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L’ABROGATION DU DÉLIT D’APOLOGIE DU TERRORISME DEMANDÉE PAR LFI/FRONT POPULAIRE – MÀJ 2

MISE À JOUR (2) 26 12 35

Une proposition de loi qui arrangerait peut-être les affaires des Insoumis

Le texte relance notamment les accusations de complaisance de La France insoumise avec le Hamas, organisation palestinienne terroriste et islamiste.

La proposition de loi de La France insoumise visant à supprimer du Code pénal le délit d’apologie du terrorisme permettrait de remettre ce délit dans le Code du droit de la presse et permettrait surtout de défendre le Hamas sans encourir de réelles peines, ce qui arrangerait peut-être les affaires des Insoumis.

Le communiste Fabien Roussel, comme le patron des socialistes, a rusé sans s’étonner ni condamner

l’initiative de ses alliés du LFI au sein du Front Populaire.

Il a d’abord soutenu les Insoumis, estimant que la précédente loi «renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme» – portée a l’époque par Bernard Cazeneuve – est «dévoyée, mal utilisée, utilisée à l’excès.»

Puis, dans un second temps, il a estimé que la proposition LFI déposée «est mal faite, mal écrite»puisque les rédacteurs «disent qu’il faut abroger le délit existant» sans «écrire qu’il faut le rétablir dans l’ancienne version», à savoir dans le droit de la presse. «Il manque cet article-là. Si ce texte était voté, ce (le délit, ndlr) serait abrogé mais pas rétabli. Et donc il n’y aurait plus de moyens juridiques pour condamner et poursuivre ceux qui font l’apologie du terrorisme»

François-Xavier Bellamy, chef de file des Républicains au Parlement européen a montré sa vive opposition à la proposition de La France insoumise au micro de Sonia Mabrouk.

Qu’on puisse faire l’éloge du Bataclan et justifier l’innommable, les attentats de Charlie Hebdo à l’Hyper Cacher

 « Il faut quand même prendre la mesure de ce qui est en train de se jouer indique François-Xavier Bellamy : ce que demande aujourd’hui La France insoumise, c’est qu’on puisse dans ce pays faire l’éloge du Bataclan. C’est qu’on puisse justifier l’innommable, justifier les attentats qui, de Charlie Hebdo à l’Hyper Cacher, ont endeuillé notre pays au cours des dernières années », avance-t-il.

« La France a payé cher le terrorisme islamiste et aujourd’hui l’apologie du terrorisme est condamnée en droit pénal et pas seulement dans le droit de la presse, justement pour cette raison. Et je crois que c’est absolument fondamental que cette ligne rouge reste fixée, qu’elle reste gravée dans le marbre parce que le terrorisme menace encore notre pays », explique le vice-président LR.

Didier Migaud « résolument contre » la proposition de suppression

« Je ne comprends pas qu’on puisse baisser la garde devant la menace du terrorisme, qui est aujourd’hui très présente », a réagi lundi le ministre de la justice au sujet de la proposition de loi déposée par les députés « insoumis » visant à supprimer ce délit, créé par une loi de 2014.

MISE À JOUR (1) 25 11 24

LE PS/FRONT POPULAIRE NE PROTESTE PAS, MAIS NE « SOUTIENT PAS » :

« Nous ne soutenons pas » la proposition de LFI, confirme le patron des députés PS Boris Vallaud.

Thomas Legrand partage l’analyse de LFI et soutient sa volonté d’abroger ce délit

« il est vrai, écrit il dans Libération, comme le dit La France insoumise, qu’il existe une véritable dérive autour de l’usage de la loi de 2014. Mais plutôt que de lancer une bombinette à portée polémique plus puissante que sa portée juridique, le parti aurait dû, s’il avait vraiment voulu changer le droit, trouver les voies politiques d’un compromis…. »

«Doublement condamnable» : François Hollande pourfend la suppression du délit d’apologie du terrorisme voulue par LFI

L’ancien premier ministre Bernard Cazeneuve redoute, pour sa part, que «la liberté d’expression» brandie par les Insoumis pour justifier leur initiative «puisse être instrumentalisée pour déverser partout dans l’espace public la haine antisémite.»

LFI entend pouvoir soutenir le terrorisme islamique aussi librement que possible ?

Ce terrorisme est – comme le montrent régulièrement les sondages – largement populaire au sein des populations d’origine arabo-musulmane, et celle-ci tient une place essentielle dans le socle électoral de LFI

Pour Philippe d’Iribarne dans ATLANTICO : « Il s’agit spécifiquement du terrorisme islamique. LFI entend pouvoir le soutenir aussi librement que possible. Une première raison, évidente, est que ce terrorisme est largement populaire au sein des populations d’origine arabo-musulmane et que celle-ci tient une place essentielle dans le socle électoral de LFI ‒ rappelons que 69 % des musulmans ont voté Mélenchon au premier tour de la dernière élection présidentielle. Mais on ne peut se contenter de cette explication. LFI se situe dans une perspective révolutionnaire : « du passé faisons table rase ». Pour elle, c’est le ressentiment qui est premier et la haine de ce passé est beaucoup plus fondamentale que l’espoir de l’avènement d’un monde meilleur. Les chrétiens et les juifs, objet privilégié du terrorisme islamique, font partie de ce passé. Ce terrorisme concourt à l’œuvre de destruction à laquelle LFI se voue. On est dans la logique d’extrême gauche de la Fédération de la libre pensée avec un combinaison de haine du christianisme et de solidarité avec l’islam. »

« La France insoumise sous le feu des critiques pour avoir proposé d’abroger le délit d’apologie du terrorisme »

TITRE LE MONDE QUI POURSUIT :

« La proposition de loi, déposée par le parti de gauche, veut supprimer ce délit créé par une loi de 2014. LFI estime que la loi du 29 juillet 1881, qui traite « des faits relevant des délits d’apologie de crime, d’apologie de crime de guerre, d’apologie de crime contre l’humanité », suffit en la matière. 

La France insoumise (LFI) a déposé à l’Assemblée nationale une proposition de loi afin d’abroger le délit d’apologie du terrorisme, s’attirant de vives critiques à droite comme dans le camp présidentiel. Le parti de gauche considère que ce délit, créé par une loi de 2014, a accentué « l’instrumentalisation de la lutte antiterroriste » contre « la liberté d’expression ».

Le texte, déposé par le député du Nord, l’« insoumis » Ugo Bernalicis, et ses collègues du groupe LFI, veut supprimer ce délit, estimant qu’en la matière, suffit « la loi du 29 juillet 1881 traitant des faits relevant des délits d’apologie de crime, d’apologie de crime de guerre, d’apologie de crime contre l’humanité »« Quelle démocratie peut encore conserver son nom, lorsque les méthodes de l’antiterrorisme sont utilisées pour réprimer des militants politiques, des militants associatifs, des journalistes ou encore des syndicalistes », peut-on lire dans l’exposé des motifs. …

« C’est difficile de faire plus ignoble », a écrit, sur X, le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, réagissant à cette proposition. « Une proposition de loi de la honte. Une infamie de plus des “insoumis” », a jugé le président du groupe Union des droites pour la République à l’Assemblée, Eric Ciotti…

Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a critiqué l’initiative de LFI dans un message posté sur X, samedi soir. En réponse à un message de Jean-Luc Mélenchon, le député de Seine-et-Marne pourfend cette proposition de loi « qui abroge purement et simplement le délit d’apologie du terrorisme, dont la définition demande seulement à être précisée pour en éviter les dérives »« Il est impératif de protéger les libertés publiques, mais aussi de protéger les Français du fanatisme et des appels à la violence et la haine », a-t-il estimé. « …

«LFI cherche le chaos»,

Déclaré Thibault de Montbrial. Invité du Grand Rendez-vous Europe 1/ Cnews/Les Echos, Thibault de Montbrial revient sur la proposition de loi déposée par le député insoumis Ugo Bernalicis d’abroger le délit d’apologie du terrorisme.

Pour l’avocat, il s’agit d’une provocation de plus de la part du parti qui « cherche le chaos » et qui constitue « un danger pour la République ». 

ARTICLE – ABROGATION DU DÉLIT D’APOLOGIE DU TERRORISME: ATTAL APPELLE LES AUTRES GROUPES DU NFP À SE « DÉSOLIDARISER » DE LFI

Le 23/11/2024 BFM

La France insoumise (LFI) a déposé ce mardi 19 novembre à l’Assemblée une proposition de loi visant à abroger le délit d’apologie du terrorisme. Jugeant cette « proposition de loi gravissime », Gabriel Attal, président du groupe Ensemble pour la République à l’Assemblée nationale, a demandé, dans une lettre envoyée ce samedi 23 novembre, aux autres groupes du NFP à se « désolidariser clairement » de LFI.

« Une limite fondamentale a été franchie: celle du respect que nous devons à toutes les victimes du terrorisme. Car les dispositions qui sont visées sont précisément celles qui nous permettent aujourd’hui de réprimer les prêcheurs de haine qui menacent notre pays et les valeurs de la République », écrit l’ancien Premier ministre.

Dans cette lettre adressée à Boris Vallaud, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, Cyrielle Chatelain, cheffe de file des écologistes et à André Chassaigne, président du groupe Gauche démocrate et républicaine, Gabriel Attal dit se souvenir « que c’est la gauche républicaine qui avait proposé et fait voter en 2014 ce texte qui protégeait la sécurité des Français et préservait donc leur liberté ».

« Faire passer l’intérêt de la Nation au-dessus des intérêts d’appareils politiques »

Le député des Hauts-de-Seine estime qu’en « plein procès de l’assassinat de Samuel Paty, la proposition de loi de la France insoumise est une insulte et une tache indélébile sur ceux qui la portent ».

« Elle s’attaque au cœur de ce qui devrait unir notre pays, notamment face à la menace terroriste islamiste. Elle foule aux pieds la dignité des victimes et de leurs familles, qui méritent au contraire le respect de tous et l’hommage de la Nation », déclare-t-il.

Gabriel Attal appelle donc les autres groupes du NFP à « faire passer l’intérêt de la Nation au-dessus des intérêts d’appareils politiques ». Et il leur demande ainsi s’ils sauront « se désolidariser clairement de cette proposition de loi » afin de « défendre nos valeurs, celles de la République ».

« Il est impératif de protéger les libertés publiques »

En proposant de supprimer le délit d’apologie du terrorisme, La France insoumise s’est attirée de nombreuses condamnations sur l’échiquier politique. Les condamnations se sont additionnées ce samedi chez les macronistes comme à droite, le ministre (LR) de l’Intérieur Bruno Retailleau jugeant « difficile de faire plus ignoble ».

Face aux critiques, le leader Insoumis Jean-Luc Mélenchon a dénoncé « une nouvelle agression contre LFI venue de l’extrême droite et servilement reprise par l’officialité médiaticopolitique ». « Plutôt que de se faire des films, lire le texte de la proposition de loi », dit-il.

Mais la controverse a également percé à gauche, avec une cinglante réplique du premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, revenant également sur les critiques de Jean-Luc Mélenchon contre le chancelier socialiste allemand Olaf Scholz sur sa position envers la décision de la Cour pénale internationale à l’égard du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.

« Je regrette la position allemande qui n’est pas la mienne, mais au même moment je ne dépose pas (un texte) qui abroge purement et simplement le délit d’apologie du terrorisme, dont la définition demande seulement à être précisée pour en éviter les dérives. Il est impératif de protéger les libertés publiques mais aussi de protéger les Français du fanatisme et des appels à la violence et la haine », écrit sur X Olivier Faure.

Les socialistes évitent « de marginaliser la défense des Palestiniens en ne sombrant pas dans les provocations et en refusant de considérer l’antisémitisme comme ‘résiduel' », grince encore le patron du PS, reprenant un terme utilisé par Jean-Luc Mélenchon. Et d’accuser LFI de « diviser » le « camp de la paix » et de chercher à « instrumentaliser électoralement la tragédie ».

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