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FIN DE VIE : VERS UNE EXCEPTION FRANÇAISE ? UNE PROMESSE (54) QUI DÉRAPE : L’INDÉCISION

UNE PROMESSE DONT LA CONCRÉTISATION SE FAIT ATTENDRE : avril, puis août, novembre, déc 23 … sept 24 ?

Le président qui avait promis un texte pour aout 2023 tarde à arbitrer sur les critères fixés pour le recours au suicide assisté, l’euthanasie étant en principe écartée.

Emmanuel Macron a envie « d’aller le moins loin possible, et le moins vite possible », glisse un ministre. Car sur le sujet de la fin de vie, le chef de l’Etat a énormément consulté, il a même convoqué une convention citoyenne sur le sujet, mais il reste insondable. « Ce genre de sujet n’entre pas dans sa grille de lecture », déclare un fidèle.

Rien n’est clair : en même temps aller le « moins loin possible », et le « moins vite possible »

Reste que l’échéance d’un texte avant la fin d’année semble s’éloigner. « Je ne vois pas comment on a le temps de le présenter avant Noël », lâche un ministre. Un proche du chef de l’Etat voit encore plus loin : « J’ai le sentiment que le texte va être reporté à l’automne… 2024. »

FIN DE VIE : VERS UNE NOUVELLE NON DÉCISION ?

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ÉMISSION

Fin de vie : trouvera-t-on une voie française ?

Jeudi 28 septembre 2023 FRANCE CULTURE

Un projet de loi sur la fin de vie doit être remis prochainement au chef de l’État. Ce texte ouvrirait la possibilité d’une voie française pour l’aide à mourir. Malgré une convention citoyenne sur le sujet, ce débat divise encore les professions médicales.

Avec

  • François Blot Médecin réanimateur et président du Comité d’éthique dans un centre de lutte contre le cancer à Paris
  • Sara Piazza Psychologue en équipe mobile de soins palliatifs et en réanimation, présidente du Comité Local d’Éthique du Centre Hospitalier de Saint-Denis
  • Giovanna Marsico Directrice du Centre National des Soins Palliatifs et de la Fin de Vie (CNSPFV)

Une première version du texte sur la fin de vie est parvenue au président de la République tandis que le gouvernement annonçait un report l’année prochaine du projet de loi sur le sujet promis par Emmanuel Macron. Nous savons combien l’idée de revenir sur la loi Leonetti-Claeys, votée en 2016, travaille un corps social partagé entre défenseurs du droit à mourir dans la dignité et partisans du statu quo.

Parmi les professions les plus partagées sur le sujet, les professions de santé auxquelles nous avons consacré une émission au printemps dernier, à réécouter sur le site de France Culture. Comme toujours dans le cas d’un débat français difficile, les regards se tournent vers l’étranger, la Suisse, la Belgique ou l’Oregon où les uns et les autres puisent des exemples à suivre ou au contraire des repoussoirs.

À réécouter : Aide active à mourir : la France est-elle prête ?

Nous en débattrons avec nos trois invités :

– François Blot, médecin réanimateur et président du Comité d’éthique dans un centre de lutte contre le cancer à Paris

– Sara Piazza, psychologue en équipe mobile de soins palliatifs et en réanimation, présidente du Comité Local d’Éthique du Centre Hospitalier de Saint-Denis

– Giovanna Marsico, directrice du Centre National des Soins Palliatifs et de la Fin de Vie (CNSPFV)

Beaucoup de soignants expliquent que devoir accompagner quelqu’un jusqu’à la fin engage notamment une confiance qui serait trop mise à mal par l’idée que cette même personne pourrait à la fin donner la mort »  analyse Sara Piazza.

« La question des conditions de la fin de vie, de la mort, occultent la question des conditions de vie. Effectivement, les soignants peuvent être interpellés par les conditions de vie des personnes qui demandent à mourir ; c’est-à-dire les conditions à l’hôpital et en dehors, comment elles sont aidées en étant dépendantes, vulnérables, accompagnées« .

Au sujet de la poursuite des soins et l’aide active à mourir, François Blot ajoute “qu’entre débat sociétal et rupture, ce n’est pas antinomique, et à partir du moment où l’aide active à mourir serait autorisée pour des situations très caractérisées, encadrées par la loi, pour des patients qui le demandent, nous nous priverions de l’investigation concernant les conditions de vie. L’entrée dans l’intimité, dans le passé, dans la vie d’une personne et dans l’interrogation de ses motivations doit être méticuleusement conduite. Nous ne nous privons pas d’une partie du soin où, dans le cas de ces situations très caractérisées, en allant jusqu’à l’aide active à mourir demandée par un patient”.

Il est toujours intéressant de comparer, chaque pays a sa culture, son histoire et ses valeurs, mais lorsqu’il commence à y avoir un historique, ce dernier nous permet de faire un retour d’expérience et de comprendre ce vers quoi nous voulons aller et ce vers quoi nous préférons ne pas aller. Nous pouvons nous questionner, décrit Giovanna Marsico. « 

(…) Il y a une crispation en France entre le renforcement de l’accompagnement de la fin de vie et, en opposition, l’introduction et la dépénalisation de l’aide active à mourir. Nous posons les termes l’un contre l’autre, soit on accompagne, soit on élimine alors que nous pouvons voir une complémentarité”.

Pour aller plus loin :

– François Blot a écrit « Faut-il légaliser l’aide médicale à mourir ?” (Hermann, 2023).

– Sara Piazza a écrit « L’euthanasie : un progrès social ? » avec Isabelle Marin (Éditions FeedBack, 2023).

À réécouter : Aide active à mourir : qu’en pense le corps médical ?

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