
MISE À JOUR 11 11 23 :
1. HAMAS, ISRAEL, ANTISÉMITISME – CINQUIÈME EN MÊME TEMPS : SUR LA GRANDE MARCHE, EN ÊTRE SANS EN ÊTRE
VOIR NOS DEUX PUBLICATIONS À CE SUJET :
LA GRANDE MARCHE FRAGILISÉE PAR LES BARGUIGNAGES DE L’EXÉCUTIF https://metahodos.fr/2023/11/10/la-grande-marche-menacee-par-les-barguignages-de-lexecutif/
LAMENTABLES POLÉMIQUES AUTOUR DE LA MARCHE CIVIQUE DE DIMANCHE : FAVORISÉES PAR L’AMBIVALENCE ET LE NON SOUTIEN PRÉSIDENTIEL. ( https://metahodos.fr/2023/11/09/lamentables-polemiques-autour-de-la-marche-civique-de-dimanche-favorisees-par-lambivalence-et-le-non-soutien-presidentiel/
2. DIXIÈME POSTURE : LA DÉCISION DE NE PAS PARTICIPER À LA GRANDE MARCHE CONTRE L’ANTISEMITISME ( VOIR PLUS LOIN )
MISE À JOUR 12 11 23
ONZIÈME POSTURE : LA LETTRE AUX FRANÇAIS ( VOIR PLUS LOIN )
ONZE POSTURES ET CINQ EN MÊME TEMPS QUI S’ENTRECHOQUENT ET NE TROUVENT PAS D’ÉCHO
LE PRÉSIDENT A RÉCLAMÉ UNE TRÊVE IMMÉDIATE ET INDIQUÉ – EN MÊME TEMPS – QUE LA GUERRE VA DURER
IL RÉCLAME PAR AILLEURS – ET EN MÊME TEMPS – DEUX COALITIONS INTERNATIONALES : UNE MILITAIRE CONTRE LE HAMAS, UNE HUMANITAIRE EN FAVEUR DES POPULATIONS DE GAZA
… ET – NOUVELLE VARIATION DU EN MÊME TEMPS : TRÊVE HUMANITAIRE ( NON PLUS MILITAIRE ) POUR – EN MÊME TEMPS – MIEUX CIBLER LES TERRORISTES ET PROTÉGER LES CIVILS
Récemment le président – cherchant vraisemblablement une position à la fois originale et audible – a appellé à une « trêve humanitaire » entre Israël et le Hamas pour protéger les civils à Gaza, estimant que la riposte israélienne doit « mieux cibler » les « terroristes ». Avec cette demande, le président français va au-delà de la position exprimée, lors de sa tournée, puisqu’il s’était contenté d’évoquer une « protection » des civils.
SEPTIÈME POSTURE :
Par ailleurs la proposition du président d’une « coalition » internationale anti-Hamas a été reformulée en « initiative de paix et de sécurité pour tous » …
HUITIÈME POSTURE ET QUATRIÈME EN MÊME TEMPS :
La France s’est ralliée à la position de l’Union Européenne : des ‘pauses humanitaires’, dont le caractère répétitif laisse entrevoir la poursuite de l’action militaire d’Israël contre le groupe reconnu terroriste par l’UE.
Ce qui n’a pas empêché le président français – n’hésitant pas à pratiquer le double langage – a affirmé vendredi depuis le Conseil européen à Bruxelles qu’une « trêve humanitaire est aujourd’hui utile pour pouvoir protéger les populations sur le terrain ». La France espère par ailleurs « évacuer dans les meilleurs délais » ses ressortissants présents dans la bande de Gaza.
MAJ 10 11 23 : NEUVIÈME POSTURE : APRÈS LES PAUSES HUMANITAIRES, LE CESSEZ-LE-FEU
Paris se positionne alors que la guerre continue et qu’ Israel a annoncé mettre en place des pauses humanitaires ( position européenne à laquelle Macron s’est rallié tout en réclamant une trêve humanitaire), Jeudi 9 novembre, lançant sa conférence humanitaire sur la situation à Gaza, destinée à coordonner l’aide et à évaluer les moyens de soigner les blessés de l’enclave palestinienne, Emmanuel Macron a appelé à « œuvrer au cessez-le-feu ».
C’est une première depuis que le conflit israélo-palestinien a repris à la suite de l’attaque du Hamas du 7 octobre dernier.
MAJ 11 11 23
DIXIÈME POSTURE : LA DÉCISION DE NE PAS PARTICIPER À LA GRANDE MARCHE CONTRE L’ANTISEMITISME
Emmanuel Macron n’ira pas à la marche contre l’antisémitisme, a fait savoir Macron – sans le dire ni l’écrire par l’intermédiaire d’un texte diffusé par l’Élysée : « Le président de la République combat sans relâche toutes les formes d’antisémitisme depuis le premier jour », insiste l’Elysée. « Que des rassemblements viennent, partout en France, relayer ce combat est un motif d’espérance. Voilà pourquoi le président salue avec respect celles et ceux qui, dimanche, marcheront pour la République, contre l’antisémitisme et pour la libération des otages », poursuit l’Elysée. »
ORGANISATION MUSULMANES, MELENCHON, MACRON ABSENTS
« Macron a raison, écrit Melenchon, Cette soi-disant marche contre l’antisémitisme à l’appel de Meyer Habib, Le Pen, Zemmour, Braun-Pivet et Larcher fonctionne comme une manipulation. Comme lui et moi, ne vous laissez pas embobiner. Ayons confiance dans notre peuple. En France les racistes n’auront jamais le dernier mot. »
MISE À JOUR 12 11 23
ONZIÈME POSTURE : LA LETTRE AUX FRANÇAIS ( VOIR PLUS LOIN )
La lettre aux français dessine une nouvelle posture qui ne gomme pas les précédentes et leurs contradictions grossières. Son entourage apporte l’éclairage présidentiel : « l’écrit est plus fort qu’un présence passive … »
« En d’autres termes, – comme l’évoquent Jean Petaux, François Kersaudy et Naïma M’Faddel – Atlantico – il faut certes faire l’omelette, ainsi qu’il l’a dit aux Israéliens, mais à condition de ne pas casser d’œufs, comme il l’affirme ensuite aux Arabes. A une autre époque, cela aurait donné : « Il faut bien sûr se débarrasser d’Hitler, mais sans bombarder Berlin !». Arabes et Israéliens auront donc reconnu le « en même temps » légendaire du président Macron, qui se précise dans les discours jusqu’au 10 novembre : s’il « partage la volonté des Israéliens de se débarrasser du terrorisme », il s’empresse d’ajouter qu’Israël doit cesser ses frappes sur Gaza et appelle à un cessez le feu – ce qui revient en pratique à renoncer à se débarrasser du terrorisme. »
Des positions contradictoires et changeantes qui ont fait perdre à la France toute possibilité de médiation
Tardant à prendre des positions claires, le président s’est rendu sur place tardivement et forcé est de constater que la confusion qui caractérise ses positions contradictoires et changeantes qui ont perdre à la France toute possibilité de médiation.
À ce jour : L’armée israélienne, qui avait annoncé que ses forces terrestres allaient « étendre » leurs opérations, dit avoir « frappé 150 cibles souterraines » dans le nord de l’enclave palestinienne. Le Hamas a fait état de « violents combats » au sol avec l’armée israélienne. Plusieurs ONG disent avoir perdu tout contact avec la bande de Gaza.
«La diplomatie française en état de mort cérébrale»
Écrit Nicolas Baverez dans Le Figaro, qui poursuit :
« Le déplacement d’Emmanuel Macron au Proche-Orient est un énième fiasco qui confirme le déclassement diplomatique de la France. Et si les raisons sont profondes, le président de la République a considérablement accéléré notre recul sur la scène internationale ces dernières années.
Un peu plus de deux semaines après l’attaque meurtrière du Hamas qui a fait 1400 morts dont 35 Français, Emmanuel Macron a effectué une tournée au Proche-Orient qui lui a permis, contrairement aux autres dirigeants occidentaux, de rencontrer successivement Benyamin Netanyahou à Jérusalem, Mahmoud Abbas à Ramallah, le roi Abdallah II de Jordanie à Amman, puis le président al-Sissi au Caire. Ce dialogue, qui avait été refusé à Joe Biden en raison de l’émotion suscitée par la fausse nouvelle d’une frappe israélienne sur l’hôpital al-Ahli Arabi à Gaza, se conclut cependant par un échec supplémentaire pour la diplomatie française. Et ce du fait de la proposition improbable du président de la République de constituer entre les démocraties occidentales et les pays arabes modérés une coalition contre le Hamas. »
DÉSORDRE AU SEIN DE LA « MAJORITÉ « SUR LA POSITION RELATIVE AUX DEUX ÉTATS
La majorité s’émancipe / lit on dans L’Opinion – de la position du Quai d’Orsay. Le soutien sans condition à Israël d’une partie des députés Renaissance crispe le reste du groupe et remet en cause la ligne défendue par la France
Imagine-t-on un député de la majorité contester publiquement une position diplomatique arrêtée par la ministre des Affaires étrangères ? Interrogé par France Inter ce lundi, le député Renaissance, François Cormier-Bouligeon a franchi cette ligne. « Catherine Colonna dit ce qu’elle veut. Moi, je suis député et libre de ma parole. Israël a le droit de prendre les dispositions nécessaires pour neutraliser le Hamas. » Cette sortie inhabituelle témoigne de la confusion qui règne dans la majorité depuis les meurtres de masse commis par le mouvement aux commandes dans la bande de Gaza. Les députés macronistes les plus audibles ne se sentent pas liés par la ligne officiellement arrêtée par le Quai d’Orsay. Ainsi, le président du groupe Renaissance, Sylvain Maillard juge que la solution à deux États appartient à une autre époque.
Ces prises de position pro-Israël crispent d’autant plus une partie des macronistes qu’elles s’ajoutent aux propos controversés de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet (Renaissance). Le 10 octobre, en préambule d’une minute de silence en mémoire des victimes des attaques du Hamas, la titulaire du perchoir avait affirmé un «soutien inconditionnel » à l’Etat hébreu. Une formule qu’elle est la seule à avoir employé à ce niveau de l’Etat et jugée mal calibrée au sein de ses propres troupes. Mme Braun-Pivet a dû se corriger plus tard, affirmant que ce « soutien inconditionnel » s’appliquait à « l’existence d’Israël », et non au « gouvernement d’Israël », dirigé par une coalition d’extrême droite partisane de la colonisation en Cisjordanie. En déplacement à Tel-Aviv, le 22 octobre, deux jours avant que le chef de l’Etat ne s’y rende lui-même, Yaël Braun-Pivet déclarera que « rien ne doit empêcher Israël de se défendre ».
ARTICLE
«Étrange », «Déraisonnable»: la presse française critique la proposition surprise d’Emmanuel Macron contre le Hamas
Le président français veut une coalition militaire internationale contre le Hamas. Cette idée surprend les médias et éclipse les appels du président français à reprendre le processus politique pour mettre fin à la guerre entre Israël et le Hamas
Céline Zünd LE TEMPS Publié le 25 octobre 2023
Les médias français se montrent dubitatifs au lendemain de la visite d’Emmanuel Macron en Israël. La presse retient surtout une idée du président français, qualifiée de «surprenante», d’«étrange», quand ce n’est pas de «déraisonnable», proposition qui a semble-t-il pris tout le monde de court: former une coalition internationale contre le Hamas, dans la même veine que celle mise en place en Irak et en Syrie contre l’Etat islamique. La «coalition internationale anti-Daech», lancée par Washington en 2014 dans la foulée des premiers bombardements américains en Irak par une vingtaine d’Etats à l’origine, compte aujourd’hui 86 pays, dont trois ont déployé des forces sur le terrain: les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France.