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SCANDALE D’ÉTAT ? – LES ZONES NOIRES DE LA « STARTUP FRANCE » ET DE LA BPI – SOUPÇON DE LOURDS DÉLITS POUR DES DIZAINES DE COLLABORATEURS DE LA BPI

Bpifrance, véritable bras armé de l’État pour le financement des entreprises pris dans un scandale d’Etat

Le profit obtenu en contravention avec la loi et la déontologie – ce « truc » selon le garde des sceaux – est énorme : les investisseurs ont doublé leur mise en moins de deux ans et demi, soit un gain d’un peu plus de 100 millions d’euros.

Nicolas Dufourcq, un proche d’Emmanuel Macron en première ligne

La responsabilité pénale de Bpifrance pourrait être engagée avec, à la clé, pour certains personnels, un délit de prise illégale d’intérêts. Quant à son directeur, Nicolas Dufourcq, un proche d’Emmanuel Macron.

ET POURTANT COMME C’EST ACTUELLEMENT DE COUTUME, L’EXÉCUTIF N’A PAS SAISI LA JUSTICE ET N’A PAS ENGAGÉ DES MESURES ADMINISTRATIVES

« Soupçons de prise illégale d’intérêts à la BPI : deux députés PS saisissent le parquet »

TITRE MARIANNE QUI POURSUIT :

« Difficile, désormais, d’affirmer que tout va pour le mieux dans le petit monde de Bpifrance. Après la Cour des comptes, deux parlementaires socialistes, Philippe Brun et Christine Pirès-Beaune, viennent d’informer la procureure de la République de Paris des soupçons de prise illégale d’intérêts pesant sur 200 collaborateurs de la Banque publique dont son grand patron, Nicolas Dufourcq.

« Après la Cour des comptes, c’est au tour de l’Assemblée nationale de saisir la justice concernant le soupçon de prise illégale d’intérêts pesant sur le directeur général de Bpifrance, Nicolas Dufourcq, et 200 de ses collaborateurs. Dans un courrier daté du jeudi 20 juillet, les députés socialistes Philippe Brun et Christine Pirès-Beaune ont en effet adressé un signalement à la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, l’invitant à se pencher sur cette affaire révélée par Marianne.

« La Cour des comptes transmet au PNF »

« Circulez, il n’y aurait rien à voir, explique la direction de Bpifrance depuis que nous avons publié un premier article sur une possible prise illégale d’intérêts de la part de 200 de ses collaborateurs. Mais pour la Cour des comptes c’est visiblement moins évident puisque, selon nos informations, elle vient de transmettre le dossier à la Justice.

« Le Directeur général de Bpifrance Nicolas Dufourcq et 200 de ses collaborateurs vont peut-être devoir s’expliquer devant le Parquet national financier (PNF). Après s’être inquiétée de « questions déontologiques »dans un récent rapport dédié aux activités d’investissements de la banque publique,

« Soupçon de prise illégale d’intérêts pour 200 collaborateurs de la BPI »

« Parfum de scandale d’État

« En 2020, la banque publique lançait un fonds d’investissement pour permettre aux Français « d’investir plus facilement leurs économies dans les entreprises » tricolores. Noble initiative. Mais sachant potentiellement que ce fonds allait être d’une grande rentabilité, 200 employés de Bpifrance – dont le grand patron, Nicolas Dufourcq – ont massivement investi, courant ainsi le risque de commettre un éventuel délit.

« L’opération financière a tout de la fable libérale : faire ruisseler l’épargne populaire vers les entreprises. Mais la fable a tourné à la farce. Le fonds baptisé « Bpifrance Entreprises 1 », lancé en plein Covid et piloté par la Banque publique d’investissement (la BPI, désormais Bpifrance), pourrait même virer au scandale d’État. Tous les ingrédients, que révèle Marianne sur la base d’un rapport de la Cour des comptes passé totalement inaperçu, sont réunis. D’autant que le profit est énorme : les investisseurs ont doublé leur mise en moins de deux ans et demi, soit un gain d’un peu plus de 100 millions d’euros.

« Dans un rapport consacré à la gestion de Bpifrance et daté de juin 2023, les enquêteurs de la Cour des comptes ont en effet placé une bombe : parmi les heureux gagnants du jeu « Qui veut gagner 100 millions d’euros ? » grâce aux deniers publics qu’ils ont en gestion, on compte, est-il écrit, « plus de 200 collaborateurs de Bpifrance, dont les dirigeants ». De quoi soulever « des questions déontologiques », selon les magistrats financiers, voire la responsabilité pénale de Bpifrance avec, à la clé, pour certains personnels, un délit de prise illégale d’intérêts. Quant à son directeur, Nicolas Dufourcq, un proche d’Emmanuel Macron, le voilà placer sur un siège éjectable.

« LUCRATIVE INITIATIVE

« Tout commence au lendemain du vote de la loi Pacte portée par Bruno le Maire en 2019.« J’ai demandé au directeur général de Bpifrance, Nicolas Dufourcq, de travailler sur un produit financier […] qui permettra aux Français d’investir plus facilement leurs économies dans les entreprises françaises »explique alors le ministre de l’Économie et des Finances. Louable initiative. Qui tombe à pic : chez Bpifrance, véritable bras armé de l’État pour le financement des entreprises, on ronge son frein. Depuis qu’il a écarté Ségolène Royal de la direction en 2012 et pris les rênes de l’institution, Nicolas Dufourcq règne en maître sur la BPI qu’il ne cesse de remodeler et d’agrandir. Le top management n’a en effet qu’une idée en tête : finaliser la transformation de ce qu’était la Banque publique d’investissement, façon Roosevelt, en un acteur classique du marché, façon Reagan. Le tout, avec l’argent de l’État et de la Caisse des dépôts.

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