
D’autres œuvres à lire, à voir, à écouter
- Si ces écoutes vous donnent envie de lire des témoignages de survivants de la Shoah, je vous en conseille deux en particulier: Si c’est un homme, que l’Italien Primo Levi fit publier un an à peine après son retour d’Auschwitz –il fut l’un des seuls à prendre la parole si vite après la guerre–, et L’amour après de Marceline Loridan-Ivens. À 89 ans, celle qui fut conduite dans les camps à l’adolescence raconte ce que sa déportation a fait à son corps, à sa sexualité et à son rapport à l’amour. Deux livres bouleversants, à lire une fois dans sa vie.
- Puisqu’il faut désormais se demander comment transmettre ce chapitre de l’histoire sans la parole directe des personnes qui l’ont vécu, je vous recommande l’écoute du podcast Mémoires de Buchenwald. Accompagnés par Pauline Blanchet et Claire Latxague, les élèves de la section germanophone du lycée Utrillo de Stains ont réalisé ce podcast pour documenter leur voyage à Buchenwald aux côtés de descendants de déportés. Ce faisant, ils nous proposent une piste pour continuer à transmettre et sensibiliser à ce pan de l’histoire: aller sur place, au moins une fois, et s’appuyer sur les récits transmis au sein des familles de victimes.
- Pour LSD, la série documentaire sur France Culture, Béatrice Leca s’interroge sur le camp d’Auschwitz-Birkenau: comment ce lieu libéré en 1945 est-il devenu le mémorial que l’on connaît aujourd’hui? Dans «Auschwitz-Birkenau, le lieu témoin», on apprend que ce ne fut pas une évidence. Avant d’être un lieu de mémoire, l’ancien camp d’extermination fut l’objet de manœuvres politiques ou religieuses, pour en faire un symbolecommuniste, juif ou européen, selon l’époque.