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SORTIR DU CHARBON : LA FRANCE REPOUSSE DE 5 ANNÉES SA PROMESSE (57) ET TANCE LA PLANÈTE ENTIÈRE : « NOUS ATTENDONS DES ACTES »

Macron qui exhorte le monde à abandonner le charbon a repoussé de cinq ans son engagement pour la France

« COP28 : Emmanuel Macron appelle les pays du G7 à « montrer l’exemple » en renonçant au charbon avant 2030 » TITRE LE MONDE

« Très offensif concernant les questions environnementales sur la scène internationale depuis son élection à la présidence de la République, Emmanuel Macron s’était initialement engagé à fermer les quatre dernières centrales à charbon sur le territoire national en 2022. Un engagement en parti reporté à la fin de son second et dernier mandat présidentiel, au grand dam des associations de défense de l’environnement. » Lit- on dans Le Monde

L’ART ( OU LE CYNISME ) DU RECYCLAGE DES PROMESSES RENIÉES : « NOUS ATTENDONS DES ACTES »

« Car s’il veut effectivement faire de la France le leader des économies sans charbon, il n’a eu de cesse de repousser son propre engagement. Comme nous l’avions mis en évidence en septembre lorsqu’il a dévoilé sa planification écologique, se passer du charbon à horizon 2027 revient à le faire avec cinq ans de retard. « Cette sortie du charbon en 2027 est un aveu d’échec pour Emmanuel Macron, qui tente de la déguiser en progrès. La France aurait dû sortir du charbon il y a des années », avait alors dénoncé Greenpeace. » Lit on dans l’article du Huffpost proposé ci contre.

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À la COP28, Emmanuel Macron appelle les pays du G7 à sortir du charbon en 2030, mais ce n’est pas si simple

Par Valentine Hullin et Alexandre Boudet HUFFPOST 1 12 23

Le président anti-charbon. Depuis la COP28 où il a pris la parole lors de la session inaugurale ce vendredi 1er décembre, Emmanuel Macron a dénoncé « une vraie absurdité » en évoquant la poursuite des investissements dans cette énergie fossile. Il a exhorté la planète, dont les principaux dirigeants vont se succéder à Dubaï durant deux semaines, à « engager un virage absolu ».

Celui-ci doit concerner tout le monde, a développé le président de la République, plaçant les États en deux grandes catégories. D’un côté, les pays émergents à qui l’on « doit permettre le rattrapage économique sur la base des énergies qui ne sont pas carbonées ». De l’autre, les pays du G7 et la Chine qui doivent faire figure de locomotive.

« Le G7 a une responsabilité majeure. Tout comme la Chine, qui est désormais le deuxième pays émetteur historique et qui a donc changé en quelque sorte de statut, a déclaré le chef de l’État qui veut leur fixer un objectif. Les pays du G7 doivent montrer l’exemple et s’engager à mettre fin au charbon chez eux avant les autres, c’est-à-dire avant 2030. »

Dans ce discours d’une quinzaine de minutes, Emmanuel Macron a rappelé l’engagement qu’il a pris pour la France : fermer la dernière centrale à charbon en 2027. Mais pour le président français, évoquer cette promesse revient à pointer sa propre difficulté sur le sujet.

Macron repousse de cinq ans sa promesse sur le charbon

Car s’il veut effectivement faire de la France l’une leader des économies sans charbon, il n’a eu de cesse de repousser son propre engagement. Comme nous l’avions mis en évidence en septembre lorsqu’il a dévoilé sa planification écologique, se passer du charbon à horizon 2027 revient à le faire avec cinq ans de retard. « Cette sortie du charbon en 2027 est un aveu d’échec pour Emmanuel Macron, qui tente de la déguiser en progrès. La France aurait dû sortir du charbon il y a des années », avait alors dénoncé Greenpeace.

Lors de la campagne présidentielle de 2017, l’ancien ministre de l’Économie promettait de sortir du charbon en 2022. Promesse réitérée en décembre 2017 lors d’un entretien sur France 2. Ses ministres successifs, dont Nicolas Hulot puis François de Rugy, avaient répété cette ambition jusqu’en 2020.

Seulement, fin 2022, seules deux des quatre centrales à charbon avaient bien été fermées dans l’Hexagone. Celles de Saint-Avold (Moselle) et de Cordemais (Loire-Atlantique) restent en activité pour prévenir toute tension sur le réseau électrique dans un contexte d’approvisionnement délicat sur le marché énergétique. La preuve que se passer du charbon qui n’est pas aussi simple que les promesses politiques le laissent entendre.

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