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BUDGET : L’INSINCÉRITÉ ET LA LANGUE DE BOIS S’APPARIENT AU SEIN DU HT. COMITÉ DES FI. PUBLIQUES – MISE À JOUR 3

PUBLIÉ HIER SUR METAHODOS :

BUDGET : LE HAUT CONSEIL DES FINANCES PUBLIQUES SAISI SUR UN PROJET BIEN THÉORIQUE – L’INSINCÉRITÉ, SI COMMUNE, SERA-T-ELLE RELEVÉE ?

https://metahodos.fr/2025/01/28/budget/

LA PLUS PART DES HYPOTHÈSES SONT SURDIMENSIONNÉES

« Le Haut Conseil estime que la prévision de croissance du PIB pour 2025 (+0,9%), supérieure à celle du consensus des économistes (+0,7%), est atteignable mais un peu optimiste au vu des indicateurs conjoncturels les plus récents. De même, la prévision d’inflation (+1,4%) paraît un peu élevée au vu des tendances récentes et de l’atonie de la demande », peut-on lire.

« La prévision de masse salariale des branches marchandes est un peu optimiste pour 2024 (+3,0%), compte tenu des données déjà disponibles, et pour 2025 (+2,5%), compte tenu du ralentissement de l’activité et de la baisse de l’inflation anticipés en 2025 », peut-on lire dans le rapport.

L’économie française est à l’arrêt.

Le PIB a reculé de 0,1% au quatrième trimestre. Sur l’ensemble de l’année, la croissance a progressé de 1,1% selon l’Insee.

Nouvelle douche froide pour l’économie française. Après les mauvais chiffres du chômage, le PIB, produit intérieur brut, s’est contracté de 0,1% au quatrième trimestre, subissant le contrecoup des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, selon l’Insee. C’est moins bien que ce que l’Insee espérait en début de semaine. L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) tablait, en effet, sur une croissance nulle d’octobre à décembre 2024, après une hausse de 0,4% au troisième trimestre.

L’incertitude politique qui agite la France depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin pèse sur la croissance et se double d’une crise budgétaire : alors que le déficit public devrait dériver à environ 6% du PIB en 2024, le pays est sans budget pour 2025 à cause de la chute du gouvernement en décembre. Les enquêtes de conjoncture de l’Insee ne prêtent guère à l’optimisme. Pour la première fois depuis avril, la confiance des ménages a amorcé en octobre un repli qui dure. Le climat des affaires s’est détérioré également.

Pour 2025, le gouvernement du Premier ministre François Bayrou a abaissé sa prévision de croissance de 1,1% à 0,9%. De son côté, l’Insee table sur une hausse de 0,2% du PIB aux premier et deuxième trimestres, horizon de ses prévisions.

Un projet de loi de finances du gouvernement Bayrou qui «offre peu de marges de sécurité»

« La prévision de déficit avancée par Bercy «repose sur un net ralentissement des dépenses des collectivités locales et une forte maîtrise des dépenses d’assurance-maladie qui doivent être étayées par des mesures plus efficaces que celles qui ont été déployées jusqu’à présent, ainsi que sur une gestion stricte des crédits de l’État». » EXTRAIT DE L’ARTICLE 1

UN AJUSTEMENT LIMITÉ À 0,1 POINT ( avec des hypothèses contestables ) GRÂCE PRINCIPALEMENT À LA HAUSSE DES PRÉLÈVEMENTS

« Le HCFP relève que «le ratio de dépenses au PIB potentiel ne baisse que de 0,1 point au total». C’est en réalité «la hausse du taux de prélèvements obligatoires qui explique in fine la quasi-totalité de l’ajustement». « 

LE HAUT COMITÉ FAIT DE LA POLITIQUE : ASSURER LA SURVIE DU GOUVERNEMENT PLUTÔT QUE REDRESSER LES FINANCES

L’objectif de l’exécutif et du socle central est de sauver Bayrou. Mal en point car la gauche comme le RN mettent la pression en refusant les mesures qui permettraient une réduction réelle du déficit, des dépenses et de la dette.

L’essentiel est de tenir même avec un très mauvais budget, et le Haut Comité est de cet avis, ce qui le conduit à ne pas clairement alerter sur une situation budgétaire explosive pour 2025 et les années suivantes.

M A J – 30 01 25 :

le député LIOT Charles de Courson, par ailleurs spécialiste des comptes publics, juge que « tout est réuni pour que ce budget dérape ».

Le Haut Conseil note également que « le ratio de dépenses au PIB potentiel ne baisse que de 0,1 point au total ». À noter que l’instance présidée par le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, n’est pas la seule à s’inquiéter de la trajectoire du PLF. Dans une interview aux Échos, le député LIOT Charles de Courson, par ailleurs spécialiste des comptes publics, juge que « tout est réuni pour que ce budget dérape ».

Avec un budget qui dérape, comment croire la promesse de François Bayrou de réduire progressivement le déficit pour arriver à 3% en 2029 ? 

ÉCRIT FRANCE INFO QUI POURSUIT :

La France risque de perdre en crédibilité, vis-à-vis de ses partenaires européens, mais aussi des milieux économiques. Puisqu’on laisse encore nos comptes s’enfoncer dans le rouge, les taux vont augmenter.

Tous les efforts budgétaires qui ne seront pas faits cette année seront repoussés à 2026. Il faudra ainsi trouver plus d’argent, et bien plus que 50 milliards d’euros d’économies. Ce n’est pas un hasard si les fonctionnaires de Bercy planchent déjà sur la copie de 2026, et cherchent déjà comment réduire les dépenses, notamment sociales. Si le gouvernement arrive à éviter la censure cette année, ils savent aussi que ce sera à un prix faramineux pour les finances publiques.

M A J 31 01 25

EXTRAITS DE L’AVIS DU HT COMITÉ

Dans le contexte créé par une dégradation importante du déficit public en 2024 pour la deuxième année consécutive, qui expose encore davantage la France au risque de hausse des taux d’intérêt,

il est indispensable et urgent que les textes financiers de l’année 2025 soient adoptés en reposant sur des prévisions et des mesures réalistes pour engager la trajectoire de réduction du déficit.

Le Haut Conseil estime que la prévision de croissance du PIB pour 2025 (+0,9 %), supérieure à celle du consensus des économistes (+0,7 %), est atteignable mais un peu optimiste au vu des indicateurs conjoncturels les plus récents.

De même, la prévision d’inflation (+1,4 %) paraît un peu élevée au vu des tendances récentes et de l’atonie de la demande. La prévision de masse salariale des branches marchandes est un peu optimiste pour 2024 (+3,0 %), compte tenu des données déjà disponibles, et pour 2025 (+2,5 %), compte tenu du ralentissement de l’activité et de la baisse de l’inflation anticipés en 2025.

La prévision de déficit public pour 2024, révisée à 6,0 points de PIB au lieu de 6,1 points en octobre, est plausible même si elle reste affectée d’aléas, notamment sur les dépenses des collectivités territoriales, dont les comptes complets ne seront connus qu’en mars prochain. Elle marquerait une dégradation de 0,5 point par rapport à 2023 et un écart de de 1,6 point par rapport à la prévision du PLF pour 2024.

La prévision de déficit public pour 2025 est révisée en hausse : elle passe de 5,0 points de PIB dans le PLF initial à 5,4 points, du fait à la fois de l’actualisation des prévisions macroéconomiques, de la prise en compte d’informations nouvelles sur l’exécution 2024, et de l’abandon de dispositions prévues par les PLF et PLFSS initiaux pour 2025.

Alors que la charge de la dette est attendue à 67 Md€ en 2025, en progression de 8,3 Md€, après une hausse de 6 Md€ en 2024, le respect de la cible de déficit de 5,4 points de PIB cette année, dont l’ambition a déjà été réduite par rapport à l’automne dernier, est un impératif

dans le contexte d’urgence lié au dérapage des finances publiques en 2023 et 2024. Compte tenu de l’urgence à réduire le déficit, le Gouvernement doit être prêt à prendre les dispositions nécessaires en cas de moins-values de recettes ou de dérapage de certaines dépenses en cours d’année.

Le solde structurel présenté par le Gouvernement s’élève à 5,5 points en 2024, puis à 4,7 points de PIB en 2025, soit un ajustement structurel de 0,7 point. L’écart entre le déficit structurel prévu et celui de la loi de programmation des finances publiques (LPFP) s’élèverait alors à 1,8 point de PIB en 2024 et 1,4 point en 2025. Ces écarts sont largement supérieurs à 0,5 point de PIB, ce qui laisse présager que, lors de l’examen par le Haut Conseil des projets de lois relatifs aux résultats de la gestion et portant approbation des comptes des années correspondantes, ils seront importants au sens de la loi organique. L’ampleur de ces écarts témoigne toutefois du caractère obsolète de la LPFP pourtant promulguée il y a à peine plus d’un an.

Le Gouvernement estime que la croissance des dépenses publiques excède nettement la croissance du PIB potentiel, à politique inchangée, ce qui fait croître spontanément le ratio des dépenses au PIB potentiel de 0,9 point,

et que les mesures qu’il prend le font baisser de 1,0 point de PIB. Le Gouvernement ne fournit toutefois pas les hypothèses sous-jacentes à cette estimation qui permettraient d’en évaluer la pertinence. 

En tout état de cause, le ratio de dépenses au PIB potentiel ne baisse que de 0,1 point au total et c’est la hausse du taux de prélèvements obligatoires qui explique in fine la quasi-totalité de l’ajustement structurel de 0,7 point de PIB en 2025.

Le Haut Conseil souligne l’importance de renforcer la part de l’ajustement structurel en dépenses dans la trajectoire du solde structurel, en l’appuyant sur une évaluation fine de l’efficience et de la qualité des dépenses publiques.

Le ratio de la dette au PIB recommencerait à croître en 2024 et en 2025, pour atteindre 115,4 points de PIB et dépasser ainsi le point haut atteint lors de la crise sanitaire, soit près de 6 points de PIB au-dessus de celle de la LPFP.

Il est indispensable que la France tienne son objectif de retour du déficit sous 3 points de PIB en 2029, comme prévu dans son plan budgétaire et structurel à moyen terme, pour garder le contrôle de ses finances publiques et maîtriser son endettement, tout en finançant les investissements prioritaires et en veillant à ne pas affecter son potentiel de croissance.

QUELQUES CAPTURES D’ÉCRAN DU RAPPORT

LA HAUSSE DES PRÉLÈVEMENTS OBLIGATOIRES : UNE ALERTE

EXTRAIT RELATIF À LA DETTE : UNE ALERTE NON REPRISE DANS LA SYNTHÈSE COMMUNIQUÉE AUX MÉDIAS

MISE À JOUR 30 01 25 : 2 ARTICLES

2. ARTICLE – Budget 2025 : les doutes du Haut Conseil des finances publiques face à « l’optimisme » de Bercy

Economie. Dans son avis sur le projet de budget 2025, le HCFP note que ce dernier « offre peu de marges de sécurité » pour bel et bien réduire le déficit.

Par R.D. L’EXPRESS 30/01/2025

Le projet de budget de l’Etat pour 2025 est bâti sur des hypothèses « un peu optimistes » de croissance et, bien qu’il « amorcerait l’indispensable trajectoire de réduction du déficit », il offre « peu de marges de sécurité », a estimé le Haut Conseil des finances publiques (HCFP) dans un avis publié mercredi 29 janvier.

« Ce PLF (projet de loi de finances, ndlr) amorcerait l’indispensable trajectoire de réduction du déficit mais offre peu de marges de sécurité », estime le Haut Conseil des finances publiques dans cet avis sur le budget de l’Etat et le budget de la Sécurité sociale (PLFSS), publié mercredi. « Celle-ci repose en effet sur des mesures à confirmer dans le cadre du débat parlementaire en cours et dans des textes ultérieurs. »

LIRE AUSSI : Les doutes des économistes face à Bercy : « Une prévision sans budget, c’est comme la météo sans modèle »

Dans le détail, le Haut Conseil estime que la prévision de croissance du PIB pour 2025 (+ 0,9 %), « supérieure à celle du consensus des économistes (+ 0,7 %), est atteignable mais un peu optimiste au vu des indicateurs conjoncturels les plus récents ». De même, « la prévision d’inflation (+ 1,4 %) paraît un peu élevée au vu des tendances récentes et de l’atonie de la demande », estime le HCFP.

Un déficit à 5,4 % du PIB en 2025 ?

La prévision de déficit, à 5,4 % du PIB en 2025, « repose aussi sur des hypothèses macroéconomiques un peu optimistes, sur un net ralentissement des dépenses des collectivités locales et une forte maîtrise des dépenses d’assurance-maladie », poursuit l’instance indépendante.

LIRE AUSSI : Budget : pourquoi augmenter la flax tax serait une ineptie, par Nicolas Bouzou

Ces hypothèses « doivent être étayées par des mesures plus efficaces que celles qui ont été déployées jusqu’à présent, ainsi que sur une gestion stricte des crédits de l’Etat », demande-t-il. Il note également que « le ratio de dépenses au PIB potentiel ne baisse que de 0,1 point au total ».

La porte-parole du gouvernement Sophie Primas a assuré mercredi que des négociations étaient « en cours » entre les députés et sénateurs réunis ce jeudi en commission mixte paritaire (CMP) pour trouver un compromis sur le projet de loi de finances pour 2025.

3. ARTICLE – BUDGET DU GOUVERNEMENT BAYROU: POURQUOI LE HAUT CONSEIL DES FINANCES PUBLIQUES EST PESSIMISTE

30 01 25 BFM RMC

Le gouvernement de François Bayrou devrait mettre en place des mesures plus efficaces selon l’avis rendu par le Haut conseil des finances publiques, mercredi.

Le Haut conseil des finances publiques a rendu un avis mitigé sur le sérieux du budget 2025. Cette institution est chargée de s’exprimer sur les prévisions de recettes et dépenses publiques pour les budgets de l’État, de la sécurité sociale et des collectivités locales, sachant que ce n’est qu’un avis, un peu comme une autorité morale.

Ces avis sont rendus avec des mots choisis, mesurés. « Ce projet de loi de finances est bâti sur des hypothèses un peu optimistes. Il amorcerait l’indispensable trajectoire de réduction du déficit mais offre peu de marges de sécurité », est-il notamment écrit. En langage normal, cela veut dire que ce budget 2025 n’est ni crédible, ni précis, ni réaliste et que le déficit sera bien supérieur aux 5,4% du PIB prévus aux yeux du Haut conseil des finances publiques. 

DES MESURES PLUS EFFICACES ATTENDUES

Le budget est jugé trop optimiste car la  prévision de croissance retenue pour 2025 est de 0,9%, soit presque le double de la dernière prévision des instituts privés, et la prévision d’inflation est sans doute aussi trop élevée.

Pour le reste il faudrait un scenarion sans accroc: « La prévision de déficit, à 5,4% du PIB, repose aussi sur une gestion stricte des crédits de l’État, un net ralentissement des dépenses des collectivités locales et une forte maîtrise des dépenses d’assurance-maladie », prévient le Haut conseil.

Mais ce dernier reconnaît qu’il faudra des mesures plus efficaces que celles qui ont été déployées jusqu’à présent pour tenir les objectifs. Le problème c’est qu’on voit mal d’où ces mesures pourraient venir au vu des concessions faites aux socialistes. 

1. ARTICLE – Budget 2025 : le Haut conseil des finances publiques juge la copie de Bercy «un peu optimiste»

Par Adrien Bez 29 janvier LE FIGARO

L’organisme, qui dépend de la Cour des comptes, estime que le projet de loi de finances du gouvernement Bayrou «offre peu de marges de sécurité» même s’il «amorcerait l’indispensable trajectoire de réduction du déficit».

Le Haut conseil des finances publiques (HCFP) a corrigé la copie du gouvernement Bayrou. Mention «avertissement». Dans un avis rendu ce mercredi, cette institution qui dépend de la Cour des comptes fait part de ses inquiétudes sur le projet de loi de finances pour 2025. Selon les sages de la rue de Cambon, le budget repose sur une prévision de croissance du PIB pour 2025 (+0,9%) «un peu optimiste au vu des indicateurs conjoncturels les plus récents». Même son de cloche pour la prévision d’inflation (+1,4%) et la prévision de masse salariale des branches marchandes (+2,5%).

«Ce PLF amorcerait l’indispensable trajectoire de réduction du déficit mais offre peu de marges de sécurité», alerte le rapport. Pour rappel, le gouvernement formé par François Bayrou a promis de cantonner le déficit public à 5,4% du PIB en 2025. Il s’agit là d’une «urgence lié au dérapage des finances publiques en 2023 et 2024», rappelle le HCFP. Or, la prévision de déficit avancée par Bercy «repose sur un net ralentissement des dépenses des collectivités locales et une forte maîtrise des dépenses d’assurance-maladie qui doivent être étayées par des mesures plus efficaces que celles qui ont été déployées jusqu’à présent, ainsi que sur une gestion stricte des crédits de l’État».

Si le gouvernement affirme qu’il atteindra ses objectifs en grande partie grâce à des économies, le HCFP relève que «le ratio de dépenses au PIB potentiel ne baisse que de 0,1 point au total». C’est en réalité «la hausse du taux de prélèvements obligatoires qui explique in fine la quasi-totalité de l’ajustement». Pour les experts, il ne fait aucun doute que l’Etat ne pourra pas se priver d’une «évaluation fine de l’efficience et de la qualité des dépenses publiques» pour mener à bien ses objectifs. Sophie Primas, porte-parole du gouvernement, a assuré mercredi que des négociations étaient «en cours» entre les parlementaires qui se réuniront jeudi en commission mixte paritaire (CMP) pour trouver un compromis sur le budget.

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