4 MILLIONS DE FRANÇAIS AU SALAIRE MINIMUM

17,3 % des salariés du privé, soit plus de 3 millions de personnes étaient payées au salaire minimum. Ils étaient un peu plus de 12 % il y a deux ans.

Il y a 1 millions de fonctionnaires au salaire minimal. ( 20% ) La grille salariale dont l’indice le plus bas devrait rester 1,5 % au-dessus du salaire minimum : il n’y a donc plus de smicards dans la fonction publique.

« Économie : l’inflation ralentit, mais le pouvoir d’achat des Français a diminué »

TITRE FRANCE INFO 02/12/2023 M. Delpech SUI POURSUIT :

« L’inflation observée sur les douze derniers mois est bien plus faible que celle constatée l’année précédente. Mais les Français se sont appauvris depuis la sortie de crise du Covid-19.

« Le ralentissement de la hausse des prix se confirme en France, vendredi 1er décembre, avec 3,8% d’inflation sur un an. Douze mois plus tôt, elle culminait à 7,1%. Après la pandémie de Covid-19, une vague inflationniste avait déferlé sur l’Europe. « Le premier déclencheur, ça a été la sortie de crise du Covid. Les usines se sont mises en ordre de marche, les consommateurs aussi ont repris le chemin des commerces », explique Stéphanie Villers, économiste. Dans un deuxième temps, la guerre en Ukraine a provoqué une crise énergétique. »

« Pas de coup de pouce du gouvernement pour le smic

« En moyenne, les Français sont aujourd’hui plus pauvres qu’à la sortie de la pandémie. Les plus modestes sont les plus affectés, et pour cause : les salaires n’ont pas suivi. Au 1er janvier, le smic devrait être revalorisé de 1,7%, soit 23 euros de plus pour un smic net qui atteindrait 1 406 euros net. En revanche, pas de coup de pouce du gouvernement. « Pour moi, ça ne change rien du tout », regrette une femme. Une autre plaide pour « un minimum de 1 500, et encore, 1 500 c’est difficile ». 3,1 millions de personnes devraient toucher le smic en janvier. Un record depuis 30 ans. »

ARTICLE

Les smicards n’ont jamais été aussi nombreux en France

par Anne-Sophie Lechevallier 30 novembre 2023 LIBÉRATION

Selon le rapport annuel du groupe d’experts sur le smic, 17,3 % des salariés du privé, soit plus de 3 millions de personnes étaient payées au salaire minimum. Ils étaient un peu plus de 12 % il y a deux ans.

Jamais en France, depuis plus de trente ans, la part de smicards parmi les salariés n’avait été aussi élevée qu’au 1er janvier 2023. Ils étaient alors 17,3 % des salariés du privé (hors agriculture), soit 3,1 millions de personnes, à être concernés par la revalorisation du smic, constate le groupe d’experts sur le smic dans son rapport annuel qu’il remet au gouvernement. C’est cinq points de plus qu’il y a deux ans, près de trois points de plus que l’an dernier et un point de plus qu’en 2005, lorsque avait été enregistrée la valeur la plus élevée depuis 1991.

Le profil et l’activité de ces salariés désormais payés au salaire minimum (1 383,08 euros nets mensuels) ne sont pas à l’image du reste des salariés. Ainsi, parmi eux, les femmes sont majoritaires, à près de 58 % – soit 1,8 million de personnes – alors qu’elles «représentent moins de la moitié des salariés», soulignent les auteurs. De même, les salariés à temps partiel étant plus fréquemment rémunérés autour du smic, ils sont 38,3 % de cette catégorie à avoir été concernés par cette revalorisation, contre 12,4 % de ceux à temps partiel.

Certains secteurs sont particulièrement représentés : dans l’hébergement et la restauration, près de quatre salariés sur dix sont smicards, dans la santé, c’est le cas d’un salarié sur quatre.

Cette «smicardisation» historique s’explique par la période de forte inflation toute aussi historique qui s’est ouverte en 2021. Le salaire minimum reste le seul à être indexé, en partie, …

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