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MISE À JOUR – TENUE UNIQUE À L’ÉCOLE : PRÉCIPITATION ET FAIT ACCOMPLI ? – LES PREMIÈRES DIFFICULTÉS – DOSSIER

MISE À JOUR – 5 2 24

ARTICLE : Uniforme à l’école : le gouvernement affronte un premier revers

Clément Marna 04/02/2024 JDD

L’expérimentation de l’uniforme à l’école voulue par le ministère de l’Éducation nationale ne fait décidément pas l’unanimité. Plusieurs associations de parents d’élèves, collégiens et lycéens se sont déjà opposés à cette idée.  

En décembre dernier, alors qu’il était encore ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal avait annoncé le lancement de l’expérimentation de la tenue unique à l’école. Une soixantaine d’établissements (39 écoles, 11 collèges et 10 lycées) se sont portés volontaires pour cet essai, qui doit durer deux ans. Ils auraient pourtant dû être plus nombreux, mais plusieurs collégiens et lycéens ont refusé le test dans leur établissement, d’après les informations du Parisien.

Votes et manifestations révélateurs

À Marseille (Bouches-du-Rhône), le gouvernement a essuyé un échec assez cuisant face aux 500 collégiens de Chape qui ont voté contre la mesure à hauteur de 66%. La direction de l’établissement a suspendu le projet dans la foulée. Au Mans (Sarthe), les élèves de la cité scolaire de Touchard-Washington ont, quant à eux, rejeté le test de la tenue unique à 78%. 

L’école primaire de Plouisy (Côtes-d’Armor), seule commune candidate à l’expérimentation en Bretagne, a également renoncé. Pas de vote, cette fois, mais la colère d’une centaine de manifestants, parmi lesquels des enseignants, parents et élèves, réunis pour exprimer leur opposition. Les départements concernés doivent désormais trouver d’autres établissements volontaires. Les délais sont toutefois serrés puisque l’appel à manifestation d’intérêt du ministère sera clos le 15 février prochain.

Le conseil d’école, pour les établissements du primaire, et le conseil d’administration, pour ceux du secondaire, doivent approuver la mise en place de l’expérimentation voulue par le ministère de l’Éducation nationale. Cela est essentiel pour modifier le règlement intérieur, et de le faire valider par les membres du personnel éducatif, des parents et des élèves. Une telle expérience de consultation auprès des élèves n’est pas obligatoire, mais révèle l’avis général au cœur des établissements scolaires.

L’UNIFORME MIXTE DÉJÀ DÉFINI POUR LES ÉLÈVES

TITRAIT METAHODOS HIER https://metahodos.fr/2024/01/19/luniforme-mixte-deja-defini-pour-les-eleves/

LE FAIT ACCOMPLI DANS LE CHOIX DE LA TENUE ?

Le modèle « proposé » par le gouvernement sera composé d’un polo bleu ou gris et d’un pantalon gris.

L’exécutif – qui annonçait concertation et liberté d’expérimentation – a arrêté son choix et le propose aux collectivités qui participent à l’expérimentation de l’uniforme à l’école une tenue clé en main, avec le fléchage par l’Etat en direction des collectivités territoriales de trois entreprises.

Les collectivités volontaires pourront néanmoins l’adapter, sous les conditions définies par l’exécutif. Else devront respecter le guide édité par l’EN. ( voir article 3 )

La liberté des collectivités dans les choix sont très limitées ; et le code des marchés publics sera difficile à respecter !

Voir la publication d’hier de Metahodos . Voir également la liste des collectivités candidates après l’article.

LA PRÉCIPITATION DANS L’EXPÉRIMENTATION

L’expérimentation visant à évaluer l’impact d’une « tenue unique » à l’école est beaucoup trop courte pour apporter un avis fiable sur ses bienfaits éducatifs, estime, dans une tribune au « Monde » – proposé à votre lecture ci contre – le sociologue Michel Tondellier : « La rapidité de ce calendrier condamne l’évaluation à la superficialité ».

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ÎLE DE LA TEUNION : 32 euros seulement, et jupe ou bermuda autorisés

Ce sont les élèves d’un collège de l’île de La Réunion qui seront les premiers à porter, mardi, la « tenue unique », qui va être expérimentée dans une centaine de villes en France en vue d’une éventuelle généralisation en 2026. Un trousseau, composé d’une veste bleu marine, d’un polo et de quatre t-shirts bleus, a été distribué lundi aux 480 élèves. Ils le porteront pour la première fois mardi, a détaillé le rectorat.

« Les élèves pourront porter à leur convenance un pantalon, une jupe ou un bermuda noir, gris ou bleu » pour accompagner la tenue, a également souligné le rectorat, assurant que cela ne représente « aucun coût » pour les parents. La « tenue unique » est financée par l’État et le Conseil départemental « à hauteur de 16.000 euros chacun, soit 32 euros par enfant ».

DOSSIER METAHODOS :

ARTICLE 1 : Uniforme scolaire : « Le calendrier annoncé par Emmanuel Macron condamne l’évaluation à la superficialité »

2. Les villes qui participeront à l’expérimentation

ARTICLE 3: Uniforme à l’école : un petit guide pour « gérer les familles réfractaires » fourni par l’Éducation nationale aux établissements

ARTICLE 4 : Dans quels pays impose-t-on l’uniforme à l’école ?

L’UNIFORME MIXTE DÉJÀ DÉFINI POUR LES ÉLÈVES https://metahodos.fr/2024/01/19/luniforme-mixte-deja-defini-pour-les-eleves/

ARTICLE 1 : Uniforme scolaire : « Le calendrier annoncé par Emmanuel Macron condamne l’évaluation à la superficialité »

Michel Tondellier Sociologue LE MONDE 20 01 2024

La question du port de l’uniforme scolaire dans l’école de la République est l’objet de croyances fondées sur un très solide « bon sens » : simplicité de la mesure, lutte contre les inégalités, renforcement du sentiment d’appartenance et amélioration du climat scolaire. Les annonces de Gabriel Attal semblent en outre plutôt rationnelles du point de vue de la méthode : celui qui était encore ministre de l’éducation avait annoncé une « expérimentation » qui serait évaluée « par des chercheurs en sciences sociales (…) au niveau national ».

Cette affirmation qui semble logique pose cependant un redoutable problème d’ordre méthodologique : comment identifier et mesurer les effets propres d’une telle mesure sur un établissement ou sur une cohorte d’élèves indépendamment de toutes les autres influences contextuelles possibles ? D’autant que, dans sa conférence de presse, Emmanuel Macron a annoncé que, si les résultats de l’expérimentation s’avéraient « concluants », cette mesure serait « généralisée » dès 2026.

La rapidité de ce calendrier condamne l’évaluation à la superficialité. Quiconque connaît le fonctionnement d’un établissement scolaire et, a fortiori, du système éducatif, sait en effet qu’une mesure a besoin de temps pour engendrer des effets objectivables. L’intervalle entre septembre 2024 et la rentrée 2026 est dérisoire au regard des contraintes de mise en œuvre de la mesure, du temps de la recherche, sans même parler de l’organisation de la rentrée 2026. La précipitation du calendrier politique a donc fracassé l’espoir suscité par la méthode annoncée par M. Attal.

La référence aux Antilles

Le caractère rationnel et mesuré affiché par l’ancien ministre de l’éducation – fonder l’action sur des expérimentations, sortir des « avis » sur la question – trouve d’autres limites. Des évaluations, il y en a eu : au-delà de nos frontières, les recherches ont été nombreuses et, pour certaines, très consistantes. Aux Etats-Unis – où les statistiques nationales rendent possible l’étude des corrélations entre cette nouvelle politique et les différentes variables –, l’uniforme scolaire, promesse de campagne de Bill Clinton en 1996, a été évalué par le sociologue David Brunsma.

Moi Dans un article publié en 1998, le chercheur a démontré que, toutes choses égales par ailleurs – notamment l’origine sociale et ethnique des élèves, l’environnement urbain ou rural –, l’uniforme scolaire n’avait pas d’effet positif sur les apprentissages. Une controverse méthodologique l’a opposé en 2003 à une autre chercheuse, Ann Bodine, qui critiquait une faille dans l’appareillage statistique, mais une fois les calculs refaits et les nuances apportées, David Brunsma s’est montré catégorique : l’uniforme ne permet pas d’améliorer les apprentissages chez les enfants. Les décideurs intéressés par cet objectif, conclut-il, « ne doivent pas compter sur les uniformes scolaires pour provoquer un miracle éducatif ». Dans un ouvrage publié l’année suivante [The School Uniform Movement and What It Tells Us About American Education, « le mouvement pour l’uniforme à l’école et ce qu’il nous dit de l’éducation américaine », Scarecrow Education, 2004, non traduit], il assimile cette mesure à une « croisade symbolique ».

En France, quand il s’agit de lancer des ballons d’essai pour tester la réception publique d’une proposition politique sur l’uniforme, les locataires de la Rue de Grenelle usent souvent de références aux Antilles françaises, où les élèves portent une tenue scolaire. En 2003, Xavier Darcos racontait ainsi ce qu’il avait « vu aux Antilles » tandis que Jean-Michel Blanquer affirmait, en 2017, que les élèves antillais étaient « très beaux comme ça, très heureux de porter [l’uniforme ]». Rien de tel ne s’est produit lors du passage de Gabriel Attal au ministère de l’éducation.

S’étendre à la coiffure ? Aux bijoux ?

L’existence même d’une politique éducative au sein de l’éducation nationale qui ne s’est déployée que dans certaines anciennes colonies pose question et l’apparent consensus sur l’uniforme aux Antilles est fondé sur des opinions qu’aucun fait ne vient jamais étayer. Mais cette expérience – qui s’est développée sans incitation ni cadrage du ministère et des rectorats – permet d’ores et déjà de poser certaines questions.

Faut-il que l’uniforme soit « classique », de type établissement privé, ou « très modeste », comme majoritairement aux Antilles ? Les coûts doivent-ils être pris en charge par les collectivités et l’Etat, comme dans l’expérimentation hexagonale, ou supportés par les familles, comme aux Antilles, qui figurent pourtant parmi les départements les plus pauvres de France ? Le contrôle exercé sur l’expression corporelle des enfants doit-il être porté sur les seuls vêtements ou doit-il s’étendre à la coiffure, aux bijoux, voire à la pilosité faciale, comme c’est quelquefois le cas aux Antilles ? Les infractions doivent-elles conduire à un refus d’accès aux salles de classe, voire à l’ensemble de l’établissement, comme le veulent certaines pratiques outre-mer ?

Cette réalité antillaise montre qu’il existe, en France, une expérimentation grandeur nature du port de l’uniforme depuis au moins une vingtaine d’années mais que, à l’instar des recherches menées dans d’autres pays, nos dirigeants semblent, soit la méconnaître, soit choisir de l’ignorer.

Michel Tondellier est sociologue. Il est l’auteur de L’Uniforme scolaire à la Martinique. Interroger l’évidence (L’Harmattan, 256 p., 26 €).

2. Les villes qui participeront à l’expérimentation :

BOUCHES-DU-RHÔNE

Aix-en-Provence

Marseille

Cassis

Châteaurenard

AISNE 

Saint-Quentin

OISE

Beauvais

Crépy-en-Valois

SOMME

Ham

TERRITOIRE DE BELFORT

Belfort

PYRÉNÉES-ATLANTIQUES 

Labastide-Monréjeau

SEINE-ET-MARNE 

Arbonne-la-Fôret

SEINE-SAINT-DENIS

Coubron

Neuilly-sur-Marne

Aubervilliers

NORD

Tourcoing

Attiches

Denain

HÉRAULT

Béziers

Pérols

La Grande-Motte

PYRÉNÉES-ORIENTALES

Perpignan

LOIRE-ATLANTIQUE

Nantes

MAYENNE

Laval

SARTHE

Saint-Calais

AUBE

Troyes

Apatou

Saint-Benoît

Tampon

Saint-Louis

Mamoudzou

ALLIER

Cusset

ALPES-MARITIMES

Nice

Cannes

GARD 

Beaucaire

CHER

Saint-Doulchard

CÔTES-D’ARMOR

Plouisy

EURE

Évreux

EURE-ET-LOIR

Dreux

HAUTE-GARONNE

Balma

HAUTE-VIENNE

Limoges

HAUTS-DE-SEINE

Puteaux

INDRE

Villedieu-sur-Indre

LOT

Vayrac

MARNE

Reims

MEUSE

Bar-le-Duc

MOSELLE

Bouzonville

Florange

Metz

NIÈVRE 

Nevers

PAS-DE-CALAIS 

Le Touquet

Ambleteuse

Marck

RHÔNE

Pierre-Bénite

SAÔNE-ET-LOIRE

Autun

SEINE-ET-MARNE 

Voisenon

VENDÉE 

Talmont-Saint-Hilaire

YVELINES

Plaisir

Poissy

ARTICLE 3: Uniforme à l’école : un petit guide pour « gérer les familles réfractaires » fourni par l’Éducation nationale aux établissements

Par Bastien Marie. 19/01/2024 DUD OUEST

La phase d’expérimentation de la tenue unique durera deux ans dans les établissements sélectionnés. Pour « gérer les familles réfractaires », écoles, collèges et lycées ont reçu un guide, fourni par le ministère de l’Éducation nationale

Et si les petites têtes blondes refusent de porter l’uniforme ? Pour mener à bien l’expérimentation du port de la tenue unique annoncée cette semaine par Emmanuel Macron, les 100 établissements sélectionnés ont reçu quelques conseils d’accompagnement de la part du cabinet du ministère de l’Éducation nationale.

Quel est le « cadre juridique mis en œuvre ? » ; une tenue est-elle « envisagée pour les enseignants ? » ; que faire en cas de « croissance importante d’un élève ? »… Le ministère a fourni toute une panoplie de réponses à travers plusieurs guides, que « Sud Ouest » a pu consulter.

Du blâme à l’exclusion

Dans un des guides fournis aux établissements et aux communes concernés, une partie dédiée aux « aspects réglementaires » fait mention d’une interrogation qui peut s’avérer préoccupante pour les chefs d’établissements : « De quelle manière gérer les familles réfractaires ? »

Le port de l’uniforme doit d’abord être validé par les conseils d’école et d’administration des établissements du second degré, avant que la disposition ne soit adoptée dans le règlement intérieur. Le manuel prévient alors que, de la même manière que les règles déjà en vigueur, « le refus du port de la tenue scolaire sera géré comme tout manquement au règlement ».

Pour des dégradations volontaires des tenues ou non-port de l’uniforme, la liste « exhaustive » des sanctions fixées par le Code de l’éducation est rappelée aux chefferies d’établissements : « avertissement, blâme, mesure de responsabilisation, exclusions temporaires de la classe ou de l’établissement… »

ARTICLE 4 : Dans quels pays impose-t-on l’uniforme à l’école ?

L’Europe et l’Amérique du Nord font figure d’exception. Dans le reste du monde, en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie, les uniformes scolaires sont la règle dans quasiment tous les pays.

Ouest-France Cécile RÉTO, avec Erwan ALIX. Publié le 19/01/2024

Le Royaume-Uni a ouvert le bal de l’uniforme scolaire obligatoire dès le XVIe siècle, sur décision du roi Henri VIII. D’abord dans les écoles de charité, puis partout, ou presque : 98 % des établissements publics secondaires et 79 % des primaires l’imposent aujourd’hui.

Lire aussi. CARTE. Uniforme à l’école en France : voici les premiers établissements tentés par l’expérimentation

Le cas britannique est une rareté en Europe. Seuls l’Irlande, Malte, l’Albanie, Chypre, l’Ukraine (en école élémentaire) et la Biélorussie l’ont adopté, comme 164 pays dans le monde. La carte ci-dessous parle d’elle-même : l’uniforme est surtout prisé dans les établissements publics de l’hémisphère Sud. En Afrique, le Mali est le seul à ne l’imposer à aucun niveau. Ailleurs, trente-cinq pays le boudent, dont le sudiste Brésil ou encore la Russie depuis 1994. Seize pays le portent aussi de façon disparate, selon l’organisation World People Review.

Tout l’art British de le détourner…

Au Royaume-Uni, berceau de l’uniforme, les élèves rivalisent d’imagination pour sortir du rang. Les sages jupes plissées sont parfois savamment remontées pour se faire mini ; les cravates nouées à la cool ; les chaussettes lâchées en accordéon…

Un cache-disparités ? Pas sûr

Au-delà des fantaisies personnelles, au Royaume-Uni comme en Turquie, en Colombie (etc.), l’uniforme n’a rien… d’uniforme. Un simple coup d’œil dans les rues, à la sortie des classes, permet de savoir si l’élève est scolarisé dans un établissement huppé ou mal coté, chaque école adoptant sa propre couleur ou coupe.

Les prix varient aussi. Il en coûte en moyenne l’équivalent de 350 à 470 € par an aux familles britanniques, avec des aides possibles, jusqu’à 175 € selon les revenus. Au Japon, l’uniforme a été élargi au cartable dans beaucoup d’établissements primaires. Ce  randoseru , sac à dos en cuir aussi lourd que coûteux (de 200 à 1 800 € selon les modèles), est souvent offert par les grands-parents, comme un rite d’entrée à l’école.

Vestige de l’ère coloniale

En Malaisie dès le XIXe, puis en Inde, en Australie, en Afrique du Sud… L’Empire britannique a imposé sa mode… Dans la plupart des pays décolonisés, aujourd’hui membres du Commonwealth, l’uniforme reste de mise.

La Nouvelle-Zélande a bien tenté de s’en débarrasser dans les années 1980, mais la tenue unique a fait son retour dès 1990.

Seul le royaume du Canada s’est défait très tôt de l’uniforme. Il revient toutefois en force au Québec, où l’adoption d’un code vestimentaire relève des écoles et non des autorités. Concurrence des établissements privés oblige, la plupart des écoles publiques ont récemment adopté l’uniforme, notait dès 2016 le journal La Presse. Les chandails au logo de l’école, appelés demi-uniformes, font aussi fureur, sur le modèle des campus américains.

Un pied de nez aux gangs

Aux États-Unis, où les élèves ont toujours été libres de choisir leur tenue, les choses bougent depuis une quinzaine d’années. Selon le Centre national des statistiques de l’éducation, près de 20 % des écoles publiques sont passées à l’uniforme. Souvent au nom de la lutte contre les gangs, qui avaient tendance à imposer leurs codes vestimentaires jusque dans les cours de récré.

Un outil contre l’absentéisme

Plusieurs pays, notamment en Afrique, fournissent des uniformes gratuitement. Pas anodin pour les familles les plus démunies. Au Kenya et au Ghana, selon l’Unicef, l’absentéisme a diminué de 13 % dès la première distribution, il y a dix ans, puis de 37 % les années suivantes.

Des tenues très genrées

Rares sont les pays à imposer des tenues unisexes, si ce n’est pour le sport, comme au Japon. En Nouvelle-Zélande, les écoles sont de plus en plus nombreuses à proposer aux élèves de choisir entre jupe ou pantalon.

Ailleurs, la plupart des filles n’échappent pas à la jupe ou jupe-culotte. Aux Philippines, on ne badine pas avec la règle : cinq centimètres au-dessous du genou restent le plus court toléré. Maquillage, bijoux et accessoires sont prohibés. Tout comme le gel dans les cheveux, pour les garçons.

En Inde, des lycéennes ont amorcé une petite révolution en décembre 2021, dans l’État progressiste du Kerala (sud). Elles ont obtenu le droit de se départir de leur traditionnelle tunique longue sur pantalon large pour adopter une tenue non genrée . La même que leurs copains. Pas du goût des conservateurs, qui ont manifesté pour dénoncer les idéologies libérales imposées aux élèves .

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