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CONSTATANT « UN CHAOS INSTITUTIONNEL DURABLE », LE PATRONAT PROMET DE NE PAS RESTER INACTIF

Ni accord de coalition, gouvernement technique

L’organisation patronale – qui a participé activement au soutien du front républicain – a confié son inquiétude de voir le pays et l’Assemblée « aussi fracturés ». Le Medef ne croit ni à un accord de coalition, ni à des majorités de projets. Et ne donne pas cher de la peau d’un gouvernement technique. Pour un cadre de l’organisation, « la France entre dans un chaos institutionnel durable ».

LE MEDEF AVAIT PUBLIÉ AVANT LES LÉGISLATIVES UN COMMUNIQUÉ ASSORTI DE PROPOSITIONS INTITULÉ :

« Il y a urgence à remettre de la rationnalité et de la transparence dans le débat public »

« Les entreprises, quelle que soit leur taille, leur activité et leur localisation, sont essentielles à la bonne marche et à l’équilibre du pays. Nos entreprises sont aujourd’hui confrontées à de lourds et multiples défis : ceux de la décarbonation et de la digitalisation, des compétences et ceux de la compétition internationale exacerbée. Le vote du 7 juillet ne doit pas conduire à ce que des crises économique, sociale, financière et budgétaire s’ajoutent à la crise politique que connait notre pays.

« Les débats essentiels à un choix démocratique éclairé ne peuvent être escamotés. Comme tous nos concitoyens, nous avons besoin d’explications claires quant aux financements et aux conséquences économiques et sociales de ces mesures.

« Afin de redonner du sens économique au débat public, le Medef formule 10 conditions qui témoignent de l’engagement des entreprises de France pour la réussite économique de notre pays. « 

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ARTICLE – « UN CHAOS INSTITUTIONNEL DURABLE » : LE MEDEF TRÈS INQUIET APRÈS LE SECOND TOUR DES LÉGISLATIVES

Le 08/07/2024 BFM

Législatives: les mises en garde du Medef et de S&P

Dans un communiqué, la première organisation patronale tire la sonnette d’alarme. En privé, ses cadres confient à BFM Business craindre le pire et promet de donner de la voix.

Après le second tour des élections législatives, et face au risque d’un pays ingouvernable, le Medef considère que « la situation est dramatique ». La première organisation patronale ne cache pas son inquiétude. Inquiétude de voir la gauche gagner les élections et la France insoumise prendre le pouvoir. Le Medef n’a jamais caché son aversion pour le programme du Nouveau Front populaire, « qui représente tout ce qu’il ne faut pas faire ».

Auprès de BFM Business, l’organisation confie également son inquiétude de voir le pays et l’Assemblée « aussi fracturés ». Le Medef ne croit ni à un accord de coalition, ni à des majorités de projets. Et ne donne pas cher de la peau d’un gouvernement technique. Pour un cadre de l’organisation, « la France entre dans un chaos institutionnel durable ».

Risque de dérapage incontrôlé

Une situation politique périlleuse qui intervient au pire des moments pour le Medef: la croissance est faible, les défaillances d’entreprises se poursuivent… Et l’économie est « en glaciation » depuis l’annonce de la dissolution. Ventes automobiles, immobilier, fusions acquisitions, levées de fond: « tout est à l’arrêt », nous dit un cadre du Medef.

L’organisation patronale s’inquiète que « la situation dérape et que la France rentre dans une zone de réel danger ».

Dans un communiqué de presse publié lundi, le Medef réclame donc au nouveau gouvernement qui sera issu des législatives de déployer « une politique économique lisible et stable (…) garante de la compétitivité des entreprises et seule capable de restaurer la confiance et d’assurer l’emploi ». Il appelle aussi Emmanuel Macron « à faire le choix du pays plutôt que celui des intérêts partisans ».

Siffler la fin de la récré

Mais le Medef ne compte pas en rester là. Son président Patrick Martin va prendre personnellement la parole en milieu de semaine, vraisemblablement mercredi.

L’organisation annonce « une sortie musclée, et des positions raides, pour ramener les politiques à la vraie vie et aux réalités économiques, maintenant que les élections sont finies ».

Le Medef compte rappeler notamment l’importance de la relance du nucléaire, de la place de la France dans l’Europe, et d’un front commun européen face à la compétition internationale et aux rivaux chinois et américains. Sur ces sujets, la position du Nouveau Front populaire n’est pas arrêtée, puisque des désaccords existent entre les différents mouvements.

Et pointer du doigt, selon les termes du communiqué, « les effets récessifs » qu’auraient les mesures phares du programme du Nouveau Front populaire, notamment « un alourdissement de la fiscalité sur les particuliers comme sur les entreprises », « un renoncement à la réforme des retraites ou à celle du marché du travail » ou encore « une revalorisation brutale du Smic » ou « un blocage des prix ».

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