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L’EUROPE DOIT IMPOSER LA « PROCÉDURE DE DÉFICIT EXCESSIF » À LA FRANCE. https://metahodos.fr/2024/04/24/leurope-devrait-de-nouveau-imposer-a-la-france-une-procedure-de-deficit-excessif/
DÉFICIT : LA PROMESSE (109) DE « PAS D’IMPÔTS », EN MÊME TEMPS QUE LA DOUBLE ANNONCE DE TAXES NOUVELLES ET DU RENONCEMENT À RÉDUIRE LA DETTE – MAJ 17/21 04 24. https://metahodos.fr/2024/04/21/deficit-la-promesse-109-de-pas-dimpots-en-meme-temps-que-la-double-annonce-de-taxes-nouvelles-et-du-renoncement-a-reduire-la-dette-maj-17-21-04-24/
« HÉLAS, TROIS FOIS HÉLAS LE PR A TORT » SUR LES FINANCES PUBLIQUES – MAJ 24 04 24https://metahodos.fr/2024/04/22/la-surprenante-analyse-du-president-macron/
2 Mises à jour 2 5 24 :
A. « Il faut dire la vérité aux Français », affirme Pierre Moscovici avant un débat à l’Assemblée
franceinfo. 29/04/2024
« Vous observerez que les deux agences de notation, Fitch et Moody’s, ont dit qu’elles étaient sceptiques, et pour tout vous dire, je le suis aussi », admet le premier président de la Cour des comptes, lundi sur franceinfo.
Pierre Moscovici, président du Haut conseil des finances publiques et Premier président de la Cour des comptes, lundi 29 avril 2024 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
« Il faut dire la vérité aux Français », affirme lundi 29 avril sur franceinfo Pierre Moscovici, président du Haut conseil des finances publiques et premier président de la Cour des comptes, avant un débat d’orientation budgétaire sans vote, à partir de 15 heures à l’Assemblée nationale. « Quelles qu’elles soient [ces vérités], il faut leur dire d’où l’on part et où on va arriver et comment on fait entre les deux », souligne-t-il.
Pour lui, « si on veut passer de 5,5% de déficit en 2023 à 5,1% [en 2024], ce qui est annoncé, il faudra peut-être en faire encore un petit peu plus » que 10 milliards d’euros d’économies supplémentaires cette année, comme le gouvernement l’a annoncé. Pour lui, l’exécutif ne pourra pas faire l’impasse sur un vote du Parlement.« Il y aura sûrement ce qu’on appelle un collectif budgétaire de fin d’année », avance-t-il.
L’exécutif promet un retour sous les 3% de déficit public en 2027. « Passer de 5,1 % [la prévision de l’exécutif pour 2024] à moins de 3% en 2027, c’est extrêmement difficile », pointe l’ancien ministre de l’Économie et des Finances. « Vous observerez que les deux agences de notation, Fitch et Moody’s, ont dit qu’elles étaient sceptiques, et pour tout vous dire, je le suis aussi », cingle-t-il.
« Les problèmes sont toujours là »
Fitch et Moody’s n’ont pas touché à leurs notes pour la dette souveraine de la France, vendredi soir. « Une bonne nouvelle qui ne change rien », estime Pierre Moscovici. En effet, « les problèmes sont toujours là, les problèmes de finances publiques ne changent absolument pas ». Parmi les « voies » pour « réduire le déficit », il cite « les recettes, autrement dit les impôts ». « Les impôts ne sont pas un sujet tabou dans un pays comme la France »,lance-t-il, alors que l’exécutif exclut de les augmenter. « Je pense que ce n’est pas un levier massif », nuance-t-il toutefois.
« Je pense qu’on ne peut pas alourdir les impôts des Français, notamment des Français qui travaillent. »Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes
sur franceinfo
L’ex-commissaire européen aux Affaires économiques cite la « fameuse taxe sur les superprofits des pétroliers ». « Elle était prévue pour rapporter 12 milliards d’euros, mais elle avait été prévue à un moment où l’inflation était au top. À la fin, elle rapporte 600 millions d’euros. Est-ce que le problème [les superprofits] est seulement conjoncturel ? Je ne sais pas », lance-t-il.
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B. Finances publiques : « Un mystérieux trou de 21 milliards d’euros dans la caisse »
Elsa Conesa LE MONDE 2 5 25
Erreur de prévision, ou conséquence inéluctable des baisses d’impôts ? L’explication de l’ampleur du déficit du Trésor fait controverse, rapporte Elsa Conesa, journaliste au « Monde », dans sa chronique.
Les finances publiques ne sont pas une science exacte, mais pas non plus une science occulte. Les phénomènes inexpliqués y sont rares. C’est pourtant ce qui s’est produit fin 2023 lorsque les équipes de Bercy ont dû se résoudre à dévoiler l’existence d’un trou de 21 milliards d’euros dans la caisse. Des impôts qui ne sont pas rentrés comme ils auraient dû. Ou, du moins, comme eux l’avaient prévu.
Un décalage de prévision de 21 milliards d’euros, cela reste un fait inédit hors période de crise. C’est à peu près autant que ce que l’exécutif est contraint d’économiser cette année. Cet écart explique le dérapage du déficit public en 2023 à 5,5 % du PIB contre 4,9 % prévus, provoquant une tempête politique à quelques mois des élections européennes, et alimentant un dangereux procès en incompétence.
Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a promis d’enquêter, et blâmé pêle-mêle le ralentissement de l’inflation – qui a pesé sur les recettes de TVA et les cotisations sociales –, les banques – qui auraient payé moins d’impôts sur les sociétés –, les énergéticiens – qu’il n’a pas réussi à taxer autant que prévu –, leur régulateur – qui avait mal estimé ce que seraient leurs « superprofits » –, la crise de …
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ARTICLE – Dérive des finances publiques : le bilan accablant de la présidence Macron
Par Béatrice Mathieu. 24/04/2024 ans
Depuis 2017, l’exécutif porte une lourde responsabilité dans la dérive des finances publiques. La France, plus mauvaise élève de la classe européenne, est aujourd’hui au pied du mur.
Depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Elysée en 2017, l’endettement public a grimpé de 98,2 % du PIB en 2018 à 110,6 % à la fin 2023.
L’insoutenable légèreté de l’être. Ou la conviction cimentée de pouvoir continuer à défier le réel. Continuer à repousser les limites, à enterrer les promesses, à s’asseoir sur ses engagements, à tordre indéfiniment l’acier des chiffres. En matière de finances publiques, Emmanuel Macron a fauté. Pas plus que ses prédécesseurs, rétorqueront ses soutiens. Certes, mais le président jupitérien a multiplié les erreurs, péché par naïveté ou couardise, embrassé les recettes du passé en s’accrochant au rêve un peu fou de l’argent gratuit, oubliant que les taux d’intérêt ne resteraient pas à zéro éternellement. Il a fait du « quoi qu’il en coûte » une doctrine anesthésiante et addictive. Et voici le Mozart de la finance métamorphosé en David Copperfield de la dette. Condamné aujourd’hui à entonner la sérénade aux agences de notation de plus en plus dubitatives quant aux promesses délivrées.
La France est au pied du mur. Le 26 avril, les deux agences Moody’s et Fitch devraient ouvrir le bal, suivies un mois plus tard par Standard & Poor’s. En janvier 2012, François Baroin, alors ministre de l’Economie, s’invitait au journal de 20 heures de France 2 pour tenter de justifier la perte du fameux triple A de la France. « Il faut relativiser et garder beaucoup de sang-froid […]. Ce ne sont pas les agences de notation qui font la politique de la France », soufflait-il. De fait, douze ans après, le pays n’a pas fait faillite et il est probable qu’en cas de nouvelle sanction, les marchés financiers ne s’emballeront pas. C’est peut-être pire, tant ce calme trompeur nous rapproche chaque jour un peu plus de la tempête ravageuse.
LIRE AUSSI : Dépenses publiques : l’éloge de la rigueur, par Jean Peyrelevade
En sept ans à la tête de l’Etat, le bilan d’Emmanuel Macron sur le front des finances publiques est accablant. L’endettement public a grimpé de 98,2 % du PIB en 2018 à 110,6 % à la fin 2023. Derrière ce ratio insaisissable, c’est …
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