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DIPLOMATIE : LA FRANCE, LONGTEMPS SECONDE, RÉTROGRADE EN 5eme PLACE

Depuis 2016, la France a fermé 18 ambassades, consulats et autres représentations dans le monde

Il fut un temps où la France possédait le deuxième réseau diplomatique au monde, derrière les États-Unis. Ce temps est révolu. Dans le dernier classement de la diplomatie mondiale publié dimanche par le centre de réflexion australien The Lowy Institute, la France est tombée en 2023 en cinquième position, perdant deux places en un an. Figurant longtemps juste derrière les États-Unis, Paris était déjà passé troisième en 2019 lorsque Pékin avait décroché la première place. La Turquie et le Japon occupent désormais les troisième et quatrième places de ce classement qui se fonde sur le nombre d’ambassades et de consulats à travers les cinq continents.

1. ARTICLE : Diplomatie : le recul de la France sur la scène internationale, un signal inquiétant

Monde. Pékin conserve la tête du classement établi par le Lowy Institute australien, tandis que la France recule, devancée par la Turquie et le Japon.

Par Clément Daniez. 05/03/2024 LE POINT

Depuis 2016, la France a fermé 18 ambassades, consulats et autres représentations dans le monde.

Non, les Etats-Unis ne possèdent pas le plus large réseau diplomatique mondial. Avec 274 représentations (contre 271 pour Washington), la Chine se trouve en tête du dernier classement bisannuel établi par le groupe de réflexion australien Lowy Institute, et ceci pour la troisième fois. « Cela ne veut pas dire que les Chinois sont plus influents que les Américains, estime Didier Billion, directeur adjoint de l’Institut des relations internationales et stratégiques. Mais cela rappelle la volonté de Pékin de devenir la première puissance mondiale, avec une politique étrangère qui se projette bien plus sur le long terme que celle des Occidentaux. »

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Le volontarisme chinois a inspiré depuis quelques années déjà la Turquie de l’ambitieux président Erdogan, qui a ouvert 24 ambassades, consulats et autres représentations depuis 2016. Dans le même temps, la France en a fermé 18… Résultat : la troisième place du classement, longtemps occupée par Paris, revient dorénavant à Ankara avec 252 représentations diplomatiques (contre 249 pour la France, derrière le Japon, avec 251). « La priorité a longtemps été de réduire les coûts au Quai d’Orsay, en supprimant des consulats et des instituts culturels, et en ouvrant moins de postes de diplomates », déplore Didier Billion.

Le classement du Lowy Institute envoie un signal inquiétant : sur la scène internationale, la France régresse. Difficile, dès lors, de gagner en capacité d’influence et de convaincre les autres Etats que le France, comme le défend Emmanuel Macron, peut s’imposer comme une « puissance d’équilibre ».

2. ARTICLE : La France perd deux places dans le classement des réseaux diplomatiques du monde, devancée par la Turquie et le Japon

E.P. 28/02/2024 LE FIGARO

Selon le classement 2024 de la diplomatie mondiale publié lundi par The Lowy Institute, c’est la Chine qui conserve le réseau diplomatique le plus étendu au monde, suivi des États-Unis.

Il fut un temps où la France possédait le deuxième réseau diplomatique au monde, derrière les États-Unis. Ce temps est révolu. Dans le dernier classement de la diplomatie mondiale publié dimanche par le centre de réflexion australien The Lowy Institute, la France est tombée en 2023 en cinquième position, perdant deux places en un an. Figurant longtemps juste derrière les États-Unis, Paris était déjà passé troisième en 2019 lorsque Pékin avait décroché la première place. La Turquie et le Japon occupent désormais les troisième et quatrième places de ce classement qui se fonde sur le nombre d’ambassades et de consulats à travers les cinq continents.

Selon les calculs du Lowy Institute, qui a analysé les réseaux diplomatiques de 66 pays et territoires d’Asie, du G20 et de l’OCDE, la France a fermé 18 missions depuis 2016 – pour un total de 249 consulats et ambassades actuels. Christian Lequesne, auteur d’Ethnographie du Quai d’Orsay (CNRS Éditions, 2017), nuance toutefois cette baisse, qu’il ne voit pas comme le signe d’un déclin sur la scène internationale. Plutôt que des ambassades, Paris, explique-t-il, a fermé un certain nombre de postes consulaires, par souci budgétaire principalement. «La diplomatie française repose sur le principe de ce qu’on appelle l’universalité du réseau : on veut maintenir une présence partout, y compris par de petits postes, appelés PPD (postes de présence diplomatique)», explique le professeur à Sciences Po. Au Botswana, aux Fidji, en Moldavie ou encore au Soudan du Sud, la France compte ainsi sur de petites représentations avec le minimum de personnel, un ambassadeur, un conseiller politique et un conseiller culturel.

La Chine reste en tête

Au cours de la même période 2016-2024, Ankara a ouvert près de 30 nouvelles missions, pour atteindre 252 représentations au total. «Cela accompagne leur dynamique économique. La Turquie était déjà très présente au Moyen-Orient, et se déploie maintenant largement en Afrique», note Christian Lequesne. «Dans le secteur de la construction notamment, les Turcs concurrencent les Chinois dans les pays africains et cherchent à approfondir les liens culturels, via des bourses d’étudiants qu’ils envoient en Turquie».

Dans ces données récoltées par le centre de réflexion australien, la Chine reste en tête, avec 274 représentations diplomatiques dans le monde. Elle est talonnée par les États-Unis qui en comptent 271. Pékin occupe cette première place depuis 2019 déjà, signe des ambitions de la République populaire qui, déjà deuxième sur la scène de la puissance économique, vise la place de nouveau leader mondial pour son centenaire en 2049.

La stratégie de ces ambassadeurs chinois, qui usent d’une communication de plus en plus agressive depuis la période du Covid-19, est surnommée par les médias la «diplomatie des loups combattants», en référence au film Wolf Warrior 2, le plus grand succès du box-office chinois sorti en 2017. Par ce puissant réseau diplomatique, l’objectif chinois est également d’isoler Taïwan. À coups de financements et d’accords de coopération, Pékin arrache un à un ses alliés à Taïpei. Le dernier en date est le Nauru, petit État insulaire du Pacifique, qui a décidé en janvier de rompre ses liens avec Taïwan pour reprendre des relations formelles avec la Chine. Depuis, seuls 12 pays dans le monde restent encore fidèles à Taïpei au détriment de relations avec son voisin chinois.

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