
« Richard Ferrand au Conseil constitutionnel : Le RN accusé de sauver Emmanuel Macron après cette décision »
TITRE LE HUFFPOST QUI POURSUIT ( Lucie Oriol ) :
« En s’abstenant, les députés RN de la commission des Lois ont offert un coup de pouce à Richard Ferrand… Et à Emmanuel Macron.
Les troupes de Marine Le Pen ont offert un coup de pouce à la nomination de Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel
Ils ont fait durer le suspense jusqu’au bout. Richard Ferrand était auditionné ce mercredi 19 février dès 8 h 30 par la Commission des lois de l’Assemblée, puis celle du Sénat, afin de valider ou non sa nomination à la tête du Conseil constitutionnel. La veille, Marine Le Pen a fait savoir que les 16 députés RN commissionnaires joueraient le jeu des « auditions », et se refusait à donner une consigne de vote en amont. »
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« Conseil constitutionnel: Richard Ferrand dément vouloir un troisième mandat présidentiel »
TITRE L’OPINION QUI POURSUIT :
« Paris – Le candidat d’Emmanuel Macron pour présider le Conseil constitutionnel a déclaré, mercredi 19 février lors d’une audition à l’Assemblée nationale, qu’il n’avait « jamais été sa pensée ni son désir » que le président de la République puisse effectuer un troisième mandat »
ARTICLE – Présidence du Conseil constitutionnel : la candidature de Richard Ferrand approuvée de justesse par le Parlement
Députés et sénateurs ont approuvé à une voix près la candidature du candidat d’Emmanuel Macron à la présidence de l’institution, ce mercredi 19 février. 39 parlementaires ont voté pour et 58 contre.
par LIBERATION le 19 février 2025
Après des jours de suspense autour d’une candidature critiquée à gauche comme à droite, les parlementaires ont finalement approuvé d’un cheveu – en l’occurrence d’une voix –, ce mercredi 19 février; la nomination de Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel. Notamment grâce au Rassemblement national qui a décidé de s’abstenir. A l’issue d’un vote dans les commissions des lois de l’Assemblée et du Sénat, 39 parlementaires ont voté pour sa nomination et 58 contre, alors que 59 voix auraient été nécessaires pour bloquer sa nomination.
A l’Assemblée nationale, les élus RN ont décidé de ne pas participer au scrutin, à bulletin secret, ainsi que leurs collègues du groupe d’Eric Ciotti. Richard Ferrand «s’est engagé en expliquant qu’il ne devait pas y avoir de gouvernement des juges, et que le peuple français avait un pouvoir constituant […] Nous y sommes évidemment très attachés», a expliqué le député Bryan Masson à l’issue de l’audition.
Plus tôt lors d’une audition ce mercredi, Richard Ferrand a déclaré qu’il n’avait «jamais été [sa] pensée ni [son] désir» que Macron puisse effectuer un troisième mandat. Dans un entretien au Figaro en juin 2023, l’ancien président de l’Assemblée nationale disait pourtant l’inverse. Alors que le quotidien lui demandait s’il regrettait que le chef de l’Etat ne puisse pas se représenter en 2027, il répondait : «Notre Constitution en dispose ainsi. Cependant, à titre personnel, je regrette tout ce qui bride la libre expression de la souveraineté populaire. La limitation du mandat présidentiel dans le temps, le non-cumul des mandats, etc. Tout cela corsète notre vie publique dans des règles qui limitent le libre choix des citoyens.»
Une réponse qui revient aujourd’hui comme un boomerang et qui compromet les chances de Ferrand de s’installer rue de Montpensier. L’ex-président de l’Assemblée nationale a bien tenté de s’en défendre ce mercredi devant les députés de la commission des lois de l’Assemblée nationale : «Je connais l’article six de notre Constitution et naturellement, il s’appliquera au président actuel comme il s’appliquera à d’autres, sauf modification, si le constituant que vous êtes le décide», a-t-il déclaré. «Donc je vous remercie madame Panot de m’avoir permis de tordre le cou, en effet, à ce qui n’a jamais été ma pensée ni mon désir», a-t-il ajouté à l’adresse de la députée de la France insoumise qui l’interrogeait sur le sujet.
Feu vert pour Philippe Bas
En revanche, la commission des Lois du Sénat a donné ce mercredi matin son accord massif à la nomination du sénateur Les Républicains Philippe Basau Conseil constitutionnel, candidat proposé par le président LR du Sénat, Gérard Larcher, a annoncé la présidente de la commission Muriel Jourda.
Ancien juge au Conseil d’Etat, ministre et secrétaire général de l’Elysée sous Jacques Chirac, le sénateur de la Manche a fait consensus auprès de ses collègues, recevant 36 votes pour et seulement 2 votes contre parmi les suffrages exprimés, et pourra donc devenir «Sage».