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L’INSEE SE RISQUE À PUBLIER LES ORIGINES DES IMMIGRÉS

ARTICLE – Afrique, Asie, Europe : l’Insee révèle l’origine des immigrés qui s’installent en France

La France, à l’ouest du continent européen, continue d’attirer des populations du monde entier. Selon des données publiées ce jeudi 29 août 2024 par l’Insee, sur les près de 7 millions d’immigrés dans la population française, 48 % proviennent du continent africain, 32 % d’Europe, et 14 % d’Asie.

Ouest-France  Nolwenn CHAPELLON et Dorian VIDAL. le 29/08/2024 PUEST FRANCE

On considère qu’une personne est une immigrée quand elle est « née étrangère à l’étranger, et qu’elle réside en France », détaille l’Insee. En 2023, un peu moins de 7 millions de personnes correspondaient à cette définition. L’institut de la statistique a publié ce jeudi 29 août 2024 le détail des origines de cette population qui fait la France à partir des différents recensements de la population. L’Afrique, l’Europe et l’Asie sont les trois continents d’où viennent très majoritairement les immigrés français.

Augmentation continue de la part d’immigrés originaire d’Asie

En augmentation constante depuis 1968 et le début des mesures effectuées par l’Insee, l’Asie est le troisième continent pourvoyeur d’immigrés. Ils étaient 14 % à être originaire du continent asiatique en 2023. Parmi cette population, une plus grande partie provient de Turquie ou du Moyen-Orient, mais cette part diminue au bénéfice de la Chine et de pays de l’Asie du Sud, dont l’Inde ou le Sri Lanka.

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Pour près de la moitié de cette population (43 %), cette immigration est motivée par le désir d’accompagner ou rejoindre un membre de sa famille. Une personne sur quatre rejoint la France pour échapper à l’insécurité ou aux troubles politiques (surtout depuis le Moyen-Orient ou l’Asie du Sud), et 23 % pour faire des études (la majorité provenant de Chine).

Depuis les années 2000, des départs depuis l’Afrique en augmentation

Sur les 6,8 millions d’immigrés sur le territoire français, 3,5 millions sont originaires du continent africain, soit 48 %. Pour la majorité d’entre eux, ils viennent de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie. Vient ensuite l’Afrique guinéenne ou centrale (16 %), l’Afrique sahélienne avec le Sénégal et le Mali notamment (11 %), et 7 % arrivent des Comores et de Madagascar.

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Comme pour l’Asie, la plupart des personnes quittant le continent africain le font pour des raisons familiales (46 %), alors que 24 % viennent afin d’acquérir une formation, et 23 % pour trouver un travail et améliorer sa situation professionnelle. Si la population originaire d’Afrique sahélienne, guinéenne ou centrale a doublé depuis 2006, plus d’un quart fuient aujourd’hui l’insécurité.

L’Insee note également que 26 % des immigrés qui occupaient un travail avant de quitter leur pays d’origine se retrouvent dans un emploi moins qualifié, à cause d’un manque de reconnaissance de diplôme.

Les immigrés européens, une part globalement stable de la population

Depuis 1968, le nombre d’immigrés originaire du continent européen reste assez stable en France. Ils étaient 2,5 millions en 1968, 2,1 millions en 2010, et ils étaient 2,3 millions en 2023 : soit 34 % du total de la population immigrée résidant sur le territoire français. Autre figure de stabilité parmi eux, le Portugal (25 %), l’Italie (12 %) et l’Espagne (10 %) continuent de représenter la majorité de cette population. Le nombre d’immigrés originaires des pays ayant adhéré le plus récemment à l’UE, ou qui n’en sont pas membres, augmente depuis le milieu des années 2000.

Seule exception en comparaison aux deux autres continents d’origine, la plus grande partie des immigrés européens (37 %) rejoint la France afin de trouver un travail ou améliorer sa situation professionnelle. Un deuxième tiers s’installe sur le territoire français pour accompagner ou rejoindre un membre de sa famille, alors que 16 % d’entre eux cherchent à faire des études.

L’Insee précise également que les immigrés sont surreprésentés en Île-de-France, même si les immigrés originaires de pays voisins de la France vivent plus fréquemment dans les régions frontalières : près de quatre immigrés nés en Espagne ou en Italie sur dix résident dans les deux régions frontalières de leur pays d’origine.

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