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« NAUFRAGE ÉCONOMIQUE ET FINANCIER » : LE PATRONAT ALERTE ET B.LE MAIRE S’ALARME DE SON PROPRE BILAN

UNE SITUATION ÉCONOMIQUE EXPLOSIVE DANS UN CHAOS POLITIQUE

Le cordon républicain s’appuyant sur le NFP a donné à celui-ci la première place aux législatives.

Le patronat qui y a largement contribué se réveille et alerte sur le programme du NFP.

Il en est de même de Renaissance et d’E.Macron. Dans une tribune au Figaro, celui qui est encore ministre de l’Économie dresse un bilan de son passage à Bercy et alerte les Français sur l’obligation selon lui de redresser l’état des comptes publics après quatre années de crise. ARTICLE 1

Dans un communiqué, la première organisation patronale tire la sonnette d’alarme. En privé, ses cadres confient à BFM Business craindre le pire et promet de donner de la voix. ARTICLE 2

La situation économique était déjà catastrophique avant la dissolution, et elle s’avère avoir compté dans la décision du PR.

Un signe parmi d’autres : Les défaillances d’entreprises ont bondi de 23% au second trimestre 2024 par rapport à la même période en 2023, selon le cabinet d’Altares.

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UN BILAN ECONOMIQUE NÉGATIF : BAISSE DU PIB, HAUSSES DU CHÔMAGE, DU DÉFICIT, DE LA DETTE

https://metahodos.fr/2024/06/29/le-bilan-econonomique-nest-vraiment-pas-bon-baisse-du-pib-hausse-du-chomage-du-deficit-de-la-dette/

LA PROCÉDURE DE SANCTION POUR DÉFICIT EXCESSIF OUVERTE PAR L’UE CONTRE LA FRANCE –

https://metahodos.fr/2024/06/20/la-procedure-de-sanction-pour-deficit-excessif-ouverte-par-lue-contre-la-france/

LES MARGES DE MANŒUVRE FINANCIÈRES DE LA PROCHAINE MAJORITÉ PARLEMENTAIRE SONT NULLES, TANT LA SITUATION BUDGÉTAIRE S’EST AGGRAVÉE –

https://metahodos.fr/2024/06/17/les-marges-de-manoeuvre-financieres-de-la-prochaine-majorite-parlementaire-sont-nulles-tant-la-situation-budgetaire-sest-aggravee-mises-a-jour-sur-les-3-programmes/

ARTICLE 1 – BRUNO LE MAIRE ALERTE SUR LE RISQUE D’UN « NAUFRAGE ÉCONOMIQUE ET FINANCIER » POUR LA FRANCE

Le 11/07/2024 BFMTV

Après sept ans passés à la tête de Bercy, Bruno Le Maire s’apprête à tourner la page. Au terme de son septennat marqué par des crises majeures (gilets jaunes, Covid, crise énergétique et inflation), celui qui est encore pour quelques jours ministre de l’Economie dresse un bilan dans une tribune publié par Le Figaro.

Il rappelle d’abord que lors de sa nomination sa priorité avait été de redresser les comptes publics en coupant dans les dépenses.

« Ces mesures ont été payantes : la France est passée sous les 3% de déficit dès la fin 2017, avant de sortir de la procédure pour déficit excessif l’année suivante, rappelle-t-il. Cela nous a redonné des marges de manœuvre face à un avenir incertain. »

Le déficit public qui atteignait 3,4% du PIB en 2016 était en effet repassé sous le seuil des critères de Maastricht dès 2017 (2,6% du PIB) avant de poursuivre sa baisse en 2018 (2,5%). Pour rappel, ce critère de 3% est un seuil avancé pour la première fois par la France et plus particulièrement par les équipes de François Mitterrand en 1982 pour justifier le tournant de la rigueur comme l’expliquait l’économiste Guy Abeille et ancien chargé de mission du ministère des Finances à la Tribune.

Un plafond qui a sauté à partir de 2020 avec la crise sanitaire et le « quoi qu’il en coûte ». Une politique que Bruno Le Maire assume totalement.

« Le coût a été élevé, mais il était nécessaire pour épargner aux Français des conséquences économiques et sociales bien plus graves encore sur l’emploi, l’activité, la croissance et, au bout du compte, sur les finances publiques », assure-t-il.

« Une spirale infernale »

En 2020, alors que l’activité économique était sous cloche une bonne partie de l’année, le déficit public a culminé à un niveau record de 9,2%. Ce qui a mécaniquement fait grimper le niveau d’endettement de la France qui a du massivement emprunter sur les marchés pour financer chômage partiel, fonds de solidarité et autres prêts garantis par l’Etat. La dette publique des administrations publiques est ainsi passée de 98,1% du PIB fin 2019 à 113,0% fin 2021.

C’est d’ailleurs ce bilan sur la dette qui est mis en avant par les opposants de Bruno Le Maire qui le taxent de mauvais gestionnaire.

« On nous rabâche souvent un chiffre : mille milliards de dette supplémentaire, chiffre absurde, selon le locataire de Bercy. Non-sens financier : la dette doit être rapportée à la richesse nationale créée lors de la même période. Or, elle correspond en réalité à une augmentation de la dette de treize points de PIB entre 2017 et 2023, soit 350 milliards d’euros. Non-sens politique : quel aurait été l’état de notre dette si nous avions laissé justement mourir notre économie ? »

Maintenant que la page des crises est tournée, place à nouveau au redressement des comptes publics. Alors que Bruno Le Maire avait sur sa feuille de route un objectif de 25 milliards d’euros d’économie sur l’année, le chamboulement politique consécutif à la décision du chef de l’Etat du 9 juin dernier hypothèque grandement la trajectoire de redressement des comptes.

« Existe-t-il des alternatives à ce budget de rétablissement des comptes publics ? Bien sûr. Il y a toujours des alternatives politiques, que seul le peuple décide, reconnaît le ministre. La première, ce serait une augmentation massive des impôts. Une autre alternative serait de laisser filer les déficits et la dette. Je veux être tout aussi clair : les marchés ne laisseront pas faire. Cela se traduira immédiatement par la spirale infernale de l’explosion des taux d’intérêt, par une incapacité à financer notre dette et par l’explosion du coût du crédit pour les ménages comme pour les entreprises. Ce serait tout simplement un naufrage économique et financier pour la France. « 

Une procédure disciplinaire pour déficit excessif devrait être officiellement ouverte le 16 juillet prochain par le Commission européenne à l’encontre de la France. Le pays aura alors jusqu’au 20 septembre pour présenter un plan budgétaire et structurel national à moyen terme pour préciser sa trajectoire de dépenses publiques sur une durée de quatre ans. Quel ministre sera à la manoeuvre ? Quel plan sera présenté ? Le pays a deux mois pour répondre à ces questions.

ARTICLE 2 – « UN CHAOS INSTITUTIONNEL DURABLE »: LE MEDEF TRÈS INQUIET APRÈS LE SECOND TOUR DES LÉGISLATIVES

Le 08/07/2024 BFM

Dans un communiqué, la première organisation patronale tire la sonnette d’alarme. En privé, ses cadres confient à BFM Business craindre le pire et promet de donner de la voix.

Après le second tour des élections législatives, et face au risque d’un pays ingouvernable, le Medef considère que « la situation est dramatique ». La première organisation patronale ne cache pas son inquiétude. Inquiétude de voir la gauche gagner les élections et la France insoumise prendre le pouvoir. Le Medef n’a jamais caché son aversion pour le programme du Nouveau Front populaire, « qui représente tout ce qu’il ne faut pas faire ».

Auprès de BFM Business, l’organisation confie également son inquiétude de voir le pays et l’Assemblée « aussi fracturés ». Le Medef ne croit ni à un accord de coalition, ni à des majorités de projets. Et ne donne pas cher de la peau d’un gouvernement technique. Pour un cadre de l’organisation, « la France entre dans un chaos institutionnel durable ».

Risque de dérapage incontrôlé

Une situation politique périlleuse qui intervient au pire des moments pour le Medef: la croissance est faible, les défaillances d’entreprises se poursuivent… Et l’économie est « en glaciation » depuis l’annonce de la dissolution. Ventes automobiles, immobilier, fusions acquisitions, levées de fond: « tout est à l’arrêt », nous dit un cadre du Medef.

L’organisation patronale s’inquiète que « la situation dérape et que la France rentre dans une zone de réel danger ».

Dans un communiqué de presse publié lundi, le Medef réclame donc au nouveau gouvernement qui sera issu des législatives de déployer « une politique économique lisible et stable (…) garante de la compétitivité des entreprises et seule capable de restaurer la confiance et d’assurer l’emploi ». Il appelle aussi Emmanuel Macron « à faire le choix du pays plutôt que celui des intérêts partisans ».

Siffler la fin de la récré

Mais le Medef ne compte pas en rester là. Son président Patrick Martin va prendre personnellement la parole en milieu de semaine, vraisemblablement mercredi.

L’organisation annonce « une sortie musclée, et des positions raides, pour ramener les politiques à la vraie vie et aux réalités économiques, maintenant que les élections sont finies ».

Le Medef compte rappeler notamment l’importance de la relance du nucléaire, de la place de la France dans l’Europe, et d’un front commun européen face à la compétition internationale et aux rivaux chinois et américains. Sur ces sujets, la position du Nouveau Front populaire n’est pas arrêtée, puisque des désaccords existent entre les différents mouvements.

Et pointer du doigt, selon les termes du communiqué, « les effets récessifs » qu’auraient les mesures phares du programme du Nouveau Front populaire, notamment « un alourdissement de la fiscalité sur les particuliers comme sur les entreprises », « un renoncement à la réforme des retraites ou à celle du marché du travail » ou encore « une revalorisation brutale du Smic » ou « un blocage des prix ».

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