
MISE A JOUR 1 JUILLET 24 :
3. ARTICLE – « Emmanuel Macron a déclaré la guerre aux Français »
EXTRAIT :
« Les électeurs ont répondu au président qui les sommait de confirmer leurs votes pour le RN. Un face-à-face entre un homme et un peuple qui touche à sa fin.
« Voilà donc ce que coûte de dire « chiche » aux Français. « Chiche », en somme, allez jusqu’au bout de votre logique ! « Chiche », ayez le courage (ou la folie) de vouloir ce que vous voulez ! Derrière la dissolution, il y a aussi cette provocation du président, cette sommation appelée « clarification ». Une sorte de pulsion nihiliste, qui n’est pas venue de la rue mais de l’Élysée. »
LE PIRE N’EST JAMAIS SÛR, ALLONS AU-DELÀ DU PIRE ?
Face à trois blocs non majoritaires, le président pourrait – après avoir échoué à plusieurs objectifs : reconduire sa majorité, nommer un gouvernement RN pour disqualifier le mouvement aux prochaines présidentielles … – nommer un gouvernement de technocrates apolitiques.
RÊVER D’UN PARLEMENT NEUTRALISÉ ?
Cela empêcherait – pense t on – les motions de censure et neutraliserait ainsi une des missions majeures du Parlement : le contrôle de l’action du gouvernement responsable devant lui.
LES TECHNOCRATES NE SONT PAS APOLITIQUES… ET ILS SONT DÉJÀ AU POUVOIR DANS LE RÉGIME MACRON
« Emmanuel Macron serait – lit on dans l’article 1. proposé en lecture – amené à nommer un premier ministre consensuel, qui composerait un gouvernement de hauts fonctionnaires. «Cette solution permet aux partis politiques de s’engager à ne pas renverser le gouvernement. Le message, c’est ne pas rajouter du chaos au chaos. C’est une solution de repli quand vous ne pouvez pas prendre le pouvoir», explique Benjamin Morel, maître de conférences en droit public à l’Université Paris II Panthéon-Assas. »
« Dans ce cas-là, on nomme un général aux Armées, un professeur de droit à la Justice, un grand directeur de banque à l’Économie et aux Finances et ainsi de suite« , résumait sur LCI le 18 juin dernier le constitutionnaliste Dominique Chagnollaud de Sabouret.
Un technocrate par domaine suffirait à connaître les problèmes ( auxquels ils contribuent le plus souvent ) par domaine, et les solutions … mais si vous le confrontez à un second ils seront en querelles !
INE INJURE AU SUFFRAGE UNIVERSEL ET À LA DÉMOCRATIE
Les hauts fonctionnaires ne sont pas neutres politiquement. Rappelons qu’une majeure partie d’entre eux gravite dans les sphères de la politique, participent aux cabinets ministériels et autres structures satellitaires.
UNE IDÉE PORTÉE AU SEIN DE RENNAISSANCE, PAR DES « EXPERTS « ET PAR LA QUASI-TOTALITÉ DES MÉDIAS
Imaginer un gouvernement consensuel, c’est considérer d’une part que les positions des différentes formations politiques sont infondées et d’autre part que les électeurs n’ont pas fait les bons choix : l’Etat profond contre le débat et la délibération démocratique.
La Nouvelle République titre toutefois : Après les législatives, la dangereuse tentation de nommer un gouvernement technique. VOIR ARTICLE 2
ARTICLE 1. – Qu’est-ce qu’un gouvernement technique, cette issue de secours pour Emmanuel Macron en cas de revers aux législatives ?
Par Maxime Dubernet de Boscq
En l’absence de majorité absolue à l’Assemblée nationale, les futurs gouvernements pourraient tomber face aux motions de censure. Le chef de l’État pourrait constituer un gouvernement technique.
Les résultats des législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet prochains pourraient conduire à une cohabitation… ou à l’émergence d’une majorité incertaine. Selon le dernier sondage Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI et Sud Radio, le Rassemblement national recueillerait 36% des voix (soit entre 220 et 260 députés), le «Nouveau Front populaire» est donné à 29,5%, tandis que le camp présidentiel affiche seulement 20,5% des voix. Aucune majorité claire ne se dégage à ce stade de ces projections.
Or Emmanuel Macron devra prendre en compte la teneur des résultats électoraux pour nommer un nouveau premier ministre, qui doit traditionnellement être adoubé par la majorité parlementaire. Ce dernier nomme alors un gouvernement. Mais l’absence de majorité absolue, fixée à 289 députés, pourrait provoquer une instabilité institutionnelle, avec la multiplication de motions de censures qui feraient tomber un gouvernement issu de l’une des trois principales forces politiques non majoritaires.
Un premier ministre consensuel
Pour éviter cette situation, le chef de l’État pourrait se tourner vers une autre solution : un gouvernement technique. Concrètement, Emmanuel Macron serait amené à nommer un premier ministre consensuel, qui composerait un gouvernement de hauts fonctionnaires. «Cette solution permet aux partis politiques de s’engager à ne pas renverser le gouvernement. Le message, c’est ne pas rajouter du chaos au chaos. C’est une solution de repli quand vous ne pouvez pas prendre le pouvoir», explique Benjamin Morel, maître de conférences en droit public à l’Université Paris II Panthéon-Assas.
Les grands blocs de l’hémicycle auraient ainsi «une forme de responsabilité». «D’un point de vue rationnel, les partis ont intérêt à adopter ce type de comportement et à ne pas renverser ce gouvernement neutre», poursuit Benjamin Morel.
Un gouvernement de technocrates au profil transpartisan serait à l’opposé de ce qu’on a pu observer jusqu’à présent. Il serait ainsi impossible d’y voir des profils très partisans, ou même des membres de la «société civile», comme cela a pu être le cas par le passé avec Bernard Laporte au secrétariat d’État aux Sports en 2007, Nicolas Hulot au ministère de l’Écologie en 2017 ou Éric Dupond-Moretti à la Chancellerie en 2020. «Il ne faut pas quelqu’un qui incarne quelque chose»,insiste le constitutionnaliste.
Mais un écueil majeur pourrait se dresser sur la route du gouvernement : le vote du budget annuel. Ce volet constitue toujours «un signal politique très fort»,explique Benjamin Morel. En cas de blocage, l’exécutif pourrait activer l’article 47 de la Constitution, déjà utilisé en 2023 par l’ancienne première ministre Élisabeth Borne, qui permet à tous les textes budgétaires d’être adoptés en restreignant la longueur des débats afin «d’inciter les parlementaires à tenir les délais». En cas de blocage, l’exécutif pourrait adopter de droit le budget par ordonnances, mais s’exposerait alors à une motion de censure de la part de l’Assemblée.
Du jamais vu en France
Il n’y a jamais eu de «gouvernement technique» en France. Des exemples proches ont bien existé, mais se rapprochaient plus d’une union nationale. «Il y avait eu une union tripartie entre 1944 et 1946 au début de la IVe république, et une autre entre 1959 et 1962 où toutes les formations étaient entrées au gouvernement». Mais rien de comparable à un gouvernement technique, comme cela a pu être mis en place en Italie.
Chez nos voisins transalpins, Mario Draghi, l’ancien président de la banque centrale européenne (BCE), avait été nommé premier ministre en 2021 après de longues semaines de crises politiques et économiques liées au Covid-19. À la fois économiste, banquier et haut fonctionnaire, son profil avait été choisi pour calmer les marchés financiers, permettant ainsi à son pays de retrouver une relative sérénité de février 2021 à octobre 2022.
Si la concorde affichée par les grands partis italiens a duré plus d’un an, le temps de mettre en place un plan de relance de l’économie, certains partis ont profité de cette coalition pour émerger. Fratelli d’Italia, emmené par l’actuelle première ministre Giorgia Meloni, ouvertement critique du gouvernement, a vu son score exploser aux élections législatives de 2022 : 25% des voix, alors qu’il plafonnait à 4,35% des voix en 2018.
Il est toutefois peu probable que cet exemple italien s’applique à la France, estime Benjamin Morel. «Meloni l’a fait parce qu’elle avait la liberté politique de le faire, assure-t-il. Le RN, avec le groupe qu’il va avoir, sera très certainement obligé de soutenir ce gouvernement technique. Ils ne sont plus marginalisés comme l’était Meloni.» Cette situation provisoire pourrait être amenée à durer «peut-être pas trois ans, mais probablement pendant quelque temps».
2. ARTICLE – Après les législatives, la dangereuse tentation de nommer un gouvernement technique
Par Arnaud TRUCHET. Publié le 25/06/2024 NOUVELLE REPUBLIQUE
Alors que le scrutin législatif se rapproche, la possibilité qu’il débouche sur une Assemblée nationale sans majorité se dessine. Emmanuel Macron pourrait alors être tenté de nommer un gouvernement technique, au risque de tout perdre.
La possibilité du vide. Les élections législatives anticipées s’annoncent comme les plus indécises depuis des décennies. « Avec le tripartisme qui est en train de se dégager, on s’attend à au moins 150 triangulaires, ce qui serait un record dans l’histoire de la Ve République », prédit Mathieu Carpentier, professeur de droit public et droit constitutionnel à l’université Toulouse-Capitole.
Deux options s’ouvrent alors pour la composition de l’hémicycle lors du vote du second tour : soit le RN obtient la majorité « ou est à quelques sièges de l’avoir », soit le « RN est légèrement en deçà des prévisions et on obtient trois pôles forts à l’Assemblée », expose le constitutionnaliste.
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« C’est à l’heure actuelle l’hypothèse la plus probable »
Dans ce cas, les trois blocs auraient « une minorité de blocage », c’est-à-dire qu’aucun d’entre eux ne pourrait gouverner seul, mais chacun aurait la possibilité d’empêcher toute action parlementaire. « Ce qui est, selon moi, l’hypothèse la plus probable », affirme Mathieu Carpentier.
Contrairement à notre voisin allemand, en France, la tradition de la coalition parlementaire n’est pas ancrée dans la vie politique. « En Allemagne, ils se mettent autour de la table durant trois mois pour négocier les termes d’une coalition. Cela n’a jamais été fait en France », rappelle le spécialiste.
Face à cette situation de blocage parlementaire, une solution s’offre à Emmanuel Macron : nommer un gouvernement technique. « Un gouvernement technique est composé uniquement de personnalités sans appartenance à un parti politique, sans réelle couleur politique affirmée. »
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Deux candidats naturels pour Matignon
Un gouvernement de hauts fonctionnaires, de membres de la société civile, de « serviteurs de l’État » qui va dépolitiser toute l’action gouvernementale. Avec une personnalité consensuelle à Matignon.
« Deux candidats naturels pourraient émerger. Jean-Pierre Jouyet, qui a aussi bien travaillé dans le gouvernement de François Fillon en tant que secrétaire d’État aux Affaires européennes, qu’avec François Hollande, dont il a été le secrétaire général. On peut aussi penser à Marc Guillaume, préfet de la région Île-de-France. »
Malgré le consensus attendu d’un tel gouvernement, sa marge de manœuvre resterait infime. « Les différents partis, notamment le RN et le NFP, n’ont aucun intérêt à dépolitiser le débat public. Encore moins à patienter jusqu’à 2027, ce qui ouvrirait un boulevard à Marine Le Pen, comme le gouvernement de Mario Draghi a propulsé Giorgia Meloni au pouvoir en Italie », estime Mathieu Carpentier.
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La censure avant la démission ?
Une motion de censure pourrait alors apparaître dès l’automne, notamment lors du très politique vote du budget. « Emmanuel Macron, qui aura une position marginale compterait alors sur le principe de responsabilité de la gauche, notamment des socialistes, pour ne pas lancer de motion de censure. Une stratégie bancale », selon le spécialiste.
Car seul le NFP aura la possibilité de défaire ce type de gouvernement. « La gauche ne votera jamais une motion de censure portée par le RN mais, à l’inverse, le RN ne se gênera pas pour le faire », rappelle Mathieu Carpentier.
Le gouvernement technique démissionnaire resterait alors en place pour gérer les affaires courantes, jusqu’à la convocation de nouvelles élections législatives, au plus tôt au début du mois de juillet 2025. Sauf si Emmanuel Macron démissionne avant. « Si une motion de censure était votée contre un gouvernement technique, il ne lui resterait que cette option. »
Dans tous les cas, « qu’il claque la porte ou qu’il s’accroche à sa place de président », le pays plongera dans une crise institutionnelle inédite.
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3. ARTICLE – « Emmanuel Macron a déclaré la guerre aux Français »
Les électeurs ont répondu au président qui les sommait de confirmer leurs votes pour le RN. Un face-à-face entre un homme et un peuple qui touche à sa fin.
Par Saïd Mahrane 01/07/2024 LE POINT
Voilà donc ce que coûte de dire « chiche » aux Français. « Chiche », en somme, allez jusqu’au bout de votre logique ! « Chiche », ayez le courage (ou la folie) de vouloir ce que vous voulez ! Derrière la dissolution, il y a aussi cette provocation du président, cette sommation appelée « clarification ». Une sorte de pulsion nihiliste, qui n’est pas venue de la rue mais de l’Élysée.
Ce qui a fait dire au sociologue Emmanuel Todd, au lendemain de la dissolution : « Emmanuel Macron a déclaré la guerre aux Français. » Leur réponse est tout entière dans ce résultat du premier tour des législatives, qui a mobilisé 66,7 % des électeurs. Réponse claire, cinglante et sans équivoque : 33,1 % pour le RN, 28 % pour le Nouveau Front populaire, 20 % pour la majorité sortante.Comme si cette élection était en réalité un face-à-face entre un homme et un peuple. Un face-à-face qui touche à sa fin, après des années de mots blessants, de 49.3 et de mouvements sociaux. La personnalisation et la centralisation du pouvoir ne pouvaient qu’entraîner ce ressentiment populaire à l’endroit du chef de l’État. Nicolas Sarkozy a perdu en 2012. François Hollande n’a pu se représenter en 2017. Emmanuel Macron, élu jusqu’en 2027, terminera-t-il son deuxième mandat ?
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« Hyper démocratisme »
Les électeurs ont confirmé la tendance des élections européennes en portant à nouveau le parti de Jordan Bardella en tête . L’entre-deux-tours donnera lieu à des négociations, des ralliements et des désistements qui viendront corriger, sinon affaiblir, le véritable poids électoral du RN, qui ne sera pas proportionnel à sa représentation parlementaire. Or, pour comprendre où en est politiquement la France de 2024, il faut retenir les résultats de ce 30 juin, non ceux du 7 juillet. Une partie du pays a dit vouloir autre chose. Ces douze millions d’électeurs du RN, longtemps résignés, se sont exprimés comme ils ne l’avaient jamais fait auparavant au cours de législatives.
Par sa mobilisation, cette France dément le mot fameux de Paul Valéry, qui disait : « La politique, c’est l’art d’empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde. » Ces Français, parmi lesquels de nombreux déclassés, mais aussi de petits retraités et des jeunes habitants des sous-préfectures, ont décidé de se mêler de leur avenir. Ce qui, au passage, met une pression colossale aux élus du RN, si d’aventure ils obtenaient une majorité absolue.
Car il faut dorénavant distinguer le RN (l’instrument) de ses électeurs (la main qui agite l’instrument). Marine Le Pen n’ignore pas que le populisme-nationaliste dont elle a usé pour arriver à ses fins est un « hyper démocratisme » (selon l’expression de Pierre-André Taguieff) qui n’hésitera pas, le moment venu, à la balayer au moindre reniement. Et des reniements, il y en aura, se dit-on, quand on regarde le programme de son parti, tant sur l’économie que sur la cohésion du pays. Il faut voir aussi que le peuple ethnos a parlé au cours de ce premier tour, en même temps que le peuple demos. Soit la volonté, pour la France du RN, de renouer à la fois avec un capital immatériel, tout en se constituant un capital matériel. Autrement dit, l’identité d’avant et le social pour les lendemains. Il sera plus difficile de répondre à la première aspiration qu’à la seconde – qui appellera de la dépense publique facile.
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L’épouvantail Le Pen désigne plus épouvantail qu’elle
Le Nouveau Front populaire, lui aussi, a réussi son pari. D’abord celui de se réunir très vite après la dissolution, en dépit des détestations internes. Ensuite, il a su rassembler son électorat, alliance des bourgeois des villes, des jeunes diplômés et des habitants des périphéries. Le ressort antiraciste, vieux des années 1980, est encore efficient.
La LFI, par la lâcheté ou l’opportunisme de ses alliés, a pu faire oublier l’antisémitisme de quelques-uns de ses membres. Le parti de Mélenchon et ses alliés, par leur nombre, se retrouveront avec le statut de première force d’opposition au RN de Bardella. D’ailleurs, Marine Le Pen ne s’y est pas trompée en désignant dès hier soir Mélenchon comme étant son principal adversaire. La députée, réélue dès le premier tour, est dans la position de Macron en 2017, qui savait que sa survie électorale dépendait de la présence d’un repoussoir face à lui. L’épouvantail Le Pen désigne donc plus épouvantail qu’elle, croit-elle, en la personne du leader Insoumis.
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« Petit frère »
Au centre, Gabriel Attal n’aura pas démérité. Emmanuel Macron l’a un jour désigné comme son « petit frère ». On ne sait si c’est par mépris ou par affection. En l’occurrence, le petit frère a fait montre de plus de raison que le grand. Qu’aurait-il donné, dès 2022, à Matignon, à la place d’Élisabeth Borne qui fut une erreur de casting que le président paye encore ?
Attal a pris de l’épaisseur dans cette campagne des législatives, et il en prendra encore plus en s’affranchissant franchement du président. La macronie, qu’il faudra désormais appeler autrement, ne peut plus faire fi des dégâts colossaux d’une mondialisation qui a profité à elle et à ses électeurs durant au moins trois décennies. La dépense publique sous Emmanuel Macron a explosé sans que cela ne soit une réponse satisfaisante pour les catégories populaires qui ont préféré Jordan Bardella. On en revient donc au capital immatériel, c’est-à-dire à ce que l’économie ne peut pas produire : la convivialité, l’entraide, la proximité, l’autorité, l’altruisme, la sécurité, la considération, le mérite, un projet collectif, un récit fédérateur… Tout a déjà été dit. L’avantage, pour un politique, résiderait aujourd’hui dans la manière de le redire et surtout de l’accomplir.