
ACTUALITÉ :
1. LE CAMP PRÉSIDENTIEL INCAPABLE DE FORMER UNE ALLIANCE DÉSIGNE SES OPPOSITIONS
Horizons, la composante du camp présidentiel animée par E Philippe, prétend vouloir «stabiliser la vie politique» en organisant une réunion des groupes à l’Assemblée, hors les deux principales oppositions : RN et LFI
2. Gabriel Attal propose aux groupes de l’Assemblée nationale de « bâtir des compromis législatifs », en excluant LFI, le RN et ses alliés
Dans un courrier adressé aux chefs de groupe de l’Assemblée nationale sauf à ceux qu’il désigne comme l’opposition : le RN et LFI, Gabriel Attal dresse un « Pacte d’Action pour les Français ».
ARTICLE – Pourquoi l’opposition définit-elle la démocratie ?
Mercredi 29 novembre 2023 FRANCE CULTURE
Pour définir le principe de « la démocratie », cependant jamais totalement réalisé, peut-être faut-il d’emblée convoquer une autre notion qui paraît pourtant secondaire : l’opposition. L’opposition est-elle un critère fondamental de la démocratie ?
Si vous voulez reconnaître, avec un critère précis, si tel ou tel régime est plus ou moins avancé dans la direction de la démocratie, alors peut-être y a-t-il une seule chose à regarder dans la direction de ce que Alexis de Tocqueville appelait : « les droits de l’opposition ».
À écouter : Tocqueville à la découverte de la démocratie
Selon Alexis de Tocqueville, l’Ancien Régime est la Révolution
Au départ, Alexis de Tocqueville définit la démocratie par un régime qui présuppose l’égalité de tous les citoyens en opposition à la monarchie. On voit bien que ce besoin d’égalité s’oppose à autre chose et se fonde par opposition à la domination d’un pouvoir en place qui est fondé sur une différence de nature.
Ainsi, dans l’aristocratie en France, avant la Révolution française, l’Ancien Régime, disait Tocqueville, est la révolution. Ainsi, c’est l’égalité d’abord qui définit la démocratie. C’est le pouvoir de tous. Cependant, dans ce pouvoir de tous, Tocqueville a très vite reconnu un risque intérieur qui est la domination d’une partie des uns par les autres, sans différence de nature, comme dans l’aristocratie ou la monarchie, mais, avec peut-être avec des risques tout aussi grands, tout aussi terribles de domination mutuelle. Alors, comment permettre un équilibre intérieur pour lutter contre les risques de domination interne à une démocratie ?