
UN EFFORT « TRÈS CONSIDÉRABLE » QUE L’ON VEUT FAIRE PASSER POUR UNE ÉCONOMIE ( BAISSE NETTE DES DÉPENSES )
Eric Lombard déclare que la France est dans un « état d’urgence budgétaire » avec d’une part la dette et de l’autre, les effets de la guerre commerciale lancée par les Etats-Unis. Le pays va devoir réaliser « un effort supplémentaire de 40 milliards d’euros », en 2026, un engagement « très considérable »
C’est l’expression « très considérable « qu’a utilisée le ministre dans son annonce pour 2026 d’un effort budgétaire de 40 Mds
– qui n’est pas une baisse réelle nette ( par rapport au budget de 2025 )
– mais une baisse tendancielle ( par rapport à l’augmentation « naturelle « des dépenses … et qui se cumule avec une augmentation d’autres dépenses grâce notamment à des hausses de recettes…
DES « BAISSES LÉGÈRES »
Il a d’ailleurs dans un second temps parlé de baisse légère des dépenses.
FISCALITÉ ET AMPUTATION DU POUVOIR D’ACHAT
En réalité , l’Etat envisage d’amputer directement le pouvoir d’achat des français ( par la suppression d’avantages fiscaux, ou la sous indexation de prestations )
…
même si la promesse de non augmentation des impôts est martelée , alors que sont déjà pointés deux effets budgétaires amputant le pouvoir d’achat des retraités, et qu’un taxe sur les hauts revenus est à l’étude
« UNE HAUSSE DES IMPÔTS EST INTENABLE «
F Bayrou
Le ministre de l’économie invite les patrons à lui faire des propositions ( on sait qu’il entendra à nouveau le projet de contribution des plus âgés : des indexation des retraites, suppression de l’abattement de 10% sur les revenus imposables, mais également la demande de réformes … ). Ainsi que des pistes relatives aux dispositifs sociaux et médicaux et relatives aux niches fiscales…
La ministre chargée des Comptes publics estime (19 avril ) notamment «qu’on ne peut pas indéfiniment mettre à contribution les actifs pour financer les nouvelles dépenses sociales liées au vieillissement».
Cet argument vient compléter celui donné traditionnellement d’un pouvoir d’achat supérieur des retraités ( et on oublie la charge des mutuelles qu’ils assument à 100% ).
Montchalin estime que «ce n’est pas votre âge qui doit définir votre contribution mais aussi les moyens dont vous disposez.»
Le gouvernement envisage également la pérennisation et révision d’une fiscalité sur les très hauts revenus qui devait être provisoire. Le gouvernement veut maintenir la pression sur les plus riches en améliorant par exemple la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus, censée rapporter 2 milliards d’euros cette année. « C’est une question d’équité », insiste le ministre de l’Economie. Bercy continue ainsi à travailler sur un dispositif qui ciblerait les hauts revenus qui font de la suroptimisation fiscale, c’est-à-dire qui utilisent des mécanismes légaux pour obtenir des réductions d’impôts.
L’Elysée s’est déclaré défavorable à cette mesure fiscale.
Vers la fin de l’abattement fiscal de 10% sur les retraites ? ( en complément de la sous indexation )
Interrogé mardi matin sur France Inter, le ministre de l’Industrie Marc Ferracci a estimé que la fin de l’abattement fiscal de 10% sur les retraites « faisait partie des pistes crédibles », jugeant « un peu surprenant » la justification de cet abattement « pour frais professionnels », s’agissant des retraités.
« L’effort de 40 milliards d’euros portera essentiellement » sur des « économies ».
Mais « ça peut être aussi une augmentation des recettes liées à la croissance »
POUR LE MINISTRE, L’EFFORT (40 MDS) C’EST DES ÉCONOMIES … MAIS AUSSI DES RECETTES
Cet effort pour l’année 2026 sera réalisé « essentiellement » sous la forme d’économies, a précisé le ministre, sur BFM-TV, mais « ça peut être aussi une augmentation des recettes liées à la croissance », a tenu à rassurer M. Lombard.
IL DÉCLARAIT DÉJÀ IL Y A QUELQUES MOIS – NE RÉUSSISSANT PAS À MASQUER LA DUPLICITÉ DE LA DÉMARCHE :
« Il faut baisser les dépenses de l’État et de la Sécurité sociale, car c’est ce qui a beaucoup augmenté. Donc il faut bien augmenter les ressources pour les financer. » E. LOMBARD
1. Rappel de la manipulation des chiffres du budget 2025 :
Le ministtte insiste sur le fait que « Le pays s’était déjà doté d’un budget pour 2025 prévoyant une cinquantaine de milliards d’euros d’efforts, renforcé cette semaine par cinq milliards supplémentaires puisés dans des crédits mis en réserve. »
Or, ce soi disant effort a été compensé par des dépenses nouvelles et s’est accompagné de nouvelles recettes pour 30 Mds ! Il n’y a pas eu baisse des dépenses mais hausse de celles-ci .
NOTRE PUBLICATION DU 5 2 25 :
LE MENSONGE SUR DES ÉCONOMIES QUI N’EXISTENT PAS : UNE HAUSSE DES DÉPENSES POUR 40 Mds ET DE LA FISCALITÉ POUR 30 Mds
2. RAPPEL DE NOTRE PUBLICATION DU 18 03 25 :
« ILS L’ONT DIT » – RUBRIQUE NOUVELLE (3) : E.LOMBARD « BON CLIENT »
E.LOMBARD, parlant des économies budgétaires à venir- puisqu’il n’y en a pas dans le budget 2025 :
« Je suis sûr que l’IA sera l’un des facteurs qui nous aideront à atteindre notre objectif »,
IL FALLAIT OSER : financer les économies par des recettes !!! – confusion ! Le même ministre déclarait :
« Il faut baisser les dépenses de l’État et de la Sécurité sociale, car c’est ce qui a beaucoup augmenté. Donc il faut bien augmenter les ressources pour les financer. » E. LOMBARD
Une de nos lectrices nous propose de distinguer E. LOMBARD min de l’économie dans notre rubrique « ils l’ont dit » . Autre citation :
« LA DETTE DEVRAIT « FINANCER DES CANONS » PLUTÔT QUE LES « LOISIRS » DES JEUNES RETRAITÉS » E. LOMBARD
3. ARTICLE – Où trouver 40 milliards pour le budget 2026 ? La cacophonie en pleine récidive dans le socle commun
Le gouvernement de François Bayrou va devoir trouver 40 milliards d’euros d’économie pour le budget 2026. Tout le monde a son avis sur la marche à suivre…
Par Lucie Oriol LE HUFFPOST
François Bayrou et les 40 milliards. En annonçant, ce week-end, un effort de 40 à 50 milliards d’euros supplémentaire pour le budget 2026 « sans augmenter les impôts », le gouvernement a de nouveau ouvert la voie à la cacophonie. Chacun, y compris au sein du socle commun, y allant de ses préférences et de son protocole pour soigner ce que François Bayrou a qualifié dimanche de « pathologies »des finances publiques.
Même au sein de l’exécutif, les docteurs Lombard et de Montchalinne semblaient pas exactement accordés, ce dimanche, sur la bonne marche à suivre, comme l’ont repéré nos confrères de Politico. Le premier, qui a généré quelques crispations la semaine dernière en laissant la porte ouverte à des hausses d’impôts, évoquait ce dimanche une nécessaire pérennisation de la contribution sur les plus hauts revenus. Sauf que de son côté, la ministre des Comptes publics préférait cibler la suroptimisation fiscale et les niches fiscales.
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Pourquoi François Bayrou s’apprête à rentrer dans une sérieuse zone de turbulences
Une question de vocabulaire ? Le cabinet d’Eric Lombard a finalement précisé, après coup, qu’il était bien question de « transformer la contribution différentielle sur les hauts revenus présente dans le budget 2025 en un outil de lutte contre les suroptimisations fiscales ». Une nuance finalement plutôt légère au regard des autres pistes bigarrées avancées par les alliés du socle commun.
Plutôt réforme du chômage, de la retraite, ou temps de travail ?
Retraités, réforme du chômage, allongement du temps de travail… Ce dimanche soir et ce lundi matin ont signé le retour des idées et des propositions en pagaille. À Renaissance par exemple, on plaide pour remettre sur la table la réforme de l’assurance chômage qu’avait lancée Gabriel Attal lors de son passage à Matignon. « C’est en travaillant plus et mieux que l’on assurera la pérennité de notre modèle social, pas en augmentant indéfiniment les impôts », a défendu le député Mathieu Lefèvre. Il n’est pas le seul à pousser la piste de l’emploi : Marc Ferracci, macroniste de premier plan et actuel ministre de l’Industrie, veut aller encore plus loin sur l’âge de départ à la retraite : « Quand vous êtes plus nombreux à travailler il y a des rentrées fiscales plus importantes ».
Une finalité du travail défendu également chez leurs alliés des Républicains, mais pas forcément avec les mêmes modalités. Le député Philippe Juvin, et Florence Portelli, vice-présidente de LR, ont ainsi appelé à « travailler plus » mais semblaient plutôt viser le temps de travail hebdomadaire. « Moi j’ai une vraie interrogation sur le temps légal de travail dans ce pays », a fait mine de s’interroger Florence Portelli, tout en appelant à ne pas baisser la dépense publique.
Plus surprenant, Marc Fesneau, président du groupe MoDem à l’Assemblée, n’excluait pas de faire contribuer les retraités eux-mêmes. Une piste qui a toujours suscité de l’urticaire en Macronie. L’ancien ministre de l’Agriculture a notamment suggéré de ne plus indexer les très grosses retraites sur l’inflation. « Cela ne me choque pas, je suis sûr que les retraités peuvent comprendre cette part de l’effort sur une durée limitée », a assuré Marc Fesneau. Selon BFMTV, la piste n’est pas écartée par le gouvernement qui lorgne aussi du côté de l’abattement fiscal auquel les retraités ont droit.
François Bayrou donnera-t-il ses arbitrages à l’occasion de la grande conférence sur les finances publiques prévue ce mardi 15 avril ? Rien n’est moins sûr. « Ce moment-là sert à la fois à dire où on en est et où on veut aller. Après, il y aura trois mois, trois mois et demi, de mise au point, d’avancée, vers des décisions », a prévenu le Premier ministre dans Le Parisien. Le concert de voix dissonantes devrait durer encore un moment au sein du socle commun.