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MAJ 3 OCTOBRE – FISCALITÉ, PRESTATIONS, PRIX… « LE FESTIVAL DES FAUSSES PROMESSES » (36bis) FACE AUX RÉALITÉS : AMPUTATION DU POUVOIR D’ACHAT – PAUVRETÉ

MAJ DU 29 septembre 2023 : LES MESURES QUI RÉDUISENT LE POUVOIR D’ACHAT DANS LE BUDGET TELLES QU’ANNONCÉES PAR LE GT.

Le doublement de la somme payée de leur poche par les assurés pour chaque visite médicale ou boîte de médicament ne figure finalement pas dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024.

la mesure est combattue âprement par les associations d’usagers du système de soin et les professionnels de santé.

On note également le renoncement à allonger le délai de carence des arrêts maladie de la part de l’exécutif.

Sauf coup de force: le relèvement des franchises relevant du domaine réglementaire et non de la loi, rien n’empêche a priori le gouvernement de l’acter par décret quand bon lui semble. Mais en l’absence de débats parlementaires, il prendrait alors le risque de déclencher une bronca généralisée.

LE EN MÊME TEMPS – Quelques heures seulement après l’annonce d’un renoncement à moduler les jours de carence :

Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a annoncé ce mercredi 27 septembre que le gouvernement allait mener des «travaux de fond» pour «comprendre» la forte hausse des arrêts maladie, n’excluant pas de légiférer d’ici à 2025 sur les «jours de carence». VOIR PLUS LOIN

Un chèque essence de 100 euros pour 4 millions ) de Français ( un coût (400 millions d’Euros sans commune mesure avec le chèque précédent qui est supprimé)

Les tarifs réglementés de l’électricité, dont dépendent 23 millions de clients et qui ont augmenté de 31 % depuis 2021, augmenteront encore de 10 % maximum en février 2024, selon l’engagement du gouvernement.

Au total, 10 des 16 milliards d’euros d’économies dans le budget 2024 proviendront de l’extinction progressive – d’ici à fin 2024 – du bouclier tarifaire pour l’électricité.

Le prêt à taux zéro « est prolongé » pour quatre ans mais « recentré ». Il exclura par exemple le financement de l’installation de dispositifs de chauffage fonctionnant aux énergies fossiles.

Le gouvernement veut instaurer en 2024 une nouvelle taxe sur les grandes concessions autoroutières et les grands aéroports, qui doit rapporter 600 millions d’euros annuels, afin de financer la transition écologique.

Les malus sur les véhicules les plus polluants sont relevés pour les particuliers comme pour les flottes d’entreprise.

Les ménages verront le barème d’imposition sur le revenu indexé sur l’inflation et rehaussé de 4,8 %, mais ils devront attendre 2025 pour voir se concrétiser la promesse d’une réduction d’impôts de 2 milliards.

Conformément à la réglementation, les retraites seront revalorisées de 5,2 % au 1er janvier, et les prestations sociales de 4,6 % au 1er avril.

NB : L’EXÉCUTIF A LIMITÉ SA COMMUNICATION AUX POINTS ÉVOQUÉS CI DESSUS, EN PASSANT LES AUTRES MESURES – DÉJÀ EFFECTIVES OU À VENIR – SOUS SILENCE

Par exemple : le dispositif d’investissement locatif et de défiscalisation Pinel, jugé coûteux et inefficace, est supprimé, ce qui devrait générer 2 milliards d’euros d’économies.

On peut relever par ailleurs que le gouvernement, qui ne parvient pas à répondre aux besoins d’hébergement d’urgence – 2 000 enfants étaient à la rue à la veille de la rentrée des classes –, renonce à réduire son dispositif : il maintiendra, en 2024, les 203 000 places actuelles.

Il y a également taxe sur les infrastructures de transport de longue distance qui doit rapporter quelques 600 millions d’euros par an à partir de l’année prochaine

Le budget 2024 met fin à la possibilité pour les mineurs d’ouvrir un plan d’épargne-retraite. L’objectif est ainsi de limiter les comportements d’optimisation fiscale des ménages aux revenus élevés.

SUBTILITÉ : Le projet de loi de finances ne comprend pas une mesure très attendue, qui consiste à revoir la fiscalité très favorable des locations de courte durée, dont le nombre a explosé avec le développement de plates-formes telles que Airbnb, Abritel ou Booking. Selon Bercy, cette réforme fera l’objet d’amendements au Parlement, avec pour objectif de rendre plus attractive la mise en location classique.

Les énergéticiens vont-ils se faire taxer ? C’est probable. Le projet de loi ne contient aucune nouvelle taxe exceptionnelle visant les « surprofits » des producteurs d’électricité ou des raffineries pétrolières. Mais un amendement pour une contribution sur la rente inframarginale (CRIM) – qui vise spécifiquement les électriciens – devrait être déposé par la majorité présidentielle. Le gouvernement s’y est dit favorable.

Le chef des députés MoDem, Jean-Paul Mattei, réclame la suppression d’abattements fiscaux sur les plus-values immobilières de long terme des résidences secondaires, afin de mettre fin à la « rétention foncière », a-t-il déclaré mercredi à l’Assemblée nationale.

LES DISPOSITIONS PÉNALISANTES POUR LES PATIENTS DU BUDGET DE LA SÉCURITÉ SOCIALE

Pour lutter contre l’explosion des dépenses liées aux arrêts-maladie, le gouvernement veut renforcer les pouvoirs de contrôle de l’Assurance-maladie et des entreprises. Le médecin contrôleur mandaté par l’employeur pourra suspendre le versement des indemnités aux patients lorsqu’il estime l’arrêt injustifié, avec une possibilité de recours de l’assuré.

Aujourd’hui, quand l’entreprise envoie un médecin chez un salarié pour contrôler son état de santé et qu’il le juge apte à travailler, l’Assurance maladie doit effectuer une contre-expertise. Dorénavant, le salarié perdra aussitôt ses indemnités s’il ne retourne pas travailler.

Le texte limite aussi à trois jours la durée des arrêts prescrits par téléconsultation (sauf exceptions, notamment pour le médecin traitant).

Ce qui – Cynisme ? – n’empêche pas le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau d’évoquer des « abus minoritaires ». Alors pourquoi des mécanismes « technos » aussi sévères ?

BIS REPETITA – LE EN MÊME TEMPS – Quelques heures seulement après l’annonce d’un renoncement à moduler les jours de carence : Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a annoncé mercredi 27 septembre que le gouvernement allait mener des «travaux de fond» pour «comprendre» la forte hausse des arrêts maladie, n’excluant pas de légiférer d’ici à 2025 sur les «jours de carence».

MISE À JOUR 3 OCTOBRE

Hausse des franchises sur les médicaments : « C’est une piste sur la table », indique Aurélien Rousseau Aurélien Rousseau, ministre de la Santé et de la Prévention, était l’invité du Grand Entretien, ce mardi. Il a notamment indiqué qu’une hausse des franchises sur les médicaments et les consultations est « une piste sur la table ».

Autre mesure pour faire des économies, les patients seront désormais incités à partager leur transport sanitaire. Les patients qui refuseront, sans raison médicale valable, devront faire l’avance de frais, et ne seront remboursés que sur la base du prix d’un transport partagé.

Après un déficit abyssal de près de 40 milliards d’euros en 2020 pour cause de Covid, la Sécurité sociale avait peu à peu réduit ses pertes. Pour autant, la situation reste très dégradée. Non seulement le déficit sera plus important que prévu en 2023 et 2024, mais il va se creuser et doubler d’ici à 2027, selon l’avant-projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Le déficit cette année est désormais estimé à 8,8 milliards d’euros (contre 8,2 milliards prévus), puis à 11,2 mi-lliards en 2024 (contre 9,6). Il devrait ensuite atteindre 15,8 milliards d’euros en 2025 (contre 13 évoqués jusqu’à présent)…

PONCTIONNER LES COTISATIONS UNÉDIC ET RETRAITES

Le gouvernement entend prélever sur les excédents de l’Unédic (l’organisme paritaire qui gère le régime d’assurance-chômage) deux milliards d’euros dès 2023 par arrêté, puis deux milliards à nouveau en 2024 à travers le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Ces sommes payées par les cotisations salariales ( employés et employeurs) vont alimenter le budget de l’Etat.

Mais la ponction sur les recettes de l’Unédic, qui est lourdement endettée, va l’obliger à emprunter à court terme sur les marchés pour honorer ses échéances de remboursement, ce qui lui coûtera 800 millions sur quatre ans.

Concernant l’Agirc-Arcco l’exécutif lui demande de « contribue » – entre 350 et 420 millions – au déficit du régime général dû notamment à la revalorisation des petites pensions, prévue par la réforme des retraites. Si le patronat ne s’oppose pas au principe, les syndicats, eux, considèrent que si « le gouvernement s’est engagé à le faire, c’est à lui de mettre l’argent ».

À noter que contrairement au régime général,l’Agirc-Arrco dégage ces dernières années de copieux excédents : 2,6 milliards en 2021 et plus de 5 milliards en 2022. Le système a par ailleurs 68 milliards d’euros de « réserve », soit largement de quoi respecter sa « règle d’or », qui impose de disposer d’au moins six mois de versements d’avance, sur un horizon de 15 ans.

DES RECORDS DE PRÉLÈVEMENT ET DE DETTE JAMAIS ATTEINTS

Dans le budget 2024 le taux de prélèvements obligatoires devrait passer de 44 % du PIB cette année à 44,1 % l’année prochaine.

Quant à la dette publique celle-ci a dépassé 3040 milliards d’euros, atteignant même 3046,9 milliards d’euros.

Dans le détail, la dette a progressé de 34,5 milliards d’euros. En valeur absolue, elle poursuit donc sur sa lancée, portée par l’État, alors que la dette des administrations locales, de sécurité sociale et des organismes divers «diminue».

La charge de la dette va mécaniquement augmenter, bondissant de 52 milliards, en 2024, à 61 milliards, en 2026. Parallèlement, la France devrait emprunter un montant record sur les marchés cette année… «Dans un contexte où la progression importante de la charge d’intérêts contribue à accroître les dépenses, le PLF contient peu de mesures d’économies structurelles […] et prévoit une quasi-stabilité du taux de prélèvements obligatoires», sanctionnait logiquement le Haut conseil des finances publiques, dans son avis sur ce texte.

MINIMAS SOCIAUX STRICTE : APPLICATION DES TEXTES, PAS DAVANTAGE MALGRÉ L’EXPLOSION DES COUC DE L’ALIMENTATION

Concernant l’annonce du ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire : dans un entretien avec des lecteurs du journal Le Parisien, ce dernier a déclaré que les pensions de retraites augmenteraient de 5,2% au 1er janvier 2024. Bruno Le Maire ajoute que les minima sociaux « seront revalorisés au 1er avril de l’ordre de 4,6 % environ« , « soit 28 euros par mois pour le RSA« .

« En fait, le ministre applique l’article L161-25 du Code de la Sécurité sociale, qui prévoit qu’une fois par an, les pensions sont revalorisées au niveau de l’inflation, estime Michel Beaugas, alors c’est un peu un coup politique et un effet d’annonce ». Avant d’estimer : « Le ministre de l’Economie essaie de valoriser l’action du gouvernement, alors qu’il ne fait qu’appliquer la loi.« 

« LE FESTIVAL DES FAUSSES PROMESSES »

TITRAIT LE POINT DÉBUT SEPTEMBRE, QUI POURSUIT :

« La fable française de l’État qui pourvoit à tout fait toujours recette. C’est oublier que les chèques d’aujourd’hui sont des prélèvements de demain.Par Étienne Gernelle

« C’est l’histoire d’un vieux boniment qui revient en force. Avec l’inflation persistante, beaucoup de Français se trouvent dans une situation extrêmement difficile, comme en témoigne le cri d’alarme lancé par les Restos du cœur. Mais faut-il pour autant répondre à la détresse par de fausses promesses ? Le débat autour du pouvoir d’achat ressemble à un festival de démagogie.

Le sujet est pourtant assez simple. Il n’y a que deux données : les prix et les revenus. Sur le premier point, la marge de manœuvre des gouvernements est assez faible, faute de prise immédiate sur les cours de l’énergie et des matières premières. Quant aux revenus, soyons clairs : faute de croissance, toute mesure pour les augmenter se transforme en dette.…

. ../…

LES DÉNÉGATIONS DE L’EXÉCUTIF NE RÉSISTENT PAS FACE AUX RÉALITÉS :

METAHODOS A TRAITÉ LE SUJET RÉCEMMENT :

MISES À JOUR 31 08 23 – CRIANTE ESCOBARDERIE SUR LES HAUSSES DE FISCALITÉ ET DE CHARGES – PLUS DE 30 MESURES – https://metahodos.fr/2023/08/31/mises-a-jour-31-08-23-criante-escobarderie-sur-les-hausses-de-fiscalite-et-de-charges-plus-de-30-mesures/

ACTUALISATION DES HAUSSES DE FISCALITÉ ET DE CHARGES ENVISAGÉES PAR L’EXÉCUTIF – PLUS DE 30. https://metahodos.fr/2023/08/29/actualisation-des-hausses-de-fiscalite-et-de-charges-envisagees-par-lexecutif-plus-de-30/

COMMENT LE POUVOIR D’ACHAT EST GRAVEMENT AMPUTÉ (2022, 23, 24) – DOSSIER. https://metahodos.fr/2023/08/25/la-fidcalite-ampute-le-pouvoir-dachat/

2020 : neuf millions de Français, soit 14% de la population, vivaient sous le seuil de pauvreté

Les derniers chiffres du taux de pauvreté datent de 2020 et ceux de 2023 mettront plusieurs années à pouvoir être publiés. En 2020, environ neuf millions de Français, soit 14% de la population, vivaient sous le seuil de pauvreté.

EN 2022 DÉJÀ UNE BAISSE DU POUVOIR D’ACHAT ARBITRABLE

Le pouvoir d’achat arbitrable des Français a diminué en 2022, pour la première fois depuis dix ans. Après avoir payé leur loyer, leurs factures d’électricité, de téléphone, leurs impôts, les Français avaient moins de « reste à vivre » qu’avant pour pouvoir se nourrir ou se faire plaisir.

Selon l’Insee, neuf millions de personnes, soit 14% des Français, étaient en situation de privation matérielle et sociale en 2022. Un chiffre au plus haut depuis dix ans.

« En niveau de vie arbitrable, plus des trois quarts des ménages dont le budget a été étudié se situaient sous le seuil d’extrême pauvreté avant la crise (contre un peu plus de la moitié en niveau de vie usuel) et leur niveau de vie arbitrable était en moyenne plus de deux fois inférieur à ce seuil (contre un tiers inférieur en niveau de vie usuel). En prenant en compte le revenu arbitrable, la moitié des ménages rencontrés considérés comme non pauvres basculent dans la pauvreté, voire dans l’extrême pauvreté », note le rapport. ( octobre 2022, l’Observatoire des inégalités).

En 2023/2024 un certain nombre de hausses des prix grignotent le pouvoir d’achat …

Électricité + 27 % sur 1 an Un surcoût moyen de 240 euros en février et de 160 euros en août – 400 euros au total

MAJ – ACTUALITÉ 14 09 23 / DE +10 À +20% EN 2024 ? APRÈS +27% EN 2023

La présidente de la Commission de régulation de l’énergie Emmanuelle Wargon a anticipé une potentielle hausse de 10% à 20% des tarifs de l’électricité au début de l’année prochaine.

Le prix de l’électricité a déjà augmenté de 27 % en février et août 2023, sans le cadre d’une sortie progressive du « bouclier tarifaire » mis en place pour limiter les hausses dues à la crise énergétique européenne.

Alimentation + 25 % Les produits de grande consommation (alimentation et hygiène/beauté/droguerie) connaissent des hausses vertigineuses : un tiers des ménages limite déjà les « dépenses en nourriture et autres produits alimentaires essentiels ».

Fournitures scolaires + 11 % La rentrée scolaire s’annonce également douloureuse pour les parents d’élèves, face aux augmentations enregistrées par les fournitures scolaires (+11 %).

– Une hausse des tarifs autoroutiers due à une hausse de taxe sur les autoroutes

– Une hausse des prix des billets d’avion

– Une hausse des prix des carburants non maîtrisée par une possible baisse des prélèvements fiscaux et, en tous cas, un renoncement aux effets d’aubaine : l’Etat engrange des taxes supplémentaires de plusieurs milliards en raison de la hausse des prix

… DES HAUSSES DE TAXES, RESTES À CHARGE

– Hausse de la taxe foncière de 7,1 % minimum ( pour la deuxième année consécutive ). Lors des discussions sur le budget 2023, le gouvernement avait écarté l’idée d’un « bouclier fiscal » qui aurait plafonné cette augmentation mécanique des bases (la plus forte depuis 1986).

– Une hausse des taux s’y ajoute particulièrement spectaculaire dans plusieurs grandes villes (+52 % à Paris, +33 % à Grenoble, +16 % à Lyon…).

– La fin du bouclier tarifaire sur le gaz (qui entraine une économie de 2,3 milliards d’euros en 2023 répercutés sur les consommateurs

– Une taxe sur les autoroutes

– Le ministre français des Transports Clément Beaune souhaite « l’instauration d’un tarif minimum du billet d’avion » en Europe afin de « lutter contre le dumping social et environnemental ». En 2020, le directeur général de Ryanair, Edward Wilson avait fustigé un projet similaire en Autriche, « digne de la Corée du Nord ».

– De nouvelles taxes vertes sont à l’étude ;

– Un accroissement des impôts sur les locations saisonnières est envisagée ;

– L’instauration d’une taxe « automatique » sur les logements vacants (TLV) depuis plus d’un an. La première année de vacance oblige le propriétaire à payer une taxe à hauteur de 17% de la valeur locative, puis 34% les années suivantes ;

– La majoration de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires ou de l’application de la taxe sur les logements vacants, est cette fois imminente ( Reportée au printemps dernier, la publication du décret est imminente) 3.693 communes seront désormais concernées avec une application confirmée à partir du 1er janvier 2024.Cette majoration de la taxe d’habitation peut aller jusqu’à 60% ; Cela correspond à environ 2.500 communes supplémentaires.

– Durcissement de la fiscalité des véhicules de société

– Durcissement des taxes sur le gazole non routier non agricole (BTP) et agricole

– Une réflexion sur la taxation de la rémunération des contrats d’assurance vie est toujours en cours à Bercy ;

MAJ 19 sept : le ministère planche sur l’introduction d’un « ticket modérateur » sur le compte personnel de formation, a assuré Bruno Le Maire. Jusqu’à 30% de la formation suivie pourraient rester à la charge de l’utilisateur.

MAJ 20 septembre : Retraites complémentaires : l’exécutif lorgne jusqu’à 3 milliards d’euros du « magot » de l’Agirc-Arrco

Le gouvernement a chiffré la ponction qu’il envisage d’effectuer dans le trésor du régime de retraites complémentaires du privé. Un scénario visant à financer les petites pensions, mais qui révolte plusieurs organisations de salariés.

… ET DES PRESTATIONS ET AIDES PUBLIQUES EN FORTE BAISSE

– Médicaments : Doublement de la franchise

– Consultations médicales : Doublement de la franchise

– Réduction des journées indemnisées pour arrêt maladie

– Baisse des remboursement des soins dentaires ( la part prise en charge par la Sécurité sociale doit passer de 70 % à 60 %, Soit un transfert estimé à 500 millions d’euros )

– Baisse des remboursements des actes paramédicaux

– Baisse des remboursements des transports sanitaires ( 500 à 600 millions de transfert de charge )

– Réduction du remboursement des tests Covid. (En mars dernier, la prise en charge de ces tests par la Sécurité sociale avait déjà été abaissée de 100 à 70 %.)

– Amputation de la remuneration de l’épargne 5,6 MILLIARDS (1284 EUROS PAR FOYER) : MANQUE À GAGNER POUR LES FRANÇAIS DU FAIT DE L’AMPUTATION DU TAUX DU LIVRET A

– Réduction des seuils de déclenchement des malus automobiles (au poids et sur le CO 2 )

– Le rabotage de plusieurs aides à l’emploi, avant tout sur l‘apprentissage et le compte personnel de formation

– La diminution des contrats aidés va être autour de 15 000 à peu près », a précisé Olivier Dussopt.

– Suppression des chèques-vacances pour les retraités de la fonction publique d’État

– Réduction des bourse scolaire de 7%. Pour certaines familles

– Suppression des aides accordées aux entreprises pour financer les contrats d’apprentissage des jeunes;

– Suppression du dispositif Pinel et le supplément de loyer de solidarité des locataires du parc social ;

– Recentrage du prêt à taux zéro (PTZ) ; ( 2,3 milliards d’aides en moins, en ce qui concerne le prêt à taux 0 et le dispositif Pinel) ;

– Fin du guichet d’accompagnement pour les entreprises très consommatrices d’énergies.( baisse du plafond de dépenses de plus de trois milliards d’euros )

– Suppression des chèques spécifiques, principalement ceux sur l’essence;

– Suppression dès octobre des 20 centimes sur le litre de carburant pour les marins pêcheurs ;

– Réduction du fonds national d’action sociale (Fnas) de la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) mais en excluant les actions en faveur de la petite enfance (c’est-à-dire le principal) ;

– Les contrats aidés financés par l’État pour favoriser l’insertion professionnelle des personnes rencontrant des difficultés particulières vont baisser de 15 000 ;

– Réduction de la formation des demandeurs d’emploi« , la même raison est « naturellement » invoquée, Élisabeth Borne jugeant « logique que nous puissions faire des économies » sur ce poste de dépenses ;

Suppression de l’avantage TVA pour les ménages ( 10% au lieu de 20% ) sur les travaux d’amélioration des logements et la rénovation énergétique qui pénaliserait les Français ( réduction du pouvoir d’achat pat transfert de charge ) à hauteur de 4 Milliards qui viendraient abonder le budget de l’Etat. ( conséquences attendues sur l’emploi par un accroissement du travail dissimulé) ;

– Suppression de quelque 500 millions d’euros d’exonérations de taxe d’aménagement (laquelle est due aux collectivités – essentiellement les communes – en cas de construction, reconstruction ou agrandissement d’un bâtiment) ;

– Suppression des aides aux employeurs qui recrutent des salariés résidant dans les quartiers de la politique de la ville ( emplois francs ) ;

– Le crédit d’impôt immédiat pour la petite enfance et la dépendance est reporté ( Emploi à domicile) Le dispositif qui permet aux ménages employeurs de recevoir les compensations fiscales en temps réel devait normalement s’appliquer au 1er janvier 2024.

– Par ailleurs il est à noter que allocation de rentrée scolaire (ARS) qui avait augmenté de 4 % en 2022 pour des raisons exceptionnelles, ne gagne que 1,6 % cette année 2022, alors que l’inflation dépasse les 6% sur un an. C’est une nette baisse de pouvoir d’achat pour les familles concernées.

1. ARTICLE

VRAI OU FAUX. Bruno Le Maire a-t-il raison de « récuser » l’idée d’un appauvrissement des Français ?

Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire « récuse cette idée qu’il y a un appauvrissement de la société française », alors que le nombre de Français ayant recours à l’aide alimentaire augmente.

Armêl Balogog. Radio France. Publié le 08/09/2023

La phrase peut étonner, voire choquer, dans un contexte de forte inflation, alors que de plus en plus de Français ont besoin d’aide alimentaire et que près d’un Français sur cinq vit à découvert en 2023, selon le Secours populaire. Mais Bruno Le Maire insiste.

L’économie française s’enrichit…

La réponse est complexe car tout dépend des indicateurs que l’on choisit de regarder. Les journalistes ont posé au ministre une question qui portait sur les Français, leur quotidien, leur vécu. Mais Bruno Le Maire a répondu en parlant de la « société française ». Juste après, dans l’interview, il a cité des indicateurs économiques nationaux : la France qui n’a jamais été aussi riche en terme de PIB, l’économie résiste bien, le taux de chômage baisse. Autrement dit, il n’a pas placé son regard au même niveau et ça change tout.

A ce niveau macro-économique, effectivement, la France ne s’appauvrit pas. Au contraire, elle s’enrichit, même si certains répondront qu’elle ne le fait pas assez par rapport aux autres grandes puissances économiques, puisque son PIB par habitant est inférieur à celui des Etats-Unis par exemple. Mais, outre les comparaisons internationales qui ne font d’ailleurs pas l’unanimité chez les économistes, ce PIB par habitant, lui aussi, est au plus haut. Cependant, cela ne dit rien de la répartition réelle des richesses dans le pays.

… mais de plus en plus de Français se privent

En revanche, si l’on place son regard au niveau des Français, le constat est tout autre. Plusieurs indicateurs montrent en effet que les Français ont moins d’argent disponible depuis que l’inflation s’est accélérée en 2022, ce qui peut être vu et vécu comme un appauvrissement. Selon l’Insee, neuf millions de personnes, soit 14% des Français, étaient en situation de privation matérielle et sociale en 2022. Un chiffre au plus haut depuis dix ans. Cela signifie qu’ils n’avaient pas assez d’argent pour se chauffer correctement, s’acheter des vêtements neufs ou prendre un verre régulièrement avec des amis.

De la même façon, le pouvoir d’achat arbitrable des Français a diminué en 2022, pour la première fois depuis dix ans. Après avoir payé leur loyer, leurs factures d’électricité, de téléphone, leurs impôts, les Français avaient moins de « reste à vivre » qu’avant pour pouvoir se nourrir ou se faire plaisir.

C’est aussi ce qu’a constaté le Secours catholique dans son rapport sur l’état de la pauvreté en 2022, réalisé à partir d’une enquête statistique auprès de ses bénéficiaires. L’association estime que « ces dépenses pré-engagées absorbent en moyenne près de 60% du revenu des ménages en situation de précarité, contre 30% pour l’ensemble de la population vivant en France ». Cela monte à 75% pour certains ménages.

« En niveau de vie arbitrable, plus des trois quarts des ménages dont le budget a été étudié se situaient sous le seuil d’extrême pauvreté avant la crise (contre un peu plus de la moitié en niveau de vie usuel) et leur niveau de vie arbitrable était en moyenne plus de deux fois inférieur à ce seuil (contre un tiers inférieur en niveau de vie usuel). En prenant en compte le revenu arbitrable, la moitié des ménages rencontrés considérés comme non pauvres basculent dans la pauvreté, voire dans l’extrême pauvreté », note le rapport. Et à cela s’ajoutent encore le carburant, les dettes et autres dépenses quasi incompressibles.

Le taux de pauvreté, un indicateur stable mais critiqué

Pour l’instant, le taux de pauvreté ne corrobore pas cette aggravation. Les derniers chiffres datent de 2020 et ceux de 2023 mettront plusieurs années à pouvoir être publiés. En 2020, environ neuf millions de Français, soit 14% de la population, vivaient sous le seuil de pauvreté établi à 60% du niveau de vie médian, ils vivaient avec 1 100 euros par mois environ. Ce taux est stable depuis une vingtaine d’année.

Il est encore impossible d’estimer les effets de l’épisode de forte inflation débuté en 2022 sur ce taux. Dans un rapport d’octobre 2022, l’Observatoire des inégalités pense que, « a priori, les plus bas revenus devraient globalement être protégés de la hausse des prix si les prestations sociales et le Smic sont bien augmentés du même pourcentage que l’inflation. Mais la hausse des prix alimentaires et de l’énergie a un impact très différent selon les ménages ». L’Observatoire prévient : « Même si on le mesure mal et qu’il est très inégal selon les ménages, le retour de l’inflation est un changement majeur et il aura un impact. »

Néanmoins, plusieurs rapports sur les inégalités et la pauvreté regrettent que l’analyse de cette dernière ne soit souvent que monétaire. « La pauvreté monétaire constitue une mesure quelque peu frustre de la pauvreté, qui reste avant tout une expérience douloureuse vécue à la première personne », observait un rapport du Sénat en 2021. « Cette approche centrée sur les ressources ne reflète pas pleinement les charges auxquelles les personnes font face, le ‘coût de la vie’ et les privations qui en découlent, ni le sentiment d’insécurité sociale associé à cette situation. »

Le rapport concluait qu’il était « indispensable » de changer la façon d’estimer et de calculer la pauvreté en France. Il recommandait de « développer un indicateur synthétique qui soit beaucoup plus conjoncturel [que le taux de pauvreté] – à partir, par exemple, des données relatives aux prestations de solidarité versées, au recours à l’aide alimentaire ou encore issues de sondages, dont on peut disposer quasiment en temps réel ». Il appelait aussi à mieux observer le « halo autour de la pauvreté », toutes ces personnes considérées comme non-pauvres mais qui peuvent basculer dans la pauvreté en cas de pépin ou de forte inflation.

2. ARTICLE

Pauvreté : un Français sur trois s’est déjà privé de repas faute de moyens, selon une étude

Par Thomas Giraudeau FRANCE INTER 6 septembre 2023 à 06h21

L’inflation alimentaire, qui dépasse les 11% entre août 2022 et juillet 2023, d’après l’Insee, contraint de plus en plus de Français à réduire leur nombre de repas ou à acheter moins de viande ou de fruits et légumes frais, selon le baromètre Ipsos pour le Secours populaire, publié ce mercredi.

Quand manger trois fois par jour devient impossible. Selon le baromètre* réalisé par l’institut Ipsos pour le Secours populaire et publié ce mercredi, 32 % des Français ne sont pas toujours en capacité de se procurer une alimentation saine en quantité suffisante pour manger trois repas par jour, et 15% déclarent même ne plus pouvoir assurer régulièrement petit-déjeuner, déjeuner et dîner, faute de moyens.

La précarité alimentaire continue de progresser, révèle ce baromètre, qui fait alors écho à la situation des Restos du Cœur, contraints de réduire le nombre de bénéficiaires de leurs distributions en raison de difficultés financières et de l’explosion de la demande.

« On est loin du stéréotype de l’homme ou de la femme qui fait la manche et ne mange pas à sa faim », réagit Jean Stellittano, secrétaire national du Secours Populaire. « Quand 15% des Français déclarent sauter des repas régulièrement, on est sur un segment beaucoup plus large de la population, qui touche aussi les classes moyennes inférieures, des étudiants. Un peu comme quand la mer monte, ceux qui avaient les pieds au sec il y a encore deux ou trois ans sont aussi touchés par la marée. Cela veut dire que chacun d’entre nous, dans son entourage, connaît quelqu’un qui se prive. »

Près d’un Français sur deux se prive de viande ou de fruits et légumes frais

La grande majorité des Français interrogés (84%) recherchent systématiquement les petits prix et les promotions dans les rayons pour faire des économies, et deux-tiers vont faire leurs courses dans des enseignes de hard discount.

Leur réfrigérateur est aussi moins rempli : 43% déclarent avoir des difficultés financières pour manger des fruits et légumes frais tous les jours, soit 16 points de plus qu’en 2018, avant la crise sanitaire et l’inflation due à la reprise économique et la guerre en Ukraine. Près d’un Français sur deux ne prend pas régulièrement (16%) ou parfois (31%) de viande dans son caddie, pour des raisons financières. Les résultats du baromètre « confirment les constats récents des acteurs de la grande distribution », ajoute Jean Stellittano. « Dans les rayons, c’est l’arbitrage permanent. On prend de la viande une fois par semaine au lieu de deux. »

La proportion de Français obligés de se priver est encore plus forte chez les plus précaires, dont le revenu mensuel net du foyer n’excède pas les 1200 euros. Deux sur trois ne consomment pas de fruits et légumes frais tous les jours, une part en hausse par rapport au baromètre 2022. Et 57% d’entre eux ne gagnent pas assez pour se procurer une alimentation saine leur permettant de faire trois repas par jour, soit 10 points de plus que l’an dernier.

Une augmentation des difficultés à prendre en charge les dépenses quotidiennes

Au-delà de l’alimentation, près d’un Français sur deux déclare aussi avoir du mal à faire face aux dépenses pour ses enfants (fournitures scolaires, vêtements, cantine, loisirs…), à payer ses factures d’énergie ou encore certains actes médicaux pas totalement pris en charge par la Sécurité sociale. Des chiffres jamais vus depuis la création du baromètre de la pauvreté et de la précarité, au milieu des années 2000.

« Supermarchés de la pauvreté »

Face à ce constat, Jean Stellittano appelle les pouvoirs publics à agir, en simplifiant notamment le recours aux aides sociales et en rétablissant le bouclier tarifaire sur l’énergie pour les plus précaires. « Ce n’est plus le problème des associations humanitaires là pour aider ponctuellement les personnes en difficulté », souligne le secrétaire national du Secours populaire. « On est dans une problématique sociétale, structurelle. Des salariés ne sont plus en capacité de vivre dignement. Ils ne peuvent même plus se rabattre sur les enseignes de hard discount. Nous, associations, devenons les supermarchés de la pauvreté, et nous n’avons pas la capacité de l’être. »

Après l’appel à l’aide des Restos du Cœur, le ministère des Solidarités a tenu à préciser que l’État a consacré 156 millions d’euros à l’aide alimentaire en 2023, dont 6 millions destinés au Secours Populaire. Du palliatif, du saupoudrage selon Jean Stellittano, qu’il faudra sûrement renouveler l’année prochaine, pour soutenir les associations confrontées à l’afflux de nouveaux bénéficiaires.

*Le 17e baromètre de la pauvreté et de la précarité a été réalisé par l’institut Ipsos pour le Secours populaire, auprès d’un échantillon de 996 personnes représentatives de la population française, les 17 et 18 juin 2023, par téléphone.

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