
7 MISES À JOUR DU 27 08 24
« Macron accusé par la presse étrangère de semer le « chaos » en France »
TITRE L’EXPRESS QUI POURSUIT : « Revue de presse. Le président français a annoncé vouloir poursuivre les consultations mardi en vue de la nomination d’un gouvernement, refusant d’installer l’alliance de gauche à Matignon. Un « casse-tête » politique loin d’être résolu, observe la presse étrangère. »
« Après la trêve enchantée des Jeux olympiques de Paris 2024, l’actualité politique est revenue à grandes foulées dans le débat national. Aucun gouvernement n’a été désigné depuis le résultat des élections législatives anticipées, entraînées par la dissolution de l’Assemblée nationale voulue par Emmanuel Macron fin juin. « Des élections anticipées qui ont laissé plus de questions que de réponses », pointe laDeutsche Welle. Et, « le blocus politique n’est pas encore terminé », constate le quotidien espagnol El Pais(centre gauche). » …
« Blocage politique : les limites de la Ve République »
TITRE FRANCE CULTURE QUI POURSUIT : « Hier soir, alors que se clôturait la série de consultations qu’Emmanuel Macron a organisé avec les grands groupes parlementaires, le NFP a annoncé qu’il ne participerait pas à une deuxième série. Chaque jour la situation de blocage politique semble pire que la veille, mais jusqu’où peut-elle aller ? » …
« Medef : soulagés par le refus du NFP par Macron, les patrons lui reprochent « un bazar » politique qui les pénalise »
TITRE MARIANNE QUI POURSUIT : « En refusant de nommer Lucie Castets (NFP) à Matignon, Emmanuel Macron soulage certes les adhérents du Medef. Mais ulcérés par l’imprévisibilité tactique du président, les patrons annoncent vouloir désormais dialoguer « sans curatelle » de l’État avec les syndicats. » …
« Cependant, Patrick Martin a vite affiché son inquiétude, qualifiant le panorama du pays d’ « inédit, fracturé et inquiétant », en dépit d’une activité économique soutenue au deuxième trimestre … »
« Matignon : Emmanuel Macron crée un bazar sans nom »
YITRE LIBÉRATION QUI POURSUIT : « Le chef de l’Etat, qui a clos lundi ses consultations avec les partis, a rejeté dans la soirée tout gouvernement NFP, sans pour autant être en mesure de désigner qui succèdera à Gabriel Attal. » …
« Emmanuel Macron, qui n’a eu de cesse de vouloir court-circuiter les partis, se retrouve enfermé avec eux dans un face-à-face glacé, plein de faux-semblants et de postures figées »
TITRE LE MONDE QUI POURSUIT : « Le chef de l’Etat, qui a rejeté lundi la nomination de la candidate du NFP à Matignon, a fait la leçon aux partis politiques, avec lesquels il entretient des relations de défiance depuis dix ans. La nomination possible d’une personnalité « technique » serait une nouvelle tentative de les contourner » …
« Emmanuel Macron ouvre de nouvelles concertations dans un tenace brouillard »
TITRE FRANCE 24 QUI POURSUIT : « Toujours en quête d’un gouvernement, Emmanuel Macron doit ouvrir mardi 27 août un « nouveau cycle de consultations », sans LFI ni le RN, mais avec le renfort de « personnalités » censées l’aider à sortir de l’impasse après avoir balayé l’option Lucie Castets, suscitant l’ire à gauche. » …
« Emmanuel Macron somme (sans le dire) le NFP de se dissoudre, et aggrave la crise »
TITRE LE HUFFPOST QUI POURSUIT : « Sans solution, le chef de l’État sait seulement qu’il ne veut rien confier à la coalition arrivée en tête aux législatives. Au risque de jeter de l’huile sur le feu.
« Il existe un jeu dans lequel ceux qui perdent ont le droit de choisir les gagnants. Emmanuel Macron y joue depuis les résultats des élections législatives anticipées. En refusant officiellement ce lundi 26 août de nommer Lucie Castets à Matignon, et donc en retirant au Nouveau Front populaire toute légitimité à prendre l’initiative pour former un gouvernement, le chef de l’État semble disposé à y jouer encore un peu, alors que cela fait désormais près de 50 jours que le pays n’a pas de Premier ministre de plein exercice. » …
DEUX MISES À JOUR DU 26 08 24
1. ARTICLE 2- Pour Matignon, pourquoi Emmanuel Macron pense pouvoir garder la main
TITRE LE Huffpost QUI POURSUIT : « Le constat ne vient pas de l’un de ses adversaires. Ni même d’un commentateur qui aurait la dent dure contre le chef de l’État. Mais d’un cadre de Renaissance : l’eurodéputé Pascal Canfin. Dans des propos accordés au Nouvel Obs mercredi 21 août, l’élu macroniste lâche ce qui, en réalité, saute aux yeux de beaucoup : « Le président souhaite garder la main, c’est une évidence ». ( Voir la suite ci contre )
2. « E. Macron « ne peut pas être à la fois président, Premier ministre et chef de parti » »
TITRE FRANCE TÉLÉVISIONS QUI POURSUIT : « Lucie Castets dénonce la « méthode brutale » d’Emmanuel Macron, qui « ne peut pas être à la fois président, Premier ministre et chef de parti » …
« Au lendemain de sa rencontre avec Emmanuel Macron, vendredi à l’Elysée avec les dirigeants du Nouveau Front populaire, Lucie Castets a dénoncé la « méthode brutale » du chef de l’Etat, samedi 24 août aux Amfis d’été de La France insoumise pendant son « grand entretien ». Emmanuel Macron a une « méthode qui consiste à mépriser le Parlement, les élus locaux et les corps intermédiaires », a-t-elle dénoncé, expliquant qu’il « ne pouvait pas être à la fois président de la République, Premier ministre et chef de parti ». La candidate pour Matignon du Nouveau Front populaire (NFP) a aussi défendu « l’union de la gauche ». « Des gens attendent concrètement la mise en œuvre d’un nouveau projet politique », a-t-elle dit. Suivez notre direct. « …
C’EST À LA TROISIÈME PERSONNE QUE MACRON JUSTIFIE CE QUE FAIT MACRON
Emmanuel Macron fait dire qu’Emmanuel Macron est «du côté des Français, garant des institutions» et de «l’expression de leur vote»
C’est devenu un système de communication très habituel – sans être pour autant très légitime en démocratie – pour faire parler le président sans s’il ne parle vraiment.
Cela permet d’exprimer ce qui ne serait pas pertinent ou crédible si c’était exprimé directement. Cela permet de corriger ou expliquer des mauvaises expressions ou des silences incompris.
Cela permet également de dire ensuite que le président n’a pas dit ce qu’il a fait dire à la troisième personne : la présidence indique que le président pense …, l’Élysée précise…, l’entourage précise que le président envisage… le président n’a jamais dit … Ou mieux, le président déclarant lui même : « On veut me faire dire ce que je n’ai jamais dit »
Cela permet, par des éléments de langage diffusés aux journalistes friands – et repris aussi très officiellement par l’AFP – des papiers faciles diffusés en grand nombre disant la même chose et fabriquant l’opinion, et parfois les réactions.
SUR LE VIDE INSTITUTIONNEL QUI INTERROGE, VOICI CE QUE DIT LA PRÉSIDENCE DE CE QUE PENSE ET FAIT LE PRÉSIDENT :
Emmanuel Macron fait dire qu’Emmanuel Macron est «du côté des Français, garant des institutions et de l’expression de leur vote» …
Après l’objectif d’une «majorité la plus large et la plus stable» ces consultations ont pour but «de savoir dans quelles conditions les forces politiques peuvent atteindre cet objectif»
«La décision de nomination du ou de la première ministre sera prise en considération de ces deux critères-là»
«Le président est du côté des Français, garant des institutions et surtout de l’expression de leur vote le 7 juillet» et c’est «fort de ce rôle constitutionnel qu’il va rencontrer les partis»
«La stabilité» voulue par le président, c’est «la capacité pour un gouvernement à ne pas tomber à la première motion de censure déposée»
« Ces consultations s’inscrivent dans le prolongement des résultats des élections législatives où l’on pouvait tirer trois leçons : la majorité sortante a perdu ; les Français n’ont pas voulu d’un gouvernement mené par l’extrême droite et le RN ; aucune force politique ou alliance n’est en mesure de revendiquer une majorité »
«L’Assemblée nationale au soir du 7 juillet, c’est un Parlement de minorités. Il était nécessaire d’abord d’attendre la structuration de l’Assemblée nationale qui a eu lieu avec l’élection du bureau, des vice-présidents et de la présidente Yaël Braun-Pivet»
Face à ce «Parlement de minorités», «il a été privilégié ce travail de décantation»des partis et des groupes, un «travail de fond qui a été fait, pour le coup, par la droite républicaine» avec leur «pacte législatif» et par le «bloc central» avec le «pacte d’action pour les Français présenté par Gabriel Attal »
« Les forces politiques avaient une culture politique basée sur le « fait majoritaire ». Depuis le 7 juillet, elles ont désormais la « nécessité de s’entendre » entre elles dans une « logique de coalition » au sein d’un « Parlement composé de minorités »
Parler de soi-même à la troisième personne, c’est l’illéisme
Pour les psychologues cette pratique présente quelques avantages.
Parler de soi à la troisième personne, ce n’est pas exactement prendre du recul, c’est se voir différemment, comme si vous examiniez le cas d’une autre personne. C’est aussi converser, de façon distanciée avec soi-même. On ressent les émotions, mais à la 3e personne. Il semblerait que c’est une façon très intéressante de gérer le stress.
Est-ce que tout cela signifie que certains politiques parlent d’eux-mêmes à la troisième personne essayant d’établir une distance psychologique par rapport aux situations stressantes ?
( Quelques exemples : César, Trump, Macron … )
Dans son récit de la guerre des Gaules, par exemple, l’empereur Jules César écrit « César a vengé le public » au lieu de « J’ai vengé le public ».
Et cela peut aider à prendre des décisions ?
L’illeisme, c’est également le dialogue intérieur : Il s’avère que l’on peut avoir recours au « dialogue intérieur à la troisième personne » lorsque l’on a besoin d’un petit coup de pouce émotionnel ou psychologique.
OSER NOMMER UN GOUVERNEMENT ET PERDRE LE MONOPOLE DU POUVOIR
Cela se produit lorsque l’on veut se donner du courage pour prendre une décision que l’on ne sait ou n’ose pas prendre :
Ici sortir de l’immobilité institutionnelle dans laquelle on conserve un pouvoir que l’on peu perdre en nommant un gouvernement. ( il s’agit de sortir de l’ « inaction grave et délétère « d’après l’opposition )
CHAOS INSTITUTIONNEL, LE DOSSIER DE METAHODOS :
JOUER TOUJOURS ET ENCORE AVEC LES INSTITUTIONS ? – UN PRÉSIDENT QUI SE RÊVE SANS 1er MINISTRE RESPONSABLE DEVANT LE PARLEMENT ? –
SORTIR DU CHAOS INSTITUTIONNEL : ROMPRE AVEC L’EFFACEMENT DU GOUVERNEMENT ET DU PARLEMENT PAR LE PRÉSIDENT
https://metahodos.fr/2024/08/21/81514/
1. ARTICLE – Gouvernement : Emmanuel Macron se dit «du côté des Français» et garant de «l’expression de leur vote»
Par Le Figaro – avec AFP – 22 08 2024
L’Élysée confirme que la nomination du premier ministre se fera dans la foulée des rencontres entre le président et les chefs de partis qui s’ouvrent vendredi.
Emmanuel Macron, qui reçoit à partir de vendredi les chefs de partis et de groupes parlementaires, est «du côté des Français, garant des institutions» et de «l’expression de leur vote», a fait valoir jeudi l’Élysée, qui confirme la nomination d’un premier ministre dans la foulée de ces échanges. Un mois après les élections législatives nées de la dissolution, le chef de l’État reçoit vendredi matin les leaders de la coalition de gauche Nouveau Front populaire (NFP) et leur candidate pour Matignon, Lucie Castets.
«La décision de nomination du ou de la première ministre sera prise en considération de ces deux critères-là», a expliqué l’Élysée jeudi. «Le président est du côté des Français, garant des institutions et surtout de l’expression de leur vote le 7 juillet» et c’est «fort de ce rôle constitutionnel qu’il va rencontrer les partis», insiste-t-on.
Les représentants du camp présidentiel (Renaissance, Horizons, MoDem, Parti radical), de l’UDI, des Républicains (LR) et du groupe centriste Liot seront également reçus vendredi, avant le RN et le parti d’Éric Ciotti lundi. Après l’objectif de rechercher une «majorité la plus large et la plus stable» fixé par Emmanuel Macron en juillet, ces consultations ont pour but «de savoir dans quelles conditions les forces politiques peuvent atteindre cet objectif».
Un «travail de décantation» pour un «parlement de minorité»
Emmanuel Macron semble toujours exclure de nommer Lucie Castets, le camp présidentiel, la droite comme le Rassemblement national menaçant d’une motion de censure en cas de gouvernement NFP comprenant des ministres issus de La France insoumise. «La stabilité» voulue par le président, c’est «la capacité pour un gouvernement à ne pas tomber à la première motion de censure déposée», insiste-t-on à l’Élysée.
Le 7 juillet, la gauche unie a obtenu le plus fort contingent de députés (193), mais sans majorité absolue (289).«L’Assemblée nationale au soir du 7 juillet, c’est un Parlement de minorités. Il était nécessaire d’abord d’attendre la structuration de l’Assemblée nationale qui a eu lieu avec l’élection du bureau, des vice-présidents et de la présidente Yaël Braun-Pivet», représentante sortante du camp présidentiel, a expliqué l’Élysée.
Face à ce «Parlement de minorités», «il a été privilégié ce travail de décantation»des partis et des groupes, un «travail de fond qui a été fait, pour le coup, par la droite républicaine» avec leur «pacte législatif» et par le «bloc central» avec le «pacte d’action pour les Français»présenté par Gabriel Attal, fait-on valoir de même sources.
De nombreuses voix dans le camp présidentiel, mais aussi à droite, plaident pour une entente, bien que le président du groupe des LR à l’Assemblée, Laurent Wauquiez, ait exclu une coalition et une participation gouvernementale.
2. ARTICLE – Pour Matignon, pourquoi Emmanuel Macron pense pouvoir garder la main
23/08/2024 Huffpost. Par Romain Herreros
Ce vendredi, Emmanuel Macron entame sa série de consultations en vue de nommer un Premier ministre. Et avec une idée bien précise.
Le constat ne vient pas de l’un de ses adversaires. Ni même d’un commentateur qui aurait la dent dure contre le chef de l’État. Mais d’un cadre de Renaissance : l’eurodéputé Pascal Canfin. Dans des propos accordés au Nouvel Obs mercredi 21 août, l’élu macroniste lâche ce qui, en réalité, saute aux yeux de beaucoup : « Le président souhaite garder la main, c’est une évidence ».
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Une évidence, certes, mais qui dissone bruyamment avec la réalité politique sortie des urnes : son camp a été balayé aux européennes, et ses troupes ont fondu à l’Assemblée nationale après les législatives qu’il a provoquées, ne devant son salut qu’à la résistance du front républicain. Résultat : sa marge de manœuvre est famélique, et la situation politique est encore plus instable qu’avant la dissolution. Numériquement, deux tiers de l’Assemblée représentent des projets hostiles à la politique menée par Emmanuel Macron depuis 2017.
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« Décantation »
Pourtant, et comme si de rien n’était, Emmanuel Macron continue de dicter son tempo. Le dernier mouvement de choix qui reste au « maître des horloges », c’est de jouer la montre, au grand dam des oppositions et de ses alliés, qui le pressent de nommer un Premier ministre et d’en finir avec ce gouvernement démissionnaire parti pour battre un record de longévité vieux de la IVe République. Or, ce vendredi 23 août, le chef de l’État démarre sa série de consultations des autres formations politiques, en commençant par la réception à l’Élysée des représentants du Nouveau Front populaire (NFP), arrivés en tête le soir du 7 juillet, suivis des chefs de l’ancienne majorité, de ceux des Républicains et du groupe LIOT.
Puis ce sera, lundi, au tour du RN et de ses alliés. De quoi, enfin, mettre fin au suspense ? Minute, papillon. En amont de l’initiative, son entourage, encore, temporise. « Quand on se compare à nos voisins européens, lorsqu’il est question de créer des coalitions, on est plutôt sur des étiages bas », fait-on valoir du côté de l’Élysée, sans s’avancer sur la moindre date à laquelle la relève de Gabriel Attal sera connue, si ce n’est « à l’issue » des consultations. « Très rapidement », assure néanmoins son entourage.
Du reste, le chef de l’État juge que le temps de la trêve olympique a été « utile », ayant permis une « décantation » au sein des différentes forces politiques qui, par le biais d’un étrange ballet épistolaire, ont consenti un premier, mais timide, pas vers leurs adversaires. Comprendre : Emmanuel Macron prendra le temps qu’il voudra.
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« Faire vivre le front républicain »
Ou du moins, le temps nécessaire à ce qu’une formule qui lui convienne finisse par émerger. Car, malgré ses défaites, le chef de l’État compte bien conserver, si ce n’est la maîtrise, au moins un droit de regard sur le contenu politique du futur gouvernement. En témoigne sa volonté de voir naître une « coalition » appuyée sur une « majorité large et stable » qui la protégerait d’une motion de censure. Une condition incompatible avec le projet du NFP, qui réclame l’installation d’un gouvernement de gauche capable d’obtenir des majorités parlementaires texte par texte.
Autre ligne rouge tracée par le président, « une majorité pour bâtir, et non pour démolir ». Là encore, difficile d’y voir autre chose qu’une fin de non-recevoir adressée par avance au NFP, dont la mesure prioritaire est l’abrogation de la réforme des retraites. Mais alors, pourquoi le chef de l’État, qui reconnaît pourtant sa défaite, donne l’impression de vouloir garder les rênes ? « Il ne peut pas complètement s’extraire du jeu, puisque 170 députés sont issus de son camp », décrypte auprès du HuffPostl’un de ses interlocuteurs, qui voit dans le cadre fixé par Emmanuel Macron sa volonté de « faire vivre le front républicain » au-delà de l’entre-deux tours des élections législatives.
« Tous ces gens qui crient victoire, en oubliant que de nombreux votants ont mis dans l’urne un bulletin qu’ils détestent seulement pour faire barrage au RN, c’est insupportable. On ne peut pas faire comme si tous ces désistements n’avaient pas existé et dire aux Français qu’ils ont voté pour que tous recommencent à faire comme avant », justifie encore notre source, qui juge que le chef de l’État n’a pas d’autres choix que de tracer ce périmètre et que le pays, qui doit se doter d’un budget dans un contexte de dérapage du déficit, ne peut pas se payer le luxe d’un blocage politique qui pourrait aggraver les choses.
Une posture de responsabilité qui ne sera pas facile à vendre auprès du NFP, qui aura beau jeu de rappeler que le chef de l’État, élu deux fois grâce au barrage face au RN, n’a jamais fait la démonstration d’une grande reconnaissance à l’égard des électeurs de gauche dans sa politique, que ce soit à travers la réforme des retraites ou la loi immigration. D’autant que l’analyse a ses limites, puisque la Macronie invite volontiers Les Républicains à rejoindre un collectif gouvernemental. Or, ces derniers ont refusé de participer au barrage contre l’extrême droite au deuxième tour des législatives. Difficile, dès lors, de faire « vivre le front républicain » avec ceux qui s’en sont lavé les mains.
Quoi qu’il en soit, Emmanuel Macron reste persuadé qu’une voie de passage, qui irait de LR à la « gauche républicaine » (donc sans La France insoumise) existe pour former une coalition, puisque c’est du sort immédiat du pays dont il est question. Dans cette équation, ses troupes seraient arithmétiquement les plus nombreuses, et auront donc les coudées franches pour faire des arbitrages en sa faveur. Pour l’instant, cette solution n’existe que dans sa tête.