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En 2023, 923.000 délinquants d’origine étrangère, soit 41%
AVRIL 2024 : L’augmentation de la migration entraîne une augmentation des délits: cette corrélation a été clairement établie, non par le parti d’extrême droite allemand AfD mais par la ministre de l’Intérieur sociale-démocrate, Nancy Faeser.
Elle s’est émue d’une hausse, en 2023, du nombre de délinquants d’origine étrangère, soit 923.000 personnes représentant 41% de l’ensemble des suspects appréhendés.
«Nous devons en parler clairement, sans timidité ni ressentiment» a déclaré la ministre lors d’une conférence de presse, faisant état d’une dégradation globale de la situation sécuritaire. L’an dernier, 5,9 millions de délits ont été enregistrés en Allemagne, soit une hausse de 5,5%. Les actes de violence ont crû de 8,6%.
AFFICHAGE DU ZÉRO TOLÉRANCE POUR LES DÉLINQUANTS
Cette déclaration marque un tournant, outre-Rhin, dans le débat sur l’immigration. Invisible et inaudible lors de la campagne électorale de 2021, qui a amené la coalition sociale-libérale au pouvoir, le sujet a ensuite émergé avec l’afflux soudain…
C’est dans ce contexte que le chancelier Olaf Scholz – SOCIAL DÉMOCRATE – a pris la décision historique de durcir la politique migratoire.
Une manière allemande de retirer à la droite son monopole sur l’immigration ?
L’extrême droite, de plus en plus populaire, accuse en effet le gouvernement de ne pas être en mesure de maîtriser l’urgence migratoire.
ARTICLE – ALLEMAGNE : LES CANDIDATS À LA NATURALISATION DOIVENT DÉSORMAIS RECONNAÎTRE LE « DROIT DE L’ÉTAT D’ISRAËL À EXISTER »
Le 29/06/2024 BFM
L’Allemagne a modifié une partie des conditions nécessaires à l’accession à sa citoyenneté. Les demandes de naturalisation intègrent depuis le jeudi 27 juin des questions liées à l’antisémitisme et à l’existence d’Israël en tant qu’État.
Confrontée à une montée des actes antisémites, l’Allemagne révise ses règles autour de la naturalisation. Depuis jeudi, les candidats à la citoyenneté sont confrontés lors de leur examen à des questions intégrant « les thèmes de l’antisémitisme, du droit de l’État d’Israël à exister et de la vie juive en Allemagne », comme l’explique un texte du ministère de l’Intérieur cité par CNN.
En Allemagne, le soutien prononcé du gouvernement à Tel-Aviv depuis l’attaque meurtrière du Hamas le 7 octobre est affirmé, créant toutefois de nombreux débats notamment au regard de la situation humanitaire à Gaza.
Une « ligne rouge »
La ministre allemande de l’Intérieur, Nancy Faeser, a salué les changements intervenus jeudi, les qualifiant d' »engagement en faveur d’une Allemagne moderne », alors que le pays demeure aux prises avec ses actes durant la Seconde Guerre mondiale.
« Quiconque partage nos valeurs et fait des efforts peut désormais obtenir un passeport allemand plus rapidement et n’est pas obligé de renoncer à une partie de son identité avec l’ancienne citoyenneté », a-t-elle poursuivi.
« Nous l’avons également dit clairement: celui qui ne partage pas nos valeurs ne pourra pas obtenir de passeport allemand. Ici (avec ces changements, NDLR), nous avons tracé une ligne rouge très claire et rendu la loi beaucoup plus stricte qu’auparavant », a-t-elle ajouté.
Forte progression des actes antisémites
Dans le même temps, le nombre d’actes antisémites en Allemagne a augmenté de plus de 80% l’année dernière, notamment depuis l’attaque du Hamas contre Israël, selon un rapport publié mardi.
Un total de 4.782 incidents antisémites ont été recensés en 2023, les deux tiers ayant été enregistrés après le 7 octobre, selon le dernier rapport de l’Association fédérale des centres de recherche et d’information sur l’antisémitisme (Rias), qui fait référence en la matière de l’autre côté du Rhin.
La France est elle aussi confrontée à une flambée des actes rapportés, une hausse de 300% sur les trois premiers mois de 2024, avec 366 faits dénoncés selon les chiffres du ministère de l’Intérieur.