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LA PROMESSE (173) DE REINDUSTRIALISATION, « CHEF D’ŒUVRE EN PÉRIL » : RECORD DES DÉFAILLANCES D’ENTREPRISES

HAUSSE DE 21 % DES DÉFAILLANCES D’ENTREPRISES SUR 12 MOIS

Le baromètre réalisé par Rexecode pour le compte de la Société d’encouragement pour l’industrie nationale révèle un phénomène fragile, qui a besoin d’être soutenu.

VOIR ARTICLE 1. : PROPOSÉ À VOTRE LECTURE : La réindustrialisation de la France, chef-d’œuvre déjà en péril ?

Le record des 65.000 défaillances d’entreprises mensuelles

La France frôle désormais les 65.000 défaillances d’entreprises, selon les statistiques de la Banque de France. Les moyennes entreprises sont les plus touchées, avec un nombre de faillites qui a presque doublé.

VOIR L’ARTICLE 2. : Le triste record de défaillances d’entreprises est atteint

1. ARTICLE – La réindustrialisation de la France, chef-d’œuvre déjà en péril ?

Publié le 18 novembre 2024 L’OPINION Muriel Motte

Les faits – 

La Banque de France vient de dévoiler une nouvelle hausse des défaillances d’entreprises, à 64 650 en cumulé en octobre sur douze mois. Ce chiffre est en hausse de 21 % par rapport à l’an dernier. Cela confirme les défis à relever, soulignés par le baromètre Rexecode de « L’industrie en mouvement », commandé par la Société d’encouragement pour l’industrie nationale et ses partenaires (Bpifrance, la Banque des territoires, Business France…).

On n’ose imaginer les effets de la fin de la politique de l’offre sur l’économie française. Alors que les défaillances d’entreprises et les plans sociaux se multiplient dans l’hexagone, Michelin et Auchan n’étant que les cas les plus emblématiques, la deuxième édition du baromètre « L’industrie en mouvement » réalisé par Rexecode laisse apparaître les fragilités de la réindustrialisation du pays, pourtant indispensable à sa croissance économique et à sa souveraineté.

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2. ARTICLE – Le triste record de défaillances d’entreprises est atteint

 Par Marius Bocquet  |  15/11/2024

Leur nombre de défaillances d’entreprises cumulé sur douze mois s’est établi à 64.650 en octobre, selon la Banque de France. (Crédits : Reuters) La France frôle désormais les 65.000 défaillances d’entreprises, selon les statistiques de la Banque de France. Les moyennes entreprises sont les plus touchées, avec un nombre de faillites qui a presque doublé.

Les défaillances d’entreprises ont atteint un nouveau record en octobre. Leur nombre cumulé sur douze mois s’est établi à 64.650 le mois dernier, du jamais vu, contre 64.191 en septembre, selon les chiffres de la Banque de France publiés ce vendredi. En rythme annuel, ce nombre a augmenté de 21%, ce qui traduit toutefois une décélération par rapport à septembre (24%), souligne l’institution.

« Cette hausse est en partie un rattrapage, après le fort ralentissement des défaillances pendant la période Covid (2020-2021) », explique la Banque de France dans son communiqué.

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Pour rappel, les aides d’État avaient fait plonger les défaillances pendant la pandémie : environ 50.000 au total, si on compare avec la moyenne des dix années précédentes, auraient été évitées en 2020, 2021 et 2022. Le nombre de défaillances d’entreprises cumulé sur douze mois fait toutefois plus que dépasser sa moyenne d’avant-crise, qui s’établissait à 59.342 entre 2010 et 2019, selon les chiffres de la Banque de France. Le chiffre d’octobre est ainsi supérieur de 8,9% à cette moyenne.

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Défaillances

Source : Banque de France.

Les moyennes entreprises plus touchées

Dans le détail, ce sont dans les activités immobilières (40,4%), le transport et l’entreposage (40%), les activités financières et d’assurance (30,9%) et dans la construction (28,4%) que cette hausse a été la plus forte sur un an. Les faillites ont augmenté de 23,8% dans les conseils et services aux entreprises, 19,5% dans l’information et la communication, 18,9% dans le commerce et la réparation automobile, 14,9% dans l’hébergement et la restauration et 14,5% dans l’agriculture, la sylviculture et la pêche. Enfin, la hausse est de 9,2% dans l’industrie ainsi que dans l’enseignement, la santé, l’action sociale et le service aux ménages.

« Plus que le nombre, c’est la taille des entreprises en défaut qu’il faut surveiller », avait souligné le directeur des études Altares, Thierry Millon, auprès de l’AFP, car leurs difficultés « font peser un risque fort sur l’économie et l’emploi des territoires ».

Les moyennes entreprises sont celles qui souffrent le plus avec une hausse de 46,4% du nombre de défaillances d’entreprises cumulé sur douze mois en octobre. Suivent les petites entreprises (30,9%), les très petites entreprises (25,3%) puis les microentreprises et entreprises de taille indéterminée (20,4%). Ces chiffres sont relativement stables pour les entreprises de taille intermédiaire (ETI) et les grandes entreprises (8,6%).

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Pas de « tsunami »

Au total, les quelque 65.000 défaillances prévues en 2024 ne constituent pas « un tsunami », mais représentent quand même « le niveau le plus élevé des 15 dernières années », remarquait il y a un mois le groupe bancaire BPCE dans une étude. Julien Laugier, économiste au groupe BPCE, avait jugé que « l’actuelle vague de défaillances n’est pas du tout alimentée par la vague de créations d’entreprises », puisque « plus de la moitié des PME-ETI défaillantes ont plus de dix ans ».

« Taille significative et ancienneté, qui auraient dû être sources de résilience, ne le sont pas ».

Selon BPCE, 250.000 emplois sont actuellement menacés par les défaillances. Celles-ci s’ajoutent à un budget qui inquiète la Confédération des PME. « Augmentation du coût de l’embauche d’un apprenti, des charges au niveau du SMIC, transfert vers les entreprises d’une partie de l’indemnisation des arrêts maladies » : « Cela ne sera pas sans conséquence sur l’activité économique », prévient-elle.

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