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SIDÉRATION DEVANT LE DÉNI DE RESPONSABILITÉ. QUI AURA CRU À LA PROMESSE (174) DE NOMMER UN 1er MINISTRE EN 24 h – MISE À JOUR

MISE À JOUR :

A. LE JOURAL DU DIMANCHE SEUL À FELICITER MACRON ?

UN PRÉDISENT GAULIEN QUI VA APAISER LA TEMPÊTE ?

4. ARTICLE – Macron face à la tempête : le président, gardien d’une République au-dessus des partis

B. ET L’ON INVENTE DE NOUVEAUX « CONCEPTS » BRINGUEBALANTS

UN GOUVERNEMENT D’INTÉRÊT GÉNÉRAL

Curieux, car toute action publique ( politique ou administrative) repose impérativement sur la recherche de l’intérêt général. Celui-ci est un des fondements majeurs de l’Etat de droit.

Cette annonce sous entend que le gouvernement Barnier n’était pas d’intérêt général !

Pour Bruno Jeudy du JDF – reconnu pour être expert en interprétation de la pensée présidentielle – « c’est un gouvernement qui va au-delà du périmètre du gouvernement Barnier et du « socle commun ». «  ce gouvernement d’intérêt général dessine l’autoportrait de Bayrou ami historique qui le soutient avec constance… et qui parle « d’intérêt national »…« 

UN ARC DE GOUVERNEMENT

Pour le président seraient porteurs de cet intérêt général les partis qui participeraient ou soutiendraient le gouvernement : « …un gouvernement représentant toutes les forces politiques d’un arc de gouvernement qui puisse y participer ou, à tout le moins, qui s’engage à ne pas le censurer »

Le PS critiqué pour avoir sanctionné le gouvernement Banier est ainsi accusé d’appartenir au FRONT ANTI RÉPUBLICAIN. S’il entre dans l’ARC RÉPUBLICAIN, il sera ainsi porteur de l’INTERET GÉNÉRAL

UN FRONT ANTI RÉPUBLICAIN

Cette notion de circonstance vient percuter deux autres : L’ARC RÉPUBLICAIN et le FRONT RÉPUBLICAIN

Le président nomme et fustige ainsi les partis qui ont voté la censure.

Or le PS, le PC ET les Écologistes qui ont censuré le gouvernement nommé par le président font également – en même temps ? -?partie de ce qu’il a appelé l’ARC RÉPUBLICAIN autre invention macronienne.

Par ailleurs, le président – en simultanéité avec Melenchon – avait nommé FRONT RÉPUBLICAIN l’ensemble des partis à l’exclusion du RN

LFI appartient donc au FRONT RÉPUBLICAIN et au FRONT ANT RÉPUBLICAIN

DU « EN MÊME TEMPS « AU « TOUT ET SON CONTRAIRE « , OU PLUTÔT « LE FAIT DU PRINCE »

Conclusion ? C’est le président qui confère la qualité de républicain en fonction des détours qu’il donne – ou que prennent – à ses déclarations.

Jack LANG accompagnait le président lors du voyage organisé pendant que le gouvernement tombait, et avait déclaré – peut être étonné : « Il maitrise sa parole « .

APRÈS NOS PUBLICATIONS SUR LA COLÈRE ET LA HONTE, LA SIDÉRATION :

1. ARTICLE – Emmanuel Macron, l’incorrigible : « J’ai fait bouger les lignes à droite, je vais les faire bouger à gauche ! »

2. ARTICLE – Allocution d’Emmanuel Macron : un exercice acrobatique au milieu de son champ de ruines

3. ARTICLE – Les Français jugent Emmanuel Macron premier responsable de l’instabilité politique

1. ARTICLE – Emmanuel Macron, l’incorrigible : « J’ai fait bouger les lignes à droite, je vais les faire bouger à gauche ! »

Politique. Lundi, le président de la République le certifiait à ses amis : dans sa quête d’un Premier ministre, il serait, cette fois, guidé par une exigence de rapidité et une volonté de rester au-dessus de la mêlée. Qui y a cru ?

Par Laureline Dupont. Publié le 06/12/2024 L’EXPRESS

Emmanuel Macron pipeaute. C’est, depuis longtemps, ce que murmurent, tantôt hilares tantôt hagards, ses conseillers et amis, tous ayant fait l’expérience de l’affection présidentielle pour les petits mensonges sans conséquences.

Un SMS qu’il jure ne pas avoir envoyé, un propos qu’il assure ne pas avoir prononcé, untel qu’il certifie ne pas avoir rencontré… Un jour, l’un de ses intimes, pour le chatouiller, a osé formuler devant lui l’affreux mot de mythomanie. Protestations, ruades… Le chef de l’Etat a joué l’estomaqué : « Je ne mens jamais ! », comment ose-t-on ainsi le soupçonner ?

LIRE AUSSI : Michel Barnier renversé : ce que vous n’avez pas vu à l’Assemblée

Si seulement il ne s’agissait aujourd’hui que d’un discret arrangement avec la vérité. Depuis le lundi 2 décembre et l’annonce du 49.3, jusqu’au jeudi 5 …

…/…

2. ARTICLE – Allocution d’Emmanuel Macron : un exercice acrobatique au milieu de son champ de ruines

Si Emmanuel Macron s’est autorisé un rapide mea culpa au sujet de sa décision de dissoudre l’Assemblée en juin dernier, il s’est rapidement lancé dans une offensive contre les extrêmes « irresponsables et anti-républicains ». Et a la volonté de reprendre l’initiative gouvernementale en nommant le prochain Premier ministre.

Emmanuel Macron pouvait-il faire du trampoline sur un champ de ruines qu’il a lui-même provoquées ? Et pouvait-il trouver un chemin au milieu du champ de mines qu’il a disséminées ? Et encore redonner un choc d’espérance après avoir infligé un traumatisme de désespérance ? Le pari était osé pour ne pas dire impossible. Les plus mauvaises langues, et elles ne manquent pas désormais à son propos, affirmaient « qu’un pompier pyromane a toujours de l’essence par-devers lui afin de ranimer les flammes des incendies qu’il allume ! » Mais le président de la République ne peut pas dissoudre une seconde fois, du moins pas avant juillet, et il avait la ferme intention ce jeudi soir à la télévision de rassurer un pays plongé dans les affres politiques depuis son auto-dissolution, affres aggravées par la censure de « son » gouvernement. Pour commencer par se rassurer lui-même, il s’est montré particulièrement offensif contre les fauteurs de censure, après une autocritique rapide de son action dissolvante, enfin un début !

LIRE AUSSIMacron, de nouveau en quête d’un Premier ministre, exclut de démissionner

Emmanuel Macron n’est pas, à l’instar de l’immense majorité des leaders politiques, homme à reconnaître ses erreurs ni à s’autoriser des mea culpa, sinon en frappant sur la poitrine des autres. Après un hommage convenu « au dévouement et à la pugnacité de Michel Barnier » – n’aurait-il pas mérité un brin d’éloge supplémentaire ?- le chef de l’Etat a donc reconnu que « la dissolution n’avait pas été comprise », manière de glisser sur la désastreuse erreur commise…

Pour aussitôt enchaîner sur une offensive beaucoup plus forte contre les extrêmes « irresponsables et anti-républicains », le RN, d’abord et surtout, et les Insoumis. Avec une attaque particulièrement ciblée contre Marine Le Pen « qui au contraire de son programme a choisi le désordre avec la complicité de LFI ». Et d’en rajouter contre ceux-là qui ne pensent qu’à l’élection présidentielle et donc à semer le chaos. Mais il a aussi mis en cause ceux qui ont prêté la main à « ce front anti-républicain »« les forces qui hier encore gouvernaient la France et ont choisi de les aider », autrement dit les socialistes qui doivent regarder en face « leurs responsabilités » !

Changement de cap ou nuage d’encre ?

Mais que tous ceux-là n’attendent pas de lui qu’il jette l’éponge. Ce n’est ni dans son tempérament, ni dans son intention en dépit des pressions et des sondages très défavorables, il poursuivra son mandat jusqu’au bout « dans l’intérêt général ». Avec une volonté de reprendre l’initiative gouvernementale en nommant « dans les prochains jours », un Premier ministre qui « prendrait la tête d’un gouvernement représentant toutes les forces politiques républicaines susceptibles d’y participer ou à tout le moins qui s’engagent à ne pas le censurer ». Ainsi reprend-il cette idée de pacte de non-censure agitée par la gauche depuis quelques jours pour la plus grande fureur de Jean-Luc Mélenchon, ce qui lui garantit un label d’intérêt et de bien commun mais implique que les socialistes soient prêts à rompre avec ces Insoumis.

Quitte à affronter des candidats mélenchonistes aux prochaines municipales et lors d’éventuelles législatives dont on ne peut connaître la date aujourd’hui. Perspective qui exigerait des sociaux-démocrates un courage existentiel dont ils n’ont pas fait preuve jusqu’ici. La hardiesse et la détermination leur reviendraient-elles ? La crise économique l’exigerait (le Président n’a pas dit un mot de la dette) ! Mais Emmanuel Macron, ces dernières années, n’a cessé de donner des signes de dérive vers la droite en se détournant avec morgue de la gauche. Changement de cap ou nuage d’encre avant de tomber à nouveau là il a beaucoup penché ? Acceptera-t-il de donner à un Premier ministre d’ouverture vers les sociaux-démocrates tous les pouvoirs qu’il avait abandonnés au LR Michel Barnier ?

Le chef de l’Etat a très mal vécu cette période de cohabitation qu’il n’avait pas anticipée : on lui avait faussement vanté « la flexibilité » de l’ancien négociateur du Brexit. Or celui-là a sérieusement rejeté son héritage, contredit sa politique de l’offre et même son effort considérable en faveur de l’apprentissage. Sans même le tenir très informé de « ces abandons, de ces renoncements au macronisme ». Alors, Emmanuel Macron pourra-t-il demain consentir à… ne plus être macroniste ? On aurait envie de dire « bon courage » au prochain chef de gouvernement s’il entend imposer son autorité pour affronter la tâche herculéenne qui l’attend !

3. ARTICLE – Les Français jugent Emmanuel Macron premier responsable de l’instabilité politique

Par  Célestine Gentilhomme LE FIGARO 6 12 24

Au lendemain de la chute de Michel Barnier, ils demandent à 59% la démission du chef de l’État, comme le révèle un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro.

Son bail à Matignon n’aura duré que trois petits mois. L’aventure gouvernementale s’est brutalement arrêtée pour Michel Barnier, fauché mercredi soir par une motion de censure à l’Assemblée nationale. Aussitôt renversé par la gauche et le Rassemblement national (RN), le locataire de Matignon a remis jeudi sa démission à Emmanuel Macron, avec lequel il s’est entretenu pendant une heure à l’Élysée. 

De retour en première ligne, le chef de l’État cherche déjà le meilleur profil pour succéder à son éphémère premier ministre. Alors qu’il doit s’adresser aux Français dans une allocution ce jeudi soir, le président reste perçu dans l’opinion comme le principal fautif de l’impasse politique, selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro. Près de la moitié du pays (46%) le tient ainsi responsable de l’instabilité actuelle, loin devant le RN (11%) et le Nouveau Front populaire (10%) qui ont pourtant voté la motion de censure. Quand seuls 29% des Français jettent…

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4. ARTICLE – Macron face à la tempête : le président, gardien d’une République au-dessus des partis

CHRONIQUE. Hier soir, Emmanuel Macron s’est adressé aux Français. L’essayiste Paul Melun salue une allocution qui s’inscrit pleinement dans la tradition de la Ve République. Le président s’est positionné au-dessus des clivages partisans, incarnant ainsi la continuité de l’État.

Paul Melun 06/12/2024 LE JDD

Ce jeudi 5 décembre, à vingt heures précises, Emmanuel Macron s’est adressé à la Nation. Une brève prise de parole, attendue comme l’éclaircie après l’orage : la veille, une motion de censure avait été adoptée à l’Assemblée nationale, précipitant la chute du gouvernement Barnier. Une situation inédite depuis 1962, lorsque Georges Pompidou dut affronter un rejet similaire. Pourtant, hier soir, dans la gravité et la solennité de son allocution, c’est bien un appel à l’histoire politique et à la résilience institutionnelle que le président de la République a prononcé.

À LIRE AUSSIMotion de censure de 1962 : l’unique chute d’un gouvernement sous la Ve République

En refusant de céder aux appels à sa démission, Emmanuel Macron s’est tenu dans la lignée de l’esprit de la Ve République, telle que l’avait conçue le général de Gaulle : le président est le dépositaire de la souveraineté nationale, au-dessus des tumultes partisans. Hier soir, il a réaffirmé cette vérité : le président n’est pas un élu parmi d’autres ; il est le gardien des institutions, celui qui inscrit son action dans un temps long, au-delà des éclats et des crises du moment.

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