1. ARTICLE – APRÈS LE PORTUGAL EN EXCÉDENT, L’ESPAGNE RAMÈNE SON DÉFICIT PUBLIC À 2,8% DU PIB EN 2024

BFM 27 03 25

Alors que le Portugal a revu à la hausse cette semaine son excédent budgétaire, l’Espagne vient d’annoncer un déficit public en recul à 2,8%, ce qui fait entrer le pays dans les critères de Maastricht.

La péninsule ibérique serait-elle le nouveau moteur économique de l’Europe? Sur le plan budgétaire en tout cas, les « pays du Club Med » comme ils étaient autrefois surnommés avec mépris font montre du plus grand sérieux au sein de l’UE.

L’Espagne a ainsi ramené son déficit public à 2,8% de son produit intérieur brut (PIB) en 2024, soit mieux que l’objectif de 3% fixé par le gouvernement, selon des chiffres rendus publics jeudi par la ministre du Budget.

Ce taux, en baisse de 0,7 point par rapport à celui de 2023 (3,5%), a été atteint à la faveur d’une croissance de 3,2%, parmi les plus élevées de la zone euro, a rappelé Maria Jesus Montero lors d’une conférence de presse.

Il permet à l’Espagne de revenir dans les clous fixés par les traités européens, qui exigent d’avoir un déficit public inférieur à 3% du PIB, pour la première fois depuis 2018, selon l’exécutif.

Cette dynamique tranche avec celle de la France, où le déficit public s’est creusé l’an dernier pour atteindre 5,8% du PIB (+0,4 point), d’après l’Institut national de la statistique français (Insee).

Le Portugal en excédent

De son côté le Portugal a annoncé avoir dégagé l’année dernière un excédent budgétaire à hauteur de 0,7% de son produit intérieur brut (PIB), après 1,2% en 2023, selon une première estimation publiée mercredi par l’Institut national des statistiques (INE).

Un résultat là aussi supérieur aux attentes du gouvernement, qui tablait sur 0,4% dans ses dernières prévisions. Pour cette année, l’INE table sur un excédent de 0,3%.

Dans le même temps, la dette publique du Portugal a également reculé en 2024, pour s’établir à 94,9% du PIB, après être tombé l’année précédente sous le seuil des 100% du PIB. En 2024, le Portugal a également surfé sur de bons résultats économiques avec une croissance de 1,9%.

2. ARTICLE -?Avec un déficit public à 3,4 % contre 5,8 %, l’Italie donne une leçon budgétaire à la France

– Selon l’Insee, le déficit public de la France a atteint 5,8 % du PIB en 2024. De quoi faire de la France le cancre de la zone euro, alors que l’Italie a réduit le sien à 3,4 %.

DAVID BENSOUSSAN. 27 MARS 2025 CHALLENGES

C’est une très relative bonne nouvelle. Selon l’Insee, le déficit public a finalement atteint 5,8 % du PIB en 2024, et non 6 % comme redouté, grâce notamment à un léger ralentissement des dépenses locales. Pas de quoi fanfaronner non plus. Les collectivités, qui étaient à l’équilibre en 2022, affichent désormais un trou de 17 milliards d’euros. Et le poids des dépenses publiques s’est remis à grimper, à 57,1 % du PIB. Ce gain inattendu de 0,2 point sur le déficit global devrait tout juste compenser le freinage de la croissance en 2025 et faciliter la tâche du gouvernement, qui s’est fixé un objectif de déficit à 5,4 %.

Ce matin, sur France Inter, le ministre de l’Economie et des Finances a annoncé la tenue d’une conférence des finances publiques, animée par le Premier ministre François Bayrou, le 15 avril, pour partager l’état désastreux des comptes avec les parlementaires, les élus locaux et les partenaires sociaux. Nos performances financières peu glorieuses contrastent avec la réussite de l’Italienne Giorgia Meloni. La présidente du Conseil a fait, elle, bien mieux que ce qu’elle prévoyait en divisant par deux son déficit, ramené à 3,4 %. De quoi reléguer l’Hexagone au rang de cancre budgétaire de la zone euro. La comparaison entre nos deux pays est riche d’enseignements.

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