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MAJ 4/09 – PROMESSE (28) : « PLUS AUCUN ENFANT À LA RUE » – RÉALITÉ : PLUS DE 2000 ENFANTS DORMENT À MÊME LA RUE – 40 000 EN HÉBERGEMENT D’URGENCE ET ABRIS DE FORTUNE

Il y a un an déjà

Novembre 2022 – le ministre délégué au logement, Olivier Klein, avait promis :

« plus avoir aucun enfant à la rue cet hiver »,

et le gouvernement devait renoncer aux 14 000 suppressions de places d’hébergement d’urgence prévues dans le projet de loi de finances 2023.

1990 enfants, sans compter ceux qui ont renoncé à appeler le 115 ou les enfants vivant dans des bidonvilles ou squats

Une hausse «alarmante» sur un an : selon le baromètre publié par la Fédération des acteurs de la solidarité et Unicef France, au moins 1 990 enfants sont contraints de dormir à la rue en France faute de places d’hébergement d’urgence disponibles ou adaptées.

Pire, il est 2,5 fois supérieur au nombre constaté il y a dix-huit mois

Des chiffres qui ne prennent pas en compte ceux qui ont renoncé à appeler le 115 ou les enfants vivant dans des bidonvilles ou squats.

Hauts-de-France: 218 enfants sans hébergement selon l’Unicef ( L’INSEE ET LES SERVICES DE L’ÉTAT NE SAVENT LES DENOMBRER ! )

Béatrice Lefrançois, secrétaire générale Unicef France, était l’invitée de BFM Grand Lille ce mercredi 30 août 2023. Selon elle, « 218 enfants ont été sans solution d’hébergement avec une augmentation qui représente 46% par rapport à l’année précédente » dans les Hauts-de-France.

MAJ 4/09 : 40.000 enfants vivent dans des hébergements d’urgence, des abris de fortune, 2000 dorment dans la rue

Selon un décompte organisé en août 2022 par l’Unicef France et la Fédération des acteurs de la solidarité – qui nous a été signalée par une lectrice sur les réseaux sociaux – «plus de 42.000 enfants vivaient dans des hébergements d’urgence, des abris de fortune ou dans la rue», relèvent l’Unicef France et le Samu Social de Paris dans un rapport publié lundi 10 octobre. Seule une minorité de ces mineurs dort à la rue, «mais attention! La vie en hôtel ou en foyer a aussi des conséquences énormes sur la santé mentale des enfants», souligne la présidente de l’Unicef France, Adeline Hazan.

VOIR PAR AILLEURS LA PROMESSES DE « 0 SDF » ET AUTRES PROMESSES :

metahodos.frhttps://metahodos.fr › 2023/08/21PROMESSES (24) – DE L’IMPORTANDE DE LES FAIRE …21 août 2023 — 2023 — ZERO SDF, QUID DE CETTE PROMESSE ELECTORALE ? https://metahodos.fr/2022/01/07/zero-sdf-une-

1. ARTICLE

Le nombre d’enfants qui dorment dans la rue explose, les associations rappellent au gouvernement son engagement

LE 31/08/23 Romarik Le Dourneuf 20 MINUTES

Le dernier baromètre « Enfants à la rue » montre une augmentation de 20 % par rapport à l’année dernière

  • L’Unicef France et la Fédération des acteurs de la solidarité publient ce mercredi matin leur cinquième baromètre « Enfants à la rue » qui montre une explosion du nombre de personnes n’ayant pu être accueillies dans des structures d’hébergement adaptées malgré leur demande.
  • Selon les chiffres du baromètre, le nombre d’enfants sans solution d’hébergement est en augmentation de plus de 20 % par rapport à l’année dernière et 2,5 fois supérieur à celui constaté 18 mois auparavant.
  • Les associations demandent une « trêve scolaire » pour protéger les enfants scolarisés et leur famille de l’expulsion.

L’Unicef France et la Fédération des acteurs de la solidarité publient ce mercredi matin leur cinquième baromètre « Enfants à la rue ». Et le résultat est alarmant. Selon les chiffres publiés par les associations, le nombre d’enfants sans solution d’hébergement est en augmentation de plus de 20 % par rapport à l’année dernière. Pire, il est 2,5 fois supérieur au nombre constaté il y a dix-huit mois.

Il s’agit d’une véritable explosion du nombre de « personnes en famille n’ayant pas pu être accueillies dans des structures d’hébergement adaptées malgré leur demande auprès du 115 », le numéro d’appel d’urgence pour les sans-abri.

1.990 enfants dont 480 de moins de trois ans

Pour exemple, le collectif avance la nuit du 21 au 22 août pendant laquelle 3.735 personnes en famille n’ont pu être hébergées après avoir sollicité le 115, faute place dans les structures dédiées. Parmi elles se trouvaient « 1.990 enfants, dont 480 de moins de trois ans ». Une nuit qui n’a rien d’extraordinaire puisque 80 % de ces mêmes enfants (soit 1.567) avaient déjà dormi dehors la nuit précédente. Une donnée qui montre le « caractère durable des parcours de rue » selon le collectif.

Si ces chiffres ont de quoi alerter sur la situation, ils ne témoignent que d’une partie de la réalité puisque de nombreuses familles qui ne recourent pas au 115 ou qui vivent en squats ou bidonvilles ne sont pas recensés.

Logique démographique, c’est l’Ile-de-France qui comptabilise le plus grand nombre de « personnes en famille » en demandes non pourvues avec 1.598, mais d’autres régions sont également fortement concernées comme l’Auvergne-Rhône-Alpes (476), les Hauts-de-France (416) et l’Occitanie (314).

Fermeture de places et baisse des budgets

Si le collectif salue les efforts « conséquents » réalisées par les autorités l’hiver dernier (le maintien de 205.000 places d’hébergement), les associations constatent une multiplication des remises à la rue depuis en raison de la reprise de l’activité touristique et à la baisse des moyens consacrés qui ont amené à la suppression de nombreuses places en hôtel, « principale solution proposée aux familles » (29.780 enfants y vivent actuellement).

« Cette hausse historique du nombre d’enfants à la rue est le résultat d’une crise générale qui frappe le secteur de l’hébergement. Avant l’été, les signaux de fermetures de places et de baisse des budgets nous laissaient craindre le pire », interpelle le collectif dans un communiqué.

Une « trêve scolaire » pour protéger les enfants

Aussi, le Collectif des Associations Unies, l’UNICEF France, Jamais sans toit, la FCPE et Ecole pour tous rappellent au gouvernement son engagement pris par la voix de l’ancien ministre du logement, Olivier Klein, de n’avoir plus aucun enfant dans la rue et rappellent qu’ « en laissant des enfants dormir dans la rue, des abris de fortune ou des hébergements inadaptés, l’Etat français ne respecte pas les droits et principes fondamentaux inscrits dans la Convention internationale des droits de l’enfant ». Ecole Pour Tous rappelle également que cette précarité prive, chaque année, 100.000 enfants de scolarité et demande une « trêve scolaire » pour protéger les enfants scolarisés et leur famille de l’expulsion.

« Comment les enfants peuvent-ils vivre sereinement leur scolarité en passant la nuit dans la rue ou en vivant dans l’instabilité permanente de leur lieu d’hébergement ? », commente dans le communiqué, Adeline Hazan, présidente de l’UNICEF France.

2. ARTICLE

Un nombre inédit d’enfants à la rue à la veille de la rentrée scolaire

Le baromètre de l’Unicef et de la Fédération des acteurs de la solidarité a dénombré 1 990 enfants sans solution d’hébergement en France en cette fin d’été et s’inquiète des fermetures des places d’hébergement d’urgence en cours. 

Par Claire Ané LE MONDE

« Le gouvernement précédent n’a pas tenu sa promesse de “zéro enfant à la rue”. Ils sont même encore plus nombreux. Ce n’est pas tenable », alerte la présidente de l’Unicef France, Adeline Hazan. Presque 2 000 enfants sont restés sans solution d’hébergement pendant la nuit du 21 au 22 août après que leur famille a réussi à joindre le numéro d’urgence 115, révèle le cinquième baromètre des enfants à la rue, publié mercredi 30 août par l’organisme international et par la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), qui regroupe près
de 900 organismes et associations.

Ce nombre augmente : 1 990 enfants à la rue, c’est plus que le double du nombre constaté le 31 janvier 2022, c’est aussi 17 % de plus que le 22 août 2022 et, surtout, 56 % de plus que le 30 janvier 2023, à une période où le gouvernement avait porté le dispositif d’hébergement d’urgence à un niveau jamais atteint par le passé, avec 205 000 places au total. Le nombre de femmes seules à la rue avec des enfants est aussi en forte hausse, de 46 % en un an. « Et encore, il s’agit d’estimations minim[ales], qui ne prennent en compte ni les mineurs isolés ni les familles qui ne parviennent pas à joindre le 115, ou n’essaient même plus, découragées par les refus », souligne le président de la FAS, Pascal Brice.

Sur le terrain, le constat est encore plus sombre. Dans la métropole lyonnaise, le collectif d’enseignants et de parents d’élèves Jamais sans toit, mobilisé en faveur des enfants sans abri, est confronté à une situation inédite depuis sa création, en 2014. « Les familles mises à l’abri l’hiver ne le restent plus systématiquement aux beaux jours, bien que la loi prévoie la continuité de l’hébergement d’urgence. 80 familles ont, par exemple, été remises à la rue le 7 août, avec des enfants âgés de seulement 3 ans, explique Raphaël Vulliez, membre fondateur de Jamais sans toit. Au total, on a recensé 395 enfants sans toit dans la métropole, soit trois fois plus que l’été précédent. Il y a des nourrissons, des familles avec des problèmes de santé assez graves, et aussi des femmes enceintes. »

Parcours du combattant

Une vingtaine de ménages ont commencé à la fin de juin l’occupation du gymnase Bellecombe, à Lyon, pensant être rapidement mises à l’abri. Presque toutes restent sans solution, à moins d’une semaine de la rentrée des classes. Des collectifs similaires à Jamais sans toit se sont constitués ou renforcés dans une quinzaine d’autres villes : Paris, Lyon, Strasbourg, Bordeaux, Nantes, Rennes, Grenoble, Saint-Etienne, mais aussi Le Havre, Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), Fougères (Ille-et-Vilaine), Tours, ou encore Argenteuil (Val-d’Oise), Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) et Pantin (Seine-Saint-Denis). Certains ont hébergé les familles sans abri au sein d’écoles ou chez des particuliers, ou organisé des collectes pour financer des nuits d’hôtel.

« Laisser des enfants vivre à la rue constitue une violation de la Convention internationale des droits de l’enfant. Celle-ci demande à l’Etat d’aider les familles à bénéficier d’un logement et reconnaît le droit des enfants à la santé et à l’éducation », critique Adeline Hazan, de l’Unicef. L’organisme a publié avec le Samusocial de Paris, en octobre 2022, une étude montrant combien les enfants sans abri et en hébergement d’urgence voient leur santé mentale affectée.

Quant à leur scolarité, elle relève souvent du parcours du combattant. « Certaines familles sans logement fixe sont confrontées à des refus d’inscription, malgré la loi ; d’autres préfèrent attendre que leur situation se stabilise un peu avant de mettre les enfants à l’école », témoigne Aurélie El Hassak-Marzorati, directrice générale du centre d’action sociale protestant de Paris. Une fois scolarisés, « ces élèves souffrent de leurs conditions de vie. Il leur arrive de s’endormir en classe, d’être absents s’ils ont dû passer la nuit loin », constate Raphaël Vulliez.

« Un échec des pouvoirs publics »

Comment expliquer une telle hausse du nombre d’enfants sans abri ? Pascal Brice y voit « un échec des pouvoirs publics en matière d’hébergement, de logement et d’immigration » : « Après avoir fait un gros effort pour mettre les personnes à l’abri cet hiver, ils ferment progressivement des places, renouant avec la politique du thermomètre, qu’ils avaient promis d’arrêter. Et ils bloquent des personnes en hébergement d’urgence et à la rue en ne créant pas suffisamment de logements sociaux et en accordant ou renouvelant de façon trop restrictive des titres de séjour pour ceux qui travaillent ou sont en mesure de le faire. Le tout alors que la précarité augmente avec l’inflation et la hausse des expulsions locatives. »

Les acteurs de terrain s’attendaient à ce que l’Etat continue de fermer des places d’hébergement, afin de tenir les budgets alloués (195 000 places pour l’année 2023, soit 10 000 de moins que celles qui ont finalement été ouvertes pour répondre à la demande). Ils ont été soulagés d’entendre le ministre délégué au logement, Patrice Vergriete, annoncer le 24 août sur France Inter qu’il souhaitait augmenter le nombre de places d’hébergement d’urgence.

« Nous attendons des actes à la hauteur des besoins, sans doute un peu au-delà des 205 000 places qui étaient disponibles cet hiver, et une programmation pluriannuelle », fait savoir Pascal Brice. Le Collectif des associations unies – dont font partie la FAS et la Fondation Abbé Pierre –, l’Unicef France, Jamais sans toit, la FCPE et Ecole pour tous devaient aussi demander, lors d’une conférence de presse conjointe, mercredi, un renforcement de la politique du Logement d’abord, afin de loger rapidement les familles sans domicile, ainsi que l’instauration d’une trêve scolaire, protégeant les familles des enfants scolarisés des expulsions des lieux de vie précaire. « Il faut aller vite, car en 2022 le nombre des enfants à la rue avait bondi entre fin août et fin septembre », exhorte Raphaël Vulliez.

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