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IMMIGRATION (17) LES CHIFFRES PROUVENT UNE AUGMENTATION MASSIVE EN 2022 : PLUS 137,1 %

Hausse des titres de séjour 137,1 % entre 3021 en 2022

Le ministère de l’Intérieur vient de publier ses statistiques annuelles sur l’immigration. Selon ces données, le premier motif de délivrance de titres de séjour est désormais celui de la poursuite d’études en France.

Après avoir connu un coup d’arrêt pendant la pandémie de Covid, la délivrance de visas aux étrangers a repris en 2022, avec 1,7 million de visas accordés, contre 733 070 en 2021, soit une hausse de 137,1 %.

ARTICLE

Immigration : ces chiffres qui montrent une augmentation en 2022

Par Julien Chabrout. L’EXPRESS Publié le 23/06/2023

« Accueillir moins mais mieux pour se donner le temps d’intégrer. » C’est ce que propose l’ancien député LREM Florian Bachelier dans uneinterview au Figaro, le vendredi 23 juin. Aujourd’hui avocat et président-fondateur du laboratoire d’idées La France unie, l’ancien premier questeur de l’Assemblée demande de « donner la parole via un référendum [au] peuple souverain », alors que se profilent les débats autour du projet de loi immigration.

Avant l’examen de ce texte à l’Assemblée nationale, a priori en novembre, le ministère de l’Intérieur a publié jeudi 22 juin les statistiques définitives relatives à l’immigration en 2022. Chaque année, la Direction générale des étrangers en France (DGEF), rattachée à Beauvau, donne ses statistiques sur l’immigration, l’asile et l’accès à la nationalité française.

Selon ces données, l’immigration a poursuivi sa progression en 2022, après avoir connu un coup d’arrêt en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19. L’an passé, la France a ainsi délivré 1,7 million de visas, contre 733 070 en 2021, soit une hausse de 137,1 %. Ce nombre reste cependant très inférieur au total des visas délivrés avant la crise sanitaire, puisque, en 2019, Paris avait délivré 3,5 millions de visas, comme le rappelle le site Vie-publique.fr.

Un tiers des titres de séjour délivrés à des étudiants

La France a délivré 316 174 premiers titres de séjour l’année dernière, en progression de 11,8 %. Pour la première fois, les titres de séjour accordés à des étudiants (101 250, en hausse de 14,3 %) constituent le premier motif de délivrance, devant le motif familial (95 507, + 2,5 %), l’immigration économique (51 673, + 40,9 %) et humanitaire (40 549, – 3,4 %), note le ministère de l’Intérieur.

Les principaux pays d’origine des bénéficiaires de premiers titres de séjour demeurent le Maroc, l’Algérie et la Tunisie. Les ressortissants de ces Etats du Maghreb totalisent 90 058 titres de séjour attribués, soit 28,5 % du total.

Les Etats-Unis figurent désormais en 4ᵉ position, avec 12 220 titres attribués à leurs ressortissants, en progression de 32,6 % par rapport à l’année dernière. Le ministère de l’Intérieur constate également une augmentation notable du nombre de titres de séjour attribués aux ressortissants indiens, avec 9 081 titres attribués, soit une hausse de 36,9 %.

Une progression des admissions exceptionnelles au séjour

La donnée la plus scrutée, rappellent Les Echos, concerne ce que Beauvau appelle l’ »admission exceptionnelle au séjour » (AES), permettant à des immigrés en situation irrégulière de se voir délivrer un titre de séjour pour motif familial ou économique. Leur nombre s’est élevé à 34 320 en 2022, soit une progression de 8,8 % par rapport à 2021 et à un niveau supérieur à celui de 2019 (30 619). Les deux tiers des AES ont un motif familial et s’inscrivent en très légère progression, tandis que le tiers restant est pour motif économique et connaît une plus forte évolution (+ 24,7 %).

Les AES, délivrées par les préfets, sont encadrées par la circulaire Valls datée de novembre 2012. L’exécutif veut inscrire les dispositions de cette circulaire dans la loi immigration, avec la création du titre de séjour dit « métiers en tension ». Cette disposition est particulièrement critiquée par Les Républicains et le Rassemblement national.

Par ailleurs, 19 429 étrangers en situation irrégulière ont quitté le territoire français en 2022, selon les statistiques du ministère de l’Intérieur. Le total des éloignements d’étrangers en situation irrégulière est en hausse par rapport à 2021 (15 396 éloignements, soit + 14,9 %). Ces chiffres restant en deçà de ceux d’avant la crise sanitaire.

Des demandeurs d’asile majoritairement originaires d’Afghanistan

En outre, en 2022, 155 773 demandes d’asile (mineurs compris) ont été formulées auprès des guichets uniques de demandes d’asile (Guda). Cela représente une hausse de 28,3 % par rapport à 2021 et un retour au niveau constaté avant la crise sanitaire, puisque 151 283 demandes d’asile avaient été formulées en 2019.

L’Afghanistan (22 529), le Bangladesh (10 549), la Turquie (9 952) et la Géorgie (8 867) sont les principaux pays de provenance des premières demandes d’asile.

Par ailleurs, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) et la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) ont prononcé 56 276 décisions accordant un statut de protection (réfugié ou protection subsidiaire, hors mineurs accompagnants), soit une hausse de 3,5 % par rapport à 2021.

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