
IMPRÉVISION : UNE DÉPENSE POLITIQUE DE 12 MILLIARDS ET UN BESOIN NON COUVERT DE PLUS DE 51 MILLIARDS
L’exécutif a dû reconsidérer radicalement sa position sur le nucléaire : la relance après la réduction. Il tarde à opérer cette relance et ne trouve pas le financement nécessaire.
Bruno Le Maire, a assuré devant le Parlement – n’est ce pas surréaliste ? – que cette question épineuse sera résolue « d’ici à fin 2024 ».
RÉCENTE PUBLICATION DE METAHODOS
LE «LIVRET A» AU SECOURS DU NUCLÉAIRE ? – L’ÉTAT EN RECHERCHE VAINE DE FINANCEMENT https://metahodos.fr/2023/07/26/edf-en-faillite-le-livret-a-au-secours-du-nucleaire/
ARTICLE
Nucléaire : le casse-tête du financement ne sera pas résolu avant fin 2024
Qui de l’Etat, du consommateur ou d’EDF assumera les frais de la construction des six réacteurs EPR voulus par le gouvernement, évalué à 51,7 milliards d’euros hors coût de financement ?
Interrogé récemment par les députés, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a assuré que cette question épineuse sera résolue « d’ici à fin 2024 ». Pour y répondre, trois critères essentiels devront être remplis, a-t-il rappelé : un coût du capital faible, c’est-à-dire la rémunération versée à ceux qui prêtent l’argent, l’acceptabilité par les contribuables et les consommateurs, mais aussi l’aval de la Commission européenne, généralement opposée aux aides d’Etat. Un numéro d’équilibriste.
Marine Godelier. 13 Juill 2023, 12:13
Comment financer la construction des six nouveaux réacteurs nucléaires de 3ème génération (EPR) souhaités par le gouvernement, au moment-même où la dette d’EDF culmine à plus de 60 milliards d’euros et que l’exécutif entend équilibrer les finances publiques, le tout en passant sous les fourches caudines de Bruxelles, opposée à trop d’aides étatiques ? Pour résoudre cette équation épineuse, la Commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale a passé sur le gril le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, et son homologue à la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, ce mercredi soir.
Résultat : « Rien n’est arrêté » aujourd’hui, mais le « schéma de régulation et de financement devra être précisé d’ici à fin 2024, pour que l’entreprise [EDF, ndlr] puisse prendre formellement sa décision d’investissement », a précisé Bruno Le Maire face à des députés friands de réponses. Mobilisation du livret A, prêts à taux zéro, recours à la dette de l’Etat et à celle des acteurs privés, ou encore appel aux fonds propres d’EDF, malgré ses difficultés