
ARTICLE – 2024, mauvaise année pour les éditeurs français
L’année 2024 s’est achevée dans un long soupir collectif et l’industrie du livre n’a pas échappé aux instabilités à répétition. Dans un premier bilan prudent, le président du Syndicat national de l’édition, Vincent Montagne, des ventes stables en valeur, mais en recul de 3 % en volume. Des estimations que les premiers chiffres disponibles précisent.
Le 10/01/2025 à 10:32 par Clément Solym ACTUALITtÉ
Lors de la cérémonie des vœux du SNE, Vincent Montagne a esquissé un «premier bilan des ventes de livres en 2024». Des tendances, plus que des chiffres : les pincettes sont toujours de rigueur pour cet exercice, si tôt dans l’année. L’an passé aura donc connu une croissance des cessions de droits à l’étranger : l’édition française s’exporte, un point positif.
En revanche, force est de constater que «l’année a été plus difficile en France», poursuit le président du groupe Média Participations. «Selon les premières estimations, le chiffre d’affaires de l’édition a été stable en valeur, mais a marqué un recul de 3 % en volume», indique-t-il.
Et d’ajouter : « Une tendance déjà observée en 2023, mais qui s’accentue. Évidemment, il y a des exceptions et de beaux succès, en littérature notamment. »
Ventes : le recul généralisé
En consultant les estimations de notre partenaire Edistat, la tendance sur les ventes en volume afficherait un recul de 4 %, avec 301,18 millions d’exemplaires écoulés en 2024. Le mois d’avril aurait été le plus douloureux, avec 10 % de recul en regard de 2023 et une rentrée littéraire de septembre en chute de 7 % également.
Rappelons que 2023 affichait déjà une chute de 4 % par rapport à 2022, avec 312,57 millions d’exemplaires.
Côté chiffre d’affaires, 2024 représenterait 3,799 milliards €, généré par les différents points de vente en France soit un repli de 2 %. Les GSS atteignent 53 % de ce montant, contre 36 % pour la librairie et 12 % pour les GSA.