
Le CNR, « c’est la mise en œuvre de la politique du gouvernement, ça a vocation à aller au-delà de la politique du gouvernement. »
Le CNR, comme le grand débat, les 100 jours et – aujourd’hui – l’initiative politique majeure devait être le moyen de re inventer la présidence de M. Macron.
Le CNR, « c’est la mise en œuvre de la politique du gouvernement, ça a vocation à aller au-delà de la politique du gouvernement ». C’est ce que déclare un « haut gradé élyséen » dans l’article ci contre. C’est dire l’impossibilité de définir la place de ce bidule dans l’architecture institutionnelle et en quoi il contribue à l’action publique et à son cadre : la démocratie
« Le Conseil national de la refondation, lancé pendant la campagne des législatives afin d’améliorer la prise de décision publique, a perdu un homme. « Le CNR, c’est la mise en œuvre de la politique du gouvernement, jure un haut gradé élyséen. Mercredi, ça a vocation à aller au-delà de la politique du gouvernement. » «
Notre précédente publication :
CONSEIL Nl. DE LA REFONDATION SUR L’ÉDUCATION : DÉSORDRE ET OPACITÉ – CRISE AU SOMMET https://metahodos.fr/2023/08/31/conseil-national-de-la-refondation-sur-leducation-le-senat-critique-une-mise-en-oeuvre-desordonnee-et-peu-transparente/
NOUS VOUS PROPOSONS DEUX ARTICLES
1. Rebondissement au CNR : le conseiller de Macron quitte l’Elysée
2. Emmanuel Macron va à nouveau réunir le Conseil national de la refondation
1. ARTICLE
Rebondissement au CNR : le conseiller de Macron quitte l’Elysée
Installé en 2022 par Emmanuel Macron au poste de rapporteur général du Conseil national de la refondation, David Djaïz quitte ses fonctions. Difficile de ne pas y voir un indice de l’engourdissement d’une instance qui n’a pas fait la révolution annoncée par le président.
Par Laureline Dupont. Publié le 28/08/2023
Le retour des anciens pour le départ des nouveaux. Ce lundi 28 août, quelques ex-conseillers d’Emmanuel Macron fouleront à nouveau les parquets élyséens pour venir trinquer au temps retrouvé de ceux qui leur ont succédé. Parmi les libérés, le normalien et auteur de Slow démocratie, David Djaïz, rapporteur général du Conseil national de la refondation (CNR) et conseiller chargé de ladite structure au sein du cabinet du président depuis… septembre 2022. A peine une année après la mise en place de cette instance qui devait engendrer, selon le chef de l’Etat, une véritable révolution, voici que l’un de ses principaux acteurs décide de se consacrer à ses « projets entrepreneuriaux et éditoriaux ». Le grandiloquent CNR serait-il en train de sombrer ?
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Imaginé par Emmanuel Macron pendant la campagne des législatives 2022, le Conseil national de la refondation avait pour objectif d’améliorer la prise de décision publique en construisant une nouvelle forme de dialogue entre les forces politiques, les syndicats, les citoyens, autour de plusieurs thèmes aussi variés que l’éducation, la santé, les institutions, etc. « J’ai un peu souffert qu’on assimile le CNR au grand débat », admet David Djaïz aujourd’hui. Son lancement, en pleine campagne des élections législatives, a largement contribué à brouiller le message. Nombreux sont ceux qui ont interprété l’initiative présidentielle comme une nouvelle façon de concurrencer le Parlement, crainte aggravée par la majorité relative. Certains, au sein même du CNR, regrettent aussi le peu d’enthousiasme d’Elisabeth Borne et Alexis Kohler, la Première ministre et le secrétaire général de l’Elysée étant, imagine-t-on, peu fanas de la critique de la haute administration que la création de ce drôle d’objet politique exhalait.
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Après un an à vivoter, comment le CNR doit-il interpréter la nouvelle marotte macronienne, annoncée dans l’entretien du Point, consistant à construire un dialogue et des décisions en conviant dès mercredi 30 août autour de la table les différents partis politiques représentés au Sénat et à l’Assemblée nationale ?
Officiellement, tout est cohérent. « Le CNR, c’est la mise en œuvre de la politique du gouvernement, jure un haut gradé élyséen. Mercredi, ça a vocation à aller au-delà de la politique du gouvernement. » Si le même reconnaît qu’au niveau national le Conseil national de la refondation « peine à dépasser les postures », il serait en revanche une franche réussite au niveau local – si bien qu’une « nouvelle session plénière aura lieu fin septembre pour annoncer la suite ». Ce que certifie également David Djaïz : « Le CNR passe aux travaux pratiques. Loin de s’arrêter, la démarche s’accélère mais pivote un peu.
Nous allons transformer l’action publique en construisant des coalitions inédites au niveau local. » Aussi réjouissant que paraisse ce projet, le haut fonctionnaire et essayiste, qui insiste sur « l’expérience passionnante » vécue, préfère donc se consacrer à de « nouvelles aventures professionnelles », dont la parution en janvier 2024 d’un livre sur la transition écologique. Il sera remplacé, jure-t-on à l’Elysée. Le CNR est sauvé.
2. ARTICLE
Emmanuel Macron va à nouveau réunir le Conseil national de la refondation
Le chef de l’État compte « fixer un cap » à son Conseil national de la refondation à travers une réunion le 7 septembre, un an après son lancement.
Publié le 30/08/2023 LE POINT
Emmanuel Macron va réunir son Conseil national de la refondation (CNR) le 7 septembre, un an après son lancement, pour « fixer un cap » à la poursuite des travaux de cette instance, notamment en matière d’éducation et de santé, a-t-on appris mercredi auprès de l’Élysée. Après sa réélection en 2022, le chef de l’État avait lancé le CNR comme méthode pour « bâtir des consensus » en rassemblant forces politiques, partenaires sociaux, représentants d’entreprises et associations.
Il a organisé deux réunions plénières largement boudées par les partis d’opposition et certains syndicats, en septembre et décembre 2022, et cette instance a connu des déclinaisons thématiques. Sur les deux priorités du président, l’éducation et la santé, ce sont des CNR territoriaux qui ont planché au cours de cette dernière année. Mais les travaux du Conseil sont restés largement méconnus, au grand dam des équipes présidentielles.
L’éducation et la santé au cœur des débats
« Je souhaite vous convier à un nouveau rendez-vous à l’Élysée, qui se tiendra le 7 septembre 2023, durant la matinée, et sera suivi d’un déjeuner », a écrit Emmanuel Macron aux participants, dans une lettre consultée par l’Agence France-Presse. « Cette rencontre sera l’occasion de tirer le bilan des CNR thématiques conclus au printemps », « et de fixer un cap pour la poursuite des CNR territoriaux, en particulier en matière d’éducation et de santé », a-t-il ajouté, estimant que cette « dimension territoriale » commençait « déjà à porter ses fruits ».
À LIRE AUSSIL’Éducation du président Macron
« Les chantiers engagés par nos écoles et établissements scolaires dans le cadre de cette démarche démarreront concrètement pour la plupart dès cette rentrée scolaire. De la même façon, les travaux du CNR Santé sont désormais entrés dans une phase opérationnelle, avec plusieurs centaines de projets territoriaux portant sur l’amélioration de l’accès aux soins, la prévention ou encore la permanence des soins », a-t-il détaillé. « Je souhaite que nous puissions l’amplifier, ensemble », a-t-il précisé.
Parallèlement, le chef de l’État, toujours dépourvu de majorité absolue à l’Assemblée nationale, a réuni ce mercredi les chefs des partis politiques, y compris d’opposition, pour tenter de trouver des terrains d’entente ou des sujets pouvant déboucher sur d’éventuels référendums.