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LA PRINCIPALE RÉFORME DU QUINQUENNAT – LA RETRAITE – EST UN ÉCHEC COLOSSAL : LE DÉFICIT PRÉVU EST AU MÊME NIVEAU QU’EN 2022 – MAJ 17 06 24

MISE À JOUR 17 06 24.

VOIR ARTICLE 2 – Retraites: le «déficit caché» du régime des fonctionnaires fait toujours polémique

LA RÉFORME QUI A PRÉTENDU SAUVER LE SYSTÈME DES RETRAITES N’AURA PAS RÉDUIT LE DÉFICIT

Le système de retraites sera dans le rouge cette année, et son déficit pourrait atteindre près de 14 milliards d’euros en 2030, selon les nouvelles prévisions du Conseil d’orientation des retraites dévoilées ce lundi. Un dérapage qui interpelle sur la promesse du RN de revenir sur le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans.

Un déficit identique à celui anticipé en 2022

« Ironie de l’histoire, après la défaite cuisante de la majorité aux élections européennes dimanche, ce déficit est le même que celui anticipé en 2022, soit avant que le gouvernement n’engage sa très impopulaire réforme des retraites en arguant de la nécessité de combler un déficit attendu à 14 milliards d’euros en 2030. » lit on dans l’article ci contre.

PROMESSE DE 1er MINISTRE

C’était l’un des arguments mis régulièrement en avant par le gouvernement d’Elisabeth Borne pour défendre la réforme des retraites. Repousser l’âge légal de 62 à 64 ans devait permettre 

«d’assurer l’équilibre du système par répartition à l’horizon 2030»,

affirmait la Première ministre, lors de la présentation de la réforme des retraites en janvier 2023.

Objectif atteint ?

Aucunement 

« Il serait nécessaire de porter l’âge de la retraite à 64,4 ans en 2030 et 66 ans en 2070»

Une chose est donc certaine : la réforme des retraites n’a pas permis d’équilibrer structurellement le système de retraite. Sans dire explicitement qu’il faut une nouvelle réforme, le Cor expose les ajustements nécessaires pour rétablir l’équilibre financier du régime. Si le choix se porte uniquement sur le relèvement de l’âge de départ à la retraite pour combler «le trou», alors «il serait nécessaire de porter cet âge à 64,4 ans en 2030 et 66 ans en 2070», estime l’instance présidée par Gilbert Cette.

1. ARTICLE – Retraites : le déficit se creuse plus que prévu, le RN attendu au tournant

Par Solenn Poullennec Publié le 10 juin 2024

L’horizon s’assombrit pour le système des retraites français alors que l’avenir de la réforme des retraites sera au coeur de la campagne pour les élections législatives, après la dissolution surprise de l’Assemblée nationale. Tous régimes confondus, le système va plonger dans le rouge cette année, et ce « trou » va se creuser de façon plus importante que prévu à horizon 2030, alerte le rapport annuel sur les perspectives financières du Conseil d’orientation des retraites (COR) diffusé ce lundi auprès de ses membres, en amont d’une réunion prévue jeudi.

Déjà l’an dernier, l’instance indépendante chargée d’éclairer le gouvernement sur les retraites avait prévu que le système resterait déficitaire à moyen et long terme, malgré le report progressif de l’âge légal de départ en retraite de 62 à 64 ans, entamé à l’automne dernier. Elle prévoit désormais que le déficit atteindrait 0,4 % du PIB en 2030. C’est deux fois plus que prévu il y a encore un an (-0,2 % du PIB).

Même scénario qu’en 2022

Ironie de l’histoire, après la défaite cuisante de la majorité aux élections européennes dimanche, ce déficit est le même que celui anticipé en 2022, soit avant que le gouvernement n’engage sa très impopulaire réforme des retraites en arguant de la nécessité de combler un déficit attendu à 14 milliards d’euros en 2030.

Cette dégradation donne du grain à moudre à ceux qui répètent que la réforme était indispensable. Et à ceux qui estiment qu’elle a été moins radicale que ne l’ont laissé entendre ses opposants, puisqu’elle a aussi amélioré les petites pensions ou facilité les départs anticipés, quitte à limiter les économies attendues pour le système.

Pour expliquer ce qui ressemble à un retour à la case départ, le COR pointe du doigt une activité économique moins dynamique qu’attendu. Il note également que le système – dans le vert entre 2021 et 2023 – va être dans le rouge dès cette année, avec un déficit de 5,8 milliards d’euros « sous l’effet des revalorisations des pensions ».

LIRE AUSSI :

DECRYPTAGE – Comment la réforme des retraites monte en charge en 2024

Afin de tenir compte de l’inflation qui grignote le pouvoir d’achat des Français, le gouvernement a en effet décidé de revaloriser les pensions du régime de retraite de base de 5,3 % cette année. Une décision à rebours des préconisations des défenseurs du redressement des finances publiques, qui a augmenté les dépenses du système de 14 milliards d’euros. Dans la même veine, les syndicats et le patronat ont décidé d’améliorer les retraites complémentaires des salariés du privé (Agirc-Arrco) de 4,9 %.

Révisions en vue

Même si l’analyse du COR peut pousser à relativiser les effets de la réforme de 2023, l’instance ne veut pas laisser dire qu’elle n’aura servi à rien. « Le principal effet de cette réforme sur les finances publiques vient in fine de la hausse des recettes publiques qui découle de l’augmentation du taux d’emploi et de l’activité qui en résulte », peut-on lire dans son rapport qui se veut cette année être plus accessible pour éclairer le débat public.

Alors que l’extrême droite, sortie triomphante des élections européennes, s’est prononcée (comme la droite) contre l’idée de laisser décrocher les retraites par rapport à l’inflation pour faire des économies et évoque même un abandon de la réforme, le Conseil prévient que les comptes du système pourraient être encore plus dégradés que prévu à ce stade.

Chute de naissances

Car pour établir, son « scénario de référence », il a tablé non seulement sur un taux de chômage de 5 % mais aussi sur un taux de fécondité de 1,8 enfant par femme. Or, la chute des naissances pourrait pousser à revoir cette hypothèse en baisse, ce qui contribuerait à déséquilibrer encore plus le système.

Comme l’an dernier, le COR a par ailleurs retenu une hypothèse de croissance annuelle de la productivité horaire du travail de 1 %. Cette variable, déterminante pour les salaires sur lesquels sont assises les cotisations finançant les pensions, est clé pour l’équilibre du régime. 

La clé de la productivité

Or, si les économistes sont divisés sur le sujet, le ralentissement de la productivité observé ces dernières années (l’évolution est même négative), et le fait que les gains sont tombés à 0,4 % dans la dernière décennie, est un phénomène qui « pose question », note le COR.

Signe qu’il pourrait être moins optimiste sur la productivité l’an prochain, et que les comptes pourraient être plus dégradés que prévu à ce stade, le Conseil a décidé, sous l’impulsion de son nouveau président, l’économiste Gilbert Cette, de tester le scénario d’une évolution de la productivité de 0,4 % par an cette année.

A horizon 2030, cela ne change pas la donne. Dans les années suivantes, en revanche, le déficit serait beaucoup plus important qu’anticipé aujourd’hui. Il serait proche de 1 % du PIB en 2040, avec des gains de productivité de seulement 0,4 %. Et même avec une hypothèse de productivité moins pessimiste, à 0,7 %, le déficit du système des retraites serait proche de 0,7 % de PIB en 2040.

2. ARTICLE – Retraites: le «déficit caché» du régime des fonctionnaires fait toujours polémique

Par Marie-Cécile Renault LE FIGARO

DÉCRYPTAGE – Un parti pris comptable conduit le COR à considérer que le régime des agents de l’État est à l’équilibre. Ce que certains contestent.

Alors que le déficit des retraites devrait se creuser dès 2024 à 5,8 milliards (0,2 % du PIB), puis continuer à se dégrader pour atteindre 0,4 % du PIB en 2030 et 0,8 % en 2070, selon le dernier rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR), la situation serait en réalité encore pire qu’affiché. C’est la thèse défendue depuis plusieurs années par Jean-Pascal Beaufret, inspecteur général des finances, ancien directeur des impôts pour qui l’État cache la gravité de la situation.

Jouant les lanceurs d’alerte, l’ancien haut fonctionnaire s’interrogeait dès mai 2022 sur la présentation « factice » des comptes du COR, qui occulte le poids des retraites des fonctionnaires, soit un déficit caché de 30 milliards d’euros dans les comptes de l’État. En effet, par convention, l’État verse chaque année des subventions d’équilibre pour mettre à zéro les compteurs. En 2020, il a ainsi versé 12 milliards d’euros pour couvrir les déficits des 13 régimes spéciaux et agricoles. En outre, pour financer…

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