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BETHARRAM / BAYROU – APRÈS LES DÉNÉGATIONS, LA CONFUSION ET LES ACCUSATIONS – MISE À JOUR

MISE À JOUR 18 02 25

DÉFENSE ET CONFUSION AJOUTENT À L’OPACITÉ DE L’AFFAIRE

Interrogé à l’Assemblée nationale ce mardi 18 février le Premier ministre François Bayrou a de nouveau affirmé qu’il n’était

« jamais » intervenu dans l’affaire des violences au sein de l’établissement scolaire Notre-Dame-de-Bétharram, « ni de près, ni de loin ».

( s’agissant du juge et du procureur qu’il est soupçonné d’avoir rencontrés )

Pour preuve de son innocence, le locataire de Matignon a assuré que le juge Christian Mirande, comme l’ancien procureur général de Pau, auprès de qui il serait intervenu à l’époque,

« n’auraient pu lui communiquer le moindre détail sur les violences »

à Bétharram en raison de leurs fonctions et de leur « absolue intégrité ».

« Un magistrat n’a pas le droit, sous peine de sanctions disciplinaires (…) de communiquer le moindre élément du dossier dont il a la charge », a fait valoir François Bayrou.

« Il n’a jamais communiqué le moindre élément du dossier »

a affirmé le chef du gouvernement, avançant « la preuve que s’il n’a rien dit, je ne savais rien de cette affaire. »

Il avait, après un premier déni, reconnu avoir rencontré le juge, en précisant qu’il n’avait pas connaissance de faits sexuels, alors que le juge enquêtait précisément sur des abus sexuels sur mineurs.

Un magistrat  a t il précisé «n’a pas le droit de communiquer le moindre élément du dossier dont il a la charge à quelque personne extérieure au dossier que ce soit», a-t-il insisté. 

L’ « AFFAIRE » A ÉTÉ ÉVOQUÉE, PAS LE « DOSSIER » ?

 «Est-ce que nous avons pu parler avec le juge Christian Mirande de cette affaire ? Sans doute oui».

 Mais un magistrat «n’a pas le droit de communiquer le moindre élément du dossier dont il a la charge à quelque personne extérieure au dossier que ce soit», a-t-il insisté. «On a pu parler de l’ambiance, on a pu parler de l’établissement, jamais du dossier»

On a pu parler de l’ambiance, on a pu parler de l’établissement, jamais du dossier»

a ajouté François Bayrou. Est ce si évident qu’un Président de département et Député rencontre un juge pour parler d’un établissement et exclusivement de l’ambiance ! Et l’ambiance serait tout a fait étanche aux réalités et faits ?


Quant au procureur général, «je ne le connais pas», et «il n’a eu aucune communication» avec «qui que ce soit sur ce dossier»

En 1998 année de l’affaire du prêtre, le chef du gouvernement était député et président du conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques.

Il ne pouvait donc que connaître le Procureur général.

AU COURANT DE RIEN, IL EST BIEN INFORMÉ

Il a en effet indiqué qu’un signalement avait été fait par le procureur général de Pau à la chancellerie (au ministère de la Justice NDLR.) dès 1998 « en soulignant la gravité des faits », François Bayrou a jugé qu’il était inimaginable qu’ils n’aient pas été « avertis » à l’époque « d’un signalement aussi important. »

« CAR SI JE NE SAVAIS PAS D’AUTRES SAVAIENT » : ACCUSATIONS

Le procureur général – déclare Bayrou bien informé – a tenu informée la Chancellerie sur ces affaires à quatre reprises dans l’année 1998. Il l’a fait téléphoniquement le jour de l’incarcération et il l’a fait ensuite à trois reprises par écrit, en signalant la gravité des faits ».

Il ne connaissait pas le procureur mais est bien informé des quatre signalements faits en direction du ministère de la justice.

Rappelons qu’il a communiqué antérieurement sur l’existence d’un rapport fait au niveau de l’inspection académique – rapport que le ministère ne retrouve pas ! On ne sait pas d’ailleurs comment le Figaro se l’est procuré.

Bayrou lisait la presse, il a lui même admis connaître la rumeur…

1. NOTRE PUBLICATION PRÉCÉDENTE :

BETHARRAM / BAYROU : QUAND VÉRITÉ ET MENSONGES S’ENTREMÊLENT – UNE QUESTION D’HONNEUR OU UNE AFFAIRE D’ÉTAT ?

https://metahodos.fr/2025/02/16/betharram-bayrou-quand-verite-et-mensonges-sentremelent-une-question-dhonneur-ou-une-affaire-detat/

EXTRAITS :

François Bayrou – mis en cause pour mensonge flagrant devant l’AN, en disant qu’il ne savait rien de ce qui se passait à Bétharram – est revenu sur certains mensonges mais maintient des dénégations éloignées des faits.

À Pau, François Bayrou a pourtant répèté qu’il « n’était pas au courant »


Jamais je n’ai été, à cette époque, averti en quoi que ce soit des faits qui ont donné lieu à des plaintes ou à des signalements »
s’était déjà défendu le premier ministre, mercredi devant l’Assemblée

– IL SE CONTREDIT LUI MÊME SUR DE NOMBREUX ASPECTS 

– REVIENT SUR SON AFFIRMATION « DE NE RIEN SAVOIR « DEVANT L’ASSEMBLÉE , SUR CERTAINS POINTS 

– PERSISTE SUR DES DÉNÉGATIONS IRRÉALISTES SUR D’AUTRES POINTS

-ÉVOQUE UN RAPPORT – PEU CRÉDIBLE ET BIEN LÉGER – DE L’ADMINISTRATION LOCALE DE L’ÉTAT 

-CONCÈDE – UN COMBLE – QU’IL CONNAISSAIT LA RUMEUR

2. « Affaire Bétharram : un Premier ministre a-t-il le droit de mentir ? »

TITRE LIBÉRATION SUI POURSUIT :

« Devant l’Assemblée, puis dans la foulée de sa rencontre avec le collectif des victimes le 15 février à Pau, François Bayrou a juré n’avoir «jamais été informé» des plaintes pour violences visant l’établissement catholique Notre-Dame-de-Bétharram. En cas de mensonge avéré, le chef du gouvernement s’expose à une sanction politique mais pas à une réponse pénale.

« Il le défend mordicus. A l’Assemblée, devant la presse… Malgré des témoignages et documents qui démentent sa version, François Bayrou jure qu’il n’a «jamais été informé» des violences qui ont pu se dérouler pendant des années à l’école privée Notre-Dame-de-Bétharram – 112 plaintes d’anciens élèves dénoncent des faits de violences, y compris sexuelles, qui auraient eu lieu entre les murs de ce collège-lycée catholique pendant des décennies. Déjà interrogé sur son silence et son inaction par les députés Paul Vannier (LFI) et Arnaud Bonnet (Les Ecologistes), les 11 et 12 février, le Premier ministre est promis à un inconfortable retour sur le gril des questions au gouvernement ce mardi.

« Dernier coup de pression en date : le patron du Parti socialiste, Olivier Faure, a uni sa voix à celle des insoumis et des écologistes, le dimanche 16 février… »

3. « Un avocat réclame une enquête sur une éventuelle intervention de Bayrou auprès de la justice »

TITRE LIBÉRATION QUI POURSUIT ( 17 février 2025 ) :

« Selon un gendarme chargé de l’enquête, l’actuel Premier ministre serait intervenu en 1998 auprès du procureur général de Pau, a révélé dimanche 16 février le magazine «Sept à huit» sur TF1. 

« L’affaire des viols à Bétharram ne cesse de prendre de l’ampleur. L’avocat Jean-Louis Blanco, conseil du premier élève de l’établissement catholique à avoir porté plainte pour une violente claque reçue d’un surveillant, demande l’ouverture d’une enquête pour «entrave à la justice». Cette demande d’enquête pénale, qui vise aussi des faits présumés de «recel de crime», a été déposée ce lundi après-midi auprès du parquet général de Pau. «C’est une demande d’enquête sur l’enquête, pour savoir qui a fait quoi, et comment monsieur Bayrou serait intervenu auprès de la justice, explique l’avocat. On ne peut pas rester sans réponse, il faut que François Bayrou soit convoqué pour s’expliquer.»

« Cette demande intervient après la diffusion d’un témoignage diffusé dimanche 16 février dans le magazine Sept à Huit, sur TF1. Le gendarme chargé de l’enquête sur le père Carricart, ancien directeur de l’institution visé par une plainte pour viol en 1998, a évoqué une «intervention» de François Bayrouauprès du procureur général de Pau à l’époque. L’ancien gendarme affirme qu’en 1998, lors de la présentation du suspect en vue de sa mise en examen, le juge d’instruction chargé du dossier lui aurait déclaré : «Il y a un problème, la présentation va être retardée. Le procureur général demande à voir le dossier, monsieur Bayrou est intervenu auprès de lui.» De «très graves accusations», pour Me Blanco, également élu municipal d’opposition (Les Ecologistes) à Pau, ville dont le Premier ministre est resté maire…. »

4. « Affaire des viols de 1998 : François Bayrou cerné par deux témoignages convergents »

TITRE MEDIAPART QUI POURSUIT ( David Perrotin et Antton Rouget 17 février 2025 ) :

« Le gendarme chargé de l’enquête contre l’ancien directeur de Notre-Dame-de-Bétharram a révélé l’intervention de François Bayrou dans la procédure judiciaire. Si l’actuel premier ministre dénonce des « fantasmes », le juge de l’époque estime la version de ce militaire « parfaitement crédible » auprès de Mediapart. L’avocat d’une des victimes a saisi la justice sur une possible « entrave ».

« Après le juge, le gendarme. Le militaire chargé de l’enquête criminelle sur des viols commis par le directeur de Notre-Dame-de-Bétharram a lourdement mis en cause le premier ministre François Bayrou dans le déroulé de cette enquête conduite à partir de 1998 au tribunal de Pau. Aujourd’hui à la retraite, Alain Hontangs a raconté avec détails dans l’émission « Sept à huit », diffusée dimanche 16 février sur TF1, que l’élu béarnais était non seulement informé de cette procédure, contrairement à ses déclarations répétées devant l’Assemblée nationale, mais aussi qu’il se serait immiscé dans les investigations. »

5. ARTICLE – Violences à Notre-Dame de Bétharram : un avocat saisit la justice sur une éventuelle intervention de François Bayrou dans l’une des enquêtes

Sur TF1, dimanche, le gendarme chargé de l’enquête sur le père Carricart, ex-directeur de l’école visé par une plainte pour viol en 1998, a évoqué une « intervention » de François Bayrou auprès du procureur de Pau à l’époque.

Article rédigé par franceinfo. Publié le 17/02/2025

L’établissement scolaire Notre-Dame de Bétharram, situé à Lestelle-Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), le 5 février 2024. (QUENTIN TOP / HANS LUCAS / AFP)

L’affaire Notre-Dame de Bétharramcontinue de se complexifier. Un avocat a demandé, lundi 17 février, l’ouverture d’une enquête pour « entrave à la justice » dans l’affaire de viol survenue en 1998 au sein de l’établissement scolaire privé des Pyrénées-Atlantiques. Cette requête qui fait suite aux propos d’un ancien gendarme évoquant une « intervention » du Premier ministre François Bayrou dans ce dossier.

Dans un témoignage diffusé dimanche dans l’émission « Sept à Huit », sur TF1(Nouvelle fenêtre), le gendarme chargé de l’enquête sur le père Carricart, ex-directeur de l’institution visé par une plainte pour viol en 1998, a évoqué une « intervention » de François Bayrou, alors à la tête du conseil général du département, auprès du procureur général de Pau à l’époque. Il affirme que, lors de la présentation du suspect en vue de sa mise en examen, le juge d’instruction chargé du dossier lui aurait déclaré : « Il y a un problème, la présentation va être retardée. Le procureur général demande à voir le dossier, monsieur Bayrou est intervenu auprès de lui ».

La demande d’enquête pénale, qui vise aussi des faits présumés de « recel de crime », a été déposée lundi après-midi auprès du parquet général de Pau. Son auteur, l’avocat Jean-François Blanco, représentait, en 1996, le premier élève de cet établissement catholique à avoir porté plainte, pour une violente claque reçue d’un surveillant. Il est également élu municipal d’opposition (Les Verts) à Pau, ville dont le Premier ministre est resté maire.

L’avocat veut « savoir qui a fait quoi »

Les propos tenus par le gendarme sont de « très graves accusations », a estimé auprès de l’AFP Jean-François Blanco. « C’est une demande d’enquête sur l’enquête, pour savoir qui a fait quoi, et comment François Bayrou serait intervenu auprès de la justice », explique l’avocat pour justifier cette requête.

Le juge en charge du dossier a affirmé à plusieurs reprises que l’actuel Premier ministre était venu le voir à l’époque pour évoquer l’affaire. Selon l’ex-magistrat, François Bayrou s’inquiétait au sujet d’un de ses fils, scolarisé dans l’établissement. Mais « en aucun cas, il ne m’a demandé de modérer mes décisions », affirme l’ancien juge, Christian Mirande, dans le reportage de TF1.

Le père Carricart avait été mis en examen dans cette affaire et placé en détention. Il avait été retrouvé mort en 2000.

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