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DÉPLACEMENT FORCÉ : 12.545 PERSONNES DÉCOMPTÉES ET BIEN D’AUTRES – « NETTOYAGE SOCIAL » ET ATTEINTE AUX LIBERTÉS

DES PERSONNES SOIGNÉES EN PSYCHIATRIE VOIENT LEUR LIBERTÉ RESTREINTE EN RAISON DES MANIFESTATIONS DES JEUX OLYMPIQUES ET DU DÉBARQUEMENT

DOSSIER DÉPLACEMENT FORCÉ

TITRAIT RÉCEMMENT METAHODOS https://metahodos.fr/2024/06/03/honte-et-scandale-des-personnes-soignees-en-psychiatrie-sont-confinees/

Eloigner prostituées, SDF, migrants, vendeurs à la sauvette

Une centaine d’organisations regroupées au sein du collectif Le revers de la médaille publie un rapport dénonçant un « nettoyage social » aux alentours des sites olympiques, afin d’en éloigner prostituées, SDF ou migrants. 

Face au silence de l’exécutif, on peut s’interroger sur la méthode retenue pour dénombrer ces personnes déplacées

En effet il semblerait que de manière informelle – au-delà donc des déplacements collectifs organisés dont la réalité n’est d’ailleurs pas communiquée aux territoires de « réceptions », régions, départements, communes – des personnes soient invitées ou incitées à prendre le train au départ de Paris – rumeur ou réalité ? L’absence de transparence de l’exécutif sur ce dossier ne permet pas de connaître les réalités certainement multiples.

L’exemple de déplacements vers la Belgique – sur lequel les autorités ne communiquent pas – semble accrédité les informations recueillies.

Par ailleurs, des migrants envoyés en Belgique, selon la presse belge

Bien que l’État français rejette l’idée d’un « objectif zéro SDF dans les rues », des rapports émanant de Bruxelles indiquent l’arrivée de migrants et de sans-abri venant de Paris. 

Ces derniers temps, une rumeur circule, insinuant que pour « nettoyer la ville », des personnes sans domicile seraient déplacées vers la Belgique et Bruxelles afin de ne pas perturber les Jeux Olympiques de Paris selon RTBF.

Des observations sur le terrain à Bruxelles confirment l’arrivée de migrants et de sans-abri originaires de Paris.

Elise Tordeur, responsable de l’association Bulle, une laverie solidaire et mobile qui vient en aide aux plus démunis, témoigne : « Nous avons effectivement remarqué ces derniers temps une augmentation du nombre de personnes sans domicile venant de Paris, qu’ils soient français ou étrangers. Les profils sont variés, et cette tendance est particulièrement marquée autour de la gare du Midi, qui est un véritable point de convergence. » Sa collègue Marine Anthoons ajoute : « Parmi ces personnes, on trouve des Français, des migrants sans papiers ou encore des mineurs non accompagnés. Ils arrivent par vagues, et cela dure depuis un certain temps, déjà depuis décembre ou janvier. »

1. ARTICLE – « Chasse aux indésirables », un collectif d’associations s’attend à « un héritage antisocial » des JO de Paris 2024

Par Mustapha KessousPublié 03 06 24

Depuis plusieurs mois, des dizaines d’associations alertent sur un éventuel « nettoyage social » dans les rues de Paris – et ses alentours – à l’occasion des Jeux olympiques (du 26 juillet au 11 août) et paralympiques (du 28 août au 8 septembre). Démantèlements de campements d’exilés, déplacements « forcés » de sans-abri, évacuations de squats, interdictions de distributions alimentaires…

Selon elles, les pouvoirs publics chercheraient, en accélérant le tempo ces dernières semaines, à se débarrasser au plus vite de milliers d’« indésirables » – prostituées, SDF, migrants ou vendeurs à la sauvette –, histoire de soigner, pour les futurs touristes (15 millions attendus), l’image de la ville hôte.

« Tirer la sonnette d’alarme n’était pas suffisant, argue Paul Alauzy, coordonnateur de la veille sanitaire à Médecins du monde. Il fallait documenter cette politique maltraitante envers les populations les plus fragiles avant le début des Jeux olympiques et paralympiques [JOP]. » Ainsi, lundi 3 juin, lui comme d’autres responsables associatifs – rassemblés au sein du collectif Le revers de la médaille – ont rendu public un rapport intitulé « Un an de nettoyage social avant les JOP …

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2. ARTICLE – JO Paris 2024: plus de 5200 personnes déplacées d’Île-de-France vers d’autres régions

Par A. D.-B. LE FIGARO

Un collectif d’associations de solidarité dénonce dans un rapport «le nettoyage social» mis en place au cours des 18 derniers mois pour les Jeux olympiques et paralympiques et fustige «l’intensification» des expulsions.

Depuis que le dispositif des sas d’accueil temporaire régionaux a été mis en place en avril 2023, en vue des Jeux olympiques, plus de 5224 personnes ont été déplacées de l‘Île-de-France en direction d’autres régions, selon un chiffre de la préfecture de la région Île-de-France auquel Franceinfo a eu accès. Plus précisément, pas moins de 3958 personnes ont été expulsées l’année passée, avant les 1266 autres depuis le début de l’année 2024. Ce lundi 3 juin, le collectif Le Revers de la médaille a rendu public un rapport sur les expulsions des personnes, migrantes ou non, déplacées au cours de ces 18 derniers mois. Selon ce consortium réunissant plus de 80 associations de solidarité, l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques conduit à « l’intensification » des « expulsions de campements de rue de personnes exilées ».

12.545 individus en situation de précarité ont été expulsés en Île-de-France du 1er mai 2023 au 30 avril 2024. Cela équivaut à environ 3500 personnes de plus qu’il y a deux ans, expulsées de leurs squats, bidonvilles ou campements. Il s’agit d’une hausse de 38,5% selon des chiffres de l’Observatoire des expulsions de lieux de vie informels. « C’est énorme et ça montre de manière documentée le nettoyage social avant les JO », commente le porte-parole du collectif et coordinateur chez Médecins du mondePaul Alauzy.

Le collectif a comptabilisé «16 opérations en quatre mois fin 2023, soit la moitié des expulsions de l’année et 26 opérations dans les cinq premiers mois de 2024, soit presque autant que pour toute l’année 2022». Il est aussi possible de constater cette tendance en s’intéressant au nombre d’arrêtés préfectoraux, qui a drastiquement augmenté «depuis février 2024». Les associations affirment que seulement deux expulsions étaient liées à un arrêté préfectoral entre mai 2021 et janvier 2024, mais que ce chiffre est désormais passé à huit pour les seuls quatre mois de février à mai 2024.

«Les plus fragiles»

Le regroupement d’associations signale un «nettoyage social» à l’encontre des populations les plus précarisées. Il dénonce par ailleurs l’action des autorités franciliennes, qui éparpillent dans l’espace public ces populations précaires pour esquiver «les installations d’habitats informels qui seraient trop visibles». De plus, Le Revers de la médaille redoute que les «périmètres et dispositifs de sécurité» ainsi que l’importante présence policière ne contribuent à rendre l’espace public «de plus en plus inhospitalier» pour les personnes en situation de grande précarité, et pour certains en situation irrégulière.

D’après le rapport, des opérations du même type ont eu lieu en dehors de la région parisienne, puisque certaines épreuves ont été prévues dans d’autres villes de France et que la flamme olympique sillonne de multiples départements. L’Observatoire des expulsions de lieux de vie informels fournit deux exemples : le démantèlement fin mars à Bordeaux d’un bidonville habité par près de 500 personnes et l’expulsion à Lille mi-mai du camp irrégulier du Parc Matisse, regroupant 60 personnes.

Avec ce rapport, le collectif exige un solide «plan pour la prise en charge des personnes en situation de précarité» avant et pendant les Jeux. Le Revers de la médaille demande notamment que les associations et les équipes de maraudes soient concertées pour que des orientations consenties et adaptées soient développées pour chaque situation. Il demande la «création nette de 20.000 places d’hébergement» sur l’ensemble du territoire national, dont «au moins 7000 en Île-de-France». Selon nos confrères de Franceinfo, le collectif n’écarte pas des actions durant les épreuves olympiques.

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