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LE « NETTOYAGE SOCIAL » DE PARIS AU DÉTRIMENT DES AUTRES RÉGIONS – 3000 PERSONNES DÉPLACÉES – PROMESSE (82) DU ZÉRO SDF

LA PROMESSE DU « ZERO SDF DANS LA RUE » – ILS ONT DOUBLÉ EN 10 ANS

TITRAIT RÉCEMMENT METAHODOS https://metahodos.fr/2024/02/04/la-promesse-du-zero-personnes-a-la-rue-les-sdf-ont-double-en-10-ans/

Pour rappel, la Nuit de la Solidarité, organisée dans la nuit du 25 au 26 janvier dernier, a permis de comptabiliser la présence de près de 3 500 personnes sans solution d’hébergement sur le territoire parisien, soit 16 % de plus qu’en 2023.

1. ARTICLE : Migrants : un campement évacué à Paris sous le pont Charles-de-Gaulle

Par Le Figaro 7 2 24

Plus de 100 migrants ont été évacués et une cinquantaine a été transférée en province. Des associations ont dénoncé un «nettoyage social» en vue des Jeux Olympiques de Paris 2024

Un campement informel sous un pont de Paris où vivaient plus de cent migrants a été démantelé mardi matin et une cinquantaine d’exilés ont été transférés en province, a-t-on appris auprès de plusieurs organisations humanitaires.

Depuis plusieurs mois, des associations dénoncent un «nettoyage social» de la région francilienne, progressivement vidée selon elles de ses populations les plus précaires vivants à la rue en vue des Jeux olympiques 2024, tandis que les autorités font valoir que 120.000 personnes sont hébergées chaque nuit au titre de l’urgence en Île-de-France.

Plus de 3300 personnes déplacées hors d’île de France

Mardi matin, les autorités ont procédé à l’évacuation du campement formé sous le pont Charles-de-Gaulle, qui relie la Gare de Lyon et la Gare d’Austerlitz, dans le 13e arrondissement de Paris, a indiqué sur X (ex-Twitter) le collectif Accès au droit, un observatoire interassociatif qui a publié les photos de dizaines de tentes et de matelas à même le sol, encadrés par un dispositif policier.

Parmi les personnes vivant sur ce site, 46 ont été orientées en région à bord de trois bus à destination de StrasbourgAngers et Orléans, tandis qu’une centaine d’autres personnes sont «reparties vers d’autres campements», selon les associations. «On continue d’éloigner les exilés de Paris. (…) Après trois semaines de prise en charge, il se passera quoi ? Un retour à la rue ?», ont-elles questionné sur le réseau social. Depuis leur création en avril 2023, plus de 3300 personnes ont été orientées vers des structures d’accueil temporaire hors d’Île-de-France, des «sas» ouverts par le gouvernement pour orienter les personnes migrantes à la rue en région parisienne.

«Beaucoup des exilés rencontrés ce matin avaient des contrats de travail en Île-de-France et ne pouvaient se permettre de quitter la région et de perdre leur emploi. S’ils ne montent pas dans les bus, c’est bien qu’il y a un problème avec la destination», a déploré auprès de l’AFP Paul Alauzy, coordinateur chez Médecins du monde, présent sur place. Contactée, la préfecture de la région d’Île-de-France, responsable de ces opérations dites de mise à l’abri, n’a pas répondu dans l’immédiat.

2. ARTICLE : JO Paris 2024 : des associations dénoncent un «nettoyage social» des rues de la capitale

Par Eugénie Boilait. 30/10/2023 LE FIGARO

Plus de soixante organismes, dont Médecins du monde et Emmaüs France, ont publié une lettre ouverte pour fustiger une politique d’exclusion des «populations considérées comme indésirables».

Un «nettoyage social» des rues de Paris. Voilà ce qu’entendent dénoncer plus de soixante associations à l’approche des Jeux Olympiques de 2024, dans une lettre ouverte publiée ce lundi. Cette dernière est destinée au comité d’organisation des JO, aux athlètes et aux fédérations. «L’expérience des méga événements sportifs dans le monde révèle un risque avéré de “nettoyage social” des rues», y ont ainsi fustigé les organisations ou les collectifs, parmi lesquels Médecins du Monde et Emmaüs France.

«C’est devenu la procédure standard pour de nombreuses villes hôtes des Jeux olympiques depuis les années 80. À ce jour, tout porte à croire que les JO 2024 s’inscrivent dans cette dynamique», ont poursuivi les associations en annonçant le lancement d’une campagne de sensibilisation. Baptisée «le revers de la médaille», cette dernière aura pour objectif d’attirer l’attention sur l’«impact négatif» de la préparation de ce grand événement sportif.

Des populations considérés «indésirables»

Toutes les politiques qui excluent «les populations considérées comme indésirables» sont ainsi dans le viseur des associations, a asséné Paul Alauzy de l’ONG Médecins du monde au micro de France info . Si ces dernières «ont déjà cours depuis longtemps», a-t-il insisté, les JO en sont un véritable «accélérateur». Dans la lettre ouverte, le collectif a ainsi dénoncé pêle-mêle : le «délogement des sans-abri, la réduction des places d’hébergement d’urgence, la fermeture des points d’accueil, diminution de la distribution d’aide alimentaire».

Il a également souhaité attirer l’attention sur les déplacements «forcés» des personnes évacuées : «Je peux citer l’expulsion d’un lieu de vie de 500 personnes sur l’Île Saint-Denis, sur un lieu de construction d’un village olympique. Cinq autres squats ont déjà été expulsés. Les expulsions de campements de migrants se font toutes les deux à trois semaines», a expliqué Paul Alauzy sur France info. Avant de préciser que ces personnes expulsées étaient systématiquement envoyées en «régions», faute de places en Île-de-France. Or, d’après le membre de l’ONG Médecins du monde, «les régions n’ont pas plus de moyens pour les [les personnes expulsées, ndlr] accueillir sur le long terme».

Une «politique ambitieuse et concertée»

Le 29 octobre, le collectif a donc décidé de redécorer temporairement le bâtiment du Comité d’organisation des jeux en affichant des pancartes stipulant : «PLUS VITE pour vider l’Île-de-France des populations précarisées»«PLUS HAUT vers l’exploitation des travailleurs sans papiers», «PLUS FORT dans la réponse sécuritaire contre les personnes à la rue». Les associations ont surtout critiqué ce qu’elles considèrent être une hypocrisie : «On parlait des Jeux les plus “inclusifs” et “exemplaires” de l’histoire ? c’est à voir !», ont-ils publié sur X.

Le collectif demande donc en conséquence la mise en place d’une «politique ambitieuse et concertée, dotée de moyens à la hauteur des Valeurs olympiques», qui permettrait de garantir «une continuité de la prise en charge des personnes en situation de précarité et d’exclusion», avant, pendant et après le JO.

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