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Hébergement d’urgence : plus de 1 700 personnes dirigées depuis l’Ile-de-France vers dix « sas régionaux »
Les personnes y sont accueillies pour une durée maximale de trois semaines, après quoi elles seront dirigées vers différentes structures d’accueil en fonction de leur situation.
Plus de 1 700 personnes mal logées, essentiellement des migrants sans abri, ont été dirigées vers les « sas d’accueil temporaire régionaux » mis en place depuis la mi-mars pour « désengorger » les centres d’hébergement en Ile-de-France, selon le ministère chargé du logement, mercredi 20 septembre.
Au total, 1 760 personnes sont arrivées à ce jour dans les dix sas mis sur pied dans autant de régions (Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Bretagne, Centre-Val de Loire, Grand Est, Normandie, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Pays de la Loire et Provence-Alpes-Côte d’Azur), a-t-on précisé de même source. Ces centres d’accueil disposent chacun de cinquante places permettant d’accueillir les personnes pour une durée maximale de trois semaines, à l’issue de laquelle elles sont dirigées vers différentes structures d’accueil en fonction de leur situation.
Lire aussi notre décryptage : Immigration : le plan du gouvernement pour mieux orienter les migrants en dehors de la région parisienne
Saturation de l’offre en Ile-de-France
L’annonce de ce dispositif avait suscité au printemps les inquiétudes et interrogations de plusieurs associations qui déploraient un manque de transparence sur le fonctionnement de ces centres, où l’Etat procède notamment à un examen de la situation administrative des personnes exilées.
Le gouvernement avait justifié ces transferts en invoquant la saturation de l’offre d’hébergement d’urgence en Ile-de-France, où des campements informels refont surface à intervalles réguliers. Il avait notamment mis en avant la baisse du nombre d’hôtels prêts à héberger ce public précaire compte tenu de l’afflux de visiteurs attendu lors de la Coupe du monde de rugby et des Jeux olympiques.
Lire le décryptage : Les Jeux olympiques sont-ils en cause dans le manque d’hébergements pour les sans-abri en Ile-de-France ?
Dans la foulée de l’annonce, la Fondation Abbé Pierre avait exprimé ses doutes sur la capacité à « trouver des solutions dignes et décentes en trois semaines » pour sortir durablement de la précarité les personnes réorientées vers les régions. Elle s’était également étonnée « de la concordance de l’arrivée des Jeux olympiques et d’un programme qui vise à envoyer les migrants en province ».