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DROGUE : APRÈS LA PROMESSE (97) DU « COUP D’ARRÊT », BRUSQUE RETOUR À LA RÉALITÉ – MISE À JOUR

MARSEILLE : ESCALADE DANS LA RADICALITÉ DES PROMESSES (96) (ET LEUR IRRÉALITÉ ?) : « PORTER UN COUP D’ARRÊT AU TRAFIC DE DROGUE … FAIRE PLACE NETTE … »

TITRAIT HIER METAHODOS https://metahodos.fr/2024/03/20/escalade-dans-la-radicalite-et-lirrealite-des-promesses-porter-un-voup-dartet-au-trafic-de-drogue-faire-place-nette-a-marseille/

COUP D’ARRÊT, DÉFINITION

Interruption brutale imposée à un mouvement, un processus.

« Opération « Place nette XXL » à Marseille : les dealers déjà de retour dans un quartier fouillé lundi par les forces de l’ordre »

TITRE TF1 QUI POURSUIT :

« Sur des images filmées par l’équipe de TF1 ce mardi après-midi, visibles dans le reportage ci-dessus, les dealers sont déjà de retour dans un quartier de la cité phocéenne pourtant fouillé lundi par les forces de l’ordre. De quoi contrebalancer avec les images de l’opération XXL fournies par les autorités, la veille de la visite surprise d’Emmanuel Macron à Marseille ce mardi 19 mars, dévoilant des fouilles dans les halls d’immeubles, des équipes cynophiles ou encore des contrôles en gare ou aux péages. 

« Frapper vite et fort pour déstabiliser les trafiquants, tel reste l’objectif affiché par le ministère de l’Intérieur et Emmanuel Macron s’est chargé lui-même du service après-vente d’une « opération sans précédent »destinée à « porter un coup d’arrêt aux trafics de drogues » qui gangrènent la deuxième ville de France. « Le but, c’est de détruire les réseaux et les trafiquants et que les quelques uns qui rendent la vie impossible s’en aillent », a-t-il assuré aux habitants. » …

AUCUN « COUP D’ARRÊT » : «Les gens vont revenir à la réalité et se retrouver de nouveau face aux problèmes du quotidien.

Une fois l’euphorie redescendue, les trafics réapparaîtront. Ils ne vont pas disparaître d’un coup de baguette magique», déplore Hassen Hammou, fondateur du collectif «Trop Jeune Pour Mourir» 

« Trafic de drogue à Marseille: à La Castellane, les dealers refont surface dès le départ des forces de l’ordre »

TITRE BFM QUI POURSUIT :

« Dès le départ du président de la République, venu, mardi 19 mars, auprès des habitants et des forces de l’ordre au deuxième jour de l’opération « place nette XXL », les journalistes de BFMTV ont constaté la reprise du trafic au cœur de la cité. Et ce, quelques heures à peine avant le déplacement du préfet de police des Bouches-du-Rhône sur place qui a passé en revu le dispositif de l’opération. » …

« L’OPÉRATION « PLACE NETTE » DE LA POLICE NE CONVAINC PAS LES HABITANTS »

TITRE RMC QUI POURSUIT : « Les ministres de l’Intérieur et de la Justice, Gérald Darmanin et Eric Dupond-Moretti, sont attendus ce mardi matin à Marseille … pour présenter le bilan de l’opération antidrogue d’envergure lancée la veille à La Castellane.

« Des dizaines de policiers ont investi lundi matin ce quartier miné par le trafic de droguepour y mener une opération « place nette ».

Ça ne change absolument rien, ça ne rassure aucun habitant”, déplore Kaouther Ben Mohamed, présidente de l’association « Marseille en colère », qui dénonce un air de déjà vu qui ne perturbe pas les trafiquants.

“Les trafics sont tout simplement déplacés, notamment dans le centre-ville de plus en plus. Arrêtons avec ces opérations coup de poing. Les habitants, de manière pérenne, ne voient rien évoluer et s’inscrire dans un schéma de perspectives d’avenir positives pour eux et tous ceux qui subissent”, assure-t-elle. »…

DES OPÉRATIONS QUI DÉRANGENT LES TRAFICS

Pour autant, même si les opérations place nette peuvent être perçues comme des coups de communication, elles dérangent le trafic de drogue. Et c’est essentiel pour Bruno Bartoccetti, responsable du syndicat Unité SGP Police pour le Sud de la France.

“Il y a pas mal de saisies en matière de coke, d’armes à feu, pas mal d’interpellations aussi. Il y a des endroits où on revient tous les mois, toutes les semaines, et c’est vrai que c’est comme ça qu’on les gêne. Je ne parle pas de résultats sur du long terme et sur un démantèlement de stups. Ça, c’est un autre sujet qui appartient aux enquêteurs”, pointe-t-il.

« Trafic de drogue à Marseille : des moyens en plus mais encore insuffisants « 

TITRE LA CROIX QUI POURSUIT :  

« Le chef de l’État a annoncé mardi 19 mars à Marseille la multiplication des « opérations place nette » pour « pilonner » les points de deal. Mais l’absence d’annonces nouvelles risque de décevoir les magistrats marseillais qui, début mars au Sénat, avaient réclamé des moyens supplémentaires. » …

MAJ : « Trafic de drogue : les dealers narguent les autorités après la visite d’Emmanuel Macron à Marseille »

TITRE EUROPE 1 QUI POURSUIT :

« Alors qu’Emmanuel Macron a annoncé le lancement de l’opération anti-drogue « place nette XXL » à Marseille cette semaine, les autorités savent que ça ne sera pas une partie de plaisir.

« Après le passage des forces de l’ordre, les dealers tentent déjà de reprendre possession du territoire. Et les trafiquants multiplient les annonces sur les réseaux sociaux. »

FAUDRA-T-IL UNE 18 eme VISITE PRÉSIDENTIELLE ?

MAJ :

1. ARTICLE : «C’est totalement fou» : à Marseille, les associations en colère après les propos de Macron sur les parents de guetteurs

Par Mathilde Ceilles LE FIGARO

Lors de sa visite surprise à la cité de La Castellane, à Marseille, Emmanuel Macron a annoncé vouloir «mener la vie impossible aux familles de guetteurs». Une déclaration qui ne passe pas auprès des associations dans les quartiers nord, pour qui le président de la République «fait fausse route».

Le ton se voulait ferme et déterminé. Entre les barres d’immeubles de La Castellaneà l’issue d’une visite surprise de plusieurs heures dans cette cité des quartiers nord de Marseille, le président de la République a demandé à «rendre la vie impossible aux familles des plus jeunes qui servent de guetteurs ou autres et qui sont aussi des victimes de ces trafics.»

Interrogé par un journaliste sur la possibilité de supprimer pour ces familles les aides sociales, Emmanuel Macron a précisé son propos. «On est en train de travailler pour d’abord intervenir beaucoup plus rapidement et en effet maintenant mettre les familles devant leurs responsabilités, a expliqué le chef de l’État. Et donc, il y a tout un processus qu’on est en train de mettre en place. Il y a des cas où vous avez des familles, souvent d’ailleurs des mamans seules qui sont totalement débordées. Là, il faut les aider et les accompagner. Mais il faut aussi que les jeunes qui sont dans ces situations, parfois, on les sorte aussi du territoire, qu’on puisse les mettre dans des systèmes éducatifs adaptés. Peut-être les mettre en internat pendant six mois ou pendant une année scolaire…Mais il faut qu’on aide de manière rigoureuse ces familles.»

«Après, il y a des familles qui connaissent le cas et qui ferment les yeux et qui en quelque sorte s’en contentent, a ensuite pointé le président de la République. À ce moment-là, il faut être plus dur. Accompagner, responsabiliser, dans certains cas, sanctionner.» Des propos qui n’ont pas manqué de scandaliser les militants associatifs des quartiers nord de Marseille, qu’ils soient proches de victimes de règlements de comptes ou au contact quotidien avec ces guetteurs et leurs familles.

À lire aussi«Ça va changer quoi que Macron soit là ?» : à Marseille, les habitants de la cité de La Castellane dubitatifs

Des familles démunies

«C’est totalement fou de mettre dans le même panier toute une fratrie et un dealer, peste auprès du Figaro Hassen Hammou, cofondateur du collectif Trop jeune pour mourir et porte-parole d’EELV en Provence-Alpes-Côte d’Azur. C’est même irresponsable. Personne n’est jamais habitué au trafic. Ce n’est pas vrai. On ne peut pas traiter un problème aussi grave de manière aussi légère. Les mots ont un sens. Et il est faux de dire que dans les cités, tout le monde est complice. C’est vraiment aberrant et le président de la République fait totalement fausse route.»

«Allez voir ces jeunes-là, lance Katia Yakoubi, présidente de l’association de quartiers Adelphi’Cité. Quand on leur demande s’ils sont contents d’être guetteurs, dans un environnement morose, bien sûr qu’ils disent que non. Je ne connais aucun jeune qui fait ça de gaieté de cœur. Ce sont des gens exploités qui sont aussi victimes, car ils n’ont aucune perspective.» «Et derrière, on a des familles totalement démunies, car souvent, les jeunes sont en décrochage scolaire, abandonnés, constate-t-elle. Ce sont aussi souvent des familles monoparentales, avec des mamans qui travaillent tard le soir et ne peuvent pas être présentes tout le temps à la maison. »

«On a tendance à dire que c’est la faute des parents, reconnaît Karima Meziene, membre du Collectif des familles et sœur d’une victime de règlements de comptes.La démission, oui ça existe, mais ceux qui en profitent, ça reste minoritaire. Quand on parle avec les familles, soit certaines ignoraient complètement que leurs enfants étaient embrigadées, soit ils ont tout tenté pour empêcher cela ou les faire sortir, et ils ont été victimes de coups ou de menaces de la part des membres du réseau.»

Apporter des perspectives

«Ce que doit faire l’État, c’est assécher cette main-d’œuvre, en apportant clairement à ces jeunes des perspectives ailleurs», réclame Katia Yakoubi. «Le réseau s’installe car on a pris tellement de retard à tous les niveaux que cela facilite leur arrivée dans nos quartiers, déplore Hassen Hammou. Nous demandons des équipements, des services publics, donner de vrais moyens.»

« Il faudrait aussi une vraie campagne de sensibilisation auprès de ces jeunes guetteurs, et pourquoi pas un stage de parentalité, avec des éducateurs et des assistances sociales pour montrer un autre chemin à prendre, réclame Karima Meziene. La répression contre les narcobandits, je dis oui. Mais la répression sur les jeunes petites mains, je ne suis pas sûr, d’autant que priver des familles d’aides sociales créerait encore plus de misère.» À La Castellane, vitrine de l’opération d’envergure lancée par le gouvernement contre la drogue, près d’un habitant sur deux vit sous le seuil de pauvreté.

2. ARTICLE : Lutte contre le narcotrafic à Marseille : derrière les rodomontades, une politique publique tenue en échec

Après une année 2023 marquée par un nombre record de narchomicides, quatre magistrats marseillais interrogés la semaine dernière par les sénateurs de la commission d’enquête sur l’impact du narcotrafic ont fait part de leur inquiétude face à l’expansion des réseaux criminels.

par Stéphanie Harounyan, correspondante à Marseille 17 mars 2024

Gérald Darmanin applaudit. «Bravo aux policiers pour ce nouveau coup de filet dans le milieu du narcobanditisme marseillais», a claironné mardi 12 mars 2024 sur X (anciennement Twitter) le ministre de l’Intérieur, relayant un article de CNews. C’est pourtant France Inter qui avait révélé l’information le matin même : treize membres présumés de la «DZ Mafia», l’un des clans les plus actifs dans le trafic de drogue à Marseille, viennent d’être arrêtés grâce à l’action pilotée par l’Office central de la lutte contre la criminalité organisée avec le concours de la police espagnole. Ces dix hommes et trois femmes, âgés de 15 à 25 ans, sont suspectés d’avoir participé, en janvier 2023 en Catalogne, à une tentative d’homicide sur un Marseillais de 43 ans lui-même connu pour trafic de stupéfiants.

Semaine faste pour les enquêteurs. Samedi, le parquet de Marseille annonçait l’arrestation à Casablanca, au Maroc, de Félix Bingui, 33 ans, alias «le chat», chef présumé du clan Yoda. Yoda et la DZ Mafia : pour les autorités, ces deux clans stups rivaux de la cité de la Paternelle, l’une des plus lucratives du trafic marseillais, se livrent depuis quelques mois une sanglante lutte de territoire qui serait à l’origine de près de 80 % des 49 narchomicides survenus en 2023 dans la ville. La violence …

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