

3ème MISE À JOUR DU 31 10 24
ACTIONS PRO PALESTINIENNES ET RÉINTÉGRATION DE 4 ÉTUDIANTS
Quatre étudiants de Sciences Po Paris vont être réintégrés dès lundi 4 novembre après une interdiction d’accès à l’établissement qui pesait sur ces derniers depuis début octobre en raison d’une action pro-palestinienne.
Sciences Po Paris : le nouveau directeur lève la sanction contre quatre étudiants propalestiniens
Titre Le Figaro le 31 10 24 qui poursuit :
« Selon Sciences Po, quatre étudiants avaient «été identifiés comme ayant participé à une action» propalestinienne au cours de laquelle «du matériel a été dégradé notamment» sur les stands de quatre entreprises.
Les quatre étudiants de Sciences Po Paris qui avaient mené fin septembre une action propalestinienne et étaient depuis interdits d’accès à l’établissement, vont pouvoir «revenir sur le campus lundi», après la levée de la sanction par la direction, a-t-elle annoncé jeudi.
«J’ai reçu ce jour les étudiants qui faisaient l’objet depuis trois semaines de mesures conservatoires d’interdiction d’accès au campus (…)» et «à l’issue de notre échange, j’ai décidé de lever la mesure conservatoire et de leur permettre de revenir sur le campus lundi», a annoncé le nouveau directeur de Sciences Po Paris Luis Vassy, dans un message adressé à la fois aux étudiants, professeurs et salariés et dont l’AFP a obtenu copie. «Notre institution a besoin d’aller de l’avant, je compte sur le sens des responsabilités de chacun pour m’y aider», a rappelé le directeur de Sciences Po Paris.
Les faits remontent à fin septembre, lors d’un forum auquel participaient des entreprises pour informer sur les débouchés professionnels. Selon Sciences Po, quatre étudiants avaient «été identifiés comme ayant participé à une action» propalestinienne au cours de laquelle «du matériel a été dégradé notamment» sur les stands de quatre entreprises. «La section disciplinaire a été saisie, et dans l’attente de sa décision, ils ont eu une interdiction d’accès au campus» prononcée début octobre. L’établissement leur avait proposé de suivre les cours en distanciel, via zoom. Une sanction contre laquelle les quatre étudiants ont déposé deux recours devant le tribunal administratif de Paris, qui les a déboutés en référé estimant que «la condition d’urgence n’était pas remplie» pour examiner leur demande.
A Sciences Po, «la liberté d’expression est pleinement assurée à chacun, et j’en serai également le garant. Je continuerai par ailleurs de m’opposer avec fermeté aux logiques d’intimidation, de prise de contrôle des espaces communs par la force du nombre et plus généralement à ce qui porte préjudice à l’institution qui nous unit», a poursuivi Luis Vassy dans son message.
Dans une interview aux Echos mi-octobre, le nouveau directeur de Sciences Po Paris, Luis Vassy, avait promis de «prendre les décisions pour assurer un fonctionnement serein». En France, un mouvement étudiant propalestinien s’est développé en 2024 dans certains établissements d’enseignement supérieur et en particulier les instituts d’études politiques, avec à la clef des manifestations et parfois des occupations de bâtiments. »
Accès à Sciences Po Paris : la juge des référés du tribunal administratif de Paris maintient l’interdiction faite à quatre étudiants
La jjuge des référés considère que les quatre étudiants ne démontrent pas une situation d’urgence à suspendre la décision d’interdiction prise par l’Institut d’études politiques de Paris.
Les quatre étudiants ont demandé à la juge des référés du tribunal, sur le fondement des dispositions de l’article L. 521-1 du code de justice administrative, de suspendre les décisions du 7 octobre 2024 par lesquelles le directeur de l’Institut d’études politiques de Paris leur a interdit l’accès de l’établissement à la suite de perturbations au « Forum des entreprises » organisé le 27 septembre 2024 par l’école sur son campus.
L’article L. 521-1 du code de justice administrative prévoit que deux conditions doivent être remplies pour suspendre une décision administrative, l’urgence et un doute sérieux sur la légalité de la décision contestée.
Pour justifier de l’urgence, les requérants ont exposé que les décisions d’interdiction aux locaux de Sciences Po les empêchaient d’assister aux cours, de participer aux examens et aux épreuves de contrôle continu, d’accéder à la bibliothèque ainsi que d’avoir des échanges avec les enseignants et les étudiants.
2ème MISE À JOUR DU 5 10 2024 – VOIR ARTICLES 2 ET 3 : RÉACTION ET DIRECTIVES GOUVERNEMENTALES – RÉACTION DE LA DIRECTION
PRÉCÉDENTES PUBLICATIONS DE METAHODOS
SCIENCES PO : JUSQU’OÙ IRA LA DÉRIVE ? – LE GOUVERNEMENT EN APPELLE À LA RESPONSABILITÉ DU DIRECTEUR … QUI RÉAGIT – MAJ 2 –. https://metahodos.fr/2024/10/05/sciences-po-jusquou-ira-la-derive-le-gouvernement-en-appelle-a-la-responsabilite-du-directeur-qui-reagit-maj-2/
SCIENCES PO : UN ENTRE SOI RENOUVELÉ ? – MAIS EST-CE IMPORTANT DE SAUVER L’ÉCOLE ? https://metahodos.fr/2024/09/20/sciences-po-un-entre-soi-renouvele-mais-est-ce-important-de-sauver-lecole/
À SCIENCES PO : D’ÉNORMES ATTENTES APRÈS LE DÉPART DU DIRECTEUR. https://metahodos.fr/2024/03/17/a-sciences-po-les-etudiants-esperent-un-retour-au-calme-au-lendemain-de-la-demission-de-leur-directeur/
SCIENCES PO : BESOIN D’UNE RÉFORME PROFONDE ? ://metahodos.fr/2024/04/29/la-crise-qui-secoue-sciences–po-paris-doit-etre-l…SCIENCES PO : BESOIN D’UNE RÉFORME PROFONDE ? MAJ – metahodos.fr
UN SILENCE LOURD ( presse, responsables politiques, direction et enseignants … ) COUVRE LES RÉCENTS ÉVÉNEMENTS AU SEIN DE SCIENCES PO PARIS
Hors Europe 1, CNEWS et Atlantico, les médias sont muets depuis lundi.
M A J du 35 10 24 : LE MINISTRE RÉAGIT EN FIN D’APRÈS MIDI DU 4 10 – VOIR ZRTICLE 2
Le ministre condamne les manifestations pro-palestiniennes à Sciences Po
À quelques jours de l’anniversaire du 7 octobre, le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur, Patrick Hetzel a condamné les récentes mobilisations pro-palestiniennes organisées à Sciences Po Paris et appellé les universités françaises à la responsabilité dans la gestion du maintien de l’ordre.
Patrick Hetzel « condamne fermement ces actions, qui vont à l’encontre des principes de neutralité et de laïcité du service public de l’enseignement supérieur ».
« La direction doit prendre ses responsabilités »
La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a qualifié vendredi d’« inadmissibles » les manifestations à Sciences Po, estimant que « la direction […] doit prendre ses responsabilités ».
« Un nouveau directeur [Luis Vassy, NDLR] est arrivé il y a trois ou quatre jours de cela, donc j’espère qu’il opérera un changement de culture au sein de cet établissement. »
Une circulaire sui vient d’être adressée aux universités souligne aussi que « le signalement au procureur de la République » au titre de l’article 40 du code de procédure pénale « constitue une obligation pour l’administration lorsqu’elle constate des faits lui paraissant suffisamment établis et de nature à constituer un crime ou un délit ».
RAPEL : Un rassemblement propalestinien a eu lieu ce lundi dans le hall de Sciences Po Paris. Des messages hostiles à Israël ont été scandés.
«A bas les colonialistes». « Netanyahou, casse-toi, la Palestine n’est pas à toi», «pour nos frères de Palestine et tous ceux qu’on assassine on est là»
«APPEL À L’INTIFADA», KEFFIEH… UN RASSEMBLEMENT PRO PALESTINIEN ET PRO HAMAS
«Des étudiants parfois masqués, brandissent des drapeaux palestiniens et libanais, portant des keffiehs ont organisé un meeting improvisé pro-Hamas et pro-Hezbollah dans le hall de Sciences Po Paris en appelant – semble t il au soulèvement.
Certains étudiants contestataires accusent Sciences Po de «complicité» ? Ilsdénoncent notamment la poursuite des échanges pédagogiques entre l’Etat hébreu et Sciences Po Paris. Sur le site internet de l’institution, les partenariats avec les universités de Ben Gourion du Néguev (Beer Sheva), de Reichman (Tel-Aviv), de Tel-Aviv et l’université hébraïque de Jérusalem sont apparents. Au printemps dernier, des étudiants avaient demandé que toute coopération soit annulée.
Des affiches en hommage à Philippine arrachées
par des militants dans le hall de Sciences Po et l’on n’a pas entendu la direction.
Le meurtre de Philippine, dont les obsèques ont eu lieu vendredi dernier à Versailles, continue de susciter des réactions politiques, souvent vives. Comme l’arrachage par des militants qualifiés « extrême gauche »d’affiches en soutien à l’adolescente de 19 ans, tuée samedi 21 septembre au bois de Boulogne par un Algérien sans-papiers de 22 ans, sous OQTF et déjà condamnée pour viol.
Une vidéo, qui tourne en boucle sur les réseaux sociaux, montre des jeunes arrachant des affiches sur lesquelles on peut lire « Justice pour les Philippines. Étudiant assassiné par une OQTF non exécutée ».
La scène se déroule dans le hall d’entrée de Sciences Po Paris devant la péniche »où l’on entend un élève crier : « N’hésitez pas à aller chasser les racistes ». « Elle est morte. Elle avait notre âge. Nous la respectons s’il vous plaît »répond un jeune homme, qui tente de l’empêcher de déchirer les affiches contenant une photo de la victime.
VOIR CI CONTRE LE POINT DE VUE DE HUGUES SERRAF
ARTICLE 1 – Sciences Po, nouveau paradis des dealers de chiite
Hugues Serraf journaliste et écrivain. ATLANTICO 4 10 2024
Au rythme actuel, il sera bientôt plus compliqué d’être une fille que d’être juif pour étudier dans le prestigieux établissement.
On constate un vrai glissement du militantisme étudiant antisioniste standard vers une identification pure et simple à la « cause » des ennemis d’Israël.
Ça n’est pas anodin parce qu’on avait déjà vécu un truc similaire avec le soutien à Pol Pot et à Mao dans les facs, dont l’antiaméricanisme était le principal moteur. Tout le reste —les assassinats de masse, les camps de travail, les « Grands bonds en avant » génocidaires, les famines auto-infligées, les persécutions religieuses et ethniques— était non seulement devenu accessoire, mais politiquement acceptable et même intellectuellement défendable.
Il est vrai que tout « jeune » normalement constitué auquel on serinerait que des juifs polonais au nez crochu, non contents de contrôler banques et médias, auraient, par un beau matin de 1948, envahi un pays de miséreux choisi au hasard afin d’en massacrer la population et d’en voler les organes au nom des« protocoles » de leurs sages, en serait spontanément révolté..
C’est le contraire qui surprendrait.
Mais que ce même jeune se mette, à défaut de s’informer plus avant en ouvrant des livres, à épouser la vision du monde d’une mafia chiite invisibilisant les femmes, éliminant les homosexuels et sponsorisant le trafic de cocaïne ou le terrorisme à travers le monde, et c’est une autre paire de manches…
Car à observer la dernière « incursion » à Sciences Po d’un groupe de décérébrés en keffieh exigeant la destruction pour Israël, l’intifada pour la France et la sécurité pour le régime des ayatollahs à l’instar du premier Elias d’Imzalène venu, on comprend qu’on a changé d’univers. C’est sûr, ils n’en sont pas encore à hurler leurs slogans en pachto afghan et à réclamer la traduction de leur carte d’étudiant en carte de « taliban » mais, à ce rythme, il deviendra bientôt aussi inconfortable pour les filles que pour les juifs d’intégrer la prestigieuse école.
ARTICLE 2 : Le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur met en garde les universités sur le « maintien de l’ordre » à l’approche du 7 octobre
Patrick Hetzel dit condamner des actions organisées les derniers jours dans plusieurs établissements, à Sciences Po Paris notamment.
Article rédigé par franceinfo avec AFP Publié le 04/10/2024 19:50
Le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur, Patrick Hetzel, a mis en garde les présidents d’université sur leur responsabilité dans le « maintien de l’ordre » avant l’anniversaire de l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, dans un communiqué publié vendredi 4 octobre. « Des manifestations et prises de position de nature politique, en lien avec le conflit au Proche-Orient, ont eu lieu ces derniers jours dans plusieurs établissements, à Sciences Po Paris notamment », écrit-il, ajoutant qu’il « condamne fermement ces actions, qui vont à l’encontre des principes de neutralité et de laïcité du service public de l’enseignement supérieur ».
A l’approche de la date anniversaire de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas sur le sol israélien, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, le ministre « a souhaité rappeler aux présidents d’université et aux directeurs d’établissements d’enseignement supérieur » leur « rôle dans la prévention de risques éventuels pour la sécurité au sein de leur établissement » et rappeler « aux recteurs leur rôle dans le contrôle de la légalité des mesures prises ».
Une circulaire adressée aux présidents d’université
Dans une circulaire envoyée aux présidents d’université et d’établissement supérieur, le ministre rappelle notamment qu’ils sont, « en vertu de la loi, responsables ‘du maintien de l’ordre’ et ‘de la sécurité dans l’enceinte de l’établissement' » et qu’il leur appartient « de faire usage de [leurs] pouvoirs de police pour prévenir tout risque de trouble », y « rétablir l’ordre et y protéger les usagers et les personnels », selon ce texte, consulté par l’AFP.
Cette circulaire souligne aussi que « le signalement au procureur de la République » au titre de l’article 40 du Code de procédure pénale « constitue une obligation pour l’administration lorsqu’elle constate des faits lui paraissant suffisamment établis et de nature à constituer un crime ou un délit ».
Des manifestations propalestiniennes ont eu lieu mardi et jeudi devant Sciences Po Paris, rassemblant une centaine de personnes mardi, a confirmé l’établissement. Une manifestation a aussi eu lieu jeudi dans les locaux de l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) à Paris, selon le ministère. La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a qualifié vendredi d’« inadmissibles » les manifestations à Sciences Po, estimant que « la direction (…) doit prendre ses responsabilités ».
ARTICLE 3. Manifestations propalestiniennes : Sciences Po saisit la justice contre un collaborateur de l’eurodéputée LFI Rima Hassan
Par Amaury Coutansais-Pervinquière 5 10 24 17h LE FIGARO
Hicham Touili-Idrissi s’affiche sur les réseaux sociaux vêtu du keffieh, un habit traditionnel dans plusieurs pays arabes, mais également devenu symbole de la cause palestinienne.
Luis Vassy, qui a investi son bureau mardi de directeur de Sciences Po, a saisi le procureur de la République via l’article 40 du Code de Procédure Pénale, affirme l’école au Figaro, confirmant une information du Journal du Dimanche . Dans son viseur Hicham Touili-Idrissi, un collaborateur au Parlement européen de l’élue d’extrême gauche Rima Hassan. Le jeune homme, reçu second au prix d’éloquence Clémenceau organisé par le ministère des Armées, est un activiste de la cause palestinienne. Il s’affiche sur les réseaux sociaux vêtu du keffieh, un habit traditionnel dans plusieurs pays arabes, mais également devenu symbole de la lutte propalestinienne.
Jeudi, l’école célébrait le «jour de l’Afrique». Des étudiants, dont Hicham Touili-Idrissi, en ont profité pour transformer le hall en tribune de soutien aux Gazaouis. «Israël assassin, Sciences Po complice», «Netanyahou, casse-toi, la Palestine n’est pas à toi» ou encore «Pour nos frères de Palestine et tous ceux qu’on assassine, on est là» pouvait-on entendre. La nouvelle direction de Sciences Po a donc tapé du poing sur la table face aux débordements et utilisé l’article 40 qui dispose que «toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit est tenu d’en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs».
«Une obligation pour l’administration»
La manifestation a également été visée par Patrick Hetzel, nouveau ministre de l’Enseignement supérieur dans un communiqué publié vendredi. «Des manifestations et prises de position de nature politique, en lien avec le conflit au Proche-Orient, ont eu lieu ces derniers jours dans plusieurs établissements, à Sciences Po Paris notamment», a-t-il écrit. Il «condamne fermement ces actions, qui vont à l’encontre des principes de neutralité et de laïcité du service public de l’enseignement supérieur». Le ministre rappelle que «le signalement au procureur de la République constitue une obligation pour l’administration lorsqu’elle constate des faits lui paraissant suffisamment établis et de nature à constituer un crime ou un délit». Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France Insoumise, y a vu dans une conférence vendredi «un abus de pouvoir». «Je demande à la jeunesse étudiante de ’s’insoumettre’, de ne pas accepter cet interdit», a-t-il dit avant d’appeler à installer des drapeaux aux couleurs de l’Autorité palestinienne, ainsi que du Liban, «où on peut».
Sciences Po avait déjà été le théâtre de manifestations de soutien à Gaza en mars dernier. «Sciences Po déplore une action et les pratiques utilisées, qui s’inscrivent délibérément hors du cadre fixé en matière d’engagement et de vie associative. L’administration se réserve le droit de saisir dès à présent la section disciplinaire à l’encontre de certains étudiants», avait confié au Figaro la direction de Sciences Po. Les actes antisémites ont bondi de 1000% en France, selon le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), depuis l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre dernier.