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LES PRIORITÉS DE MICHEL BARNIER POUR LES FRANÇAIS – SUITE 2 – 8/9/24 –

MISE À JOUR DU 8/9/24 – VOIR ARTICLE 3 :

Avec Michel Barnier, la France découvre son Mario Draghi

MISE À JOUR DU 7/9/24 – VOIR ARTICLE 2 :

Interview de Michel Barnier : ce qu’il faut retenir sur la réforme des retraites, ses priorités ou encore la proportionnelle

1. « Accès aux services publics, sécurité au quotidien, maîtrise de l’immigration »

ARTICLE DE METAHODOS par F.X. ROIG ET G. FRANÇOISE

Michel Barnier remercie – lors de la passation des pouvoirs de 1er ministre – Gabriel Attal pour le partage de ses « enseignements » à Matignon « même si ça n’a duré que huit mois » 

C’est la première fois qu’il s’exprime depuis l’annonce de sa nomination à Matignon, en début d’après-midi. Le nouveau premier ministre, Michel Barnier, 73 ans, issu des rangs des Républicains, ancien ministre et commissaire européen, a pris la parole à la suite de son prédécesseur, Gabriel Attal, qui a été chaudement applaudi par ses équipes.

« Je peux dire quelques mots ? », a-t-il lancé, en guise d’introduction, coupant court aux applaudissements. Il a ensuite énuméré plusieurs moments du discours de M. Attal qu’il a déclaré avoir « bien aimé » – de la salutation de ses équipes à l’hommage à sa mère. « J’ai bien aimé la manière dont vous m’avez donné des leçons, enfin, les enseignements, même si ça n’a duré que huit mois, que l’on apprend quand on est premier ministre », a-t-il poursuivi, à l’adresse de son prédécesseur, pour mieux souligner son court passage à Matignon.

Il a ensuite évoqué le conseil qu’il n’a jamais oublié, que sa mère, « femme chrétienne de gauche », lui a donné, alors qu’il était jeune militant gaulliste lors de sa « toute première réunion électorale » « Ne sois jamais sectaire, le sectarisme est une preuve de faiblesse. Quand on est sectaire, c’est qu’on n’est pas sûr de ses idées. »

Avant de remercier son prédecesseur pour ses mots « qui [l]’encouragent, ce qui c’est important », a-t-il dit, « compte tenu de ce que [M. Attal a] fait depuis plusieurs années au sein du gouvernement et dans les tout derniers mois ici, à la tête du gouvernement ».

« Nous sommes dans un moment grave », estime Michel Barnier

Le nouveau Premier ministre estime que « nous sommes dans un moment grave » et dit aborder cette nouvelle page de sa vie politique « avec beaucoup d’humilité ». 

« Il s’agira de répondre autant que nous le pourrons, aux défis, aux colères, aux souffrances », assure Michel Barnier, évoquant l’importance de « l’accès au service publique », de « l’école », de « la sécurité » et du contrôle de l’immigration. 

Michel Barnier promet de « dire la vérité » aux Français, notamment « sur la dette financière et sur la dette écologique » 

« Qu’est-ce qu’on attend d’un premier ministre ? Je le dis avec humilité, je pense qu’on attend de lui qu’il dise la vérité. Même si cette vérité est difficile », a poursuivi Michel Barnier, ajoutant : « La vérité d’abord sur la dette financière, et sur la dette écologique qui pèse aujourd’hui lourdement déjà sur les épaules de nos enfants. »

« Accès aux services publics, sécurité au quotidien, maîtrise de l’immigration », Michel Barnier fixe ses priorités et promet de la « continuité » mais aussi des « ruptures » 

« J’aurai l’occasion dans quelques jours, dans quelques semaines à peine, devant le Parlement, de dire les grandes priorités législatives et les propositions au nom du nouveau gouvernement. Il s’agira de répondre, autant que nous le pourrons, aux défis, aux colères », a déclaré M. Barnier.

« Vous les avez évoqués, aux souffrances, au sentiment d’abandon, d’injustice qui traversent beaucoup trop nos villes, nos quartiers et nos campagnes. Je pense, Mesdames et Messieurs, à l’accès aux services publics. Et l’école restera bien la priorité du gouvernement », a promis le nouveau chef du gouvernement. Faisant mention ensuite à « la sécurité au quotidien, la maîtrise de l’immigration, au travail et au niveau de vie des Français ».

« Il y aura aussi dans cette nouvelle page des changements et des ruptures. Il faudra enfin beaucoup d’écoute, beaucoup de respect. D’abord du respect entre le gouvernement et le Parlement, du respect à l’égard de toutes les forces politiques, je dis bien toutes les forces politiques qui sont représentées, et je vais m’y atteler dès ce soir », a ensuite déclaré le nouveau chef de gouvernement. Il a promis aussi « du respect vis-à-vis des partenaires sociaux, des partenaires économiques » et des élus locaux, qu’il a salués.

« Nous allons davantage agir que parler », promet Michel Barnier

Le nouveau Premier ministre promet de privilégier l’acte à la parole en tant que chef du gouvernement. 

« Au moment de commencer à écrire cette nouvelle page, je pense aux Français de métropole, aux Français de l’outre mer, de l’étranger, quelle que soit leur sensibilité et qui expriment un besoin de respect d’unité et d’apaisement », assure Michel Barnier. 

Michel Barnier a conclu en déclarant à l’adresse des Français : « Je ferai tout pour être à la hauteur de leurs attentes et de leurs espérances. »

2. ARTICLE – Interview de Michel Barnier : ce qu’il faut retenir sur la réforme des retraites, ses priorités ou encore la proportionnelle

Au lendemain de sa nomination par Emmanuel Macron à Matignon, le nouveau chef du gouvernement a accordé son premier entretien au JT de « 20 heures » de TF1, vendredi soir. 

Le Monde 6 9 24

Il a promis que l’exécutif entrait dans une « nouvelle époque ». Après une première journée de consultations politiques, le nouveau premier ministre Michel Barnier a donné sa première interview après sa nomination à Matignon la veille, vendredi 6 septembre, au JT de « 20 heures » de TF1.

L’ancien ministre de droite et négociateur du Brexit a justifié sa nomination par sa « capacité de négocier, de mettre des gens ensemble, de les respecter, de les écouter ». Chargé par Emmanuel Macron de « constituer un gouvernement de rassemblement au service du pays », le Savoyard de 73 ans se sait déjà en sursis et va devoir trouver les bons équilibres pour ne pas tomber à la première motion de censure.

Il a assuré qu’il « respectait » les 11 millions d’électeurs du Rassemblement national (RN), dont dépend sa survie au Parlement mais qu’il n’avait « rien en commun ou pas grand-chose de commun avec les thèses ou les idéologies » du parti d’extrême droite. Le président de la République est accusé d’avoir placé M. Barnier sous la tutelle du parti d’extrême droite, qui a donné son accord implicite à sa nomination en affirmant qu’il ne le censurerait pas d’office, après avoir refusé celle de Bernard Cazeneuve puis de Xavier Bertrand.

• « Amélioration » de la réforme sur les retraites

Interrogé sur la très controversée réforme des retraites adoptée l’an passé par 49.3, sur fond de forte mobilisation dans la rue contre le texte, le nouveau premier ministre a déclaré vouloir « ouvrir le débat » pour une « amélioration » de cette dernière.

« Je m’exprimerai devant l’Assemblée nationale et aussi au Sénat dans les prochaines semaines sur ce sujet qui est très grave. On ne va pas tout remettre en cause. Cette loi a été votée dans des conditions très difficiles. Elle a exigé des débats », a d’abord déclaré M. Barnier, avant d’ajouter : « Je vais ouvrir le débat sur l’amélioration de cette loi pour les personnes les plus fragiles et je le ferai avec les partenaires sociaux ».

Partisan lors de la primaire des Républicains (LR) en 2021 d’un report de l’âge légal à 65 ans, M. Barnier s’est refusé à dire s’il reviendrait sur le décalage de 62 à 64 ans inscrit dans la réforme adoptée au forceps en 2023. « Ne me demandez pas de dire où nous allons aboutir. Je veux engager sur ce sujet une amélioration, mais en respectant le cadre budgétaire », a-t-il dit.

Evoquant en creux le contexte d’adoption de loi, Michel Barnier a estimé « qu’on travaille mieux avec le Parlement, y compris dans les situations difficiles où nous sommes, qu’on doit respecter et prendre en compte les partenaires sociaux, les syndicats ». Tandis que la réforme de 2023 prévoit un relèvement progressif de l’âge à 64 ans, le Nouveau Front populaire (NFP), comme le Rassemblement national (RN) et les syndicats, veulent l’abroger pour revenir à 62 ans. Des voix socialistes ou centristes plaident plutôt pour rediscuter des paramètres. Le camp présidentiel et la droite appellent, eux, au « sérieux » budgétaire.

• Il ne « s’interdit pas » la proportionnelle

Concernant la vie des partis, Michel Barnier n’a pas exclu d’introduire la proportionnelle, qui permettrait de voter pour des listes et non plus au scrutin uninominal à deux tours.

« Il n’y a pas de ligne rouge, je veux simplement que la Ve République (…) fonctionne bien, peut être mieux. Donc si la proportionnelle, en partie, est une solution, je ne me l’interdis pas », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Mais j’ai besoin de discuter avec tous les groupes politiques ». Ce mode de scrutin est réclamé par plusieurs partis, dont le RN, permettrait de former plus facilement des coalitions, selon certains responsables.

• Ses priorités : immigration, travail, dette et services publics

Comme la veille lors de son discours de passation de pouvoir avec Gabriel Attal, Michel Barnier a fixé parmi ses priorités de « maîtriser les flux migratoires avec des mesures concrètes », revaloriser le travail et ne pas augmenter la dette de la France. Le chef du gouvernement a également cité les services publics qui « sont aussi un besoin immense dans les quartiers urbains, mais dans les campagnes aussi », reprenant ainsi les grandes lignes du « pacte législatif » présenté par son parti LR en juillet. « Je pense aux déserts médicaux et je pense naturellement à la santé et au logement », a-t-il affirmé, ajoutant la dette écologique dans ses priorités.

• Il ne « s’interdit pas plus de justice fiscale »

Interrogé sur le déficit public abyssal, qui devrait se creuser encore à 5,6 % du PIB cette année, le premier ministre a répondu : « Face à cette urgence, je ne m’interdis pas une plus grande justice fiscale ».

« Je vais [m’]efforcer, avec les différents ministres qui seront nommés, de mieux maîtriser, de mieux utiliser l’argent public et de m’appuyer sur des services publics, parce que nous avons besoin de services publics efficaces », a fait valoir M. Barnier. « Il y en a marre de faire des chèques en blanc sur les générations futures, à propos de l’écologie comme à propos des finances publiques », a-t-il résumé.

Avant d’ajouter : « Il faut aussi de la croissance, la croissance (…) elle ne tombe pas du ciel, elle ne vient pas de l’administration, elle vient des entreprises, petites grandes ou moyennes, des agriculteurs, des pêcheurs, de notre commerce extérieur, du rôle des Français de l’étranger (…), de nos départements et de nos régions d’outre mer ».

• Affirmation de l’« indépendance » du gouvernement

« Le gouvernement est responsable, il y a une indépendance. Le gouvernement gouvernera et je le ferai en bonne intelligence avec le président de la République naturellement », a estimé Michel Barnier en fin d’entretien, après avoir été interrogé sur les liens qu’il allait entretenir avec le chef de l’Etat.

Après sept ans d’hyperprésidence, ponctuée par la défaite de son parti aux législatives en juillet, Emmanuel Macron a promis de se tenir plus en retrait et de ne plus superviser la politique gouvernementale. Michel Barnier, sans majorité absolue, sera sous la menace permanente d’une motion de censure du Rassemblement national, loin des périodes de cohabitation sous la Ve République.

Lire aussi la chronique |  Article réservé à nos abonnés  « La nomination de Michel Barnier à Matignon signe-t-elle le prolongement du macronisme ou bien sa fin ? »Ajouter à vos sélections

« J’ai connu des cohabitations difficiles quand j’étais un des ministres mais nous ne sommes pas dans cette situation-là », a concédé le premier ministre, l’Elysée esquissant de son côté une « coexistence exigeante ». Il a de nouveau promis de « nouvelles méthodes » de gouvernance, souhaitant marquer sa différence avec les gouvernements précédents.

Evoquant sa relation avec le président, Michel Barnier a admis avoir été en « opposition » mais avoir aussi voté « volontairement et sans problème pour lui au deuxième tour » en 2017 et 2022 face à Marine Le Pen. « On s’est opposé, on n’a pas toujours eu les mêmes idées. Il est le président de la République et j’ai du respect pour la fonction et pour l’homme », a-t-il tenu à ajouter.

ARTICLE 3 – Avec Michel Barnier, la France découvre son Mario Draghi

Moins de Bla-bla idéologique et plus d’efficacité dans l’action, les milieux d’affaires sont soulagés. Avec Michel Barnier, ils pensent que la gestion politique va redevenir sérieuse et traiter de vrais problèmes.

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Jean-Marc Sylvestre

Jean-Marc Sylvestre a été en charge de l’information économique sur TF1 et LCI jusqu’en 2010 puis sur i>TÉLÉ.

Aujourd’hui éditorialiste sur Atlantico.fr, il présente également une émission sur la chaîne BFM Business.

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L’arrivée de Michel Barnier à Matignon a créé la surprise. On croyait le pays condamné à la crise et à l’effondrement, étouffé par les coups d’une extrême gauche insupportable de vulgarité et les projets d’une extrême droite peu précis mais menaçants.

À peine installé à Matignon, les marchés financiers, qui sont quand même d’assez bons thermomètres du sérieux, ont remonté très fort et très vite, et le spread, qui mesure les risques sur la dette, a baissé. Les « fins politiques » sont assez satisfaits que la France réussisse à trouver un Premier ministre et puisse ainsi sortir de la crise de régime, mais sans le dire, ils s’interrogent immédiatement sur ce que Michel Barnier peut bien apporter alors qu’il n’a pas plus de majorité stable que les autres qui prétendaient à la fonction.

Les analystes et commentateurs sont un peu déçus, parce que pour eux, l’homme aurait le charisme d’une huître, sans gros défaut ni aspérité, et qui respire plus l’ennui que la fantaisie, plus l’expérience et la sagesse de l’âge que l’originalité et la provocation.

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La réalité, c’est que la classe politique et médiatique ne le connaissait guère… Parce qu’il a plus de 70 ans et qu’on croyait cette génération balayée par une vague de jeunisme. Il faut dire aussi que l’homme n’a jamais aimé les plateaux de télévision et encore moins les formes modernes et conflictuelle de la communication. Alors, depuis son arrivée, l’opinion publique a peut-être compris que son parcours, sa culture, son éducation et son énergie pouvaient être utiles au pays à un moment où le pays était en train de sombrer entre la faillite financière et les pièges du populisme.

Pour comprendre qui est Michel Barnier et ce qu’il peut faire en gouvernant la France, on peut évidemment revisiter ses engagements politiques et professionnels : ses attaches gaullistes dès son adolescence, sa fidélité à son territoire de Rhône-Alpes, ses expériences ministérielles multiples et surtout son engagement européen puisqu’il restera l’homme qui a négocié le Brexit, franchissant tous les pièges et les difficultés qui menaçaient l’Europe.

Son mérite dans cette affaire historique pour l’Europe, n’a pas été de négocier le Brexit, qui est une décision unilatérale prise par les Anglais, mais de comprendre que dans cette affaire, les élites britanniques pensaient pouvoir quitter l’Union européenne tout en gardant tous les avantages. Michel Barnier a compris le piège et a fait en sorte qu’il ne puisse pas se refermer. Sans cette énergie-là, l’Europe éclatait, ce qui était le vrai projet des Anglais. Mais l’éclatement eut été catastrophique. Michel Barnier est montagnard, il croit dur comme fer a l’utilité de la cordée.

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Mais tout en sauvant l’Europe, Michel Barnier a bien compris les faiblesses et les toxicités de Bruxelles à l’encontre des pays membres au point de suggérer des réformes pour donner plus de liberté aux États afin de régler leurs propres problèmes, ceux posés par l’immigration par exemple.

Son grand regret est sans doute d’avoir été remercié et obligé de quitter Bruxelles. En toute logique, les Etats européens auraient dû le mettre à la présidence de la commission, mais les Allemands sans doute ne le sentaient pas.

Son retour aux affaires en France n’est pas sans rappeler celui de Mario Monti en Italie après la crise financière en 2011, ou plus précisément celui de Mario Draghi en 2021.

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Comme Mario Monti, Michel Barnier partage la même obsession de l’équilibre financier et ça tombe bien, car il trouve des finances publiques françaises en piteux état et surtout, il doit faire face aux urgences budgétaires. Économiquement, qu’on ne compte pas sur Michel Barnier pour abroger la réforme des retraites ou augmenter les impôts comme le voudraient la LFI ou le RN, car ils confortent les redistributions sociales.

Alors, il n’y aura pas de plans massifs d’austérité comme Mario Monti, mais plutôt des ajustements au niveau des dépenses publiques, sociales et régionales. Il y aura surtout, comme Mario Draghi en 2021, la mise en place d’une politique de l’offre fondée sur la baisse d’impôts des entreprises et toutes les mesures capables d’améliorer la compétitivité des entreprises et l’attractivité des investisseurs étrangers.

Parallèlement à cette action sur les finances publiques, il faut s’attendre, comme avec Mario Draghi, à une action assez déterminée pour réguler l’immigration. Cette action doit s’appliquer au niveau national, mais elle doit être accompagnée par Bruxelles. Comme Mario Draghi, Michel Barnier connaît trop bien la vie et les intérêts de Bruxelles pour savoir que c’est du côté de l’Europe qu’il va falloir agir.

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Alors, certains diront que l’action de purge de Mario Monti a duré moins de deux ans, mais les effets ont perduré jusqu’à aujourd’hui. Dix ans plus tard, le règne de Mario Draghi n’a pas duré plus longtemps. Il a tenu un an comme Premier ministre. Les élections ont amené l’extrême droite au pouvoir avec Giorgia Meloni. Ce qu’on sait peu, c’est à quel point Giorgia Meloni a gardé Mario Draghi dans l’ombre de son cabinet, d’où son évolution politique et sa durabilité. 

Michel Barnier, lui, travaille exactement avec le même logiciel que Mario Draghi… libéral pour la création de richesses soit optimale et rigueur dans la gestion des affaires publiques ; mais plus précisément le logiciel Barnier s’organise en trois points.

D’abord avec la conviction que le système économique ne peut être efficace que s’il respecte les contraintes et les procédures libérales, avec la culture de la concurrence, le rejet des privilèges, des protections et des rentes. Le moteur, c’est la compétitivité. Michel Barnier sera sans doute le premier lecteur du rapport que Mario Draghi doit remettre la semaine prochaine à Bruxelles.

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Ensuite, le logiciel ne peut tourner que sur l’ensemble européen, question de concurrence avec les autres grandes zones européennes, car la défense, l’innovation, le commerce mondial, l’Europe est incontournable pour assumer l’avenir de chacun.

Enfin, comme Mario Draghi, Michel Barnier sait que le système pour fonctionner a besoin de sécurité, et si l’immigration est un facteur d’insécurité, il faut absolument la régulersérieusement, et la réguler au niveau européen, quitte à prendre des libertés avec les règles européennes.

Pour Michel Barnier, il n’y a pas de tabous, il n’y a que l’efficacité pour tous qui compte.

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