les agglos, le paritarisme… si vous regarder l’architecture des pouvoirs publics : 500 milliards gérés par les partenaires sociaux, ce qui fait les vies quotidiennes des gens, qui sont dans leur coin. » Il ajoute : « vous avez l’Etat, 400 milliards avec 80 de déficit et les collectivités locales dans leur coin à 300 milliards ».
Or, pour Jean-Louis Borloo, « aucun des sujets essentiels ne peut se traiter par un seul des acteurs ». « Vous prenez l’éducation, les enfants. Un enfant quand il est à Grigny et quand il est à Henry IV, il n’est pas dans la même configuration. Un enfant, il faut qu’il y ait autour de lui de la santé, de l’association, la collectivité locale, le département (…) et l’Education nationale. » L’ex maire de Valenciennes donne un autre exemple. « Vous prenez le problème du logement, on va vers une crise. (…) Le logement ce n’est pas juste l’Etat. C’est la ville, l’agglo, le département, les régions, le HLM, le privé, la fiscalité… «
« Nos capacités de redressement sont gigantesques »
« Aujourd’hui on a un problème d’architecture des pouvoir publics », affirme Jean-Louis Borloo. Il faut selon lui, des « coalitions sur chacun des six grands sujets » car « ce n’est pas un acteur qui va régler le problème« . « Vous ne construirez pas prison sans l’accord du département, de la région… » Le président de la Fondation « Énergies pour le monde » poursuit : « qui s’occupe par exemple des mamans ? des mamans isolées, des familles mono parentales, des adultes handicapées, c’est la caisse nationale d’allocation familiale qui a un budget supérieur à celui de l’Education nationale donc on vit en silo. »
Il ajoute pour finir que « nos capacités de redressement sont gigantesques à condition qu’il y ait sur les six sujets un diagnostique, une feuille de route et que chaque partenaire dise qu’elle est sa part de contribution dans son champ de responsabilité ».
A y regarder de plus près, il n’a sans doute pas tort. La mémoire collective ne retient que l’aspect plébiscitaire de cette consultation nationale perdue par le vieux général. C’était d’ailleurs le nœud du problème : proposer une telle modernisation de la vie publique avec l’instrument le plus archaïque de la…
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