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LA FRANCE N’EST PAS EN GUERRE ? VRAIMENT ?

LA FRANCE ENTRE-T-ELLE DE FACTO EN GUERRE AVEC LA RUSSIE ? LE PRÉSIDENT EST-IL AUTORISÉ PAR LA CONSTITUTION ?

TITRAIT METAHODOS EN JUILLET 2023 https://metahodos.fr/2023/07/14/la-france-entre-elle-de-facto-en-guerre-de-fait-avec-la-russie-le-president-est-il-autorise-par-la-constitution/

ECOUTER EGALEMENT : Est-ce que la France est en guerre ?

Jeudi 13 octobre 2022 https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-billet-politique/le-billet-politique-du-jeudi-13-octobre-2022-8205849

METAHODOS VOUS PROPOSE 4 SEQUENCES SUR LE SUJET

1. ARTICLE : Guerre en Ukraine : la Russie reproche l’« implication croissante » de la France, l’ambassadeur convoqué

Par Le Parisien avec AFP  Le 19 janvier 2024

L’ambassadeur de France a été convoqué vendredi à Moscou. Emmanuel Macron avait annoncé mardi la livraison à l’Ukraine de 40 missiles Scalp supplémentaires.

« L’implication croissante » de la France en Ukraine lui est reprochée. La Russie a convoqué vendredi l’ambassadeur français à Moscou, quelques jours après avoir revendiqué une frappe sur des « mercenaires français » à Kharkiv.

Vendredi, l’ambassadeur de France Pierre Levy « a été convoqué au ministère russe des Affaires étrangères et des preuves de l’implication croissante de Paris dans le conflit en Ukraine lui ont été présentées », a annoncé le ministère dans un communiqué.

Cette annonce intervient deux jours après que la Russie a affirmé, mercredi, avoir frappé la veille au soir un bâtiment dans lequel étaient déployés des « mercenaires français » à Kharkiv, la deuxième ville d’Ukraine. Les autorités ukrainiennes ont fait état pour leur part d’un bombardement russe qui a fait 17 blessés civils.

À lire aussiGuerre en Ukraine : que sait-on des « mercenaires » français que la Russie assure avoir frappés ?

Paris a de son côté démenti jeudi avoir des « mercenaires ». « La France n’a pas de mercenaires, ni en Ukraine, ni ailleurs, contrairement à d’autres. Il s’agit d’une nouvelle manipulation grossière russe », a déclaré le ministère français des Affaires étrangères.

Coalition « artillerie »

Les accusations russes sont intervenues après l’annonce mardi par le président Emmanuel Macron que la France allait livrer à Kiev 40 missiles de croisière à longue portée Scalp supplémentaires, et signer un accord de sécurité avec l’Ukraine comme l’a fait le Royaume-Uni. Paris a en outre lancé jeudi, avec les autres alliés de l’Ukraine, une coalition « artillerie » pour répondre aux besoins de Kiev dans ce domaine.

Le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, a annoncé à cette occasion débloquer 50 millions d’euros pour fournir douze canons automoteurs Caesar à l’Ukraine, et proposé à ses partenaires de financer pour Kiev 60 autres exemplaires de ces puissants armements de fabrication française.

2. ARTICLE : La France assure ne pas être en guerre contre la Russie

Par Le Point.fr (avec AFP) 26/01/2023

Le Quai d’Orsay, par sa porte-parole Anne-Claire Legendre, a fait une mise au point après la décision occidentale d’envoyer des chars lourds en Ukraine. 

  • Le Kremlin a dénoncé jeudi « l’engagement direct » des Occidentaux dans le conflit en Ukraine, après l’annonce de la livraison de dizaines de chars européens et américains à Kiev. En réponse, le ministère français des Affaires étrangères a tenu à assurer que la France n’était pas en guerre contre la Russie. « Nous ne sommes pas en guerre avec la Russie et aucun de nos partenaires ne l’est », a déclaré la porte-parole du Quai d’Orsay Anne-Claire Legendre  
  • Kiev a été touchée par des frappes russes dans la matinée. Un premier bilan fait état d’un mort et de deux blessés. Le courant a été coupé en urgence dans trois régions.  
  • À Odessa, au sud de l’Ukraine, deux sites énergétiques essentiels ont été endommagés par une nouvelle salve massive de missiles russes.

Ni la France ni ses partenaires ne sont en guerre contre la Russie, affirme Paris

Ni la France ni aucun de ses partenaires ne sont en guerre contre la Russie, a souligné jeudi le ministère français des Affaires étrangères, récusant les propos tenus par Moscou après la décision occidentale d’envoyer des chars lourds à Kiev. « Nous ne sommes pas en guerre avec la Russie et aucun de nos partenaires ne l’est », a déclaré la porte-parole du Quai d’Orsay Anne-Claire Legendre, lors d’un point de presse. « La livraison d’équipements militaires dans le cadre de l’exercice de sa légitime défense […] ne constitue pas une co-belligérance. »

« C’est la sécurité de l’Europe derrière » : un accord de sécurité France-Ukraine pour quoi faire ? Par Benoit LEROYPublié aujourd’hui à 13h40, mis à jour à 14h47https://prod-player.tf1.fr/5.9.0/player/index.html?&config=%7B%22env%22%3A%7B%22origin%22%3A%22https%3A%2F%2Fwww.tf1info.fr%22%7D%7DSource : TF1 Info

3. Emission : Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky signent, vendredi à Paris, un accord de sécurité bilatéral

TF1info a interrogé Jean-Pierre Maulny, expert des questions de défense à l’Iris.Pour le spécialiste, la France à tout « intérêt » à respecter cette accord : il en va, in fine, de la sécurité de l’Europe.

Vendredi, Volodymyr Zelensky sera à Paris. Cette troisième visite en Frnace depuis le début de la guerre sera l’occasion de signer un accord de sécurité entre la France et l’Ukraine. « Cet accord fait suite aux engagements qui avaient été pris en format G7 en marge du Sommet de l’Otan à Vilnius en juillet 2023 », a rappelé la présidence française.  

Le Royaume-Uni a été le premier à conclure un tel accord lors d’une visite du Premier ministre Rishi Sunak à Kiev le 12 janvier. Les pays de l’Union européenne n’avaient jusqu’ici pas franchi le pas. 

Jean-Pierre Maulny, spécialiste des questions de défense et directeur adjoint de l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris) nous explique ce qu’induisent ces accords.

En quoi cet accord de sécurité peut consister ?

La base de ces accords de sécurité, c’est la déclaration du G7 au sommet de l’Otan de Vilnius en juillet 2023.[Dans ce texte], les pays du G7 s’engageait à signer des accords de sécurité bilatéraux avec l’Ukraine. Ce qui est intéressant, c’est que [l’idée de ces] accords a été signée à l’Otan, mais pas par l’Otan. Ce sont certains pays. Pour savoir ce que va contenir l’accord France-Ukraine, il faut se pencher sur celui signé entre le Royaume-Uni et l’Ukraine en janvier. 

Il y aura certainement des engagements en matière de soutien militaire. Il sera notamment question de la coalition artillerie. Il n’y aura pas que de la coopération militaire, il y aura également des choses sur le plan civil. C’est un accord de coopération qui est large. On considère que soutenir l’économie et la démocratie, ce sont des choses qui aident à stabiliser l’Ukraine et à assurer sa sécurité. Naturellement, il sera aussi question de consultations sur les thématiques de sécurité.

Vu la situation, on a intérêt à remplir ce que l’on signe. C’est aussi notre intérêt : c’est la sécurité de l’Europe derrière.Jean-Pierre Maulny, spécialiste des questions de défense à l’Iris

Qu’est-ce que cela implique pour nous ? Y a-t-il des obligations ?

Un accord de ce genre n’est pas contraignant. Cela ne va pas prendre la forme d’un traité. En même temps, vu la situation, on a intérêt à remplir ce que l’on signe. C’est aussi notre intérêt : c’est la sécurité de l’Europe derrière. Il n’y a pas de risque de non-application. S’il y en a, sur les questions d’armement par exemple, cela ne viendra pas du fait qu’on ne veut pas, mais du fait de retards dans la fabrication. Ce ne sera pas lié à une absence de volonté française. La question est de savoir si l’on va lister les équipements qu’on va envoyer à l’Ukraine. 

L’envoi d’équipements pour renforcer la sécurité sol-air est certain. C’est ce que demande l’Ukraine. C’est ce que l’on trouve dans l’accord signé avec les Britanniques.

Un moyen de rassurer et de réconforter l’UkraineJean-Pierre Maulny, directeur adjoint de l’Institut de relations internationales et stratégiques

Et l’Otan dans tout ça : est-ce que cela signifie une mise de côté ?

Depuis le début de la guerre, sur l’aide militaire à l’Ukraine, l’Otan ne s’affiche pas – pour des raisons politiques – en tant que tel comme soutien militaire aux Ukrainiens. Maintenant, si l’on regarde ce qu’il se passe, on retrouve [au G7 par exemple], des pays de l’Otan. Mais ce n’est pas l’Otan. C’est une décision qui a été prise dès le départ. Dans les déclarations officielles de l’Otan, sur l’aide militaire, vous avez plutôt des choses non létales. 

C’est une décision politique des États membres qui considère que si l’on affichait l’Otan en tant que telle, ce serait un chiffon rouge vis-à-vis de Poutine. Ils estiment que ce n’est pas nécessaire d’accroitre la tension à ce niveau-là. De toute façon, pour ce qui est de l’aide militaire, on n’a pas besoin de l’Otan. Ce n’est pas l’Alliance atlantique qui fabrique l’armement. C’est le paradoxe avec l’Union européenne qui, elle, s’affiche. 

Avec ces accords, on ne fait que formaliser ce qui existe déjà dans les faits. C’est aussi un moyen de rassurer et de réconforter l’Ukraine. En juillet, on n’a pas décidé de faire entrer l’Ukraine dans l’Otan. En contrepartie, il y avait ces accords. Politiquement, c’est important tant le doute sur l’aide américaine est grand et montrer que les Européens sont là.

4. ARTICLE : Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron s’apprêtent à signer un accord de sécurité bilatéral

Par Nicolas Barotte LE FIGARO

Le président français recevra ce vendredi à l’Élysée son homologue ukrainien.

À défaut de se rendre à Kiev, comme cela avait été imaginé, Emmanuel Macron va recevoir Volodymyr Zelensky à l’Élysée. Vendredi, les deux chefs d’État signeront officiellement un accord bilatéral de sécurité entre la France et l’Ukraine. « Il s’agit de montrer que notre détermination à apporter un soutien à l’Ukraine est aussi forte qu’au premier jour », dit-on à l’Élysée. Celle-ci est soumise à l’épreuve du temps, deux ans après le début de l’invasion russe. Les soutiens de Kiev doivent trouver un cadre pour inscrire leur action « dans la durée » et convaincre le président russe, Vladimir Poutine, que le temps ne jouera pas en sa faveur.

Avant d’atterrir en France, Volodymyr Zelensky est attendu à Berlin, où il signera un accord similaire avec le chancelier Olaf Scholz. Le premier ministre anglais, Rishi Sunak, avait été le premier dirigeant occidental à s’engager en janvier. Tout cela constitue « un archipel d’accords qui viennent envoyer un signal de soutien », argumente-t-on à l’Élysée. Volodymyr Zelensky aurait sans doute gagné du temps en négociant un seul texte avec ses partenaires. Mais chaque pays a ses préférences, ses prudences et ses résistances. En Europe, la perspective d’un effondrement de l’aide américaine, victime de la campagne électorale et du choix de combattre prioritairement la menace chinoise, suscite une inquiétude grandissante. « La question est de savoir comment aider l’Ukraine dans un scénario » où le soutien des États-Unis déclinerait, résume un expert en relations internationales.

En juillet, lors du sommet de l’Otan à Vilnius, les alliés avaient écarté l’idée d’inviter immédiatement l’Ukraine à rejoindre l’Alliance. Pour la France, la garantie apportée par cette dernière aurait valu toutes les livraisons d’armes face à la Russie. Trop compliqué et trop dangereux, ont répondu les États-Unis et l’Allemagne, qui n’entendaient pas courir le risque d’un engrenage. Tandis que l’Alliance ouvrait quand même un chemin vers une adhésion, en créant notamment un conseil Otan Ukraine, les pays du G7 s’étaient engagés à formaliser leurs soutiens. D’autres pays ont rejoint la démarche. Vingt-cinq accords pourraient être signés lorsque Volodymyr Zelensky aura achevé sa moisson.

Montée en gamme l’armée ukrainienne

Le contenu du texte franco-ukrainien sera rendu public vendredi soir. Les deux présidents tiendront ensuite une conférence de presse.En janvier, le Royaume-Uni avait signé un accord de dix ans formalisant l’aide militaire et non militaire à l’Ukraine. Le texte stipule aussi que les deux parties se consulteront « dans les vingt-quatre heures » en cas de nouvelle agression russe. L’accord ne va pas aussi loin que les dispositions de solidarité prévues par l’article 5 du traité de l’Otan. Pour donner du corps à son soutien, Londres a chiffré son engagement : 2,3 milliards de livres d’aide militaire en 2024.

L’accord français devrait aussi comporter des données chiffrées. Paris veut répondre à ses détracteurs, qui se plaignent de « l’opacité » qui entoure les livraisons françaises. Avec 8 milliards d’euros d’aide à l’Ukraine, l’Allemagne a pris le leadership en Europe. Même si elle conteste le classement réalisé par l’Institut de Kiel, la France est loin derrière. Paris et Berlin s’observent avec incrédulité.

À l’Élysée, on promet aussi « d’être à l’écoute des besoins » de l’Ukraine. Aucune nouvelle cession d’armes ne devrait être annoncée par le président Emmanuel Macron, qui voudrait instaurer une nouvelle logique, celle de la production directe d’armements pour l’Ukraine. Ainsi, Nexter s’est-il engagé à pouvoir fournir la totalité de sa production de 78 canons Caesar à l’Ukraine, à condition qu’une commande soit passée… Pour l’instant, seule la commande de 18 canons a été formalisée. Dans quelques semaines, l’armée de l’air devrait aussi commencer les formations de base pour des pilotes ukrainiens, avant qu’ils ne basculent sur F-16. La livraison de Mirage français n’est pas d’actualité : l’armée ukrainienne a besoin d’un parc cohérent, répète-t-on inlassablement.

Si la victoire militaire semble aujourd’hui difficile à atteindre, les alliés de Kiev veulent faire monter en gamme l’armée ukrainienne. En atteignant le standard des armées occidentales, l’Ukraine devrait être en mesure de dissuader une nouvelle attaque russe. Sur la longue durée, le transfert de matériels sera facilité. En attendant, l’urgence est d’aguerrir les soldats. Depuis le début de la guerre, 10.000 ont été formés par l’armée française. Jeudi le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg a annoncé la création à Bydgoszcz, en Pologne, d’un nouveau centre d’entraînement et d’analyse conjoint à l’Otan et à l’Ukraine. « Cela permettra de partager les leçons de la guerre », a-t-il expliqué. Il servira la préparation de long terme.

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