
« Omerta dans l’Éducation nationale », quand les chefs d’établissements scolaires sortent du silence
Par Aude Ferbos 04/11/2023 SUD OUEST
Dans son nouveau livre, « Omerta dans l’Éducation nationale », Patrice Romain, enseignant à la retraite, libère la parole des chefs d’établissements. Et signe une critique au vitriol de l’institution.
Difficile d’ignorer l’état de l’école en France aujourd’hui, certes. N’empêche, le nouveau titre de Patrice Romain, instituteur, directeur d’école et principal de collège parti à la retraite en 2020 et donc, de ce fait, libéré du droit de réserve (du devoir de se taire, rectifie-t-il), est édifiant.

Fidèle à sa méthode – le recueil de témoignages –, après avoir fait rire en publiant les désopilants « Mots d’excuse : les parents écrivent toujours aux enseignants » (350 000 exemplaires vendus), il s’appuie cette fois, avec « Omerta dans l’Éducation nationale », sur les confidences désabusées, voire déprimées, des chefs d’établissements.
En leur donnant voix au chapitre, c’est une véritable satire de l’institution qu’il livre, avec force détails, portraits et témoignages. Sous sa plume, se révèlent les coulisses du désastre, et les relations hiérarchiques entre le perdir (personnel de direction), le ministre de l’Éducation (rebaptisé Sinistre de la désinstruction nationale), Roger l’IG (l’inspecteur général), Béatrice la rectrice, Arsène le Dasen (directeur académique), Philibert l’IPR (inspecteur pédagogique régional), sans oublier les parents d’élèves, les syndicats, les journalistes et les élèves. Drôle ? À pleurer.« Omerta dans l’Éducation nationale », publié aux Éditions Le Cherche midi : le nouveau livre de Patrice Romain enseignant à la retraite