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LA PAUVRETÉ SOUS ESTIMÉE AU CANADA : 1 PERSONNE SUR 4 CONCERNÉE

Banques alimentaires Canada estime que « le taux de pauvreté officiel du Canada ne donne pas une image complète de la faim et de l’insécurité alimentaire » au pays.

UNE IMAGE INCOMPLÈTE DE LA FAIM ET DE L’INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE

Renaud Philippe Archives Le Devoir  Banques alimentaires Canada estime que « le taux de pauvreté officiel du Canada ne donne pas une image complète de la faim et de l’insécurité alimentaire » au pays. 

Sous-estimée, la pauvreté toucherait une personne sur quatre au Canada. 

1. ARTICLE – Le taux de pauvreté serait sous-estimé au Canada, selon un rapport 

Lia Lévesque – La Presse canadienne

18 juin 2024

Le taux de pauvreté serait sous-estimé au pays, selon un rapport de Banques alimentaires Canada publié mardi.

Banques alimentaires Canada estime que « le taux de pauvreté officiel du Canada ne donne pas une image complète de la faim et de l’insécurité alimentaire » au pays.

L’organisation avance que 25 % des Canadiens auraient un niveau de vie inférieur au seuil de la pauvreté, selon son indice, plutôt que 10 % comme il est généralement avancé.

Au Québec, la proportion serait de 23,4 %, dans les provinces de l’Atlantique, de 27,1 %, et en Ontario, de 27,6 %.

L’indice que l’organisation a utilisé pour parvenir à cette conclusion est appelé « mesure de privation matérielle » (IPM). Il permet de calculer la proportion de Canadiens qui vivent dans la pauvreté faute d’avoir les moyens de s’acheter deux produits essentiels ou plus.

Pour les fins de son enquête, l’organisation a aussi interrogé des ménages pour voir s’ils étaient habilités à combler différents besoins, comme pouvoir se déplacer dans sa communauté au besoin, avoir au moins une paire de chaussures bien ajustées et une paire de bottes d’hiver, pouvoir maintenir son logement à une température convenable durant toute l’année, etc.

La Mesure du panier de consommation — l’indice habituellement utilisé — additionne plutôt les coûts d’un panier de biens et services représentant un niveau de vie de base modeste.

L’adoption d’un Indice de privation matérielle au Canada, commun dans certains pays d’Europe, « pourrait améliorer notre compréhension de l’ampleur et de la nature de la pauvreté et permettre d’expliquer les écarts que nous constatons entre la demande réelle des banques alimentaires et le taux de pauvreté officiel actuel », a commenté Kirstin Beardsley, chef de la direction de Banques alimentaires Canada.

L’organisation demande donc au gouvernement canadien « d’intégrer un IPM à sa stratégie officielle de réduction de la pauvreté dans le cadre du corpus d’indicateurs afin d’évaluer les niveaux de pauvreté au Canada ».

Et au Québec ?

Au Québec, on note que plusieurs indicateurs existent et que la réalité semble plus près des 25 % que des 10 %, a souligné en entrevue Serge Petitclerc, porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté.

« Je ne suis pas surpris par les chiffres, parce que ça ressemble beaucoup à ce qu’on voit quand on regarde d’autres types d’indicateurs de faible revenu, a noté M. Petitclerc. On se rapproche plus des taux de pauvreté qui ressemblerait à du 18, 19, 20, 21, 22 ou 23 %. »

« La personne qui satisfait ses besoins de base, ça ne veut pas dire qu’elle n’est plus en situation de pauvreté. Ça veut dire qu’elle a le minimum pour vivre », a-t-il expliqué.

On dit souvent que le Québec se tire mieux d’affaire, à cause de son filet social plus développé.

« On parle beaucoup effectivement du filet social, des services publics. Mais il n’en demeure pas moins que l’argent que tu as dans tes poches, ça fait toute la différence », a conclu M. Petitclerc.

Banques alimentaires Canada souligne que 1 935 111 visites ont été enregistrées dans des banques alimentaires au pays en mars 2023. Il s’agit d’une hausse de 32 % par rapport à mars 2022.

Selon cet Indice de privation matérielle, 44,5 % des familles monoparentales et 42 % des locataires auraient un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté — ce qui signifie qu’ils ne peuvent pas se permettre deux ou plusieurs articles ménagers essentiels, précise l’organisation.

Le rapport de Banques alimentaires Canada a été produit en collaboration avec le Centre Maple Leaf pour la sécurité alimentaire et Maytree.

2. ARTICLE – La pauvreté au Canada serait sous-estimée et toucherait une personne sur quatre

Estimant que les statistiques officielles donnent un aperçu incomplet de la pauvreté dans le pays, l’organisme caritatif Banques alimentaires Canada a choisi une autre méthode de calcul, qui fait passer le taux de pauvreté dans le pays de 9,9 % à 25 %.

Courrier international. 19 juin 2024 

Sous-estimée, la pauvreté toucherait une personne sur quatre au Canada.

COURRIER INTERNATIONAL

Un rapport de Banques alimentaires Canada, publié ce 18 juin et repris par Le Devoiravance que “le taux de pauvreté serait sous-estimé au Canada”. Selon l’enquête de l’organisme caritatif, la pauvreté concernerait un quart des 40 millions d’habitants du pays.

Le 1er juin, l’agence fédérale Statistique Canada avait indiqué que 9,9 % des habitants du pays vivaient en 2022 au-dessous du seuil de pauvreté, c’est-à-dire qu’ils n’avaient pas un revenu suffisant pour se permettre l’achat d’un panier de biens et services dans leur collectivité.

Un outil de mesure incomplet, estime Banques alimentaires Canada, selon qui “le taux de pauvreté officiel du Canada ne donne pas une image complète de la faim et de l’insécurité alimentaire” dans le pays.

Dans son document, l’organisme met en avant un autre outil, la “mesure de privation matérielle” (MDI), “utilisée en Europe pour mesurer le niveau de vie et de pauvreté”, précise Global News. La MDI, informe la chaîne, “fait la distinction entre les individus qui ne peuvent pas se permettre certains biens ou services et ceux qui […] n’en veulent pas”.

“Pas surpris”

Dans le cadre de son enquête, l’organisation Banques alimentaires Canada s’est intéressée à onze postes de budget essentiels. L’organisme a ainsi interrogé des ménages sur leur capacité à répondre à divers besoins, comme l’achat de vêtements, l’accès à des soins dentaires ou à la possibilité d’assurer une température convenable dans leur logement.

LIRE AUSSI : Précarité. Au Canada, une banque alimentaire qui “donne le choix” aux plus démunis 

“Je ne suis pas surpris par les chiffres, parce que ça ressemble beaucoup à ce qu’on voit quand on regarde d’autres types d’indicateurs de faible revenu”, a déclaré au Devoir le porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté, Serge Petitclerc.

La présidente de Banques alimentaires Canada, Kirstin Beardsley, a de son côté avancé que l’adoption au Canada d’un indice de privation matérielle “pourrait améliorer notre compréhension de l’ampleur et de la nature de la pauvreté et permettre d’expliquer les écarts que nous constatons entre la demande réelle des banques alimentaires et le taux de pauvreté officiel actuel”.

3. ARTICLE – Un nouveau rapport indique qu’un Canadien sur quatre pourrait vivre dans la pauvreté

Par Sean Prévil  Actualités mondiales. 18 juin 2024 à

Poilievre accuse les libéraux d’avoir « battu un record » avec 25 % de Canadiens vivant dans la pauvretéfermer la vidéoréactiver la vidéo

« Aujourd’hui, un taux record de 25 pour cent des Canadiens vivent dans la pauvreté après neuf ans de ses impôts, de ses déficits et de ses coûts de logement qui ont doublé. Pourquoi poursuit-il les mêmes principes économiques qui ont causé la pauvreté afin de la résoudre ? » » a demandé le chef conservateur Pierre Poilievre lors de la période de questions de mardi, citant un nouveau rapport de Banques alimentaires Canada.

Un nouveau rapport de Banques alimentaires Canada suggère que le nombre de Canadiens vivant dans la pauvreté pourrait être plus élevé qu’on ne le pensait auparavant, l’organisation estimant que 25 pour cent d’entre eux pourraient tomber dans cette catégorie parce qu’ils ne peuvent pas se permettre deux articles ménagers essentiels ou plus.

Le rapport, publié mardi , introduit ce que les auteurs appellent un indice de privation matérielle (IMD) – une mesure utilisée en Europe pour mesurer le niveau de vie du niveau de pauvreté.

Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne, affirme que le MDI fait la distinction entre les individus qui ne peuvent pas se permettre un certain bien ou service, et ceux qui n’ont pas ce bien ou ce service parce qu’ils n’en veulent pas.

« Nous devrions continuer à donner la priorité à la réduction de la pauvreté », a déclaré Richard Matern, directeur de la recherche à Banques alimentaires Canada, à Global News. « De plus en plus de personnes ressentent les effets de la pauvreté. »

Cliquez pour visionner la vidéo : « Le Manitoba se classe en bas du classement sur le rapport sur la pauvreté »

Selon Banques alimentaires Canada, l’IMD examine 11 types d’articles essentiels que les Canadiens interrogés ont déclaré ne pas pouvoir se permettre.

Cela inclut 10 pour cent qui n’ont pas les moyens de s’acheter des vêtements ou 18 pour cent qui ne peuvent pas payer les soins dentaires.

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À partir de là, les auteurs du rapport suggèrent que 25 pour cent des Canadiens se retrouveraient probablement sous un niveau de vie de pauvreté parce qu’ils ne pourraient pas se permettre deux ou plusieurs de ces produits essentiels. La méthodologie du rapport signifie que 10 millions des 40 millions d’habitants du Canada vivent dans la pauvreté, comparativement à quatre millions de personnes selon Statistique Canada.

Matern a déclaré que le rapport examinait également d’autres indicateurs tels que l’insécurité alimentaire, les difficultés économiques signalées, l’adéquation des revenus autodéclarés et leur niveau de revenu réel.

« Lorsque vous combinez ces quatre indicateurs, vous obtenez statistiquement le fait que deux éléments ou plus étaient les plus représentatifs de la majorité des personnes confrontées à des difficultés dans ces autres domaines également. C’est essentiellement ce que nous appelons le seuil.

Cliquez pour lire la vidéo : « 1 Canadien sur 4 vivant dans une pauvreté cachée : rapport de Banques alimentaires Canada »

Un Canadien sur quatre vit dans une pauvreté cachée : rapport de Banques alimentaires Canada

Lors de l’évaluation de la pauvreté au Canada, le « seuil de pauvreté » est souvent utilisé pour déterminer le niveau de revenu des ménages.

Statistique Canada utilise un modèle, comme l’a mentionné Matern, appelé la mesure du panier de consommation pour définir la pauvreté, ce qui signifie qu’une famille est considérée comme vivant dans la pauvreté si elle ne peut pas se permettre un niveau de vie modeste et de base qui comprend les coûts de la nourriture, des vêtements. et les chaussures, le transport, le logement et autres dépenses.

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Mais Matern affirme qu’avoir des actifs ou des dettes, vivre dans le même appartement avec un loyer inférieur au marché, avoir un handicap ou même emménager dans un nouveau logement avec un loyer supérieur au marché peuvent tous avoir un impact sur le niveau de vie.

Selon cette mesure, le rapport indique que près de 10 pour cent des Canadiens vivent actuellement dans la pauvreté, mais les auteurs du rapport et ceux qui ont contribué à son élaboration affirment qu’envisager plus que le simple « seuil de pauvreté » pourrait aider à améliorer la sensibilisation.

Cliquez pour lire la vidéo : « Les provinces maritimes obtiennent une note d'échec au rapport sur la pauvreté »

Les provinces maritimes obtiennent une note d’échec au rapport sur la pauvreté

« L’élaboration et le maintien d’un IDM parallèlement aux mesures existantes contre la pauvreté fondées sur le revenu pourraient fournir au gouvernement des informations plus approfondies lui permettant d’améliorer les programmes afin d’atteindre davantage de personnes confrontées à l’insécurité alimentaire », a déclaré Sarah Stern, directrice exécutive du Centre pour la sécurité alimentaire de Maple Leaf, qui a contribué à soutenir le rapport, dans un communiqué.

En ce qui concerne les personnes vivant dans la pauvreté qui relèvent du MDI, les familles monoparentales et les personnes âgées de 18 à 30 ans arrivent en tête avec respectivement 44,5 pour cent et 30 pour cent. De plus, 42 pour cent des locataires se sentent également incapables de se permettre deux articles ménagers essentiels ou plus et vivent dans un niveau de vie de pauvreté.

Le rapport suggère que « la pauvreté pourrait être plus étendue et peut-être plus multiforme qu’elle ne le paraît si l’on l’envisage uniquement à travers un seuil de pauvreté basé sur le revenu ».

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