
LES FRANÇAIS S’INTÉRESSENT MAJORITAIREMENT À LA POLITIQUE …
Les Français s’intéressent toujours à la politique… mais ont une mauvaise opinion des partis
D’après un sondage Odoxa pour « Le Figaro », les Français s’intéressent toujours à la politique.Ils ont néanmoins une très mauvaise opinion des partis politiques, à qui ils reprochent de ne pas être honnêtes.
… D’OÙ UNE DÉCEPTION IMMENSE
La politique a la cote… mais pas les partis. D’après un sondage Odoxa (nouvelle fenêtre)dévoilé ce jeudi 24 octobre par Le Figaro (nouvelle fenêtre), les Français s’intéressent toujours autant à la vie politique de leur pays. Et même de plus en plus. Au cours d’une année 2024 où ils se sont rendus trois fois aux urnes, et même massivement pour les législatives (nouvelle fenêtre), ils sont 58% à déclarer « s’intéresser à la politique ». C’est un point de plus qu’en 2022, et au plus haut depuis 2012 (59%).
Assez des élections ?
Reste que cet intérêt, les partis politiques n’en profitent pas, bien au contraire. Seuls 18% des Français interrogés affirment avoir une « bonne opinion » des différentes formations. Selon eux, les partis sont« trop centrés sur les élections » (72%) et « démagogiques » (50%). 85% de la population estime que les partis ne sont pas « proches des préoccupations des Français ». À peine 14% des Français les trouvent « crédibles », et seuls 9% les considèrent comme « honnêtes ».
Résultat, les Français « commencent à se lasser des élections nationales »(72%), alors que quatre élections, dont deux législatives , ont eu lieu depuis 2022. Ils préfèreraient « plus de consultations directes des citoyens du type référendum » (71%), car seule 23% de la population se dit « dans l’ensemble satisfaite des résultats » des élections.
Quelque 84% des Français pensent d’ailleurs que « le pouvoir politique n’a pas bien tenu compte du vote des électeurs ». Une opinion partagée partout parmi la classe politique, quoiqu’un peu moins du côté des sympathisants de Renaissance (63%) et des Républicains (81%), dont les membres sont actuellement représentés au sein du gouvernement de Michel Barnier.
ARTICLE – La crise démocratique s’est amplifiée en France depuis la dissolution
Par Célestine Gentilhomme et Hicham Zemrani. LE FIGARO 25 10 24
Au rythme des élections, et tandis que la popularité d’Emmanuel Macron est en chute, le fossé continue de se creuser entre les Français et la classe politique. Selon notre enquête Odoxa-Backbone, 82 % d’entre eux ont désormais une mauvaise image des partis.
La rupture, cette fois-ci, semble bien réelle. « Les citoyens ne croient plus en nous », souffle l’ancien député macroniste Patrick Vignal, battu lors des élections législatives de juin dernier. Signe de la défiance, une écrasante majorité du pays (82 %) voit d’un mauvais œil les partis politiques, comme le révèle un sondage Odoxa-Backbone pour Le Figaro. Pire encore, les appareils partisans sont jugés ni honnêtes (90 %) ni crédibles (85 %) par les électeurs. « La dissolution a amené encore plus de chaos », regrette un élu du bloc central.




Certains députés continuent d’ailleurs d’en ressentir les secousses au sein de leurs territoires, plus de quatre mois après le couperet présidentiel. Une décision solitaire sans doute « la plus incomprise venant d’un chef de l’État », décrypte Frédéric Dabi, directeur général de l’Ifop. La popularité d’Emmanuel Macron est d’ailleurs au plus bas (22 %) depuis la dissolution, selon le baromètre mensuel…
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