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ENFIN, ON DÉVOILE LES FAUSSES ÉCONOMIES ET LES VRAIES HAUSSES DE FISCALITÉ DU BUDGET 2025

La Cour des comptes, ambiguë avant le vote du budget, épingle celui ci … après son vote

Elle considère que la loi de finances 2025 ne comporte pas de réductions nettes des dépenses publiques, avec un effort « exclusivement » concentré sur des hausses de prélèvements et de la fiscalité.

LE MENSONGE SUR LES ÉCONOMIES ( ET LA RÉALITÉ DE DÉPENSES EN HAUSSE ) À ÉTÉ ANALYSÉ DES LE DÉBUTS PAR METAHODOS ET RARES ÉTAIENT LES MÉDIAS À FAIRE L’EFFORT DE VOIR LES VRAIS CHIFFRES

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Le constat  servile (?) avant le vote est impitoyable après

La loi de finances pour 2025 ne présente que peu d’efforts structurels de réduction des dépenses publiques, alors même qu’il est « crucial » de redresser les finances de la France, a prévenu jeudi 13 février la Cour des comptes . Après les deux « années perdues » de la consolidation budgétaire – 2023 et 2024 –, la loi de finances pour 2025 récemment adoptée prévoit une réduction du déficit public de 6 % du produit intérieur brut (PIB) en 2024 à 5,4 % en 2025, rappelle l’institution, qui appelle depuis des années à contenir les dépenses publiques .

La hausse des dépenses publiques a été l’un des principaux facteurs de l’envolée du déficit en 2024,

Pour autant, cet effort repose « exclusivement » sur des hausses de prélèvements plutôt que sur des efforts d’économie, alors même que la hausse des dépenses publiques a été l’un des principaux facteurs de l’envolée du déficit en 2024, rappelle la Cour des comptes dans un rapport consacré à la situation des finances publiques début 2025.

Le rythme de progression du des dépenses publiques est le même qu’avant-crise sanitaire

Le ratio de dépense publique sur PIB étant attendu en 2025 à 56,9 points, un record depuis 2022.

 « De surcroît, près de la moitié des hausses de prélèvements inscrites en loi de finances pour 2025 est présentée comme temporaire, ce qui reporte sur les années suivantes l’effort structurel de redressement des finances publiques », s’inquiète la Cour des comptes.

« La Cour des comptes pointe le grand flou des économies pour 2025 »

TITRE LA TRIBUNE. Grégoire Normand 13/02/25

Étrillant la stratégie fiscale de l’exécutif pour résorber un déficit structurel, les magistrats pointent du doigt, dans un rapport, les zones d’ombre et les limites du budget adopté.

La Cour des comptes a rendu son rapport ce jeudi.

Le parcours du budget 2025 sera marqué par le chaos et les mauvais points. À peine une semaine après son adoption au Sénat, le texte examiné à la loupe par la Cour des comptes n’aura pas échappé aux critiques. Dans un rapport au vitriol dévoilé ce jeudi, les magistrats étrillent la version du gouvernement sur les coupes budgétaires.

Promettant un effort global de 50 milliards d’euros pour réduire le déficit à 5,4 % cette année, l’exécutif expliquait il y a peu que les restrictions budgétaires représenteraient le principal levier pour rétablir les comptes publics. Or, « la réduction de 0,5 point du déficit prévue par la loi de finances repose exclusivement sur des hausses de prélèvements obligatoires plutôt que sur des efforts globaux d’économies », indiquent les auteurs. « L’année prochaine, il faudra faire encore plus d’économies, car on pourra faire moins d’impôts », a déclaré le premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici.

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ARTICLE – La Cour des comptes dénonce des dépenses publiques « hors de contrôle » et voit la France « au pied du mur »

Dans un rapport sur la situation des finances publiques, la Cour souligne que le dérapage de 2024 est principalement dû à la flambée de la dépense publique, là où les précédents gouvernements pointaient des recettes décevantes. Un nouveau dérapage en 2025 serait critique.

Par Stéphane Loignon, Sébastien Dumoulin 13 févr. 2025

La France est « au pied du mur », alerte la Cour des comptes. Dans leur rapport sur la situation des finances publiques début 2025, les sages de la rue Cambon soulignent le rôle prépondérant de la dérive des dépenses dans le dérapage du déficit et tirent la sonnette d’alarme sur l’urgence des efforts à mener.

Derrière le trou observé en 2024, où le déficit doit atteindre 6 % du PIB contre 4,4 % initialement prévu au budget, les mauvaises surprises dans l’encaissement des recettes ont été pointées par les précédents gouvernements. Mais pour la Cour, ce sont surtout les dépenses qui sont en cause. « La dépense publique n’est pas tenue, contrairement à certains discours », a taclé le premier président de la Cour, Pierre Moscovici,selon qui « en 2024 plus encore qu’en 2023, la dépense publique est apparue hors de contrôle ».

Budget 2025 « sur le fil du rasoir »

En 2024, la dépense publique a augmenté de 1,7 % en volume, soit plus que la croissance du PIB (1,1 %). Et encore, ce dérapage apparaît plus modéré qu’il ne l’est, en raison de l’extinction des dispositifs de crise. « Ce que nous appelons le coeur de la dépense a progressé de 2,7 %. C’est la progression la plus importante des 15 dernières années », a souligné Pierre Moscovici.

Pour la première fois depuis 2020, le ratio de dépenses publiques sur PIB augmente, passant de 56,4 % en 2023 à 56,7 % en 2024, un niveau supérieur de 7 points à la moyenne de la zone euro et de 3 points à son niveau avant-Covid. « Sans que le service public se soit considérablement amélioré et fasse bondir de joie absolument tout le monde », a-t-il ironisé.

Derrière cette envolée, la Cour reconnaît les efforts de l’Etat, mais pointe le rôle des collectivités locales, dont la dépense a progressé de 3,6 % entre 2023 et 2024. Cette hausse est certes due en partie aux investissements traditionnellement réalisés pour produire leurs effets à l’aube des municipales, mais aussi à leurs dépenses de fonctionnement, qui ont grimpé de 2,6 %. « C’est un record depuis au moins dix ans », note-t-il. Celles de la sphère sociale – retraites,remboursements médicaux, allocations, etc. – ont également continué à croître de 3,1 % en volume, pour atteindre 756 milliards d’euros. Un rythme « très supérieur à celui du PIB », note le rapport.

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Dans ce contexte, Pierre Moscovici se dit « inquiet ». Pour le budget 2025 tout juste adopté, qui vise un déficit de 5,4 % du PIB, « nous sommes déjà sur le fil du rasoir », rappelle-t-il. L’effort d’ajustement repose quasi exclusivement sur des hausses d’impôts et de cotisations, selon les sages, qui pointent au passage le rendement incertain de certaines mesures comme la surtaxe des bénéfices des grandes entreprises. L’Etat a beau continuer de se serrer la ceinture, la dépense publique, elle, doit encore progresser de 1,2 % en volume, soit un rythme encore supérieur à la croissance. « Ce cours doit s’interrompre », insiste Pierre Moscovici.

Les « scénarios de l’inacceptable »

Car le plus dur reste à faire. Les années 2023 et 2024 ont eu pour effet de doubler l’importance de l’ajustement à réaliser pour la France, si elle veut ramener le déficit sous les 3 % en 2029, comme elle s’y est engagée auprès de l’Union européenne. La correction à mener atteint aujourd’hui 110 milliards d’euros, contre 50 milliards environ chiffrés il y a deux ans. « Nous ne pouvons plus nous permettre de reporter nos efforts, insiste-t-il. Si nous ne le faisons pas de manière volontaire, nous finirons par y être contraints. »

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Pour les années qui viennent, la Cour dessine deux scénarios moins optimistes que celui envoyé par l’exécutif à Bruxelles. Le premier prévoit un niveau de croissance « réaliste » (1 % à partir de 2026), le second un niveau d’ajustement deux fois moindre que celui anticipé (mais tout de même d’une cinquantaine de milliards d’euros, ce qui serait déjà inédit).

« Si on combine ces deux hypothèses, ce qui n’est pas d’un pessimisme échevelé, la dette avoisinera 125 % du PIB en 2029 », pointe-t-il. La charge de la dette atteindrait alors 112 milliards d’euros, devenant le premier budget de l’Etat, loin devant l’Education. « Ce sont des scénarios de l’inacceptable, mais l’inacceptable n’est pas irréaliste », conclut-il.

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