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NOUVEAU DÉMANTÈLEMENT D’UN CAMPEMENT DE MIGRANTS SANS MISE À L’ABRI

ARTICLE : Une centaine de migrants, principalement des mineurs, évacués d’un campement à Paris, sans solution d’hébergement

En réaction à l’arrêté pris par la Préfecture de police de Paris mardi, le collectif Le revers de la médaille dénonce une « expulsion sèche sans mise à l’abri ». 

Le Monde 20 03 3024

Une centaine de migrants, principalement des mineurs non accompagnés, ont été évacués mercredi 20 mars au matin d’un campement installé dans le 12e arrondissement de Paris, selon des associations, en vertu d’un arrêté préfectoral évoquant tout particulièrement un risque important en matière de sécurité.

« Une expulsion sèche sans mise à l’abri est en cours », a fait savoir le collectif Le revers de la médaille, qui regroupe quelque quatre-vingts associations et ONG françaises, ainsi que des organisations canadiennes de défense des droits sociaux. « Ils ont 15, 16 ans… Il y a une centaine de mineurs non accompagnés », a-t-il précisé.

L’évacuation s’est terminée vers 10 heures, selon le collectif. « Nous allons saisir la Défenseure des droits [Claire Hédon] et envisageons de porter plainte contre la préfecture de région Ile-de-France », ajoute-t-il, dénonçant de la « maltraitance ». 

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L’arrêté préfectoral pris mardi considère que depuis l’implantation de ces migrants en octobre dans le tunnel au bout de la rue Villiot et aux abords, leur présence s’est intensifiée. Ces tentes « entravent non seulement la circulation des piétons et autres véhicules non motorisées, mais présentent un risque important en matière de sécurité des personnes, dans la mesure où, en cas de crue de la Seine, les occupants pourraient se retrouver piégés par les eaux et se noyer », justifie l’arrêté. Il existe, par ailleurs, « un risque d’incendie accidentel », poursuit-il.

Depuis plusieurs mois, des associations dénoncent un « nettoyage social » de la région francilienne, progressivement vidée, selon elles, de ses populations les plus précaires vivant à la rue en vue des Jeux olympiques 2024 (du 26 juillet au 11 août). Les autorités font valoir, de leur côté que cent vingt mille personnes sont hébergées chaque nuit au titre de l’urgence en Ile-de-France – places principalement réservées aux personnes majeures ou aux mineurs accompagnés d’au moins un de leurs parents.

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