
LES 100 JOURS S’ACHÈVENT PAR UN PRÉLÈVEMENT DE 5,6 MILLIARDS (1284 EUROS PAR FOYER) SUR L’ÉPARGNE DES FRANÇAIS
« L’´EFFORT GLOBAL DEMANDÉ AUX FRANÇAIS » TROUVE SA PREMIÈRE CONCRÉTISATION :
LA MOINDRE RÉÉVALUATION DU TAUX DU LIVRET A FAIT PERDRE 1284 EUROS À CHACUN DES 55 MILLIONS DE FRANÇAIS TITULAIRES D’UN COMPTE
ATTAL avait annoncé il y a trois jours que « CE SERAIT MENTIR QUE DE DIRE QU’IL N’Y AURA PAS UN EFFORT GLOBAL »
LE MAIRE annonçait l’avant veille qu’il y aurait un ralentissement de la baisse de la fiscalité ( baise fictive puisque les recettes fiscales ont augmenté de Millions d’euros en 2022.
Les 100 jours s’achèvent sur un constat sans appel : l’exécutif est incapable de redresser les comptes et de baisser les prélèvements. La promesse d’un bilan des 100 jours « de pause » devait permettre d’oublier la période de la contestation des retraites – contestation et colère qui allait bien au-delà de la seule question des retraites, sur le fond comme sur la forme – ce bilan n’a pas lieu car devant coïncider avec un bilan des émeutes que le président ne sait pas faire : ni analyse, ni action.
Comment « enjamber « ces deux sujets ? Par la mise en avant d’un troisième ? on peut le craindre : un « effort » des Français mais hébergé par une nouvelle promesse ?
« l’apaisement n’a jamais semblé aussi loin »
En tous cas, conclut l’article ci contre « l’apaisement n’a jamais semblé aussi loin »
« Climat social en France : l’étonnant silence d’Emmanuel Macron »
TITRE LE POINT QUI POURSUIT :
« Interrogé, en marge du sommet de l’Otan en Lituanie, sur les récentes émeutes qui ont frappé la France, Emmanuel Macron a botté en touche.
« Voilà. Tout est terminé. Par la volonté du président, l’ordre est rétabli. Le calme est revenu. Interrogé sur les émeutes en France à Vilnius (Lituanie) où il participait, à la veille du 14 juillet, à un sommet des 31 pays membres de l’Otan avec pour superprésident l’Américain Joe Biden et pour invité vedette l’Ukrainien Volodymyr Zelensky, Emmanuel Macron a déjà répondu, presque ironiquement : « Il ne me semble pas qu’il y ait eu des émeutes ces derniers jours ». «
Un « effort global » est demandé à « tous les Français », selon Gabriel Attal
, ministre de l’Action et des Comptes publics, ce jeudi 13 juillet au micro de RTL. Le Gouvernement a l’intention de diminuer ses dépenses et de « désendetter le pays progressivement »: ainsi,. S’il n’y aura pas d’augmentation d’impôts selon le ministre, certains coups de pouce mis en place par l’État seront progressivement supprimés. Parmi eux : les chèques exceptionnels mis en place pendant l’inflation, le bouclier tarifaire, et l’aide aux entreprises qui embauchent des jeunes en apprentissage.
De nouvelles charges se profilent
L’exécutif veut économiser 4,2 milliards d’euros … somme ridicule qui l’autorise à démontrer qu’il serait rentré dans une phase de rigueur budgétaire.
Cette somme est à comparer aux taxe augmentées ou nouvelles, et aux charges nouvelles ( retrait des aides d’Etat ) qu’il envisage d’imposer aux Français et qui se chiffrent à plusieurs dizaines de milliards. C’est grâce à ces économies faites sur les aides aux ménages et entreprises que l’Etat engagera des dépenses nouvelles (qui ne sont pas des aides ou allocations aux français) pour plusieurs dizaines de milliards.
Macron a promis, il y a quelques semaines seulement, des baisses d’impôts pour les classes moyennes, à hauteur de 2 milliards d’euros. Ces baisses ne sont plus d’actualité au budget 2024 ;
Outre l’amputation de la rémunération du livret A, l’exécutif cherche tout azimut depuis un mois des recettes supplémentaires par rapport au budget 2024 présenté.
Est-ce pour des dépenses nouvelles (certaines sont annoncées : congé parental, colonies de vacances) ? Un désendettement ? Des réductions de fiscalité ?
En cette fin juillet il s’oriente vers les mesures ( transfert de charges, fiscalité et taxes ) :
– une moindre prise en charge des absences pour maladie ;
– un deremboursement de certaines dépenses de santé augmentant le reste à charge et le coût des mutuelles. Si ce n’est pas une fiscalité à proprement parler c’est bien une charge nouvelle que l’exécutif impose aux citoyens ;
– une suppression de niches fiscales ou plus clairement les avantages fiscaux dont bénéficient les Français ( ménages, entreprises… ) Autrement appelées « Les dépenses fiscales » qui regroupent l’ensemble des avantages fiscaux et des réductions d’impôt prévus par la loi et susceptibles de bénéficier à différentes catégories de contribuables ;
– une taxe sur les autoroutes
– et une taxe sur le transport aérien seront intégrés dans le budget 2024
( la négociation avec les sociétés d’autoroute et la consultation du conseil d’Etat porte ses fruits et une augmentation des tarifs autoroutiers a été autorisée récemment…)
Les tarifs d’autoroute ont augmenté de presque 5% en février 2023. Une hausse paradoxale : selon un rapport, les sociétés concessionnaires affichent une rentabilité exceptionnelle. ( Pour éviter cette flambée des tarifs, Clément Beaune avait préalablement indiqué que des discussions auront lieu dès la rentrée avec principaux acteurs du secteur. Plusieurs solutions seraient envisagées. Sans succès sur les prix !
Les tarifs aériens ont déjà augmenté sur 1 an de 22,6% ; ( Les vols relatifs aux territoires d’outre mer sont les plus touch : au départ de la métropole vers l’Outre mer les prix affichent encore des hausses spectaculaires en mai 2023 (+20,6 % par rapport à mai 2022). Cette tendance varie selon les départements. Elle touche principalement la Guadeloupe (+30,4 %) et la Martinique (+29,9 %), moins la Guyane (+13,9 %) et La Réunion (+13,4 %). La tendance est même à la baisse vers Mayotte (-4,4 %).
– une possible remise en cause du crédit d’impôt service à la personne (CGI, art.199 sexdecies);
– la suppression des aides accordées aux entreprises pour financer les contrats d’apprentissage des jeunes;
– la fin du guichet d’accompagnement pour les entreprises très consommatrices d’énergies.( baisse du plafond de dépenses de plus de trois milliards d’euros )
– la suppression des chèques spécifiques, principalement ceux sur l’essence;
– la fin du bouclier tarifaire limitant les prix de l’électricité pour les particuliers. « Ca ne va pas se faire d’un coup, d’un bloc », a-t-il précisé, mais ça veut dire « que d’ici à la fin de l’année 2024, notamment sur le bouclier tarifaire sur l’électricité, on va en sortir progressivement ». Ce qui est un reniement de la promesse faite par le ministre de l’Economie Bruno Le Maire qui avait annoncé en avril que le bouclier tarifaire limitant les prix de l’électricité pour les particuliers serait maintenu jusqu’à début 2025; UNE PREMIÈRE HAUSSE DE 10% EST ANNONCÉE, ELLE REPRÉSENTERA EN MOYENNE 150 euros ANNUELS.
( Les dépenses allouées au programme du « service public de l’énergie », qui regroupe les boucliers énergétiques et l’indemnité exceptionnelle carburant passent de 21,7 milliards d’euros à 7,7 milliards d’euros, soit une économie de 14 milliards, selon le « plafonds de dépenses du projet de loi de Finances 2024 » transmis dimanche au Parlement )
– la suppression du dispositif Pinel et le supplément de loyer de solidarité des locataires du parc social ;
– le recentrage du prêt à taux zéro (PTZ) ; ( 2,3 milliards d’aides en moins, en ce qui concerne le prêt à taux 0 et le dispositif Pinel) ;
– de nouvelles taxes vertes sont à l’étude ;
– un accroissement des impôts sur les locations saisonnières est envisagée ;
– la réduction du fonds national d’action sociale (Fnas) de la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) mais en excluant les actions en faveur de la petite enfance (c’est-à-dire le principal) ;
– la locataire de Matignon a ciblé les contrats aidés financés par l’État pour favoriser l’insertion professionnelle des personnes rencontrant des difficultés particulières : « Quand les entreprises sont confrontées à des difficultés de recrutement, il n’y a plus forcément besoin de contrats aidés. »
– « pour la formation des demandeurs d’emploi« , la même raison est « naturellement » invoquée, Élisabeth Borne jugeant « logique que nous puissions faire des économies » sur ce poste de dépenses.
– une réflexion sur la rémunération des contrats d’assurance vie est toujours en cours à Bercy ;
– la suppression de l’avantage TVA pour les ménages ( 10% au lieu de 20% ) sur les travaux d’amélioration des logements et la rénovation énergétique qui pénaliserait les Français ( réduction du pouvoir d’achat pat transfert de charge ) à hauteur de 4 Milliards qui viendraient abonder le budget de l’Etat. ( conséquences attendues sur l’emploi par un accroissement du travail dissimulé) ;
– la suppression de quelque 500 millions d’euros d’exonérations de taxe d’aménagement (laquelle est due aux collectivités – essentiellement les communes – en cas de construction, reconstruction ou agrandissement d’un bâtiment) ;
– la suppression des aides aux employeurs qui recrutent des salariés résidant dans les quartiers de la politique de la ville ( emplois francs ) ;
– le crédit d’impôt immédiat pour la petite enfance et la dépendance est reporté ( Emploi à domicile ) Le dispositif qui permet aux ménages employeurs de recevoir les compensations fiscales en temps réel devait normalement s’appliquer au 1er janvier 2024.
– la majoration de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires ou de l’application de la taxe sur les logements vacants, est cette fois imminente ( Reportée au printemps dernier, la publication du décret est imminente) 3.693 communes seront désormais concernées avec une application confirmée à partir du 1er janvier 2024. Cela correspond à environ 2.500 communes supplémentaires.
– par ailleurs il est à noter que allocation de rentrée scolaire (ARS) qui avait augmenté de 4 % en 2022 pour des raisons exceptionnelles, ne gagne que 1,6 % cette année 2022, alors que l’inflation dépasse les 6% sur un an. C’est une nette baisse de pouvoir d’achat pour les familles concernées.
Dans les mois à venir, une seconde vague d’économies s’intéressera à une quinzaine de politiques. Mais celles-ci n’avaient pas encore été communiquées mi juillet.
PROMESSE D’UNE MESURE SOCIALE NOUVELLE DANS CETTE FORÊT DE CHARGES NOUVELLES : aide financière pour les colonies de vacances
La nouvelle ministre des Solidarités et des Familles Aurore Bergé souhaitait mettre en place un « pass Colos » pour aider les familles à financer des colonies de vacances pour leurs enfants. 80% des enfants seraient concernés.
Un « pass Colos » pour aider les familles à faire partir leurs enfants en colonie de vacances l’été. Une aide de 200 à 350 euros, 80% des enfants concernés. Ce pass serait attribué aux familles qui touchent jusqu’à 4.000 euros de revenus mensuels, a précisé la ministre. Il sera « doté de 200 à 350 euros par enfant et permettra d’envoyer votre enfant en colonie de vacances grâce aux Caf », a expliqué Aurore Bergé. Elle assure que ce dispositif concernera « 80% des enfants ».
« À peu près aujourd’hui un enfant sur quatre ne part pas en vacances« , et « les Français ont de moins en moins recours aux colos », a également déploré Aurore Bergé sur France 2. Elle a mis en avant le fait que chaque année, « 200.000 enfants ont une aide individuelle de la CAF » qui est « facile à obtenir ».
PROMESSE SITÔT ANNONCÉE SITÔT RÉTRÉCIE :
Le dispositif, prévu pour 2024 et s’adressera uniquement aux enfants de CM2 et sera sous conditions de ressources ( initialement 80 % des enfants devaient être concernés !)
AUTRE PROMESSE DU MOIS DE MAI SANS SUITE CONCRÈTE :
PLAN D’ÉPARGNE AVENIR CLIMAT, le futur produit d’épargne – annoncé en grandes pompes – devrait viser les moins de 21 ans, à mi-chemin entre l’assurance-vie et le plan d’épargne retraite … ( plafond supérieur au livret A et taux dépendant de la rentabilité et non pas fixé administrativement … ) il ne bénéficiera finalement pas d’un abondement de l’État à son ouverture, contrairement à la promesse entendue Plan d’épargne avenir climat ! (Objectif : récolter 1 milliard pour financer la transition écologique.)
ET POURTANT LE MAIRE A ANNONCÉ QU’IL N’Y AURA PAS DE NOUVELLES AIDES AUX MÉNAGES
Bruno Le Maire a par ailleurs annoncé qu’il ne prévoyait pas de nouvelles aides à destination des ménages français. Une nouvelle qui ne devrait pas manquer de faire des mécontents à l’heure où de nombreux Français voient leur pouvoir d’achat sévèrement entamé par l’inflation.
Le ministre a souligné que les ménages les plus modestes avaient déjà fait l’objet d’aides substantielles. « Il ne s’agit pas de mettre en place d’autres aides […] il y a des chèques énergie pour les ménages les plus modestes », a-t-il déclaré.
Que deviendront les promesses de la ministre des solidarités ?
« 100 JOURS D’APAISEMENT »: POUR 8 FRANÇAIS SUR 10, MACRON N’A PAS RÉUSSI SON OBJECTIF, SELON UN SONDAGE »
TITRE BFM QUI POURSUIT :
« Le 17 avril dernier, le président de la République avait annoncé l’ouverture d’une période de « 100 jours d’apaisement ». Trois mois plus tard, les Français le jugent sévèrement: pour 78% d’entre eux, il n’a pas réussi son objectif, selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro.
« Finalement, Emmanuel Macron ne s’exprimera pas sur le bilan des « 100 jours d’apaisement » en ce 14-Juillet. Mais, en attendant sa prise de parole – « dans les prochains jours », selon l’Élysée – les Français ont déjà un avis tranché.
« 78% d’entre eux estiment qu’il n’a pas réalisé l’objectif fixé, à l’issue de cette période, selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro. Ils sont même 43% à répondre que ce dernier n’a « pas du tout » réussi. »
« Macron avait totalement improvisé les «100 jours d’apaisement» »
TITRE LIBÉRATION SUI POURSUIT :
L’annonce des «100 jours d’apaisement»par Macron, pour clore la séquence retraites, vous avait paru hasardeuse ? C’est normal, elle l’était. L’Express révèle que cet élément pourtant structurant de l’action actuelle du chef de l’Etat avait en réalité été… totalement bricolé à la hâte. Le 17 avril, après avoir longuement potassé son texte avec son cabinet, le Président fait même une première prise de son allocution qui n’en fait pas mention (logique puisque l’idée n’existe pas), selon l’hebdo, qui raconte un brainstorming de dernière minute pour s’assurer que la parole présidentielle imprimera :
«C’est un ancien conseiller élyséen qui, sollicité en urgence, suggère : “Il faut créer une séquence, esquisser un temps de relance, d’ici au 14 juillet, il y a à peu près cent jours… Pourquoi ne pas avoir un cap de cent jours ? … »
« Macron veut vite passer le cap des 100 jours »
TITRE LE TÉLÉGRAMME QUI POURSUIT :
« Annoncée au mois d’avril par Emmanuel Macron, la feuille de route des « 100 jours » est, pour l’essentiel, restée lettre morte. Et le Président va probablement s’empresser d’en tourner la page.Arrivé à l’échéance des « 100 jours » qu’il avait fixée au mois d’avril, Emmanuel Macron devrait s’empresser d’en tourner la page.
« Il fallait une idée. Pour montrer aux Français, au sortir de la longue campagne des retraites qui avait tant suscité leur contrariété, qu’Emmanuel Macron était encore capable de reprendre la main. Ce fut l’annonce des « 100 jours ». Aucun collaborateur n’ayant apparemment rappelé au Président que cette référence napoléonienne, si elle claquait au vent, s’était bien mal terminée pour l’Empereur, avec la défaite de Waterloo et son abdication.
« N’ayant certes pas à redouter une telle issue, Emmanuel Macron a donc développé les principaux thèmes sur lesquels le gouvernement avait à se mobiliser, jusqu’au 14 juillet, date symbolique à laquelle il pourrait dresser un encourageant bilan d’étape. Incidemment, cette annonce fut perçue comme un ultimatum pour la Première ministre, un remaniement étant envisagé comme un moyen de donner un nouvel élan à la Macronie. »
VOIR NOS PUBLICATIONS CONCERNANT LE RETOUR DES PRÉLÈVEMENTS SUR LES FRANÇAIS EN FIN D’ARTICLE
MISE À JOUR : ARTICLE 1
UN RAPPORT PARLEMENTAIRE PRÉCONISE DE GRIGNOTER LES BAISSES D’IMPÔTS ACCORDÉES AUX ENTREPRISES
écrit par Romain Delisle. 27 juillet 2023 IREF
La semaine dernière, les députés Jean-René Cazeneuve (issu du groupe Renaissance et rapporteur général des finances) et Éric Coquerel (membre de la France insoumise et président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale) ont publié un rapportsur les écarts observés d’une entreprise à l’autre en matière de fiscalité.
Il démontre que l’écart du taux d’imposition de l’impôt sur les sociétés (IS) entre les PME et les firmes les plus importantes est passé de 9,9 à 1,6 % entre 2007 et 2019. C’est pourquoi les rapporteurs suggèrent une revue générale des taux réduits d’IS, qui coûtent chaque année 2,6 Mds€ à l’Etat, et une réforme du régime mère-fille des sociétés, qui permet d’exonérer les dividendes versés par une compagnie à la firme qui la chapeaute.
Pour rappel, le reproche d’une fiscalité plus lourde pour les petites entreprises que pour les grandes avait été un élément programmatique de la gauche sociale-démocrate, François Hollande ayant même proposé, sans jamais le mettre en œuvre, un impôt progressif sur les sociétés ajusté selon la taille de l’entreprise.
Le fameux débat de l’année dernière sur la taxation des superprofits avait mis en lumière, chez beaucoup d’intervenants, une grande ignorance des relations d’interdépendance entre les sociétés, les champions nationaux étant souvent reliés à une foultitude d’entreprises plus petites qui leur doivent l’essentiel de leur activité.
Comme nous l’avions déjà démontré, la diminution des impôts avancée par le gouvernement comme un argument politique est un trompe-l’œil du fait de l’inflation qu’il s’agisse des prélèvements obligatoires, toujours bloqués au niveau des 45 % (et même en légère augmentation entre 2021 et 2022) ou de l’impôt sur les sociétés, de sombres rumeurs courant même sur le report de la suppression de la CVAE (cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises).
ARTICLE 2
Emmanuel Macron avait promis 100 jours d’apaisement, voici le film qui marque l’échec du président
Après la promulgation de la réforme des retraites, Emmanuel Macron a promis 100 jours d’apaisement. Alors que le compte à rebours s’approche de la fin, Le HuffPost retrace les événements.
Par Émilie Garcia LE HUFFPOST
Promesse tenue ? Emmanuel Macron avait déclaré lors de son allocution du 17 avril vouloir pour la France « 100 jours d’apaisement ». Il s’exprimait alors après la promulgation de la réforme des retraites qui avait mis des millions de personnes dans la rue.
« Le 14 juillet prochain doit nous permettre de faire un premier bilan, » avait assuré le chef de l’État. Depuis, l’Élysée a toutefois annoncé qu’il s’exprimera qu’ultérieurement.
Ce petit délai ne sera sans doute pas suffisant pour inverser le bilan de ces trois mois. Car, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, le film retracé par Le HuffPost fait ressortir un pays encore plus divisé qu’il ne l’était au sortir des cinq mois de mobilisation sociale.
Des concerts de casseroles aux émeutes urbaines
Emmanuel Macron occupe le terrain dès les jours qui suivent sa prise de parole. Mais ses déplacements, ainsi que ceux de ses ministres, sont perturbés par des concerts de casseroles. « Cette colère s’exprime, mais elle ne m’empêchera pas de continuer à me déplacer à travers le pays », déclare-t-il.
Au mois de mai, le petit-neveu des Macron est agressé, une infirmière est tuée à Reims et trois policiers meurent dans un accident de voiture. Emmanuel Macron y fait référence implicitement et déclare en conseil des ministres qu’il faut « contrer ce processus de décivilisation ». Un concept utilisé par l’extrême droite, qui ulcère ses opposants.
Le chef de l’État prend également des initiatives sur la scène internationale. Des dirigeants mondiaux sont conviés à Paris pour un Sommet sur un nouveau pacte financier les 22 et 23 juin. Dans une interview à France info, Emmanuel Macron défend un événement pour « réconcilier la lutte contre la pauvreté, la lutte pour la biodiversité et la lutte contre les dérèglements climatiques ». De « l’hypocrisie » pour des militants pour le climat. Deux jours plus tôt, le gouvernement avait annoncé la dissolution du collectif écologiste des Soulèvements de la terre.
Il n’empêche que la stratégie d’omniprésence du président semble fonctionner. Sa cote de popularité connaît un rebond en juin, d’après le baromètre réalisé par YouGov pour Le HuffPost. Alors qu’Emmanuel Macron consacre trois jours à Marseille pour son plan Marseille en grand, tout bascule. La mort de Nahel, un adolescent tué lors d’un contrôle routier, provoque l’indignation. Cinq jours d’émeutes éclatent et la popularité du président rechute. Mais surtout, l’apaisement n’a jamais semblé aussi loin.
LIEN VERS LE FILM
VOIR NOS PUBLICATIONS CONCERNANT LE RETOUR DES PRÉLÈVEMENTS SUR LES FRANÇAIS
MISE A JOUR – LA PROMESSE (18) DES 100 JOURS D’APAISEMENT : « LE FILM F’UN ÉCHEC » – L’ÈRE DES CHARGES NOUVELLES ? https://metahodos.fr/2023/07/17/emmanuel-macron-avait-promis-100-jours-dapaisement-voici-le-film-qui-marque-lechec-du-president/
AMPUTATION DU LIVRET A : UN PRÉLÈVEMENT SUR L’ÉPARGNE DES FRANÇAIS – LA TRADUCTION D’UNE DÉPENSE PUBLIQUE NON MAÎTRISÉE https://metahodos.fr/2023/07/17/le-gel-du-taux-du-livret-a-est-une-mauvaise-nouvelle-pour-les-epargnants-mais-surtout-desolante-pour-limage-de-la-politique-economique/
MIS À JOUR – FISCALITÉ / MANQUE À GAGNER POUR LES FRANÇAIS : 5,6 MILLIARDS (1284 EUROS PAR FOYER) DU FAIT DE L’AMPUTATION DU TAUX DU LIVRET A https://metahodos.fr/2023/07/14/mis-a-jour-fiscalite-manque-a-gagner-pour-les-francais-56-milliards-1284-euros-par-foyer-du-fait-de-lamputation-du-taux-du-livret-a/
FISCALITÉ : LE « RALENTISSEMENT DE LA BAISSE » SANS BAISSE (LE MAIRE) – LE « NE PAS MENTIR SUR UN EFFORT GLOBAL DEMANDÉ AUX FRANÇAIS » (ATTAL) https://metahodos.fr/2023/07/13/apres-le-ralentissement-dune-baisse-de-fiscalite-qui-na-pas-eu-lieu-le-maire-le-ne-pas-mentir-attal-sur-un-effort-demande-aux-francais/
LES DEUX PROMESSES (17) DE BAISSE D’IMPÔTS – POUR LES CLASSES MOYENNES ET LES ENTREPRISES – PASSENT À LA TRAPPE – NOUVELLES CHARGES ANNONCÉES https://metahodos.fr/2023/07/12/la-promesse-de-baisse-dimpots-pour-les-classes-moyennes-passe-a-la-trape/
C’EST CLAIR : L’OBJECTIF D’AMÉLIORATION DE L’EMPLOI EST FONDÉ SUR LES RECETTES FISCALES ATTENDUES … POUR ALIMENTER LA DÉPENSE PUBLIQUE. https://metahodos.fr/2023/07/11/cest-clair-lobjectif-damelioration-du-taux-demploi-est-fonde-sur-les-recettes-fiscales-attendues-pour-combler-le-deficit-budgetaire/