
ARTICLE – Il y a 29 mois, Elon Musk a dépensé 41,8 milliards d’euros pour acheter Twitter. Aujourd’hui, et après avoir attendu 874 jours, il a enfin sa première satisfaction avec X
JVTech. 26/03/2025 Loïc Nicolay aka « nicoln »
Il y a 29 mois, Elon Musk a dépensé 41,8 milliards d’euros pour acheter Twitter. Aujourd’hui, et après avoir attendu 874 jours, il a enfin sa première satisfaction avec X:.
Je suis un passionné de Tech et de science : de l’astronomie aux voitures électriques, en passant par l’informatique qui est à l’origine de ma passion pour la Tech. Sans oublier mes sports : la force athlétique, le tennis et les sports mécaniques. Bref, ma vie gravite autour du sport et de la Tech.
Après une traversée du désert marquée par des polémiques et des décisions controversées, Elon Musk voit enfin le bout du tunnel. X, anciennement Twitter, retrouve sa valeur initiale d’acquisition, soit 41,8 milliards d’euros. Un premier succès pour le milliardaire, qui doit maintenant transformer l’essai.
Un rachat controversé pour un parcours semé d’embûches
Il aura fallu 874 jours, soit près de deux ans et demi, pour qu’Elon Musk puisse enfin souffler un peu. Le 20 mars 2025, X, la plateforme qu’il a acquise au prix fort en octobre 2022, retrouve enfin sa valeur initiale de 41,8 milliards d’euros. Un soulagement pour l’entrepreneur visionnaire, dont l’acquisition avait été perçue, par beaucoup, comme un pari risqué, voire une folie.
Rappelons les faits : fin 2022, Elon Musk débourse une somme astronomique pour s’offrir Twitter, l’un des réseaux sociaux les plus influents du monde. L’opération, l’une des plus importantes de l’histoire de la tech, suscite immédiatement la controverse. Les motivations de Musk, souvent jugées floues, et son style de management, pour le moins disruptif, inquiètent.
Les premiers mois sont marqués par une série de décisions radicales. Musk, fervent défenseur d’une liberté d’expression absolue, assouplit considérablement les règles de modération de la plateforme. Il licencie également près de 80% des effectifs, arguant d’une nécessaire restructuration pour assurer la viabilité financière de l’entreprise. Des figures emblématiques de Twitter, comme Esther Crawford, qui avait fait le buzz en dormant au bureau pour tenir les délais, font les frais de cette purge.
Ces choix brutaux ont des conséquences immédiates : de nombreux annonceurs, inquiets de l’évolution de la plateforme, retirent leurs budgets publicitaires. L’image de Twitter, rebaptisé X, se dégrade. Les critiques fusent, accusant Musk de transformer le réseau social en un espace de désinformation et de haine.
Entre promesses non tenues et démêlés judiciaires
La gestion interne de X n’est pas non plus exempte de reproches. Des anciens employés témoignent d’un climat de travail délétère, marqué par des promesses non tenues et des pressions constantes. Musk, allant jusqu’à réclamer le remboursement de trop-perçus à certains salariés licenciés, s’attire les foudres de la justice.
L’épisode de l’ingénieur qui a osé contredire Musk sur la baisse de sa popularité, et qui a été immédiatement remercié, illustre parfaitement le style de management autocratique du milliardaire. L’arrivée de Linda Yaccarino au poste de CEO, censée apporter un peu de stabilité, ne suffit pas à calmer les critiques.
Face à l’adversité, Musk choisit l’attaque. Il dénonce un “boycott illégal » de la part de l’industrie publicitaire et engage des poursuites judiciaires. Parallèlement, il mise sur de nouveaux relais de croissance, comme xAI, sa société spécialisée dans l’intelligence artificielle, et affiche son ambition de transformer X en une plateforme multi-services, intégrant notamment des solutions de paiement en ligne.
Contre toute attente, cette stratégie de la « terre brûlée » semble porter ses fruits (il s’agit d’une stratégie militaire qui consiste à détruire toutes les ressources qui pourraient être utiles à l’ennemi lors de sa progression ou de sa retraite). Des investisseurs de renom, comme Sequoia Capital ou Fidelity Investments, continuent de soutenir Musk. La valorisation de X remonte progressivement, jusqu’à atteindre, ce 20 mars 2025, le seuil symbolique des 41,8 milliards d’euros.
Un avenir encore incertain
Ce retour en grâce de X est une première victoire pour Elon Musk, mais le chemin est encore long. Le milliardaire doit encore trouver les moyens de rembourser la dette colossale contractée pour l’acquisition de la plateforme. Une nouvelle levée de fonds, visant à lever 1,85 milliard d’euros, est en cours.
L’avenir de X reste donc incertain. La plateforme parviendra-t-elle à retrouver durablement la confiance des annonceurs et des utilisateurs ? Le pari de la diversification sera-t-il payant ? Seul le temps nous le dira.
Le pari audacieux de transformer un réseau social en une plateforme globale et multifonctionnelle est lancé. Il reste à voir si cette vision se concrétisera et si X deviendra le pilier central de l’écosystème numérique imaginé par Musk.