
1. Absence de cap clair de l’exécutif en matière d’énergie
Incertitudes sur les ministères concernés, nouvelle version du projet de loi «relatif à la souveraineté de l’énergie» axé en priorité sur le nucléaire… Plusieurs cafouillages révèlent l’absence de cap clair de l’exécutif en matière d’énergie. ( VOIR ARTICLE 1 )
2. QUERELLES ENTRE L’ÉTAT ET L’ÉTAT ( EDF ET BERCY )
En refusant que le gouvernement lui impose un tarif de vente de son électricité, EDF pourrait s’être tiré une balle dans le pied : dans l’accord décroché avec l’Etat, qui privilégie le marché sur la régulation, aucun filet de sécurité n’est prévu en cas de chute des prix de gros en-dessous de ses coûts de production. Or, depuis quelques semaines, les cours dégringolent sur les bourses européennes…( VOIR ARTICLE 2)
3. Le projet de loi sur la souveraineté énergétique est vidé de sa substance
Censé donner le cap énergétique de la France, l’avant-projet de loi sur la souveraineté énergétique est désormais vidé de sa substance : le volet programmatique, qui fixait notamment des objectifs de déploiement du nucléaire, a tout bonnement été supprimé. ( VOIR ARTICLE 3 )
4. L’EXÉCUTIF CONTREDIT RTE SUR LE NOMBRE DE REACTEURS
Même si le gouvernement compte engager la construction de 14 réacteurs EPR en France, la part de l’énergie atomique dans le mix de production diminuera au cours des prochaines décennies. C’est en tout cas ce qu’affirmait fin 2021 RTE, l’organisme chargé d’équilibrer l’offre et la demande d’électricité dans le pays, dans son étude de référence sur le futur énergétique du pays. À moins que l’exécutif ne remette en cause ses travaux… ( VOIR ARTICLE 4 )
5. VOIR ÉGALEMENT SUR METAHODOS :
ÉLECTRICITÉ : PLUS DE 25 MILLIARDS DE HAUSSE EN DEUX ANS … À COMPARER AUX 2 MILLIARDS DE BAISSE D’IMPOTS PROMISE POUR 2025 – POUVOIR D’ACHAT https://metahodos.fr/2024/01/23/mise-a-jour-electricite-plus-de-25-milliards-de-hausse-en-deux-ans-a-comparer-aux-2-milliards-de-baisse-dimpots-promise-pour-2025-pouvoir-dachat/
ÉLECTRICITÉ : L’ÉTAT CONTRE L’ÉTAT – DÉMISSION DU PATRON D’EDF INUTILEMENT NATIONALISÉE ? https://metahodos.fr/2023/10/29/electricite-letat-contre-letat-demission-du-patron-dedf-inutilement-nationalisee/
EDF : CONFLIT AU SOMMET DE L’ÉTAT SUR LE PRIX DE L’ÉLECTRICITÉ ET SUR LE FINANCEMENT DU PROGRAMME NUCLÉAIREhttps://metahodos.fr/2023/09/26/edf-une-nationalisation-a-12-milliards-deuros-qui-na-servi-a-rien-conflit-ai-sommet-de-letat-sur-le-prix-et-le-financement-du-programme-nucleaire/
EDF SUITE : L’INTROUVABLE FINANCEMENT DE LA RELANCE NUCLÉAIRE, LA PROMESSE (23) D’IL Y A PLUS D’UN AN metahodos.frhttps://metahodos.fr › 2023/08/03EDF SUITE : L’INTROUVABLE FINANCEMENT DE LA RELANCE …
1. ARTICLE : La politique énergétique du gouvernement, un bateau ivre ?
par Coralie Schaub 18 janvier 2024 LIBÉRATION
La série de cafouillages qui a suivi le remaniement voulu par Emmanuel Macron concerne aussi l’énergie, dont le pilotage politique actuel, tout en zigzags et circonvolutions, évoque un bateau ivre dépourvu de cap clair. Difficile, d’abord, de savoir où est passée l’administration de l’énergie. Le ministère de la Transition énergétique, occupé jusqu’au 11 janvier par Agnès Pannier-Runacher, a disparu de l’organigramme du gouvernement de Gabriel Attal. Le jour même du remaniement, alors que les décrets d’attribution n’étaient pas publiés, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, a fait savoir au Figaro qu’il récupérait le périmètre de l’énergie. C’est-à-dire tout ou partie de la puissante Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC), qui travaillait presque sans discontinuer dans les locaux du «super ministère de l’Ecologie» depuis le Grenelle de l’environnement de 2007.
Dans le même temps, Christophe Béchu, resté ministre de la Transition écologique, s’est démené pour ne pas voir son portefeuille «réduit» à la biodiversité. Ce dernier a donc communiqué, à son tour, sur le fait qu’il restera en charge des …
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2. ARTICLE :?Prix de l’électricité : le jeu dangereux d’EDF
Marine Godelier LA TRIBUNE 19 01 24
Il y a quatre mois, l’entreprise a en effet déclaré que les coûts complets de son parc nucléaire s’élevaient à 74,80 € par MWh sur la période 2026-2030. (Crédits : ERIC GAILLARD)
EDF s’est-il montré trop gourmand ? Alors qu’il apparaissait comme le grand gagnant de l’accord sur la régulation du parc nucléaire dévoilé par Bercy fin 2023, en évitant l’encadrement de ses tarifs par l’Etat, ce pari pourrait finir par lui coûter cher. Et pour cause, en décidant d’écouler sa production selon les conditions du marché, l’énergéticien échappe à un plafonnement strict de ses prix…mais également à d’éventuelles compensations en cas de chute des cours.
« L’entreprise y gagne si les prix de marché restent élevés, mais ne bénéficiera d’aucun parachute quand l’électricité se vendra à un montant
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3. ARTICLE : Le gouvernement vide la loi sur la souveraineté énergétique de sa substance
Bercy, aux commandes depuis le remaniement, dit vouloir se donner du temps pour trouver un nouveau consensus, notamment auprès de la filière des énergies renouvelables, déçue par la première version du texte. Plusieurs observateurs redoutent, eux, que le gouvernement ne fasse l’impasse sur le débat parlementaire.
Marine Godelier et Juliette Raynal
17 Jan 2024, LA TRIBUNE
L’exécutif justifie cette suppression par les réactions très vives des acteurs des énergies renouvelables à la première version du projet de loi, qui donnait la priorité à l’atome civil dans la production électrique. (Crédits : Reuters)
C’est une nouvelle disparition inquiétante, quelques jours après l’évaporation du ministère de la Transition énergétique : où sont passés les objectifs chiffrés de l’avant-projet de loi « souveraineté énergétique » ? Alors que ce texte, qui devra être présenté en Conseil des ministres « fin janvier-début février », était censé tracer le cap vers une France débarrassée des combustibles fossiles, le titre 1er fixant les objectifs de déploiement des moyens de production décarbonée en 2030 (nucléaire et renouvelables) s’est tout bonnement envolé. Ne restent donc, dans la dernière version, que les volets régulation des prix, protection des consommateurs et régime des barrages hydroélectriques. Autant de sujets annexes ajoutés en cours de route qui éclipsent désormais le nœud du problème : comment passer de 60% d’énergie consommée provenant du pétrole, du charbon et du gaz en France aujourd’hui, à seulement 40% d’ici à 2030 ?
A l’origine pourtant, l’Etat se trouvait dans l’obligation légale de répondre à cette question avant le 31 juillet 2023, en se dotant à cet horizon d’une nouvelle loi de programmation sur l’énergie et le climat (LPEC). Une ambition d’ailleurs réaffirmée en novembre 2019 sous le premier mandat d’Emmanuel Macron, alors même qu’il était prévu à l’époque de tourner progressivement le dos au nucléaire.
« Cette démarche visait à mettre le Parlement au cœur des discussions sur la transition énergétique, en privilégiant une approche politique plutôt qu’exclusivement technique », explique-t-on à la Commission des affaires économiques du Sénat.
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4. ARTICLE : Nucléaire : l’exécutif envisage encore davantage d’EPR… Contrairement aux prédictions de RTE
Marine Godelier 09 Jan 2024, LA TRIBUNE
Cela paraît contre-intuitif : alors que l’avant-projet de loi sur la « souveraineté énergétique » de la France, qui sera présenté en Conseil des ministres dans moins d’un mois, repose sur une relance du nucléaire et met de côté les objectifs de déploiement du solaire et de l’éolien, le parc atomique devrait bientôt décliner au profit des renouvelables. Et ce, même si 14 EPR2, ces réacteurs de troisième génération sur lesquels mise l’exécutif, voyaient le jour d’ici à 2050 comme le souhaite la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher.
À moins que le gouvernement ne décide finalement d’en construire encore davantage, afin de remplacer le parc historique. Dans un entretien accordé ce week-end à La Tribune Dimanche, Agnès Pannier-Runacher n’a en tout cas pas fermé la porte à une telle option, en affirmant qu’aller au-delà de 14 EPR était « un bon objet de discussion avec les parlementaires ». En mars 2023 d’ailleurs, celle-ci indiquait déjà aux Echos avoir demandé aux industriels du secteur « s’ils savaient aller au-delà de 14 EPR ».
« Il est évident que cela fait partie des objets discutés amplement avec les parlementaires […] compte tenu des enjeux industriels et de sécurité d’approvisionnement », ajoutait-on lundi dans son entourage.
Un scénario écarté par RTE pour des raisons « industrielles »… mais qui pourrait revenir sur la table
Cela signifie-t-il que l’exécutif remet en cause …