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LA MANŒUVRE DE FRICOTAGE DES STATISTIQUES DU CHÔMAGE SE POURSUIT

LA FABLE DU PLEIN EMPLOI SE HEURTE À LA RÉALITÉ DES 5,1 MILLIONS DE CHÔMEURS ( CONTRE LES 2,2 OFFICIELS )

TITRAIT METAHODOS RÉCEMMENT https://metahodos.fr/2024/01/06/la-fable-du-plein-emploi-se-heurte-a-la-realite-des-51-millions-de-chomeurs-contre-les-22-officiels/

L’exécutif confirme sa décision de neutraliser les demandeurs d’emploi bénéficiaires du RSA dans les pourcentages du chômage.

Comment ne pas ajouter aux 2,2 ou 5,1 Millions de chômeurs les demandeurs d’emploi bénéficiant de l’allocation RSA ( plus d’1 Million de personnes qui – contre toute logique – sont exclues des statistiques )

Cela fait des mois que l’administration cherche la solution la plus opaque (et complexe) possible afin de se protéger des critiques.

Quand l’exécutif affirme que nous approchons du plein emploi, rappelons la précarité de nombreuses personnes en activité , en particulier les micro entrepreneurs ( uberisation, souvent avec des revenus inférieurs au smic ). Par ailleurs, concernant les salariés ils sont plus de 17 % ( 3,1Million ) à être rémunérés au smic.

La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) a publié une enquête de conjoncture sur la rémunération des dirigeants d’entreprises. Le constat est sans appel : 20 % des patrons de TPE-PME perçoivent un revenu mensuel inférieur à 1400 € net par mois, c’est-à-dire à un niveau inférieur à celui du SMIC.

La proportion de chefs d’entreprises payés en dessous du SMIC est de 51 % pour ceux n’employant aucun salarié.

Voir l’article ci contre et les publications antérieures de Metahodos dont les liens figurent dans la publication ci dessus.

ARTICLE

Pourquoi la réforme du RSA va faire bondir le nombre de demandeurs d’emploi

Publié le 5 janv. 2024 par Timour Aggiouri SANTÉ MAGAZINE

Le ministère du Travail évalue à 1 million le volume de personnes supplémentaires qui vont figurer sur la liste du nouvel opérateur France Travail (ex-Pôle emploi), en raison de l’inscription automatique des titulaires du revenu de solidarité active.

L’inscription automatique des titulaires du revenu du solidarité active (RSA) sur la liste de France Travail, l’opérateur qui a succédé à Pôle emploi le 1er janvier dernier, va induire mécaniquement une hausse du nombre de demandeurs d’emploi.

Dans l’entourage du ministre du Travail, on « assume totalement » cette augmentation, alors que seuls une partie des allocataires du revenu de solidarité active sont actuellement inscrits sur la liste des demandeurs d’emploi. « C’est le sens de notre politique pour le plein-emploi », explique-t-on vendredi 5 janvier au cabinet d’Olivier Dussopt.

Rue de Grenelle, on estime à 1 million le nombre de demandeurs d’emploi supplémentaires en raison de la mise en œuvre de la réforme, prévue par la loi du 18 décembre 2023 en faveur du plein-emploi. L’article 1er du texte impose l’inscription des personnes qui demandent le RSA ainsi que celles de leur conjoint, concubin ou partenaire de pacte civil de solidarité (Pacs).

« Mais on ne peut pas les rajouter en les additionnant aux 5,1 millions de demandeurs actuels », souligne-t-on dans l’entourage d’Olivier Dussopt.

« Ce n’est d’ailleurs pas au gouvernement, ni au ministère de dire comment il faudra les comptabiliser dans la statistique globale », ajoute-t-au cabinet. Le Conseil national de l’information statistique (Cnis) a mis sur pied en octobre 2023 « un groupe de travail chargé de définir les nouvelles statistiques de demandeurs d’emploi », qui doit rendre ses conclusions à une date indéterminée. Le ministère ne fournira pas de nouveau nombre global de demandeurs d’emploi « tant que les catégories pertinentes n’auront pas été définies par ce groupe de travail indépendant », présidé par l’économiste Éric Heyer.

Distinction entre le nombre de demandeurs d’emploi et le nombre de chômeurs

Au cabinet d’Olivier Dussopt, on insiste sur la distinction entre le nombre de demandeurs d’emploi et le nombre de chômeurs au sens du Bureau international du travail (BIT).

Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), est chômeur au sens du BIT « une personne âgée de 15 ans ou plus » qui se trouve « sans emploi durant une semaine donnée », est « disponible pour prendre un emploi dans les deux semaines », a « cherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines ou en » a « trouvé un qui commence dans moins de trois mois ».

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Malgré la dégradation de la conjoncture, l’exécutif affirme encore pouvoir atteindre un taux de chômage de 5 % d’ici à la fin du second quinquennat d’Emmanuel Macron, en mai 2027. Ce taux a rebondi pour le deuxième trimestre consécutif, à 7,4 % au troisième trimestre en France hors Mayotte, ce qui représente 2,3 millions de personnes, selon une enquêtepubliée le 15 novembre par l’Insee.

Le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi et tenues de rechercher un travail atteignait 5,08 millions en moyenne au troisième trimestre, ont fait savoir l’organisme et la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) du ministère du Travail dans une enquête parue le 25 octobre. Ce volume regroupe les personnes sans aucune activité (2,82 millions, catégorie A) et les personnes exerçant une activité réduite (2,26 millions, catégories B et C).

Doutes sur la mise en œuvre de la réforme du RSA

« En accompagnant les allocataires du RSA, France Travail va s’attaquer aux freins structurels qui bloquent le retour à l’emploi. Il va donc accroître leur retour à l’emploi et faire diminuer leur taux de chômage, ce qui aura donc un impact à la baisse sur le taux de chômage global », espère le ministère.

Certains conseils départementaux, chargés de verser le RSA, et les syndicats s’inquiètent du manque de moyens dévolus au suivi des allocataires, qui seront tenus, sauf exceptions d’accomplir une activité durant au moins 15 heures par semaine. La mise en œuvre de la réforme du RSA doit être généralisée sur tout le territoire après une expérimentation territoriale, dans dix-sept départements et la métropole de Lyon, qui a commencé en avril dernier et doit s’achever à la fin de l’année 2024

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